Les problèmes des irradiations professionnelles programmées dans les LWR** ont été étudiés avec une attention croissante ces dernières années[1-3]. Selon le rapport GESMO[4]. publié par la Commission de contrôle nucléaire américaine (NCR) en 1976, cette irradiation devait être la seule contribution importante à la dose reçue par le corps entier pendant tout le cycle du combustible nucléaire. Pour les 40 années de dose nécessitées par le programme nucléaire américain, une moyenne sur 25 années de fonctionnement (1975-2000) avait été estimée à environ 2.000 hommes rem/GW(e) an. Environ la moitié de cette dose n'est pas professionnellement programmée. Environ un quart de la dose, soit 750 h rem/GW(e) an est due à une irradiation professionnelle programmée dans les LWR. Les moyennes annuelles actuelles des irradiations dans les LWR obtenues à partir des documents recueillis par la NRC depuis 1969[5-7] montrent un excès de 1.000 h rem/ GW(e) an (table 1 extraite de la réf.[7]). A cause de l'activation des matériaux, l'irradiation professionnelle programmée dans les réacteurs s'accroît avec le vieillissement du réacteur; ceci indique que les moyennes d'irradiation s'accroîtront davantage dans une industrie nucléaire comportant relativement plus qu'actuellement de réacteurs ayant déjà un certain temps de fonctionnement[1-2]. Il est utile de souligner avec force que tout accroissement de l'irradiation à partir des niveaux actuels devrait être évitée. Les Instituts de protection contre les radiations des cinq pays scandinaves ont essayé de limiter l'irradiation professionnelle programmée dans les réacteurs, à 200 h rem/ GW(e) et récemment cette limite a été reprise pour les programmes nucléaires en cours de réalisation[9]. Actuellement, les connaissances sont trop limitées pour faire des prédictions valables sur les performances futures des réacteurs, à partir de ceux existants, sans parler de ceux en cours de construction ou de ceux qui seront construits avec, comme objectif, une irradiation immédiate. Mais l'étude complète des LWR actuellement en fonctionnement peut se révéler très utile pour réaliser correctement les futurs réacteurs. Les résultats rassemblés dans les figures 1 à 5 sont extraits de la réf.[7]. C'est une publication de Charles HINSON et Barbara BROOKS faite avec la documentation de la NRC; elle doit être considérée comme préliminaire. Dans le tableau 2 sont rassemblées les informations sur les LWR étudiés. Les données portées sur les courbes se rapportent aux irradiations professionnelles cumulées en homme-rem, données en fonction de l'énergie électrique produite, mesurée en GigaWatts/an. Chaque point correspond à une année calendaire de fonctionnement. Sur les figures 1 à 4 les données sont rassemblées de façon à pouvoir comparer des réacteurs ayant les mêmes années de fonctionnement. La figure 1 donne les LWR dont la première année de plein fonctionnement est 1969 et 1970. La figure 2, ceux de 1971 et 1972 (sauf pour POINT BEACH). La figure 3, ceux de 1973 et 1974 et la figure 4, ceux de 1975. Les réalisations les plus récentes ne sont pas montrées puisque leur histoire est trop courte. Sur la figure 5 sont montrées les analyses d'INDIAN POINT et DRESDEN: deux centrales avec chacune deux réacteurs mais ayant démarré à des dates différentes. Si on se basait sur les dates de démarrage, OCONEC devrait figurer sur les figures 3 ou 4. Mais comme la production dépasse 5 GW(e)/an, il est plus facile de la porter sur la figure 5. Finalement sur la figure 6 se trouvent trois centrales ayant démarré en 1969. Notons que la comparaison est impossible entre ces trois centrales ainsi qu'entre IDIAN POINT, DESDEN et les autres réacteurs, parce que leurs données ne sont pas extraites du rapport de la NRC. Cependant, leur fonctionnement est montré pour avoir un aperçu complet de la situation. (suite)
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suite:
Quoique l'irradiation relevée sur chaque site varie d'un réacteur à l'autre, trois conclusions générales se dégagent: 1. Figures 1 à 3:
Figure 1
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2) La dose pour les centrales
les plus vieilles n'approche pas encore une valeur constante quoique la
dispersion des données puisse masquer l'effet.
De la même façon, il est encore trop tôt pour expliquer pourquoi la dose croît plus vite pour les sites d'âge intermédiaire que pour les sites les plus récents. Il n'y aura pas de changement dramatique. 3) Après de différents LWR il a été relevé des différences surprenantes dans les doses mesurées même pour des réacteurs de même génération. Ceci ne permet pas de faire une analyse soignée. En effet, si c'est lié à des différences entre les réacteurs plutôt qu'à des causes plus ou moins accidentelles, on pourrait trouver le meilleur réacteur. En conclusion, avec le vieillissement des réacteurs on révèle un accroissement marqué des doses d'irradiation dans les LWR américains. Sauf si cette tendance peut disparaître, les prédictions actuelles et les limitations recommandées de moyenne d'irradiation seront largement dépassées. Une étude de l'origine de ce large dépassement de dose relevé auprès des LWR d'âge équivalent est recommandée. Energie électrique cumulée GWe/an Doses d'irradiation cumulées pour les LWR (plein fonctionnement entre 1973 ou 1971). Praine Island X Vermont Yankee - Maine Yankee (Praine Island démarré fin 1974) Figure 4
(suite)
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Energie cumulée GWe/an Doses d'irradiation cumulées pour deux centrales avec des réacteurs ayant démarré à différents moments. On a ajouté Oconee parce aue les unités sont compatibles. Figure 6
Table 1
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1. ALAM MARTIN Occupational Radiation Exposure in LWR's Increasing Nuclear
Engineering International, Janv. 1977 (p. 32-34).
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5. T.D. MURPHY et G.S. HINSON, Occupational Radiation Exposure at LWR
(1969-'974) NRC NUREG 75: 103 Juin 1975.
6. T.D. MURPHY, N.J. DAYEM, J.S. BLAND et W.J. PASCIAK Occupational Exposure at LWR 1969-1975 NRC NUREG-O 109 - Aout 1976. 7. L.A. JOHNSON, Occupational Radiation Exposure at LWR NRS NUREG - 0323 - Mars 1978. 8. Report on the Applicability of International Protection Recommendations in the Nordic Countries. The Radiation Protection Institutes in Denmark Finland, Iceland, Norway and Sweden; B. LINDELL, ed. Liber Tryck Stockholm 1975, p. 306. 9. Karl Z. MORGAN Cancer and low level lonizing Radiation Bull. Atomic Sci. 34, 30, Sept. 1978. 10. C.S. HINSON et B. BROOKS NRS Private Communication 1978. p.12
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