CONTROVERSES NUCLEAIRES !
Bases de données TCHERNOBYL
Documents consacrés aux anniversaires de l'accident
2009
avril
Tchernobyl + 23: communication du Prof. Yury Bandazhevski et Galina Bandazhevskaya

Conférence de Presse
Tchernobyl et la santé des populations
Mercredi 22 AVRIL de 15H à 17H
Au siège de France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand,
22 rue de Milan, 75009 PARIS
Introduction et présentation

     23 ans après Tchernobyl, il reste beaucoup d'interrogations sur l'impact sanitaire de la radioactivité. Le Professeur Y. Bandajevski, anatomopathologiste et ancien recteur de l'Académie des sciences de Gomel a mis en évidence les conséquences des rejets radioactifs sur les populations aux alentours de Tchernobyl. Actuellement en tournée en France, il viendra apporter son éclairage lors de deux conférences de presse qui se complètent, tenues respectivement par le collectif Independent WHO et le Réseau «Sortir du nucléaire».

     Vingt-trois ans après l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en république du Belarus, les habitants des territoires contaminés par les éléments radioactifs qui ont absorbé sur une longue période des radionucléides Cs-137 et Sr-90 sont exposés à un risque accru de maladies cardio-vasculaires et de tumeurs malignes. L'augmentation constante de ces pathologies a conduit à une situation proche de la catastrophe démographique; le taux de mortalité frôlant le double du taux de natalité.
     La pénétration dans l'organisme pendant une longue période du radio-isotope Cs-137 affecte nombre d'organes et systèmes vitaux.
     Nous avons des raisons validées pour considérer le Cs-137 comme:
     1. une source de processus de mutations dans l'organisme liés à la désintégration
nucléaire;
     2. un facteur détruisant les processus de régulation de l'organisme et favorisant
l'apparition de processus pathologiques et maladies à partir de prédispositions
génétiques latentes;
     3. un toxique responsable de lésions des organes vitaux dans lesquels il se concentre fortement, lésions dues à la destruction de l'appareil énergétique cellulaire.
     D'après nous, ceci constitue la principale cause de l'augmentation de l'incidence de beaucoup de maladies sur le territoire de la république du Belarus.
     La caractéristique prédominante de l'action du Cs-137 sur l'organisme humain est
l'oppression du processus métabolique qui conduit à la destruction des mécanismes
cellulaires. Le taux de lésions des cellules et des tissus est proportionnel à la quantité de radionucléides incorporés.
     Les modifications pathologiques induites dans l'organisme humain ou animal par le Cs-137 peuvent être rassemblées sous le syndrome de l'incorporation chronique de radio-isotopes Cs-137 (SICR) ou syndrome of the long-living incorporated radioisotopes Cs-137 (SLIR).
     Le syndrome apparaît en cas d'incorporation de Cs-137 (son intensité est fonction de la quantité incorporée et de la durée) et il est caractérisé par une pathologie métabolique induisant des altérations structurelles et fonctionnelles des systèmes cardio-vasculaires, nerveux, endocrinien, immunitaire, génital, digestif, rénal et hépatobiliaire.
     La quantité de Cs-137 capable d'induire un SICR peut varier, dépendant de l'âge, du sexe et de l'état général de l'organisme.
     Il a été montré que les enfants souffrent d'altérations pathologiques considérables des systèmes et organes au seuil d'incorporation de 50bq/kg. Simultanément des perturbations métaboliques, essentiellement dans le myocarde, ont été enregistrées à une concentration de Cs-137 de 10 Bq/kg.
     Nous suggérons de considérer comme souffrant de l'accident de Tchernobyl la population qui, par la consommation de nourriture contenant des éléments radio-actifs (Cs-137 et autres), est exposée sur une longue période à la radio-activité de façon constante et chronique.
     La situation actuelle requiert des décisions immédiates au niveau national et international afin d'apporter au problème survenu sa solution – la protection de l'état de santé des personnes habitant dans les territoires contaminés par l'accident de Tchernobyl.

suite:





Suite conférence
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Risque nucléaire: Les Verts et la FRAPNA veulent davantage d'études

30/04/2009 10:13 (Par Michel DEPROST)

     Le Pr Youri Bandajevsky, auteur d'études sur les victimes de la catastrophe de Tchernobyl estime que le nucléaire provoque bien d'autres maladies que les cancers.
     Alors que la filière nucléaire redémarre fortement dans le monde et en France, les opposants restent mobilisés sur plusieurs fronts: le refus de ce type d'énergie, la question des déchets et la question des risques industriels. Le risque zéro n'existant pas, les opposants mettent en avant ne risque impossible à exclure d'un accident majeur, une catastrophe comme celle de Tchernobyl survenue il ya 23 ans.
     Déjà venu à Lyon en 2008 pour un colloque sur les suites de la catastrophe, le Professeur Youri Bandajevski montre  un tableau statistique sur la mortalité dans son pays. «Elle est double de ce qu'elle est ailleurs depuis la catastrophe. Les chiffres sont officiels, ils montrent une recrudescence de toutes sortes de maladies, les cancers, les maladies cardiovasculaires. Mais ils ne sont pas commentés, et même, depuis 2004, il n'y a plus de chiffres»
     Le Professeur Youri Bandajevski, ancien doyen de la faculté de médecine de Gomel au Bélarus, a étudié les pathologies induites par la catastrophe de Tchernobyl. «Le résultat de ses recherches majeures dans le domaine de la physio-pathologie nucléaire (en particulier les contaminations par le césium 137) rétablissent enfin la terrible et la triste vérité» explique le document qui a annoncé la conférence donnée à Lyon. 
     Youri Bandajevsky  qui a effectué 6 ans de prison en Biélorussie pour «avoir dit la vérité sur les conséquences de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl»  semble être  sinon un homme seul, du moins scientifique qui peine à convaincre, en engager la controverse avec ses collègues chercheurs. Il va participer à un colloque européen sur les radiations. Il a des contacts ici et là, mais cherche depuis plusieurs années, un lieu, des aides pour poursuivre ses travaux. 

Etudier les faibles doses
     Pour les Verts, comme pour Alain Chabrolle, porte-parole de la FRAPNA Rhône-Alpes, les risques sanitaires par exemple liés aux faibles doses reçues pendant une longue période sont sous estimés volontairement. Pour le porte-parole de la FRAPNA, les références basées sur les explosions atomiques des deux bombes de la guerre mondiale et celles des essais nucléaires, ne sont pas suffisantes. Il faut prendre en compte les effets d'une catastrophe civile, avec des radioéléments spécifiques.
     Les Verts rappellent qu'en matière de nucléaire le débat doit «rester ouvert, vrai et indépendant» 
     Hélène Blanchard, Vice Présidente (Les Verts) de la région Rhône Alpes déléguée à l'Environnement et à la prévention des risques qui s'est entre autres rendue à l'occasion des 20 ans de la catastrophe de Tchernobyl à Kiev, interpelle quant à la nécessité de poursuite des travaux scientifiques sur ces questions. Les victimes de l'accident nucléaire sont  beaucoup plus nombreuses que celles reconnues par les organismes officiels. Hélène Blanchard, indique qu'implanter un centre de ressource pour les victimes et personnes contaminées en Biélorussie est nécessaire.
     Les Verts et la FRAPNA insistent pour que des études soient menées en France. Une étude se prépare à la demande de la FRAPNA, dans le secteur du Tricastin.