Février 1998, les défis
du CEA publie un grand article sur l'espérance de vie des centrales.
Entre autre affirmation on y lit «Expertise à Civaux: aucune
installation industrielle n'est plus auscultée qu'une centrale«.
Auscultée peut-être mais comment? Sur dossier, sur la base de rapports d'expertise? A la suite des incidents de Civaux, puis de Belleville, on peut se poser quelques questions. L'analyse par le GSIEN du déroulement de l'incident de Civaux et de son suivi par l'ensemble des protagonistes montre que ce n'est pas un simple niveau 2 (sachant que cette échelle est juste une échelle à l'intention des journalistes, rejet ou pas rejet donc problème pour les populations ou non). Civaux, réacteur tout neuf, tout francisé a 5 mois de fonctionnement. Y avoir fissuration puis rupture d'un circuit touchant au primaire en si peu de temps est une véritable performance. Il s'agit d'un phénomène de fissuration sous fatigue thermique. La tuyauterie chaude s'est craquelée car martelée par de l'eau froide. Comme m'a dit un journaliste «Comment, c'est seulement un problème d'eau tiède!!!» Si on veut... Bon, mais ce n'est pas un problème inconnu. loin s'en faut et en plus ce fameux RRA (Refroidissement du Réacteur à l'Arrêt) n'a guère fonctionné que quelques jours en 5 mois. La fissuration fut donc rapide. On va devoir revoir le circuit, réétudier sa configuration : toutes choses très faciles quand le réacteur a déjà fonctionné! C'est tout de même incroyable: en 1979 nous disions delà que le retour d'expériences devait être la priorité pour assurer la sûreté des réacteurs et que ce retour d'expérience exigeait de prendre son temps... Bilan: 4 réacteurs à l'arrêt pour vérification (dont Civaux 2 pas démarré pour cause de turbine défaillante, on a prêté à Chooz la fameuse turbine...). (suite)
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Ce palier tout français de 1.450 MWé va de mal en pis. De sa salle de contrôle sophistiquée mais pleine de bugs, à ses grappes de commande repensées mais qui se sont coincées.. en Chine (grâce aux multiples retards de Chooz, c'est à Daya Bay qu'on les a enfin testées), à ses fissures sur le RRA en passant par les ailettes cassées de sa turbine si joliment nommée Arabelle, rien ne lui aura été épargné. Quand je pense qu'on ose nous proposer un réacteur de 1.750 MWé. Si il est aussi peu testé cela ne va pas être triste. Cet EPR n'a pas pris en compte le problème des déchets mais a-t-il pris en compte les autres problèmes? A Civaux on finit même par une pollution amibienne qu'on aura du mal à juguler compte tenu du débit de la Vienne, pollution venant d'un condenseur inox qui a remplacé celui en laiton. Eh oui le mieux est l'ennemi du bien, c'est connu. Les condenseurs en laiton se détérioraient par corrosion et on perdait des tonnes de métaux lourds (cuivre et zinc). On a donc changé pour de l'inox, et les amibes adorent ce milieu humide et chaud, sans l'inhibiteur cuivre... La farce n'est pas terminée car il a fallu plus d'un mois (autour du 2 juillet) pour commencer les opérations de déchargement du réacteur. S'il semble qu'à Chooz on se soit trouvé avec les goujons du couvercle bloqués, à Civaux c'est le sas évacuant vers la piscine qui était bloqué.Après avoir bataillé avec le réacteur pendant plusieurs jours, de l'ordre de 2 à 3 semaines, on a alors découvert ce sas bloqué... Conclusion: depuis quand ne retire-t-on plus les combustibles des réacteurs? Depuis quand cette fonction n'est pas testée? fin p.12
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Superphénix est certes atteint de cette maladie.
Est-ce contagieux? Pourtant Civaux fait partie des cycles de 12 mois, alors...
Rien de dérogations en dérogations on va découvrir
que le réacteur était toujours en test à sa divergence.
