La G@zette Nucléaire sur le Net! 
N°90/91
SUPERPHENIX: LA FUITE EN AVANT

INFORMATION SUR LE QUESTIONNAIRE
ENVOYE AUX MEDECINS SUITE A TCHERNOBYL


     Ce questionnaire a été élaboré par le Comité de Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR). La Gazette publie quelques extraits - le document dans son ensemble peut être demandé, en envoyant une contribution de 15 F, à C.S.F.R., 66, rue du Ballon, Uffoltz, 68700 CERNAY. 
1. Extrait (p. 2 et 3)
B) Le questionnaire
     La catastrophe de Tchernobyl et celle de Sandoz ont soulevé pas mal de problèmes. L'aide médicale dans les cas de catastrophes, les concepts d'organisation de l'alarme, la politique d'information en situations de crises, la conception intelligente de planification d'abris antiatomiques, sont des questions qui sont devenues pour chacun de nous très importantes.
     En ce qui concerne les obligations du médecin, plusieurs associations se sont regroupées: représentants de la «Oekologische Aerzteinitiative Hochrhein» (initiative écologique médicale du Rhin supérieur), de a «Basler Gruppe der PSR/IPPNW» (groupement bâlois de la PSR/IPPNW, c'est-à-dire les médecins à responsabilités sociales et les médecins pour la prévention de la guerre nucléaire), et des praticiens membres du CSFR (Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin), et ont élaboré un questionnaire.
     Le questionnaire fut adressé aux médecins de la région du Rhin supérieur et de la Suisse du Nord qui demeurent dans une circonférence de 30 km autour d'une centrale nucléaire en fonctionnement ou en projet.
Suisse: envoi de 3.708 questionnaires dont 622 réponses 
RFA: envoi de 3.383 questionnaires dont 647 réponses 
France: envoi de 1.300 questionnaire dont 140 réponses 
     Des 1.409 questionnaires dont on peut tirer une conclusion:
- 44,1 % proviennent de Suisse
- 45,9 % proviennent de la RFA
- 9,9 % proviennent de France.
     L'exploitation concerne tous les questionnaires et a été traitée par ordinateur. Toutes les données exploitées sont à la disposition de toutes les personnes intéressées en s'adressant au secrétariat de la PSR Suisse.
suite:
DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES 
1. Sexe: 20% (CH 19% / RFA 23% / F  11%) des répondantes sont des femmes médecins. 
2. Age: 48% (CH 44% / RFA50 % / F 53%) ont entre 31 et 40 ans; 
16 % (CH 21% / RFA 13% / F 7 %) sont plus jeunes; 36% (CH 34% / RFA 37% / F 40%) sont plus âgées. 
3. Pratique médicale: libérale = 46% (CH 42% / RFA 40% / F 92%). 
4. Spécialisté: Généralistes: 30% (CH 29% / RFA 25% / F 51%; Médecine interne et spécialités: 20% (CH 22% / RFA 21% / F 7%); Psychiatrie: 10% (CH 13% / RFA 8% / F 3%); Chirurgie et spécialités chirurgicales: 8% (CH 7% / RFA 9% / F 5%); Pédiatrie: 6 % (CH 5% / RFA 7% / F 4%); Divers: 26 % (CH 24% / RFA30 % / F 30%). 

2. Extrait (p. 17 et 18)

Commentaire de France
     Les confrères français éprouvent unanimement le besoin d'une meilleure information sur la radioactivité et ses effets. La plupart des médecins hommes et femmes sont préoccupés de l'absence d'information officielle et spécifiquement médicale. Stimulé par le questionnaire, ils éprouvent le besoin de compléter leurs connaissances sur les problèmes nucléaires. Ils manifestent une grande disponibilité à secourir en cas de catastrophe. Pour ce faire, il faudrait que l'on publie le plan Orsec-Rad et que l'on ne continue pas à le tenir secret.
     L'attitude de nombreux médecins semble être une acceptation prudente du nucléaire. L'énergie nucléaire pourrait se justifier par l'amélioration de mesures de sécurité, de progrès technologiques et médicaux et de constructions d'abris antiatomiques fiables. Cette motivation découle du fait que l'on ne peut arrêter le progrès. «...même les écologistes ne se contentent pas de l'éclairage à la bougie».
     On demande une meilleure formation en médecine de catastrophe, une union des médecins, une meilleure coordination entre tous les secouristes qui seraient impliqués dans une catastrophe: médecins, pompiers, militaires. Ces exigences s'appliquent avant tout à la proche centrale de Fessenheim.
     Des questions portent sur les études scientifiques concernant les victimes de Nagasaki 40 ans après. «Arrêter de suite le nucléaire. Développer les énergies alternatives» sont des propos qui font l'unanimité de la plupart des médecins français et de leurs confrères de l'autre côté du Rhin.
p.24

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