Les entreprises d'électricité
européennes se retrouvent au sein de l'Union Internationale des
Producteurs et Distributeurs d'Energie f:lectrique (UNIPEDE). Du 11 au
15 juin 1979, le l8ème congrès s'est tenu à Varsovie.
Pour notre part, nous nous sommes penchés sur le rapport du Comité
des relations publiques. On peut y lire:
... Tout porte à croire que le fuel sera destiné à l'avenir, principalement aux pays du Tiers-Monde et que le charbon sera réservé aux industries chimiques. Dès lors, les pays industrialisés devront avoir recours à l'énergie nucléaire.La sollicitude de ces experts est assez extraordinaire... Laisser ainsi le fuel aux pays du Tiers Monde... Mais abordons maintenant le passage relatif aux énergies nouvelles: Le recours aux énergies doucesVoilà. L'essentiel est de faire savoir... Le savoir-faire, lui, est secondaire. Nous arrivons ainsi tout naturellement au nucléaire et à... un «émoi» dû aux vilains opposants: L'émoi nucléaire (suite)
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Il est à noter qu'avant la crise énergétique de 1973, personne ne s'inquiétait de la disponibilité des énergies. Depuis, certains milieux s'en préoccupent sans, pour autant, que l'homme de la rue se tracasse à ce sujet. Pourtant il faudrait que ce dernier sache combien il est dépendant de l'énergie, même si l'électricité n'en représente qu'une partie non majoritaire.A bon entendeur... Voyons maintenant l'opération charme: Le souci constant de l'image de l'industrie électrique. p.6
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L'image que l'industrie électrique peut refléter aux yeux des divers publics est très changeante, et fort différente selon qu'il s agisse d'un public plutôt que d'un autre. Il faut donc se livrer à l'observation fréquente et répétée, par tous moyens adéquats, de l'évolution de l'attitude de ces différents groupes. Cette observation doit conduire à des conclusions dont il sera tenu compte notamment pour le choix par la Direction des actions qu'elle désire mener en fonction du public qu'elle veut atteindre.Voyons maintenant les cibles à atteindre: Les moyens de diffusion (mass media) (suite)
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Les écologistes p.7
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Les écoles (suite)
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L'école constitue le lieu idéal pour un contact objectif avec le jeune qui n'est pas encore un client. Cette objectivité implique impérativement que ce contact soit exempt de toute idée promotionnelle, même si elle a pour but, de faire apparaître le visage moderne de l'industrie électrique. Cette objectivité absolue constitue les lettres de créance de notre industrie auprès du corps enseignant et des autorités dont celui-ci dépend. D'où une légère inquiétude du Comité des Relations publiques lorsqu'il a appris que le deuxième Colloque Marketing de l'UNIPEDE avait inscrit au programme d'une de ses séances de travail le thème «L'école en tant que groupe cible».[10]Voilà. Et soyez bien conscient, cher lecteur, que ceci n'est pas particulier à l'énergie électrique. p.8
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Lors de la 22ème conférence
de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AlEA) (Vienne septembre
1978) le directeur général[12] de cette institution
a prononcé un discours remarqué par sa force, mais aussi
par l'inquiétude qu'il manifestait devant la baisse des commandes
nucléaires.
«Comment en est-on arrivé là? Rappelons-nous que le siècle qui a précédé la 2ème Guerre Mondiale a été surnommé l'âge d'or de la technique, et que l'esprit de l'époque s'est traduit par la formule: "Ce qui est difficile, on le fait immédiatement; l'impossible prend un peu plus longtemps". Au cours des 25 dernières années, cette conviction a perdu de sa force et la foi dans les bienfaits du progrès technique s'est muée en une méfiance allant jusqu à remettre en cause la nécessité et l'utilité de développer les applications des sciences et des techniques.Intolérable n'est-ce pas? Ce doit être du totalitarisme, non? C'est ce que l'on doit appeler la décadence n'est-ce pas? "Peut-être convient-il également de dire ici que ce phénomène est particulièrement évident dans les pays prospères très industrialisés à économie de marché. Les pays en développement qui comptent plus des deux tiers de la population du globe ont toujours pour premier souci d'accéder dans les meilleures conditions aux techniques modernes et de les mettre au service de leur progrès et de leur indépendance économique. Les pays à économie centralisée continuent eux aussi à considérer la science et les techniques comme des forces bénéfiques. A cet égard, il convient de rappeler les paroles de Lénine sur l'urgente nécessité et l'importance de la production d'électricité pour le progrès social."Mais hélas dans les pays industrialisés: "Certes, tout le monde souhaite profiter de tous les bienfaits que l'énergie électrique met à la portée de l'homme, mais certains groupes estiment qu'il est inutile de progresser plus avant. Ils ne pensent guère aux moyens nécessaires pour maintenir le niveau de vie des pays industrialisés, sans parler de ceux qu'il faut mettre en œuvre pour élever celui des pays en développement. Ils ne pensent guère qu'il faudra donner nourriture et eau à une population qui atteindra probablement le cap des 6 milliards à la fin du siècle. Se payant d'expressions telles que «techniques appropriées, douces ou intermédiaires», et prenant leurs désirs pour des réalités, ces doctrinaires envisagent un monde où les pays en développement pourraient se contenter de moulins à vent tandis que les pays industrialisés se satisferaient de la croissance zéro. (suite)
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Qu'on ne s y trompe pas: les petites sources d'énergie non classiques sont peut-être le meilleur moyen d'alimenter les petites collectivités rurales, mais elles ne peuvent actionner les rouages de l'industrialisation. L'autre raison qui fait de l'énergie nucléaire un bouc émissaire, c'est que la plupart des gens, consciemment ou non, associent l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire à la fabrication d'armes nucléaires.Voilà, c'est clair, alors messieurs les élus du peuple, nous vous traçons la voie, votre devoir vous appelle: "L'industrie nucléaire a besoin de retrouver ce qu'elle avait dans les années 60 : sa confiance dans des gouvernements capables de prendre des décisions sans équivoque, la certitude qu'en cas de besoin d'autres pays lui fourniront des combustibles ou des services, la certitude de pouvoir trouver des emplacements et y construire des usines sans avoir à subir des formalités interminables et coûteuses. p.9a
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