On se demande pourquoi tant de trucs importants sont testés après le démarrage du réacteur. C'est très inquiétant, à quoi servent les essais avant chargement? L'accident est toujours le résultat de multiples petits incidents qui pris séparément sont insignifiants mais leur accumulation peut conduire à un état préoccupant. Et tout ceci ne finit pas la série. Non seulement les 4 réacteurs "1.450" vont subir un check-up approfondi mais Belleville-2 s'est aussi resignalé à notre attention. En effet (voir La Gazette Nucléaire No 153/154de décembre 1996 et No155/156 de janvier 1997) il y a déjà eu un problème de grappe bloquée par dégradation des vis du mécanisme de commande. Cette fois elle s'est coincée en position haute sans préavis. L'incident a eu lieu le 11juin soit 1 mois après Civaux. Le réacteur fonctionnant, le déclenchement intempestif du circuit d'aspersion de l'enceinte (EAS) a entraîné l'arrêt des pompes primaires puis l'arrêt d'urgence du réacteur, arrêt au cours duquel une grappe de commande est restée bloquée en position haute. Comme l'indique le communiqué de la DSIN: «La réalisation d'un essai périodique sur le circuit EAS a entraîné, pour une raison encore inexpliquée, le déclenchement intempestif de l'aspersion de l'enceinte et l'émission d'un ordre d'isolement de l'enceinte qui a notamment conduit à l'interruption du refroidissement des pompes primaires et à l'arrêt de celles-ci. Au cours de la baisse de charge qui a précédé l'arrêt d'urgence du réacteur, l'une des 65 grappes de commande est restée bloquée en position haute; elle n'a pas non plus chuté lors de l'arrêt... En raison de plusieurs défaillances indépendantes et simultanées dont celle d'un système de sauvegarde au moment où il était requis pour la sûreté du réacteur, cet incident a été classé au niveau 2 de l'échelle INÈS par le directeur de la DSIN sur proposition de l'exploitant.» Bilan : 5 réacteurs à l'arrêt
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S'il faut sûrement renforcer la radioprotection et y changer une mentalité cow-boy que les autorités n'arrivent pas à combattre, il faut aussi renforcer la sûreté. Pour finir je vous présenterai aussi le dossier des convois contaminés, dossiers DSIN et OPRI. Ce dossier est révélateur du malaise généralisé existant dans le nucléaire (mais ailleurs aussi). La sûreté des transports était assuré par la tenue de l'emballage. Vous savez bien, la tenue à l'incendie et à la chute. Qui a parlé de contamination? La CFDT dans les années 80. Qui a entendu le message? Personne sauf Stop Mélox. Et la Gazette, car nous parlions de contaminations dès 1980 et aussi en 1985 (mais je ne vais pas refaire notre biblio sur ce sujet...) Les transports, une personne (Ou plus exactement un % de temps de personne) en avait la charge au ministère des transports. La DSIN a pris le dossier en juin 1997. Les protagonistes (EDF. COGEMA, les producteurs étrangers, un service de l'IPSN) étaient seuls au courant. Seuls, pas vraiment: ils ne cachaient rien mais ne disaient pas grand chose aux autres intéressés d'où le flash AFP suivant:
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En effet, si en France les retombées ont été finalement plus limitées, en Allemagne ça a bardé... La Belgique a pris les choses avec philosophie; quant à la Suisse, elle a étalé et le Japon a surfé. Mais personne ne perd rien pour attendre, il faudra bien faire le point. Ce qui est assez amusant (hum...) c'est que les bulletins IPSN ou le rapport de la DSIN parlent bien des essais au feu, à la chute, etc... mais à aucun moment de la contamination et de l'irradiation pouvant venir de ces conteneurs. Et pourtant l'affaire ne se termine pas à la contamination surfacique, il faut aussi vérifier cette irradiation possible des travailleurs (réacteurs, cheminots, routiers et usine de retraitement). De toute façon c'est une affaire à suivre. | S'il y a une règle, nul n'a le droit
de la violer sciemment. Ce fut pourtant le cas dans ce problème
de convois contaminés. Nul n'a non plus le droit de dire que c'est
sans danger sans avoir fait les verifications idoines et ce fut aussi le
cas.
Ce qui est flagrant dans toutes ces histoires invraisemblables, c'est l'arrogance des acteurs, arrogance qui tourne à la déconfiture des industriels. Par contre l'OPRI et la DSIN ont finalement mal vécu d'avoir été grugés aussi. Nous avons toujours de la chance pour le moment, chaque manquement s'avère jugulable et ne tourne pas à la catastrophe. Mais il ne faut pas croire au Père Noël, la catastrophe n'arrive pas qu'aux autres. p.14
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Ce problème était suivi par EDF (Annexe 2 : Dossier de presse d'EDF sur "chloration" et "amibes" Juin 96), depuis 1977. En effet, certaines centrales nucléaires provoquent un développement important de micro-organismes pathogènes. Ces micro-organismes sont des protozoaires extrêmement dangereux, certain (Naegleria Fowleri) provoquent une méningite mortelle (Méningo-Encéphalite Amibienne Primitive) et d'autres (Acanthamoeba) des Méningo-Encéphalite Amibienne et des atteinte variées. (Annexe 3 : Pathologies). Nous n'avons été informés de l'existence d'un problème à Dampierre qu'en 96 par la presse nationale lorsque le Préfet de la région Centre, responsable de la centrale de Dampierre, a pris un arrêté le 18 juin 96 interdisant les baignades et activités nautiques en raison de la concentration en amibes Naegleria Fowleri et qu'il a créé un comité pour le suivi de problème. Ces risques ont été soigneusement cachés par EDF pendant la construction de la centrale de Civaux (actuellement en démarrage), lors des très nombreuses enquêtes publiques et lors des réunions régulières de la Commission Locale d'Information de Civaux. Pour la première fois, dans le numéro n°4 de Mars-Avril 98 "Connexion" (Annexe 4 : Feuille d'information d'EDF auprès des élus et journalistes) EDF s'est décidée à parler du problème, poussée par les diverses démarches que nous avons faites depuis 96 (Annexe 5 : Récapitulation des démarches de nos associations). 1 - Pourquoi aujourd'hui ce problème de santé publique
à Dampierre?
