La G@zette Nucléaire sur le Net! 
G@zette N°253
NUMERO DEDIE A PIERRE SAMUEL,
cofondateur de la GAZETTE NUCLEAIRE

Avis d'incident significatif du 29 mai 2009
Centrale nucléaire de Dampierre
Inspection du 19 juin 2009


 

Non réalisation d'une activité de maintenance malgré des documents d'intervention renseignés

     Le 29 mai 2009, dans le cadre du contrôle de l'arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, l'Autorité de sûreté nucléaire a appris qu'une visite de maintenance sur une pompe du système RCV (Contrôle Volumétrique et Chimique) n'avait pas été réalisée par la société sous-traitante qui en était chargée, bien que les documents qualités relatifs à cette intervention aient été renseignés et indiquent le contraire. La détection de cet écart avait été faite le 6 mai 2009 par la personne d'EDF chargée de la surveillance de cette intervention.
     L'ASN a mené une inspection sur le site de Dampierre le 19 juin 2009 consécutivement à cet événement. Elle a permis de déterminer que la validation inappropriée de la gamme de maintenance était due à une confusion de matériel lors d'une communication téléphonique entre deux salariés de la société sous-traitante. Les inspecteurs ont également relevé que la préparation très insuffisante de cette activité par EDF a joué un rôle déterminant dans cet événement. Enfin, même si elle a permis, in extremis, de découvrir l'écart, la surveillance de ce chantier qui a été réalisée par EDF a été jugée insuffisante. L'ASN considère que ces manquements d'EDF sont en grande partie à l'origine de cet événement.

suite:
     Les pompes du système RCV (contrôle volumétrique et chimique du circuit primaire) assurent la fonction d'injection de sécurité en cas de fuite du circuit primaire du réacteur, en introduisant de l'eau borée sous haute pression dans celui-ci afin d'étouffer la réaction nucléaire et d'assurer le refroidissement du réacteur. La non réalisation de l'activité de maintenance aurait pu remettre en cause la disponibilité de la pompe en question, dans ce type de situation accidentelle. Une autre pompe, redondante, aurait néanmoins pu assurer la fonction d'injection de sécurité.
     La maintenance du matériel concerné a finalement été réalisée avant qu'il ne soit remis en service, le réacteur n°1 étant en arrêt pour maintenance et rechargement en combustible depuis le 11 avril 2009.
     Compte tenu du manque de culture de sûreté de la part d'EDF, l'ASN a classé cet événement au niveau 1 de l'échelle INES.
p.11

 

Incident ou juste la suite de mauvais contrôles...
Dampierre 9 juillet 

     Suite à une info sur:
http://www.mcm-arso.org/
et un questionnement directement au niveau ASN-Orléans, voici la réponse:
     La Direction du CNPE de Dampierre nous a informé que, suite à une erreur d'exploitation (vanne trouvée ouverte lors du conditionnement du circuit GSS alors qu'elle aurait dû être fermée), une soupape du circuit secondaire AHP s'est ouverte une cinquantaine de fois dans la nuit du 8 au 9 juillet 2009, pendant les opérations de redémarrage de la centrale numéro 1.
     Il y a donc eu relâchement de vapeur mais en aucun cas de radioactivité puisqu'il s'agit du circuit secondaire (vapeur qui alimente la turbine).
     Les soupapes sont des organes de sécurité qui équipent les équipements sous pression. Elles sont prévues pour s'ouvrir et empêcher la montée en pression, au-delà de la pression maximale de service, des équipements qu'elles protègent.
     Dans le cas présent, la soupape AHP s'est normalement ouverte pour empêcher la montée en pression du réservoir qu'elle protège, qui recevait de manière inappropriée de la vapeur du fait de la vanne laissée ouverte.
     Commentaire: c'est possible, mais 50 fois: la réaction fut longue...


Vendredi 17 juillet 2009 : incident niveau 1
CENTRALE DU TRICASTIN – Unité de production N°3
Info CIGEET

Ecart dans la réalisation des opérations de redémarrage de l'Unité de Production N°3

     Le redémarrage d'un réacteur, après un arrêt pour maintenance, passe par des étapes successives avec une montée en puissance progressive. La durée de ces différentes étapes est définie par les règles d'exploitation de la centrale.
     Le 13 juillet lors du redémarrage de l'Unité de Production N°3 après un arrêt pour maintenance, les équipes de la centrale ont constaté que la durée autorisée, fixée à 1h00, de l'une de ces étapes avait été dépassée de 3 minutes.
     Immédiatement les opérateurs ont engagé les actions nécessaires pour ramener l'installation dans le domaine de fonctionnement autorisé, qui a été atteint 10 minutes plus tard. Les opérations de démarrage de l'Unité N°3 se sont ensuite poursuivies normalement.
     Cet écart d'une durée totale de 13 minutes n'a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations.
     Après analyse et s'agissant d'un écart dans la préparation des opérations de redémarrage, la direction du site a déclaré un événement significatif de Sûreté au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 7.


Usine nouvelle.com - 13/05/2009
Grève à la centrale nucléaire de Paluel: un réacteur bloqué et menaces sur les autres.

