SEGRE, le 6 mars 1988
Monsieur MORANVILLE
* Ndlr: Ce n'est pas du radon mais d'autres émanations vénant des combustibles irradiés. Le 17 mars 1988 J. AMEDEO Membre du GSIEN Commission Information du Segréen Groupe Milon Rue de la Roirie 49500 SEGRE
(suite)
|
suite:
Il y a là un non respect de clauses contractuelles, mais en aucune manière la santé publique n'a été mise en cause. En particulier, il est tout à fait faux de prétendre que des déchets de haute activité ont été transportés dans des emballages destinés à des déchets de faible activité. Cette affaire a été l'occasion, pour les autorités de la Communauté Européenne, de marquer leur intérêt pour le système de suivi informatisé des colis de déchets mis en place en France par l'Andra, depuis la production jusqu'au stockage. Le transfert de notre savoir-faire dans ce domaine pourrait constituer un thème de coopération internationale, en plus de celle qui concerne la connaissance scientifique. Prétendu incident de Mézidon
* Ndlr: facile d'écrire une affirmation de ce type. Cependant,
il y avait un doute et c'est la bonne méthode qui a été
prise: on a vérifié.
SEGRE, le 14 mai 1988
Monsieur,
Monsieur MORANVILLE Directeur de l'Andra s/c Monsieur ROUSSELOT 8, place A. Briand 49500 SEGRE En votre courrier du 17 mars 1988, vous avez bien voulu répondre à certaines questions concernant la sécurité des transports de déchets radioactifs et je vous en remercie. Je regrette cependant qu'à cette occasion vous ayez préféré rassurer que réellement informer. En effet, un document émanant du mimstre de l'industrie donne une version nettement moins édulcorée des faits. Je me permets pour information de vous en transmettre une photocopie. Ne peut-on pas s'étonner qu'un simple non respect de normes contractuelles ait provoqué arrestations et mises à pied, retrait de licence de transport, suicide...? Le document joint n'apporte-t-il pas une preuve formelle que la santé publique a été mise en cause par des transports de déchets de haute activité dans des conteneurs destinés à des déchets de faible activité? N'est-il pas inquiétant que vous utilisiez votre haute responsabilité au sein de l'Andra pour occulter un apparent trafic de produits hautement dangereux, de la part de vos confrères germaniques? Que peuvent penser les candidats au jeu de «qui perd gagne» de la sélection du site de stockage quand ils réalisent que leur région sera peut~tre un jour le théâtre de tels agissements? En vous remerciant, je vous prie, Monsieur, de bien vouloir agréer l'expression de mes sentiments distingués. J. AMEDEO
p.24
|
Lettre ouverte à : Monsieur MORANVILLE
Directeur de l'Andra s/c Monsieur ROUSSELOT Place A. Briand 49500 SEORE
|
2) Comment peut-on affirmer que dans l'avenir
le schiste aura tendance non pas à se fracturer mais à se
plisser alors qu'il existe plusieurs failles et fractures nettement connues
aujourd'hui? (failles pouvant entraîner la présence de radio
nucléides à la surface par suite de remontée d'eau)
3) S'il est indéniable que de telles secousses modifient la carte des fractures et des failles de notre région, est-il possible d'en mesurer l'importance? Ainsi l'Andra pense-t-elle refaire des analyses géophysiques héliportées pour vérifier les perturbations amenées par cette dernière secousse sismique? 4) Comment pourrait-on affirmer, comme il serait tentant et rassurant de le faire, que rien n'a pu bouger entre 600 et 1.000 m de profondeur alors que les experts du centre géophysique du globe ne l'excluent pas. 5) Par quel hasard le séismographe de Nyoiseau (4 km de Segré) a-t-il disparu depuis plusieurs mois et par quel autre hasard aucun géologue de l'Andra ne s'en est jarnais alarmé? La géologie, science du passé, peut-elle être crédible quand elle se pose en science de l'avenir? Quel élément permet d'exclure l'éventualité d'une secousse sismique plus importante étant donné l'instabilité de notre région? Que deviendraient alors votre fourmilière et surtout ses dangereuses provisions? J. AMEDEO
Commission Information Coordination Anti-déchets Pour la Sauvegarde de l'Anjou p.25
|