La CRII-Rad
Siège social: 8, rue Louise Gemard, 26200 Montélimar. Présentation du dossier. Voici nos amis biologistes dans la bagarre. Nous vous présentons leur dossier. Aidez-les, ils en ont besoin. Faites-leur faire des mesures. Envoyez-leur des gens, de l'argent. La CRII-Rad: bilan et perspectives
(suite)
|
suite:
Actuellement les normes fournies par les pouvoirs publics sont totalement inutilisables; ils ne tiennent compte ni de l'âge, ni du sexe et ne fournissent pas les Limites Maximales Admissibles (L.M.A.) annuelles pour chaque élément. En ce qui concerne les normes de la Communauté Européenne, que le SCPRI semble vouloir écarter désormais, ces normes posent de toute façon un problème économique. Reprenons les affirmations de Monsieur Tanguy, Inspecteur Général pour la Sûreté et la Sécurité à EDF (dans COGEMA Magazine 86): «en cas de préjudice causé à l'environnement, l'agriculture notamment, des systèmes d'assurance sont prévus et permettraient de verser des indemnités aux personnes lésées.» La CRII-Rad demande dès à présent la communication de tous les systèmes d'assurances responsabilité civile sur le plan national et international. La CRII-Rad rappelle son objectif prioritaire: la mise en place d'un laboratoire indépendant des pouvoirs publics et des exploitants du nucléaire. En attendant, elle poursuivra son étude de la contamination de notre région (accident de Tchernobyl et fonctionnement des installations nucléaires). Elle continuera à informer la population par tous les moyens légaux, et entend mener à bien son rôle d'aiguillon par rapport à l'information officielle. Pièces jointes:
p.6
|
Création de la CRII-Rad
Historique 29 avril 1986 - Un groupe de citoyens de la Drôme et de l'Ardèche, sensibilisés depuis longtemps aux problèmes de l'énergie nucléaire, se concertent: ils viennent d'être informés par des correspondants étrangers de l'accident de Tchernobyl. Ils décident de rechercher des informations et à leur tour d'en informer le public. 30 avril - Intervention à l'antenne de Radio-France Drôme. 1er mai - Intervention au cours d'une manifestation sportive à proximité de Montélimar. 2, 3 et 4 mai - Prélèvements d'eau de pluie. Avec un compteur geiger, il est constaté une augmentation de la radioactivité de l'eau de pluie, ainsi que de l'activité ambiante. Demande d'un rendez-vous au Maire de Montélimar. 6 et 7 mai - Lecture de la presse étrangère dont les communiqués font état de retombées radioactives et de recommandations au public. Prélèvements de lait, de salades, de terre de mousse. Contact avec laboratoires de l'INRA et chambre d'agriculture, pour analyser des légumes à l'exportation. Contacts avec la préfecture du Vaucluse et les services de la protection civile de la Drôme. 9 mai - Le Laboratoire de Physique Nucléaire de Lyon analyse les échantillons prélevés les 2, 3, 4, 6 et 7 mai. Au vu des résultats, le Directeur du laboratoire prévient la presse et fait une déclaration qui sera diffusée à France-Inter le 10 mai. 10 mai - Entrevue avec le Sénateur-Maire de Montélimar; demande de contrôle de thyroïde pour les enfants ayant séjourné sous la pluie. Sans suite. 12 mai - Conférence de presse à Avignon. 14 mai - Deux futurs membres de la CRII-Rad assistent en auditeurs libres à la réunion de la Commission sur les Installations Energétiques en Préfecture de Valence. Intervention «sauvage» et production des résultats d'analyses faites à Lyon, seul document écrit remis ce jour-là à la Commission officielle. 