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Tchernobyl, l'accident qui ne pouvait pas se produire

Ce texte est extrait de l'article de fond paru dans la revue l'Ecologiste n° 16 de sept. 2005. Il a été rédigé par Bruno Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD.

    Dès le mois d'aout 1986, l'AIEA organisait, à son siège de Vienne, une conférence internationale consacrée à l'accident, à ses causes et à ses conséquences. Plus d'une centaine de journalistes étaient présents mais ils n'eurent droit qu'aux conférences de presse: les discussions sensibles eurent lieu à huis-clos. La délégation soviétique avaient préparé un rapport détaillé présentant notamment une estimation des conséquences sanitaires de l'accident. Le nombre de cancers mortels radio-induits était évalué à environ 44.000 (un chiffre a minima qui ne prenait pas en compte tous les radionucléides et qui se basait sur les facteurs de risque cancérigène de la CIPR 26 qui allait peu après être revus à la hausse, passant de 1,25 à 5.10-5.Sv-1).

    Pour les responsables de l'AIEA, cette prévision n'était pas acceptable: le chiffre devait être réduit d'un facteur 10. L'avenir de l'énergie nucléaire était en jeu. Avec un bilan prévisionnel de 4.000 décès à terme, l'essentiel pouvait être préservé. C'est ainsi qu'un haut responsable de l'AIEA, Monsieur Rosen put déclarer:

"Même s'il y avait un accident de ce type tous les ans, je considérerais le nucléaire comme une source d'énergie intéressante."
CQFD.