LE LOBBY NUCLÉAIRE RÈGNE EN MAÎTRE
Depuis l'après-guerre, le CEA (Commissariat à l'Énergie Atomique) puis ensuite la COGEMA (Compagnie Générale des Matières Nucléaires) ont toujours eu un comportement de colonialiste dans les régions comme le LIMOUSIN. On promettait que toutes les communes allaient s'enrichir grâce à l'exploitation minière de l'uranium c'est désormais le contraire qui se produit d'autant plus que l'industriel se désengage de plusieurs régions françaises. Le CEA, la COGEMA ont toujours utilisé le vieux principe de la filière du nucléaire français: «Faites-nous confiance, on s'occupe de tout. De toute façon vous n'y connaissez rien!» Une politique dite «d'indépendance Nationale» incluant la construction d'une force nucléaire, un choix énergétique en faveur du nucléaire ont conduit la France à être pendant de nombreuses années le principal producteur d'uranium de l'Europe Occidentale. Désormais l'on veut toujours nous «faire avaler la pilule» en prônant l'indépendance de l'approvisionnement de l'uranium alors que la COGEMA est obligée d'acheter les consciences en prenant des parts importantes de marché dans toutes les grandes exploitations minières mondiales. Cela a généré et générera encore de longs siècles des déchets radioactifs redoutables en amont et en aval de la chaîne du nucléaire. Il est évident que depuis 1948 le CEA et la COGEMA ont travaillé comme ils l'ont voulu, sans aucune considération de l'environnement, des travailleurs et de la population. La France est le berceau de la Démocratie, pourtant depuis les découvertes des BECQUEREL et autres CURIE le lobby nucléaire règne en Maître. DES SIMILITUDES ENTRE LE DIKTAT DU LOBBY NUCLÉAIRE ET CELUI
DU FASCISME
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Il est très frappant de voir les similitudes entre le Diktat du lobby nucléaire et celui du Fascisme: 1/ Parler à la masse et lui asséner une pâture préparée, dit Goebbels, pour des milliers de cerveaux simultanément. 2/Le succès est le seul critère. Il n'y a pas de propagande bonne ou mauvaise. Il y a des propagandes qui réussissent et des propagandes qui échouent. 3/ La propagande ne distingue ni le bien du mal, ni le juste de l'injustice. N'est vrai que ce qu'on fait croire. 4/ On ne s'adressera ni à l'intelligence, ni au bon sens, moins encore à la conscience; mais à l'instinct et aux passions des foules. 5/ Les slogans les plus simples et les plus gros seront les meilleurs. «Plus le mensonge sera patent, plus le mythe sera absurde, mieux il prendra à condition d'être répété sans cesse, inlassablement.» («Le Chercheur d'Absolu» Théodore Monod page 101/ Éditions «LE CHERCHE MIDI Éditeur»). M. Maurice Tubiana ne se gêne pas, lors de ses conférences, pour donner en exemple.. .M Goebbels. On pourrait continuer longtemps ainsi avec d'autres personnalités du même milieu. L'EXPLOITATION MINIÈRE DE L'URANIUM ET SES NOMBREUSES CONSÉQUENCES
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Comprenons que 50 millions de
tonnes de «résidus de traitement» 200 km de galeries,
des millions de tonnes de «stériles» (économiques
mais pas sanitaires) ne peuvent laisser l'environnement indemne. Les «résidus
de traitement» sont des déchets radioactifs, contenant plus
de 80% de la radioactivité initiale du minerai mais surtout ayant
rendu cette radioactivité susceptible de dispersion dans l'environnement
contrairement à la gangue minerale d'origine. L'infiltration par
les eaux entraîne les radioéléInents dont plusieurs
sont classés parmi les plus radiotoxiques (le radium 226 par exemple),
les vents dispersent le Radon (gaz radioactif), les populations environnantes
sont ainsi soumises à ce que l'on appelle des «faibles doses
radioactives».
Ignorer le risque présenté par ces doses constitue non seulement une atteinte à un environnement sain des personnes vivant près des sites, mais c'est aussi remettre aux générations futures la responsabilité de la gestion de ces sites dont la radioactivité restera augmentée pour des millions d'années. Faut-il rappeler que le CEA et la COGEMA ont toujours indiqué: «qu'ils enlevaient la radioactivité dans le LIMOUSIN grâce à l'exploitation des mines et aux usines de traitement des minerais d'uranium!» C'est évidemment de la propagande et surtout une contrevérité scientifique. En LIMOUSIN, les Associations découvrent les projets et mensonges, la presse révèle (parfois) et la COGEMA en profite pour avouer ou «régulariser» avec la complicité de l'administration. Ainsi va la transparence à la mode.