15 mai - Première réunion publique au Teil d'Ardèche. Une centaine de personnes décident de créer une structure indépendante, la CRII-Rad. Du 16 au 21 mai - Communiqués à la presse locale et interventions sur toutes les radios locales concernant la contamination radioactive de la région. 22 mai - Deuxième réunion publique, la première à Montélimar. 400 personnes environ. Un médecin (médecine nucléaire) et un physicien nucléaire sont intervenants. 28 mai - Conférence de Presse de la CRII-Rad à Valence. Propositions pour l'information du public, pour la protection civile des populations. Dépôt des statuts en préfecture. 1er juin - Réunion publique à Pont de Barret (Drôme) en présence de deux maires et d'un Conseiller Général. 2 juin - Intervention de la CRII-Rad à une réunion publique organisée par la Mairie du Teil, avec le directeur de la Centrale nucléaire de Cruas, comme intervenant. 5 juin - Nouvelles analyses sur divers produits agricoles de la Drôme, de l'Ardèche et du Vaucluse. A compter de cette date, des analyses seront réalisées chaque semaine par le laboratoire de Physique Nucléaire de Lyon pour le compte de la CRII-Rad. 12 juin - Interventions dans la presse suite à la réunion de la Commission Officielle sur la centrale de Cruas, en Préfecture de l'Ardèche. Comme pour la Drôme, la demande de membres CRII-Rad de faire partie de la Commission se heurte à un refus. 13 juin - Réunion publique et conférence de presse à Romans (Drôme). 16 juin - Réunion publique de la CRII-Rad à Montélimar (250 personnes) avec le Dr Manette Gerber, chercheur à l'INSERM et un grand nombre de membres des professions de santé qui avaient été spécialement invités. 18 juin - Intervention à Radio-France Drôme à Valence. Demande écrite d'audience au Président du Conseil Général. Cet appel (du 18 juin...) restera lettre morte. Le soir, réunion publique de la CRII-Rad à Aubenas (Ardèche). (suite)
|
suite:
19 juin - Participation à une coordination à Cavaillon (Vaucluse). 20 juin - Participation comme intervenant à une réunion-débat à Carpentras (Vaucluse). 23 juin - Réunion publique de la CRII-Rad à Crest (Drôme) et à la PALUD (Vaucluse). 24 juin - Réunion publique de la CRII-Rad à Valence avec un physicien de radio-protection. 26 juin - Conférence de presse de la CRII-Rad à Lyon avec la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature). 29 juin - Participation de la CRII-Rad et tenue d'un stand à Caumont (Vaucluse) au cours d'une journée d'information organisée par le Collectif Tchernobyl. Un autre stand était tenu à la Foire d'Aubenas (Ardèche). 5 juillet - Intervention auprès des exposants lors du Congrès des Plantes Aromatiques et Médicinales à la Garde-Adhémar (Drôme). 8 juillet - La CRII-Rad est reçue par la direction d'Eurodif. 10 juillet - Visite à la COGEMA. 11 juillet - Réunion avec des élus locaux à la Mairie de Pierrelatte. La CRII-Rad propose aux élus une participation des communes et du Conseil Général au laboratoire indépendant qu'elle entend créer rapidement. 17 juillet - Participation à des prélèvements de plantes aromatiques aux fins d'analyses contradictoires, entre le Service de la Répression des Fraudes, le CEA et la CRII-Rad avec l'accord des producteurs. Intervention de la CRII-Rad sur TF1 et Ant2. 18 et 19 juillet - La CRII-Rad participe à des réunions d'information en Corse. A partir de ce jour, la presse nationale parle des analyses de la CRII-Rad. Le principe des analyses contradictoires obligera les pouvoirs publics à reconnaître le bien fondé des mesures de la CRII-Rad ainsi que l'exactitude de ses résultats. 25 juillet - Remise des résultats des analyses contradictoires au producteur de plantes médicinales. Les courbes fournies par la CRII-Rad sont les seules fournies à ce jour au producteur. (à suivre)
