octobre 2018 • Guillaume Blavette - Charlotte Mijeon

CENTRALE NUCLÉAIRE DU BUGEY :
LA RUSTINE NE TIENT PAS...
Guillaume Blavette - Charlotte Mijeon
(Octobre 2018)

La suture au lait de chaux ne tient pas

Manifestement le béton absorbe la solution destinée à limiter l’oxydation de la base du liner .

Cela signifie que l’étanchéité du BR n’est pas restaurée... de quoi demander une fois de plus la MAD du réacteur

Centrale nucléaire du Bugey : »La rustine ne tient pas »

"L’an dernier, Mediacités révélait le colmatage d’une brèche détectée sur le réacteur n°5 de la centrale la plus proche de Lyon. Problème : dès le redémarrage, la réparation a montré des signes de faiblesses. L’Autorité de sûreté nucléaire réclame des explications à EDF.

Comme si le béton les avait avalés. A la centrale nucléaire du Bugey, 300 litres de lait de chaux ont disparu, quelques mois seulement après le redémarrage du réacteur 5 en juillet 2017.

Embêtant, voire très embêtant, car cette solution liquide a été utilisée par EDF pour colmater une brèche dans l’enceinte de confinement (le bloc qui renferme le cœur du réacteur).

Mediacités vous l’avait raconté en novembre 2017 : l’état de la pile nucléaire numéro 5 du Bugey mise en service à la fin des années 1970, est préoccupant.

Depuis 2011, elle présente des défauts d’étanchéité qui ont conduit l’autorité de sûreté (ASN) à exiger son arrêt en 2015, jusqu’à ce rafistolage inédit à base de lait de chaux.

Mais la rustine s ‘avère moins efficace que prévue.

Les résultats des mesures effectuées à l’endroit de la brèche montrent que le niveau du liquide protecteur baisse de façon continue à raison de cinquante litres par mois. A cinq reprises, EDF a procédé à des appoints pour garantir l’étanchéité de l’enceinte….(source :MEDIACITES LYON/ complément d’enquête)

Jean –pierre Collet

On ne peut plus que s’interroger sur la fiabilité du dispositif mis en place par EDF pour justifier du redémarrage de cette unité dont l’enceinte de confinement semble pour le moins défaillante, non ?

ET ON NOUS PARLE DE PROLONGER CETTE CENTRALE AU-DELÀ DE 50 ANS