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2- Une prolifération de ces types d'amibes peut-elle se produire à la centrale de Civaux? Les conditions pour le développement en forte quantité d'amibes Naegleria Fowleri comme d'Acanthamoeba dans le rivière Vienne sont réunies et des risques sanitaires sérieux sont à envisager. Des conditions identiques pour la centrale de Dampierre et pour celle de Civaux : · Comme sur les tranches 1 et 3 à Dampierre, les condenseurs des deux tranches de la centrale de Civaux sont en acier inoxydable. · Comme à Dampierre les circuits de refroidissement sont en circuit fermé, l'eau reste plus longtemps confinée à température élevée, favorisant le développement de ce type d'organismes. Mais d'autres conditions pourraient aggraver la situation à la centrale de Civaux : · Le réchauffement des eaux de la rivière Vienne poura être de +2°C par rapport à l'amont alors qu'en Loire cette élévation ne doit pas dépasser 1°C. · Les débits d'étiage de la Vienne sont beaucoup plus faibles que ceux de la Loire. A Dampierre lors de l'été de 96, quand le Préfet a interdit les baignades et les activités nautiques, le débit d'étiage de la Loire était de l'ordre de 100 à 130m3/s. La centrale de Civaux pourra fonctionner avec un débit de la rivière extrêmement faible de 9m3/s en instantané. Qu'en serait-il alors de la concentration amibienne pour de tel débit? La prolifération d'amibes ne pourrait guère être diluée en rivière Vienne. · A Dampierre, la prolifération d'amibes n'a pu être réduite que par une chloration intensive, puis continuelle de juin à novembre. En raison du faible débit d'étiage de la Vienne ce traitement palliatif de chloration ne pourrra être appliqué en rivière Vienne. D'ailleurs, en raison des caractéristiques de la rivière, les chlorations exceptionnelles prévues (1 à 2 par an sur 48h) ont donné lieu à Civaux à des études particulières. A cause de la formation de résidus de chloration cancérigènes, les résultats de ces études ont conduit à n'autoriser une chloration exceptionnelle que pour les débits égaux ou supérieurs à 30 m3/s. Les conséquences d'une chloration en continu n'ont jamais été étudiées. Rappelons pour conclure que : · L'alimentation en eau potable d'un certain nombre de collectivités, dont la ville de Chatellerault, est tributaire de la rivière Vienne et aucune autre ressource n'est actuellement dispinible pour palier une quelconque dégradation de la qualité de cette eau. · De nombreuse utilisations ludiques et touristiques existent en aval de la centrale : Baignades, Canoë-Kayak. · Ainsi l'étude de l'ensemble du dossier des amibes sur Dampierre conduit à penser que pour la centrale de Civaux, le contexte particulier pourrait créer une situation à très haut risque en nature de santé publique. · Les autorités pourraient avoir à prendre rapidement des décisions importantes pouvant aller jusquà l'arrêt du fonctionnement de la centrale en période critique. p.14
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Le Conseil Supérieur d'Hygiène
Publique de France, après discussion,
- considérant le remplacement des condenseurs en laiton de la tranche 1 en 1990 et de la tranche 3 en 1996 de la centrale de Dampierre en Burly par des condenseurs en inox, dans le cadre d'un programme de renouvellement du parc des condenseurs, - considérant que cette substitution, si elle permet de supprimer les rejets de cuivre dans le milieu, s'accompagne d'un accroissement des concentrations en Naegleria Fowleri dans le circuit de réfrigération des centrales en circuit fermé, - considérant l'existence de pratiques de baignade et de loisirs nautiques à l'aval de la centrale, - considérant les propositions faites par EDF pour l'été 1996 reprises dans les deux rapports ci-joints, 1) concernant l'évaluation du risque
2) concernant la gestion du risqueet considérant
les mesures de prévention, notamment les modalités de chloration
ainsi que les conditions de surveillance proposées dans le rapport
n°2,
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· estime qu'une chloration à un taux de 0,5 mg/l de chlore résiduel permettra, pour les tranches T1 et T3, d'éliminer les trophozoïtes et de réduire de façon très importante la présence des kystes dans l'eau pour des pH inférieurs ou égaux à 9; · estime que si, cimpte tenu des conditions de fonctionnement de l'ensemble du site, la concentration relevée dans la Loire en Naegleria Fowleri ne dépasse pas l'ordre de grandeur d'une centaine par litre, il n'y a pas lieu d'interdire, vis-à-vis du risque amibien, la pratique de la baignade ou des loisirs nautiques; · demande : => que soit, dès maintenant, constitué au niveau local un comité de suivi de l'opération de chloration, => que soit mis en oeuvre un programme de contrôle phusico-chimique et (micro)biologique de la qualité de l'eau dont les objectifs sont de permettre, à partir de la période de chloration, d'apprécier son efficacité et de dresser des bilans de situation des apports des différentes tranches et des teneurs dans le fleuve, => que ce programme tienne compte des capavités d'investigation biologique disponibles et des caractéristiques des méthodes d'analyses, notamment de leur seuil de détection et de leur précision au regard de l'interprétation des données · estime qu'il revient au comité de suivi de réexaminer en conséquence le choix des points de prélèvement des échantillons ainsi que la fréquence de prélèvement pour la recherche et la numération des Naegleria thermotolérantes et des Naegleria Fowleri; · estime que la décision d'arrêter la chloration pourra être prise au vu : => des conditions générales de fonctionnement des différentes tranches du site, => du régime hydraulique et de la température du fleuve, => de l'importance de la population exposée du fait des pratiques de baignade et de loisirs nautiques; · qu'une information adaptée et concertée du coprs médical, de l'ensemble des intervenants et de la population soit faite le plus rapidement possible; · que des dispositions soient prévues pour réaliser, si cela était nécessaire, des investigations sanitaires et épidémiologiques; 3) concernant l'évaluation de la situation
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Cette note, établie pour le CSHPF,
vise à synthétiser les éléments récents
permettant de quantifier les risques sanitaires liés aux amibes
libres. Elle discute également les mesures de prévention
pouvant se justifier dans des situation locales faisant apparaître
une possibilité de concentrations élevées d'amibes
libres pathogènes dans des eaux de baignades;
I - ELEMENTS D'ÉVALUATION DU RISQUE SANITAIRE
2) Sources d'exposition
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suite: La contamination se fait lors de
l'inhalation d'eau (au cours d'une baignade ou lors de l'exposition prolongée
à un aérosol), l'amibe passe ensuite directement dans le
cerveau en traversant la muqueuse nasale et la lame criblée de l'ethmoïde.