Le devenir des radioéléments
Les radioéléments les plus importants qui ont contaminé l'Europe de l'Ouest après l'accident de Tchernobyl - Iode 131, Cesium 134 et 137, Ruthénium 103 et 106, Strontium 90 - sont des produits artificiels inconnus dans le milieu naturel. La demi-vie du Césium 137 et celle du Strontium 90 sont respectivement 30 et 28 ans, ce qui signifie que ces produits resteront dangereux pendant plusieurs centaines d'années! Il n'est pas possible de neutraliser ces produits qui se fixent et se concentrent électivement sur certains organes (Iode 131 sur la thyroïde, Strontium 90 sur les os, Cesium 137 sur le foie, la rate, les muscles). Un petit enfant qui a bu un litre de lait à 400 Bq/litre d'Iode 131[1] a reçu en un jour à la glande thyroïde 180 millirem. Il faudra suivre attentivement la rémanence de tous ces radîoéléments dans les chaînes alimentaires. Actuellement, la CRII-Rad démontre que certains foins contiennent 2.800 Bq/kg dont 1.407 de Cesium 137. Quel sera le taux de contamination des herbivores domestiques qui consommeront ce foin et en particulier, quel sera la radioactivité du lait et de la viande produits par ces animaux? Le Strontium 90 a une pénétration essentiellement racinaire, quel sera son devenir dans les plantes au printemps prochain? La CRII-Rad demande la réalisation d'une enquête épidémiologique prospective de 30 ans sur les conséquences médicales des retombées radioactives en France, suite à l'accident de Tchernobyl. p.7
|
Pour les leucémies et les
cancers, si le foetus est irradié pendant la gestation, les premiers
cas se manifestent immédiatement, et les risques d'apparition de
nouveaux cas persisteront au moins pendant 10 ans. Si l'irradiation a lieu
après la naissance, les premiers cas de leucémies induites
se révèleront environ deux ans après, et les risques
d'apparition de nouveaux cas persisteront pendant au moins 25 ans; quant
aux cancers, les premiers cas pourront se révéler seulement
quinze ans plus tard, et les risques d'apparition de nouveaux cancers persisteront
pendant au moins 30 ans.
«On ignore actuellement si toutes les lésions infligées au matériel génétique par des faibles doses de rayonnement peuvent être éliminées et rester sans effet.» La Recherche n° 168 juillet-août 1985, p. 962. CRII-Rad - 30 juillet 1986
Les pouvoirs publics et leur responsabilité depuis
le 1er mai 1986
C'est sûrement dans les trois premières semaines de mai que la contamination a été maximale avec en particulier l'Iode 131 (radioactif). Des mesures simples de prévention ont été appliquées dans les pays d'Europe de l'Ouest touchés par le nuage radioactif... à l'exception de la France qui n'a donné qu'une seule consigne: ne rien faire. Des conseils de prudence quant à la consommation des laitages, de certains légumes auraient réduit de 90% l'irradiation de la thyroïde en particulier chez les enfants particulièrement sensibles. Toutes les techniques traditionnelles de désinformation ont été utilisées en France changement fréquent des unités de mesure dans les communiqués (rad, rem, curie, pico-curie, becquerels...) afin de désorienter et de lasser le consommateur; rétention extrême de l'information, amalgames - irradiation naturelle externe et contamination interne de radioéléments artificiels autrement plus préoccupante -; l'utilisation systématique de sophismes du genre: «Le thym ne contient que 2.000 Becquerels/kg de Césium 