     Lancé le 7 mai 2009, un mouvement de grève touche le Centre Nucléaire de Production d'Electricité (CNPE) de Paluel (Seine-Maritime) dont un des quatre réacteurs est à l'arrêt. «Ce réacteur de 1.300 MW a été mis en sûreté par les équipes de conduite grévistes, ce qui empêche le chantier de rechargement de cette tranche I de se dérouler» commente Joël Dujardin, délégué CGT du site où travaillent 1.200 personnes, «par ailleurs, nous ferons de même avec la tranche III si nos revendications n'aboutissent pas» précise-t-il.
     «Si la direction veut remettre en marche ce réacteur à la fin de son arrêt technique en cours, il sera lui aussi bloqué par les équipes de conduite. Nous sommes déterminés pour nos revendications - 5% d'augmentation et une prime de rattrapage de pouvoir d'achat de 1.500 € pour tous - et dans notre soutien à nos collègues d'ERDF, de RTE et GRDF avec lesquels EDF et GDF refusent de négocier».
     Selon le délégué, les agents sont si déterminés que la direction du site de Paluel, l'un des plus importants de France avec 7% de l'électricité fabriquée par sa maison-mère, EDF, aurait renoncé à effectuer un arrêt technique programmé prochainement sur la tranche II et aurait même «démobilisé» les sous-traitants retenus pour intervenir.
     Ce que dément formellement la direction. Celle-ci indique «qu'aucun arrêt technique n'est programmé en 2009 sur le réacteur numéro II». Quant à la tranche III dont l'arrêt technique devrait prochainement prendre fin, «aucune date de remise en marche n'est encore officiellement prévue». Enfin, concernant la tranche I, sa mise en sûreté «ralentit les travaux, mais ils sont effectués».

suite:
Romandie News
ErDF et GrDF: coupures de courant à Gennevilliers, de gaz à Toulouse
(AFP / 12 mai 2009 19h37)

     PARIS - La semaine d'action des agents en grève d'ErDF et GrDF, les filiales de distribution d'EDF et GDF, s'est traduite mardi par des coupures de courant à Gennevilliers et de gaz à Toulouse, a-t-on appris auprès des directions des deux entreprises, qui ont porté plainte contre X.
     Plusieurs centaines d'agents ont pris le contrôle dans la matinée d'un poste de transformation à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et coupé le courant à 15.000 clients, a indiqué à l'AFP la direction d'ErDF, qui a porté plainte contre X.
     "Le courant a été rétabli un peu avant midi. Nous avons déposé une plainte contre X, comme nous le faisons à chaque fois", a indiqué ErDF à l'AFP.
     Par ailleurs, un millier de clients de GrDF ont été privés de gaz à Toulouse, selon la direction, qui a également porté plainte contre X.
     "Notre priorité est de rétablir l'alimentation, il faut passer dans chaque logement, ce devrait être rétabli dans la soirée de mardi ou mercredi matin", a indiqué un porte-parole.
     Les salariés d'EDF et GDF de la région Midi-Pyrénées ont cependant voté mardi la "suspension" de leur mouvement, après 48 jours de grève, selon la CGT Mines-Energie.
     Le personnel, réuni en assemblées générales à Toulouse, dans le Lot, en Ariège et en Aveyron, a accepté notamment les protocoles signés avec la direction sur le retrait de projets d'externalisation et l'embauche de 129 agents.
     Concernant le second point de désaccord avec la direction des groupes en Midi-Pyrénées, les poursuites éventuelles contre certains grévistes, le personnel a voté "la suspension du mouvement, mais la continuité sous d'autres formes chaque fois qu'un agent sera convoqué pour être sanctionné, ou qu'il y aura un dépôt de plainte", a indiqué le syndicat.
     Sur l'ensemble du territoire, la proportion de grévistes était de 9,67% pour les deux entreprises réunies en fin d'après-midi, a précisé un porte parole.
     "Il y a eu des assemblées générales un peu partout, nous n'avons pas encore de récapitulatif de ce qui a été voté. En Midi-Pyrénées, c'est une suspension, je suis sûr qu'ils seront dans l'action le 19 mars", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la fédération CGT de l'énergie.
     Depuis la fin mars, des salariés d'ErDF et GrDF observent des arrêts de travail sporadiques, et procèdent à des coupures de courant chez les abonnés ou opérations sauvages "heures creuses" pour réclamer des hausses de salaire de 5%, une prime de 1.500 € ainsi que l'arrêt de projets d'externalisation d'emplois.
     Quatre syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC) avaient annoncé une semaine de mobilisation du 11 au 15 mai sur le sujet, avec un "temps fort" mardi.


Les mouvements sociaux vont coûter 450 millions € à EDF sur l'année
(AFP) – 31 juillet 2009

PARIS -- Le mouvement de grève qui a affecté les centrales nucléaires d'EDF au printemps va coûter 450 millions € au groupe d'électricité sur l'année 2009, dont 270 millions € au 1er semestre, a annoncé le groupe jeudi.
     L'impact sur le premier semestre "est essentiellement lié à une perte de production nucléaire que nous estimons à 7,6 térawattheures" (TWh, milliards de KWh), a affirmé le PDG d'EDF Pierre Gadonneix, au cours de la conférence de présentation des résultats semestriels du groupe public.
     La facture est évaluée à 450 millions € sur l'ensemble de l'année car "les grèves qui ont eu lieu ont désorganisé les arrêts de tranche pour rechargement en combustible des centrales", a expliqué Jean-Louis Mathias, directeur général délégué.
     Or, "on sait mesurer d'ores et déjà l'impact sur la production au second semestre de la désorganisation liée au mouvement du 1er semestre", a-t-il ajouté.
     La production nucléaire avait été perturbée pendant plusieurs semaines au printemps par un conflit sur les salaires et l'embauche de prestataires extérieurs surnommés les "nomades du nucléaire".
     Ce mouvement avait poussé la direction d'EDF à autoriser les directeurs de centrales nucléaires à réquisitionner les grévistes. La direction estimait que le mouvement de grève risquait de provoquer des "coupures d'électricité".
     Les tempêtes, qui ont privé plusieurs millions de foyers en électricité au début de l'année, ont en outre coûté 150 millions € à EDF.

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