Au 1er janvier 1996, on avait pu recenser 171 cas de MEAP dans le monde, ce qui est peu au regard du fait que l'on puisse retrouver Nf de façon ubiquitaire. Il faut comprendre que le risque est en relation avec la concentration de Nf dans l'environnement et croît de façon exponentielle. Si l'on n'a pas eu de cas avéré en France, c'est vraisemblablement parce que les concentrations relevées dans l'environnement étaient jusqu'à présent très faibles (moins de 1 Nf par litre, en général). 4) Quantification du risque
Concentration Risque pour une en Nf dans l'eau baignade 1 Nf / litre risque = 10-8 soit un décès pour 100 millions de baignades 10 Nf / litre risque = 1,45 10-7 soit un décès pour 7 millions de baignades 100 Nf / litre risque = 7,24 10-6 soit un décès pour 140 000 baignades 1000 Nf / litre risque = 1,34 10-3 soit un décès pour 746 baignades 5) Le cas de la centrale de Dampierre-en-Burly pour l'été
1996
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3 MAI 1998 Fuite importante sur une tuyauterie du circuit de refroidissement à l'arrêt du réacteur. Le 12 mai 1998, vers 20h00, alors que le réacteur
était à l'arrêt depuis le 7 mai, une fuite d'eau d'un
débit estimé à environ 30 m3 par heure
a été détectée sur le circuit de refroidissement
à l'arrêt (circuit RRA).
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15 MAI 1998-9H45 Fuite importante sur une tuyauterie du circuit de refroidissement à l'arrêt du réacteur. Le 12mai 1998, vers 20h00, alors que le réacteur
était à l'arrêt à froid depuis le 7 mai, une
fuite d'eau d'un débit estimé à environ 30 m3
par
heure a été détectée sur le circuit de refroidissement
à l'arrêt (circuit RRA).
fin p. 17
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Le réacteur devrait atteindre
cet état dans le week-end. Le retard observé par rapport
à ce qui avait été précédemment annoncé
ne
provient d'aucun fait nouveau important. Il a été nécessaire:- d'adapter la procédure habituelle de passage de l'arrêt à froid à l'arrêt normal sur générateurs de vapeur pour tenir compte de l'état du réacteur; cette procédure sera plus longue que d'habitude; - de vérifier minutieusement cette nouvelle procédure - de définir des conditions d'intervention protégeant au mieux le personnel. En raison de l'apparition d'une fuite importante qui a entraîné une perte de fluide de refroidissement primaire, cet incident a été classé au niveau 2 de l'échelle INÈS qui en comporte 7. L'Autorité de sûreté rendra compte régulièrement de l'évolution de la situation sur le 3614 MAGNUC DU 25 JUIN 1998 Premier retour d'expérience sur l'incident du 12 mai 1998 survenu sur le réacteur 1 du CNPE de Civaux. A la suite de l'incident survenu le 12 mai
1998 sur le réacteur no l de la centrale nucléaire
de Civaux (Vienne) lors duquel une fuite d'eau importante s'était
produite sur l'une des deux voies redondantes du circuit de refroidissement
à l'arrêt (RRA), la DSIN a souhaité qu'une exploitation
détaillée du retour d'expérience de la gestion de
cet événement soit menée, aussitôt que le retour
à un état pleinement satisfaisant de sûreté
serait atteint sur ce réacteur. En effet, cet événement
a conduit à une mobilisation importante et prolongée de l'exploitant
EDF et de l'Autorité de sûreté, et il convient d'examiner
les conditions dans lesquelles l'organisation de crise aurait pu être
mobilisée différemment au regard des constats et des difficultés
observés au cours du traitement de cet incident.