137, le français ne consomme que 30 g de thym par an, donc il n'y a pas de risque de contamination - ce qui sous-entendrait que le français ne se nourrit que de thym et que seul le thym a été contaminé, ce qui est ridicule -; la publication (rare) de taux moyens de contamination sur l'ensemble du pays, ce qui est médicalement absurde... ... «Est-ce parce que les conséquences de ces retombées peuvent un jour se révéler dramatiques que les officiels ont organisé cette mise en scène lénifiante de la désinformation? ou parce qu'ils étaient incapables de prendre des mesures de protection? Peur de faire peur ou peur d'être démasqués?» Que Choisir juillet-août 1986. CRII-Rad - le 30 juillet 1986
(suite)
|
suite:
Mise au point définitive de la CRII-Rad à propos de la contamination du thym Communiqué de presse du 30 juillet 1986
La CRII-Rad - le 30 juillet 1986
p.8
|
A propos des normes
Les normes sont des seuils fixés par l'autorité légale. En matière de pollution (SO2, Pb, CO, NOx, nitrates...) l'expérience montre que ce sont les considérations d'ordre socio-économique et en particulier la pression des lobbies (chimie, agriculture, automobile, nucléaire...) bien plus que les critères de santé qui dictent les chiffres. La France n'a jamais fait preuve dans ce domaine d'un excès de zèle par rapport à ses partenaires européens. En matière de contamination radioactive, les normes sont particulièrement élastiques et varient en moyenne dans un rapport de 1 à 20 dans les pays industrialisés[1]. Il en est du risque de la radioactivité comme du risque lié à l'usage du tabac (sauf que dans ce cas, le risque ne nous est pas imposé!... Ndwebmaistre): la notion de seuil de danger n'existe pas; s'il est vrai que dans les deux cas le risque tend vers zéro lorsque la consommation tend à s'annuler, aucun argument scientifique ne permet de fixer un seuil qui réponde à la loi du tout ou rien. Pour revenir à l'exemple du tabac, on notera avec intérêt que les pouvoirs publics se sont gardés de fixer une «norme» de consommation pourquoi procéder autrement avec la radioactivité artificielle? La CRII-Rad ne demande que l'application, en l'adaptant, de la législation qui règle l'usage du tabac, à la commercialisation des produits alimentaires contaminés par des radioéléments artificiels. CRII-Rad - le 30 juillet 1986
La polémique autour de la radioactivité
du thym de la Drôme se transforme en discussion à propos des
normes
Valence, 25 juillet (AFP) - La récolte
de thym de la Drôme a bien révélé des taux de
radioactivité oscillant entre zéro et 3.000 Becquerels par
kilo, affirme-t-on vendredi à la préfecture de ce département.
(suite)
|
suite:
A titre d'information, voici le texte du Communiqué
de Presse donnant officiellement l'estimation chiffrée du niveau
maximum de contamination relevé en France:
R. GUENNELON
Interprétation des mesures réalisées
les 5 juin, 16 juin et 24 juin 1986
Directeur de Recherches I.N .R.A. Science du Sol - Avignon La CRII-Rad a réalisé une centaine
de mesures à l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon sur
divers produits.
p.9
|
Les variations de concentration que l'on observe dans le
Vaucluse, la Drôme et l'Ardèche seraient dues, soit à
des précipitations différentielles notamment pendant les
journées du 2, 3 et 4 mai, où la concentration en radioéléments
était la plus importante, soit dans un même lieu géographique,
à des phénomènes de dilution par apport de sources
non contaminées. Cette contamination est surtout manifeste dans
les boues argileuses de ces lacs qui assurent leur étanchéité.
