Dossier "IMPORTANT"!

Infos JAPON séisme du 11 mars 2011
Communiqués GSIEN
Réponse au communiqué du 25 mars précédent

     Une simple réaction à l’article de Maryse ARDITI sur l’accident de Fukushima.
     Je partage en grande partie son analyse, en particulier sur la comparaison des conditions géographiques et météorologiques avec l’accident de Tchernobyl). 
     Bien qu’il soit difficile de tirer des conclusions sur des conjectures (quantités d’émissions, hauteur de projection), peut-on s’accorder sur le fait que les doses et les dépôts ont toutes les chances d’être minimes, tout en soulignant que le combustible Mox n’est pas le même qu’en 86, ce qui aura certainement des conséquences locales particulières?
     En revanche, dommage qu’à l’instar des recommandations gouvernementales, sa conclusion soit implicitement de ne rien faire, même si elle a raison d’insister sur le fait que la prise de comprimés d’iodure de potassium serait inopportune.
     En premier lieu, seuls les résultats de mesure nous diront APRES, s’il était inutile de s’inquiéter. Chat échaudé craint l’eau froide. De surcroît, tirer des conclusions sur des modèles théoriques de dispersion me semble par trop optimiste.
     Je rappelle qu’en matière de risques, il est désormais acquis, y compris par la CIPR, qu’il convient de retenir l’hypothèse qu’il n’y a pas de dose radioactive sans effets. Les bases de la radioprotection issues des extrapolations d’’Hiroshima ont montré leurs limites. Trivialement, moins on en prend, mieux on se porte!
suite:
     Il faut également rajouter que le discours officiel se borne à comparer les expositions aux doses attendues vis à vis d’une irradiation externe, pour la bonne raison qu’elle est incapable de modéliser l’impact sanitaire qu’il y aura suite à l’ingestion et à l’inhalation de particules.
Il semble donc que nous aurions pu suivre la voie du principe de précaution. 
     En l’espèce, une sensibilisation publique responsable et non alarmiste, insistant sur les précautions à prendre dans l’attente des résultats aurait pu conduire à mettre en garde contre des exercices physiques en extérieur ou à éviter de prendre la pluie pendant la période sensible.
     Concernant l’impact biologique, s’il s’avérait ultérieurement que des mesures étaient nécessaires, ce sera trop tard. Le seul radioélément contre lequel il y avait moyen de se prémunir, était l’Iode 131, dont tout le monde connaît l’organe cible et la courte période de vie. Il était donc à mon avis doublement pertinent de recommander quelques mesures simples là aussi, comme de renforcer son alimentation en iode stable (fruits de mer, sel iodé, algues brunes,...).
     L’avenir (et les résultats) nous diront si ces mesures étaient inutiles.
     A l’inverse, si les résultats ou si la situation évoluaient plus gravement, nous regretterons peut-être de n’avoir pas eu recours à ces quelques précautions.
Gérard MONNIER-BESOMBES