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Sans préjuger des conclusions de cet examen, la DSIN estime, d'ores et déjà, que le déclenchement du PUI n'aurait pas modifié le choix de la façon de maîtriser l'incident: EDF a assuré une gestion technique correcte et a su mobiliser et renouveler ses équipes pour traiter l'incident dans la durée. Toutefois le déclenchement du PUI aurait permis une mobilisation plus rapide et plus ample des pouvoirs publics, avec notamment pour conséquence une information plus rapide et plus précise du public et des médias sur l'attitude à avoir hors du site. En ce qui concerne la DSIN, le déclencheinent du PUI aurait entraîné la mise en place de l 'organisation de crise permettant une mobilisation plus importante des ressources, ce qui aurait eu pour principal effet d'améliorer les conditions de travail et de relève des personnes de la DSIN impliquées dans le traitement de cet événement particulièrement long. Au sujet des relations avec les médias et le public, les faits suivants concernant la DSIN sont à signaler. entre le 13 mai et le 8 juin 1998, la DSIN a émis 7 communiqués sur le serveur MAGNUC afin de tenir à jour les informations sur les actions engagées pour ramener le réacteur dans un état de sûreté pleinement satisfaisant. La DSIN a par ailleurs, diffusé un communiqué de presse dès le 13 mai, et un second, daté du 28 mai, récapitulant le déroulement de l'incident. Le classement de l'événement au niveau 2 a été établi dès le 13 mai. Enfin la DSIN a répondu aux interviews de la presse et aux quelques demandes de renseignements du public. A la suite de l'incident survenu le 12 mai
1998 sur le réacteur no1 de la centrale nucléaire
de Civaux (Vienne), une réunion visant à établir en
commun un premier bilan de la gestion de cet incident s'est tenue à
Poitiers en présence de Bruno Fontenaist, Préfet de la Région
Poitou Charentes et de la Vienne, d'André-Claude Lacoste, directeur
de la DSIN, de Bernard Dupraz, directeur de l'exploitation du parc nucléaire
d'EDF et de Pierre Bart, directeur de Civaux.
préfecture: M. Fosseux 05 49 55 70 00 DSIN: S. Le Breton 0l 43 19 39 61 p.18
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Les amibes libres sont des organismes microscopiques qui ont un cycle de reproduction libre, non parasitaire. On les retrouve à l'état naturel dans l'environnement et, notamment, dans l'eau, où elles peuvent se multiplier lorsque la température est comprise entre 25°C et 40°C. Parmi elles, l'amibe appelée Naegleriea fowleri peut être à l'origine d'une méningo-encéphalite exceptionnelle mais grave. On a jusqu'à présent comptabilité 171 cas de méningo-encéphalite dans le monde, et principalement dans des pays chauds (un seul en France, dont l'histoire médicale est inconnue). EDF a récemment entrepris un programme de remplacement des condenseurs en laiton par des condenseurs en inox. Si cette substitution permet de supprimer les rejets de cuivre dans le milieu, elle s'accompagne d'un accroissement des concentration en Nargleria fowleri en aval, pour les centrales en circuit fermé. Il en résulte que dans certaines conditions spécifiques, un modèle d'évaluation du risque a montré que les teneurs en amibes pourraient atteindre un niveau susceptible d'entraîner un risque sanitaire. EDF a donc jugé nécessaire de mettre en oeuvre une chloration préventive dans l'hypothèse d'un été très chaud avec un bas étiage de la Loire. Cette note précise les modalités de la chloration et les dispositions du programme de suivi de la qualité des eaux, conformément à la demande du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (séance du 24 mai 1996).
I - Choix d'une méthode de traitement anti-amibien
Un inventaire des connaissances actuelles sur les
méthodes chimiques et physiques disponibles est dressé dans
le tableau 1, avec leur efficacité, lorsqu'elle est connue, et leurs
contraintes d'utilisation. Des produits chimiques comme le chlore, la chloramine
et l'ozone sont efficaces contre les amibes. Les deux premiers sont utilisés
en Australie pour traiter le réseau d'eau potable, dans un contexte
de risque important (grand nombre d'individus exposés, température
favorable au développement amibien). Dans un contexte identique,
l'ozone est utilisé en piscine. Les tests de traitement discontinu
réalisés en France comme à l'étranger, avec
des méthodes chimiques ou physiques , permettent de réduire
les concentrations pendant la durée du traitement, mais les apport
de l'amont ou les zones de sédimentation, à l'intérieur
des installations, peuvent réensemencer l'eau, en moins de 48 heures,
après l'arrêt du traitement. Le recours à un traitement
continu apparaît donc obligatoire, sur toute la période pendant
laquelle une désinfection de la masse d'eau est souhaitée.
Dans le cas de la centrale de Dampierre, les contraintes
de délai et de facilité de mise en oeuvre ainsi que la réglementation
concernant les rejets limitent le choix des solutions possibles d'un traitement
applicable dès l'égé 1996. Le seul biocide poiur lequel
EDF dispose d'une autorisation de rejet est le chlore. Son efficacité
anti-amibienne est connue, l'injection d'eau de Javel dans le circuit ne
pose pas de problème techniquqe majeur et l'écotoxicité
des résidus de chloration est faible aux concentrations imposées
par la réglementation concernant les rejets. Les autres méthodes
de traitement dont l'efficacité anti-amibienne est connue ont été
écartées pour les raisons suivantes:
- difficultés de mise en oeuvre (ozonz, décantation-décarbonatation,
chloramine, dioxyde de chlore),
- danger pour le personnel (ozone, dioxyde de chlore),
- persistance dans l'environnement (chloramine).