b) les plantes: les mesures sur les plantes ont montré des phénomènes de concentration sélective et de surconcentration: - concentration sélective: sur un même jardin potager, qui a donc reçu les mêmes précipitations, on n'observe pas les mêmes résultats: les fraises, les pêches, les blettes ne concentrent que très peu les radioélements à signature gamma (*) Par contre, les salades, les cerises, la luzerne concentrent ces radioéléments à signature gamma (*); seul le poireau ne concentre que le ruthénium. - phénomène de surconcentration: les mesures les plus spectaculaires ont été faites sur les plantes aromatiques thym, serpolet, romarin... Le thym a atteint, par exemple, des taux d'activité totale gamma de 19.324 Bq/kg dont 8.292 Bq/kg de Césium 137 à Félines dans la Drome. Le serpolet, le romarin concentrent également, ceci pour toutes les régions concernées par nos mesures. Hypothèse: ces concentrations importantes dans les plantes aromatiques semblent être dues à leur adaptation particulière à la sécheresse, qui les dote de feuilles très pilifères qui captent bien l'eau de pluie. Expérimentation en cours: des expériences sont réalisées à l'heure actuelle pour connaître: - le lieu de concentration de ces radioéléments dans la plante - leur période biologique dans ces plantes - les variations de concentration sur une même plante, dans un même lieu géographique en fonction du temps. c) les animaux: on observe des phénomènes de concentration par la chaine alimentaire, notamment au niveau du lait et du fromage. Dans la période allant du 6 mai au 4 juin, on a trouvé des concentrations Césium 134 et 137 dans le lait et le fromage de chèvre particulièrement alarmantes. Ces concentrations dans les produits analysés ont été aussi très localisées géographiquement et variables suivant le type d'élévage pratiqué. (*) Les autres radioéléments, tels le strontium 90 (période 28 ans) n'ont pas encore pu être mis en évidence. |
Exemple: une ferme sur Félines produisait
des fromages de chèvre à 4.396 Bq/kg, dont 2.355 Bq/kg en
Césium 137, alors que le point 0 est de 8 Bq/kg; une deuxième
ferme, distante de 4 km de la première, produisait des fromages
de chèvre à 680 Bq/kg.
Ces disparités dans les fromages cités semblent être dues au régime alimentaire des chèvres, à savoir si les chèvres sont parquées dans des prairies artificielles les concentrations en radioéléments sont moindres, par contre si les chèvres sont en pacage libre et si elles consomment des plantes aromatiques, les concentrations en radioéléments dans le lait, et donc dans le fromage, sont beaucoup plus importantes. Evolution actuelle: les mesures du 24 juin semblent montrer une nette régression dans les concentrations en radioéléments (gamma) dans les fromages de chèvre, puisque le maximum trouvé est de l'ordre de 313 Bq/kg. Viande d'agneau: des concentrations en Césium 137 ont été trouvées dans la viande d'agneau de l'ordre de 150 Bq/kg (le point 0 est de l'ordre de 4 Bq/kg). Conclusion Le nuage de Tchernobyl et les précipitations
pluviales qui se sont produites lors de son passage ont contribué
à polluer notre environnement en radioéléments de
longue période.
p.10
|
Iode 131 | Ru 103 | Cs 134 | Cs 137 | Activité | Point 0 | |||||
Provenance | Date | Date | Nature | Unité | 1/2 vie: | 1/2 vie: | 1/2 vie: | 1/2 vie: | totale | Cs 137 |
prélèvt. | Mesure | Bq/kg | 8j. | 39j. | 2 ans | 30 ans | ||||
Toulon 83 | 8/7 | 10/7 | Sardine | " | 75 | 17 | 92 | |||
Bogues | " | 75 | 17 | 92 | ||||||
Eau | Bq/l | 175 | 175 | |||||||
Rochefort en Vne 26 | 30/5 | 10/7 | Serpolet | Bq/kg | 1850 | 1364 | 2003 | 5217 | ||
30/5 | 10/7 | Thym citron | " | 511 | 1212 | 1493 | 3216 | |||
St. Romain 84 | 6/7 | 10/7 | Maïs semé le 1er avril | " | 65 | 34 | 99 | |||
Roche St. Sec. 26 | 20/6 | 10/7 | Fromage de chèvre | " | 256 | 337 | 593 | 8 | ||
Thines 07 | 20/6 | 10/7 | Serpolet | " | 794 | 1044 | 1363 | 3201 | ||
Les Vans 07 | 21/6 | 10/7 | Bruyère | " | 660 | 738 | 1141 | 2539 | ||
Antraigues 07 | 30/5 | 10/7 | Fromage de chèvre | " | 263 | 263 | 8 | |||
Le Mazet St. Voy 43 | 20/6 | 10/7 | Aubépine | " | 202 | 202 | ||||
Manes 04 | 17/6 | 16/7 | Thym | " | 415 | 750 | 1060 | 2225 | ||
(Forqualquier) | 17/6 | 16/7 | Aubépine | " | 162 | 510 | 1170 | 1148 | 2990 | |
7/5 | 16/7 | Badasson | " | 46 | 150 | 287 | 564 | 1047 | ||
Romans 26 | 30/6 | 16/7 | Miel | " | traces | traces | 25 | 31 | 56 | |
Upie 26 | 30/5 | 16/7 | Tilleul | " | traces | traces | 857 | 916 | 1773 | |
CORSE | " | |||||||||
Villa di Parisi | 20/6 | 10/7 | Veau | " | 156 | 284 | 440 | |||
5/7 | 10/7 | Thym cultivé | " | 453 | 1025 | 1478 | ||||
5/7 | 10/7 | Romarin | " | 426 | 554 | 423 | 1403 | |||
Speloncato | 7/7 | 16/7 | Thym | " | 341 | 535 | 1082 | 1366 | 3324 | |
Vée de Réjinu | 23/5 | 16/7 | Fromage de brebis | " | 250 | 405 | 655 | |||
Belgodère | 8/7 | 16/7 | Miel | " | 34 | 224 | 258 | |||
Balagne | 15/5 | 16/7 | Foin | " | 231 | 235 | 253 | 719 | ||
Pinio | 15/5 | 16/7 | Foin | " | 635 | 770 | 1407 | 2812 | ||
Bastia | 15/5 | 16/7 | Foin | " | traces | 230 | 249 | 338 | 817 | |
Costa | 8/7 | 16/7 | Foin | " | traces | traces | traces | 455 | 455 |
Ventilation par pays MONDE: TRANCHES NUCLEAIRES AYANT DIVERGE EN 1985
COMMANDES DE TRANCHES NUCLEAIRES PASSEES EN 1985
(suite)
|
suite:
9.3. Service central de protection contre les rayonnements ionisants (S.C.P .R.I.) Moyens et grands axes des activités scientifiques
p.14 et 15
|
Bilan des actions menées en 1986
Les activités de recherche du S.C.P.R.I. recouvrent tout ce qui concerne directement ou indirectement la radioprotection, qu'il s'agisse de recherche fondamentale (physique, chimie), de recherche appliquée ou finalisée (recherche médicale et santé) ou de programme de développement technologique (électronucléaire). Les actions principales menées en 1986 concernent les thèmes suivants: - perfectionnement des modèles de retombées et de leur exploitation informatique pour des situations accidentelles - mise au point de nouveaux détecteurs et appareils de mesure des différents rayonnements, notamment alpha - poursuite des recherches sur de nouvelles méthodes de mesure et d'analyse radiochimique avancées, notamment en ce qui concerne les transuraniens en liaison avec le lancement de surgénérateurs et les programmes de stockage de déchets nucléaires à long terme; - perfectionnement des méthodes dosimétriques de base; - renforcement des actions dans le domaine de la détection de la contamination radioactive interne de l'homme ~renant massivement en compte les leçons tirées de 1 accident de Tchernobyl). Actions prioritaires pour 1987
Tableau des dotations budgétaires (S.C.P.R.I.)
(suite)
|
suite:
Sinistres messagers du destin sur les tombeaux de déchets nucléaires Le Ministère de 1'Energie américain
(DOE) reçoit de temps en temps des conseils exotiques alors qu'il
se prépare à créer un dépôt de déchets
nucléaires de haute activité qui devrait durer des milliers
d'années.