Dans une tranche en circuit fermé, les opérations
de traitement peuvent être mises en oeuvre soit sur les purges du
circuit de refroidissement. Dans le cas de la chloration, un traitement
du circuit principal est la seule solution envisageable : les temps de
contact plus longs permettent d'utiliser des concentrations plus faibles
en biocide et limitent les concentration en produits toxiques résiduels
au rejet. L'hypochlorite de sodium peut être injecté dans
le circuit principal, en sortie du bassin froid, au point d'aspiration
des pompes circulantes, ce qui présente l'avantage d'assurer une
chloration maximum du condenseur, lieu de développement préférentiel
des amibes.
Tableau 1 - Inventaire des procédés de traitement anti-Naegleria fowleri et contraintes d'utilisation
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chlore (HOCl) |
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(NH2Cl) |
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(O3) |
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(ClO2) |
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échaudage à 70°C |
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II - Efficacité de la chloration
II.1. Expérimentations en laboratoire
De nombreux auteurs ont démontré que
le chlore était un agent chimique efficace contre les amibes. L'efficacité
de la désinfection dépend de la forme amibienne (végétative
ou kystique), de la teneurs en chlore actif, de la température et
du temps de contact. La concentration en chlore actif est elle-même
dépendante de diverses caractéristiques de l'eau, notamment
son pH, mais aussi de sa teneur en matières organiques et en azote
ammoniacal (demande en chlore).
Dans des conditions expérimentales similaires
(eau distillée tamponnée à des pH de l'ordre de 7,0
à 7,4), les données bibliographiques [1] [2] [3] [4] [5]
concordent (tableau 2). Les normes végétatives sont très
sensibles à la chloration : une à deux minutes de temps de
contact suffisent à éliminer 99% des amibes pour une concentration
en chlore libre résiduel de 0,5 ppm. Les kystes sont en revanche
beaucoup plus résistants.
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initial résiduel |
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II.2. Expérience autralienne sur des eaux destinées
à la consommation humaine.
En Australie, Naegleria fowleri se développe
dans le réseau de distribution d'eau potable. En effet, les canalisations
non enterrées sur des centaines de kilomètres subissent un
échauffement solaire tel que la température de l'eau peut
atteindre des valeurs supérieures à 40°C. Cette eau a
été à l'origine de 13 cas de méningo-encéphalite
amibienne primitive, entre 1955 et 1972, en Australie du Sud.
Les compagnies de distribution d'eau australiennes
ont mis en place en 1972 un programme de chloration continue associé
à un programme de surveillance de la concentration en Naegleria
fowleri. L'injection continue de chlore à des niveaux suffisants
pour obtenir une concentration en chlore libre résiduel de 0,5 ppm
au point de distribution chez le consommateur a permis l'élimination
apparente de la maladie [6]. Le programme de surveillance des concentrations
en amibes a montré que N. fowleri n'était détectée
que dans les réseaux où il n'était pas possible de
respecter la dose recommandée de 0,5 ppm de chlore libre résiduel
Sur 67 prélèvements contenant des N. fowleri, 65 présentaient
des concentrations en chlore recommandée dans certaines parties
du réseau de distribution, les compagnies de distibution d'eau australiennes
ont décidé d'utiliser depuis 1991 la monochloramine beaucoup
plus persistante que le chlore. L'injection doit permettre d'obtenire au
moins 0,5 ppm de chlore combiné au point de distribution chez le
consommateur. Aucune Naegleria fowleri n'a été détectée
depuis [8]
II.3. Expérimentations en centrale
Plusieurs essais de chloration massive ont été
menés dans les centrales EDF des Ansereuilles (circuit fermé)
etde La Maxe (circuit ouvert), au début des années 1980,
afin de déterminer l'effet de ces traitements sur les amibes, tableau
3:
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30 mn 120 mn |
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(tranche 2) |
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(tranche &) |
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(tranche 4) |
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(tranche 1) |
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II.4. Estimation de l'efficacité de la chloration à
Dampierre
Compte tenu de ces expérimentations, le traitement
proposé comporte deux phases : un traitement initial par chloration
massive (niveau d'injection : 20 ppm), un traitement d'entretien par chloration
continue. La concentration en chlore libre résiduel à maintenir
dans le circuit de la centrale de Dampierre pendant la chloration continue
est fixée à 0,5 ppm. Dans la gamme des pH de 8,0 à
9,0 qui sont ceux relevés dans le rejet de Dampierre-en-Burly en
juillet et août par la station multiparamètres du site, l'acide
hypochloreux est fortement dissocié. La fraction non dissociée
ne représente que 24 % à pH 8 et seulement 3 % à pH
9. En maintenant une concentration en chlore libre résiduel de 0,5
ppm dans le circuit, les temps de contact nécessaires pour éliminers
99 % des Naegleris fowleri seraient :
- pour les formes végétatives, 13 mm à pH8 et
100 mm à pH 9
Le temps de séjour moyen dans le circuit
de refroidissement, de l'ordre de 4 h, permet de détruire les formes
végétatives, seules formes capables de se multiplier. En
revanche, les kystes ne seront vraisemblablement pas complètement
éliminés à cette concentration, mais ils ne pourrant
pas se développer.
Une injection massive (purge fermée) de 20
ppm de chlore, au début de la période de traitement, doit
permettre d'éliminer en partie les kystes présents dans l'installation
et satisfaire la demande en chlore du circuit. La poursuite de la chloration
à 0,5 ppm, pendant toute la période estivale, doit stopper
la colonisation du circuit;
Le suivi en continu et les mesures ponctuelles permettront
d'ajuster les quantités utilisées pour le traitement.
III. Estimations des concentrations en résidus et en sous-produits
de chloration en aval de Dampierre
II.1. Chlore résiduel libre et total
A partir d'une concentration en chlore résiduel
libre de 0,5 mg/l, la dilution dans le canal de rejet, du facteur 2 (deux
tranches chlorées sur 4), abat la teneur à 0,25 mg/l. L'eau
des tranches non chlorées a une demande en chlore de 3 mg/l, d'après
les expérimentations réalisées en laboratoire sur
l'eau prélevée à Dampierre le 22/05/96. Le chlore
libre résiduel va donc disparaître en quasi totalité
au cours du transit dans le canal de rejet, d'une durée de 30 minutes.
Les concentrations en chlore libre résiduel, à l'extrémité
du canal, seront donc inférieures à 0,1 mg/l. En Loire, après
mélange, les concentrations en chlore libre seront alors inférieures
à 10 mg/l.
En été, l'eau de Loire à Dampierre-en-Burly
contient peu d'azote ammoniacal, d'après les analyses réalisées
en 1993 et 1994, dans le cadre du suivi hydrobiologique du site : 0,01
à 0,03 mg/l en juiller/août. En appliquant le rapport Cl2
/ N-NH3 = 7,6, on obtient pendant les mois de juillet-août, une consommation
en chlore libre au point de rupture (concentration en chlore à partir
de laquelle on ne forme plus de chloramines) comprise entre 0,08 mg/l et
0,23 mg/l. Avec une concentration en chlore résiduel de 0,5 mg/l,
la présence de chloramines dans le circuit, et dans le canal de
rejet est peu probable.
III.2. Trihalométhanes.
Nous disposons de quelques dosages de trihalométhanes
pratiqués lors de chlorations d'eaux de rivières, tableau
4:
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(mg/l Cl2) |
( mg/l CHCl3 ) |
Bugey 07/03/80 Bugey 03/07/80 |
40 68 |
115 180 |
Seine 23/11/82 Seine 22/11/82 Seine 30/11/82 Seine 23/11/82 Seine 18/11/82 Seine 19/11/82 |
30 40 50 60 80 100 |
26,9 32,9 14,7 44,4 15,6 31,1 |
Vienne 08/07/82 Vienne non daté Vienne 12/07/82 Vienne 19/07/82 |
50 50 80 100 |
144 210 198 397 |
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III.3. Composés organo-halogénés absorbables
(AOX)
Les seules analyses d'AOX pratiquées sur
les circuits fermés de Centres Nucléaires de Production d'Electricité
proviennent de Bugey, lors des chlorations à 7 et 8 mg/l en 1994:
28/07/94: chloration à 8 mg/l maximum d'AOX dans le circuit:
460 mg/l
26/07/94: chloration à 7 mg/l maximum d'AOX à 470 mg/l.
D'après les expérimentations réalisées
en laboratoire sur l'eau prélevée à Dampierre le 22/05/96
la chloration continue à 0,5 ppm de chlore libre résiduel
formerait 420 mg:l d'AOX dans le circuit.
En tenant compte d'une richesse en matière
organique plus élevée en été, on aurait donc
pour une chloration à bas niveau un maximum d'environ 700 mg/l en
AOX dans la purge qui correspondraienr à un maximum de 350 mg/l
au rejet et de 35 mg/l en Loire et les TM représenteraient environ
20% des AOX.
IV. Programme de contrôle et de suivi
Pour améliorer les connaissances sur l'impact
de la chloration continue dans les centrales françaises en circuit
fermé, EDF met en place, à Dampierre, un programme important
d'analyses dont les résultats seront communiqués qu CSHPF.
IV.1. Contrôle du niveau de chlore résiduel libre.
Le pilotage de la chloration se base sur la concentration
en chlord libre résiduel dans le circuit, mesurée dans le
bassin froid au niveau des purges; Le dosage du chlore libre et du chlore
total sera protiqué en continu, avec un automate à faible
seuil de détection, adapté à des eaux de qualité
variable (pH, ammonique). De surcroît, le dosage du chlore libre
et total sera pratiqué par analyses ponctuelles en ayant recours
à la méthode colorimétrique à la SPD. Ces mesures
seront effectuées :
- toutes les demi-heures, pendant la chloration massive, pour suivre
la décroissance du chlore dans le circuit et commencer l'injection
continue dès que la concentration en chlore libre résiduel
dans le circuit atteint 0,5 ppm.
- toutes les heures, pendant la phase d'ajustement du niveau d'injection
continue de m nière à maintenir 0,5 ppm dans le circuit
- deux fois par jour, après stabilisation des concentrations
en chlore libre résiduel.