Constance Rolden, Science, août 1984
p.16
|
Extraits : Rapport 86-10
(traduction partielle du rapport Suédois) Le rapport 86-10 du SSI suédois (Institut de protection contre les radiations) est daté du 25 juin 1986. Le SSI est responsable de toutes les questions concernant tous les types de radiations ainsi que de l'information sur les risques liés aux irradiations. Résumé:
Introduction
(suite)
|
suite:
Irradiation externe de la population suédoise Les régions les plus atteintes ont reçu des niveaux d'irradiation de 1.000 micro R/heure (0,006 mSv/heure); 500 micro R/heure le 9 mai 86*. Les doses individuelles globales pour 1986 et 1987 dépendront des conditions d'habitat et du nombre d'heures passées en plein air. Les immeubles d'habitation ou de bureaux protègent contre 90% de l'irradiation externe. Les maisons de bois ou béton «léger» ne seront efficaces qu'à 50% au maximum. (beaucoup de suédois vivent dans des maisons en bois). Les équivalents de dose effective pour l'année 1986 sont donnés dans le tableau I. La dose reçue en mai 1986 (qui comprend les doses inhalées les premiers jours) sera de 30 à 35% de la dose totale reçue entre mai et décembre 86. La dose pour 1987 a été estimée à environ 3 mSv (population logée en maisons de bois, séjournant 8 heures par jour à l'extérieur). L'irradiation en hiver sera partiellement réduite par l'effet écran de la neige, mais il n'a pas été tenu compte de cet effet pour les calculs de doses. Il est possible aussi que les logements protègeront mieux que prévu contre l'irradiation externe. La dose totale sur 50 ans peut aussi être calculée, mais une telle estimation ne peut être qu'incertaine. La dose pour les 50 années à venir équivaudrait à 10 fois celle reçue en 1986. Irradiation interne
* R = Roetgen, 1 mSv = 100 mRem. Tableau I
p.17
|
Les mesures gamma du sol sont
exprimées en microroentgen/heure (mR/h).
Elles ont été effectuées à 2,5 mètres
au dessus du sol dans les stations SSI; à environ 1 m par le FOA
et le S. Geologiska (mesures en voiture); à environ 150 m par avion
(mesures converties en valeurs à 1 m du sol).
Les mesures d'isotopes dans l'air ont été effectuées après captage sur filtres à 1 mètre du sol dans les stations de mesures, et à des niveaux variables par avion. Le rapport donne des conseils techniques pour ceux qui désirent mesurer eux-mêmes la radioactivité gamma au sol et propose au public une publication de 1983 comparant divers compteurs et disponible au SSI. Deux spécialistes du SSI peuvent également être consultés. Le rapport donne ensuite des informations générales sur les rayons alpha, bêta, gamma et leurs effets biologiques. Les lecteurs sont avertis des dangers de l'hypersensibilité à l'iode (les distributions préventives d'iode n'ont pas été conseillées en Suède). Un chapitre est consacré aux différentes unités de mesure, doses effectives et calculs de doses. Le chapitre suivant traite des modes de contamination interne, des chaînes alimentaires et du devenir des radioisotopes dans l'environnement (sol, racines, plantes): - le césium se concentre 5 fois plus dans la viande que dans le lait. - pour le strontium 90, c'est l'inverse. - dans les sols riches en calcium, les plantes absorberont relativement peu de Sr 90. - une forte concentration en argile lie le césium au sol et il s'ensuit une faible absorption du césium par les plantes. - de fortes concentrations en matières organiques (humus) donnent au contraire une plus forte absorption de césium par les racines. Cependant, la majeure partie de la dose césium est due au dépôt direct air-plante, alors que le strontium atteindra surtout la chaîne alimentaire par le trajet sol racines. Denrées alimentaires
(suite)
|
suite:
Conséquences A court terme: les doses mortelles reçues sur le site de Tchernobyl ont été d'environ 5.000 mSv contre 4 mSv en Suède. A long terme: la probabilité théorique calculée par l'UNSCEAR (1982) est de 2% de cancers pour une dose de 1 Sv, soit 0,002% de risque pour 1 mSv dans les 50 années à venir. Ces chiffres ont été critiqués, certains les trouvent trop élevés, d'autres (Tamplin) les considèrent comme 10 fois trop faibles. En 1984, le «comité cancer suédois» évaluait le risque à 1 - 4% pour des doses de 1 Sv, avec plus d'incertitude pour les faibles doses (1 à 100 mSv). Effets génétiques: l'irradiation du foetus par une dose de 1 Sv entre la 8e et la 15e semaine donne un risque de 40% de retard mental grave chez l'enfant (soit 0,04% pour 1 mSv). Les anomalies héritables se produiraient avec une probabilité de 0,1% pour 100 mSv. Recommandations du SSI
p.18
|
Effets des doses
1 mSv = dose annuelle naturelle (rayonnement interne du corps, + irradiation par les sols, matériaux de construction et rayons cosmiques). 1 mSv = 1 radiographie de l'abdomen. 1 mSv = dose maxi admissible pour la population (en dehors des irradiations naturelles et médicales). 1 mSv (*) = dose délivrée entre mai 1986 et mai 1987 par les retombées de Tchernobyl pour des individus habitant en immeubles collectifs et séjournant 2 heures par jour en plein air. 2 Sv = dose annuelle moyenne, en Suède, par rayonnement alpha du radon et de ses produits de désintégration. 2 mSv = dose donnant un risque de 0,1% de retard mental grave si elle atteint le foetus durant la période la plus sensible. 5 mSv (*) = dose reçue entre mai 1986 et mai 1987 par les retombées de Tchernobyl (pour 8 heures par jour en plein air et logement en maisons de bois. 5 mSv = dose qui donne lieu à des recommandations spéciales en cas d'accident nucléaire (ex: restriction de consommation de denrées contaminées, prescription d'iode à titre préventif; maintien de la population à l'intérieur des logements). 10 mSv = dose où l'on recommande aux femmes enceintes de quitter la région contaminée. 10 mSv (*) = dose totale délivrée en 50 ans par Tchernobyl (pour des habitants d'immeubles collectifs, 2 heures en plein air par jour). 40 mSv (*) = dose totale délivrée en 50 ans par Tchernobyl (pour des habitants de petites maisons en bois, 8 heures en plein air par jour). 50 mSv = dose annuelle maxi «admissible» pour le personnel travaillant en milieu irradiant. 50 mSv = dose donnant une probabilité théorique de 0,1% de cas de cancer (que la dose soit reçue en une fois ou répartie dans le temps). Ainsi, l'irradiation gamma naturelle produirait un tel risque pour un individu de 50 ans. L'irradiation gamma naturelle serait à l'origine d'environ 150 décès par cancer par an en Suède (sur environ 20.000 morts par cancer par an). 50 mSv = dose exigeant des mesures préventives et, éventuellement, un déménagement de la population. 100 mSv = lésions chromosomiques décelables à partir d'une dose totale de 50 - 100 mSv. 100 mSv = avortement fortement conseillé. 200 mSv = altérations décelables de la formule sanguine. 500 mSv = déplacements de populations nécessaires. 1.000 mSv = 1 Sv = Si la dose est aigue maladie non mortelle, vomissements etc... + théoriquement 2% de risque de mort par cancer (que la dose soit unique ou répartie dans le temps). 10.000 mSv = 10 Sv = mort en quelques mois si dose reçue en une fois. (*) ces doses concernent les régions les plus atteintes. (suite)
|
suite:
C.I.E.L.E.
Rennes, le 1er décembre 1986
Une «première» nationale: le S.C.P.R.I. tenu de diffuser les mesures de radioactivité qu'il effectue Après l'accident nucléaire de
Tchernobyl, apprenant que les préfectures et les D.D.A.S.S. faisaient
effectuer les prélèvements pour mesurer la radioactivité
mais ne disposaient pas des résultats chiffrés, l'association
«Les Amis de la Terre» s'est tournée vers le Service
Central de Protection des Rayonnements Ionisants (S.C.P.R.I.) pour les
obtenir.
p.19
|