Le deuxième paramètre influant sur
le pilotage de la chloration est la concentration en chlore libre résiduel
au rejet qui doit être inférieure à 0,1 ppm. Les concentration
en chlore libre résiduel et en chlore total seront suvies en continu
à l'extrémité du canal de rejet. De plus, des dosages
à la SPD seront réalisés ponctuellement deux fois
par jour.
Pendant toute la période de chloration continue,
le niveau d'injection sera ajesté quotidiennement de manière
à maintenir 0,5 ppm de chlore libre résiduel dans le circuit,
afin de maintenir une activité anti-amibienne, et moins de 0,1 ppm
au rejet.
L'ensemble de ces mesures sera effectué par
EDF. Une fois par semaine, une partie des analyses sera effectuée
en double par un laboratoire agréé.
VI.2. Suivi du niveau de résidus de chloration au rejet
Le suivi portera sur les trihalométhanes
et les AOX. Un suivi particulier sera réalisé lors de la
chloration massive de départ, puis sur 1 échantillon (constitué
à partir de 24 aliquotes prélevés pendant 24 heures)
par semaine dans le circuit de chaque tranche chlorée à l'extrémité
du canal de rejet de ce site. Les dosages seront confiés à
l'Institut Pasteur de Lyon et seront associés à des mesures
du carbone organique total et de l'azote organique.
VI.3. Suivi de l'abondance en amibes dans les circuits et en Loire
L' idéal serait de suivre quotidiennement
en début de traitement,puis au moins une fois par semaine, les concentration
en amibes pathogènes dans le circuit. Mais la lourdeur des analyses
et les longs délais en laboratoire1 empêchent toute
utilisation pour ajuster le traitement en temps réel.
Dans ces conditions, les concentrations en amibes
patogènes seront mesurées sur le circuits de refroidissement
avant le traitement, à la fin de la chloration massive, tous les
15 jours pendant la chloration continue, et 15 jours après l'arrêt
de la chloration.
Deux campagne de mesures en Loire en aval de la
centrale, courant Juillet et courant Août, seront couplées
aux mesures sur le circuit de refroidissement (soit cinq prélèvements
à chaque fois). Les stations échantillonnées se situent
à 4 km (Port Ouzouer) et 10 km (plage de Sully-sur-Loire) en aval
de la centrale.
Ces analyses sont effectuées par la Faculté
de Pharmacie de Lyon (Pr Pernin).
IV.4. Test d'un nouvel indicateur.
En parallèle, dans les tranches chlorées,
un suivi quotidien de l'abondance en amibes thermophiles totales, présentant
les caractéristiques morphologiques des Naegleria, sera mis en place
à titre expérimental (sous le contrôle de la Faculté
de Pharmacie de Lyon). Il permettra, a posteriori, par comparaison
avec les mesures de concentration en N. fowmeri, de préciser
la validité de cet indicateur qui n'est pas connue actuellement,
dans le contexte spécifique de la Loire.
IV.5. Autres paramètres mesurés.
Le pH, la température, l'oxygène dissous,
la conductivité, le carbone organique total et l'azote organique
sont mesurés en continu à la prise d'eau en Loire et au rejet.
Les concentrations en azote ammoniacal seront mesurées une fois
par semaine sur l'eau d'appoint, et dans les purges des tranches non chlorées.
1 Les capacités du laboratoire de la Faculté
de Pharmacie de Lyon sont de six analyses par mois pour obtenir l'identification
de Naegleria fowleri.
Tableau 5 - Programme de suivi de la chloration: type d'analyses, fréquence, laboratoire responsable.
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chlore libre et total (EDF, plus un contrôle hebdomadaire par un laboratoire agréé) |
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THM (Institut Pasteur Lyon) |
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azote organique (Institut Pasteur Lyon) |
hebdomadaire |
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température, O2 dissous (EDF) |
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Naegleria thermotolérantes Naegleria fowleri (Faculté de Pharmacie de Lyon) |
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- avant chloration
- en fin de chloration massive - tous les 15 jours, jusqu'à l'arrêt de tranche |
- avant chloration
- en fin de chloration massive - tous les 15 jours pendant la chloration - une semaine après l'arrêt de la chloration |
-
avant chloration - fin juillet - fin août - une semaine après l'arrêt de la chloration |
- avant chloration
- en fin de chloration massive - fin juillet - fin août |
- en fin de chloration massive
- fin juillet - fin août |
indice biotique (Université de Cermont-Ferrand) |
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Tableau 6 - historique des concentrations en Naegleria dans la centrale de Dampierre et l'environnement
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m3/S |
°C |
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Dampierre Tr 1 |
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Dampierre Tr 2 |
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Dampierre Tr 3 |
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Dampierre Tr 1 |
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Dampierre Tr 2 |
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Dampierre Tr 4 |
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amont |
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aval-4 km- RD |
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rejet |
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Dampierre Tr 1 |
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amont |
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aval-4 km-RD |
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amont |
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|
aval-4km-RD |
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Dampierre Tr 1 |
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Dampierre Tr 1 |
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|
amont |
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aval-4km-RD |
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Dampierre Tr 1 |
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Dampierre Tr 2 |
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|
rejet |
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aval-4km-RD |
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aval-10km-C |
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|
|
rejet |
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aval-'km-C |
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aval-10km-RD |
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