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LA SITUATION RADIOLOGIQUE DU LIMOUSIN EST AGGRAVÉE Il faut le dire franchement: la gestion morcelée et hypocrite du lourd dossier nucléaire en LIMOUSIN aggrave la situation radiologique de la Région. Dans ce dossier, la vérité ne résulte pas d'une analyse de documents envoyés par l'administration, les producteurs ou détenteurs de déchets (à l'ANDRA) ni d'un modèle mathématique. La vérité est au bout d'une complète et minutieuse investigation sur tous les sites miniers. Certains disent que cela aurait un coût important: ce n'est pas le problème des citoyens à qui l'on n'a rien demandé depuis l'existence du nucléaire en France sauf désormais de bien vouloir «s'occuper» des déchets dont l'État, l'ANDRA, les industriels, les politiques et les scientifiques ne savent que faire. Comme je l'indiquais dans ma lettre au Directeur de l'ANDRA «Passez-moi l'expression, je crois que voir la merde de ses yeux est très formateur surtout avec un compteur GEIGER-MULLER et des analyses des eaux, des sols et de l'air». Tous les «responsables» mais pas coupables doivent savoir que par leur ignorance, leur complaisance ou leur mensonge ils engagent injustement la vie des générations limousines futures. Il faut rappeler ce que disait un ancien mineur de la COGEMA lors d'une manifestation de la CLADE (Coordination Limousine Anti-Déchets) devant le site nucléaire de BESSINES (87) le samedi 10 février 1996: «Vous feriez mieux de vous occuper de toutes les saloperies que la COGEMA a enfouies partout sans rien dire, notamment dans la mine des VIEILLES SAGNES». Ainsi, j'accuse personnellement tout mineur (syndicaliste ou non) de vouloir encore dissimuler les sites clandestins de stockage par omission: assainir les sites créerait de nombreux emplois pendant de longues années. Se taire c'est accepter les décès par cancers voire les leucémies comme on peut en trouver dans ces villages dits «à cancer» par les mineurs eux-mêmes! On peut lire dans des documents de l'ANDRA (Inventaire National des Déchets Radioactifs): «Ce qui compte avant tout, c'est la façon dont les déchets sont gérés sur place et leur environnement surveillé. Ainsi, une source radioactive «oubliée» ou «perdue», même de faible activité, est potentiellement plus dangereuse pour la Santé Publique qu'une usine où sont entreposés ou produits des déchets radioactifs sous surveillance.» Le laboratoire de la CRIIRAD a indiqué dans son rapport sur les sites miniers: «Vu les taux de radioactivité et les pollutions chimiques, radiotoxiques des eaux et des sols, les sites de la COGEMA et d'autres sont très au-dessus des lieux considérés comme INB (Installation Nucléaire de Base)» Pour le présent, la COGEMA, laissée libre par l'administration de contrôler seule ses installations, n'a rien prévu du tout si ce n'est de «faire beau en surface». On peut rappeler le Principe de Précaution inscrit dans le Traité de MAASTRICHT et dans la Loi française: «Face à une incertitude scientifique ou face à des risques de dommages graves ou irréversibles, il ne faut pas remettre àplus tard l'adoption de mesures visant à prévenir la dégradation de l'environnement». A ce jour, toutes les plaintes déposées en relation avec ces problèmes ont été «classées sans suite»! Les Directeurs successifs de la COGEMA en LIMOUSIN ont toujours indiqué lors de leurs visites «Portes Ouvertes» que la GARTEMPE (rivière située en aval des digues de déchets radioactifs) à Bessines (87) est le seul «Juge de Paix»! On sait désormais que ce «Juge de Paix» indique que la COGEMA ment sur toute la ligne. L'étude CRIIRAD présente une pollution majeure des sédiments de la GARTEMPE 70 km en aval du site nucléaire de BESSINES. Sur un sujet aussi grave qui condamne l'avenir d'une région, à l'échelle de la Vie Planétaire (thorium période de 14 milliards d'années!), la Démocratie exige que l'on prenne et que l'on respecte l'avis des populations concernées. p.21
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Il est indigne d'avoir négocié,
aux dépens des habitants du LIMOUSIN, un projet au bénéfice
d'une économie avide de subventions, de taxes, d'artifices, destructrice
de l'équilibre du tissu social. Reboucher des mines à ciel
ouvert avec de l'eau, combler les anciennes galeries de béton, boues
et autres ferrailles radioactives en provenance de sites nucléaires
civils et militaires, cacher avec des «stériles» des
lieux suspects ne coûte pratiquement rien à la COGEMA.
Malheur à ceux qui reprennent gratuitement (ou pour un franc symbolique!) certains de ces terrains: toute Municipalité ou toute Association qui va posséder ces lieux va, selon la Loi, acheter un passif. Si des problèmes de gestion des sites (voire sanitaires) apparaissent par la suite ce sont ces Municipalités et ces Associations qui devront payer le prix fort. La COGEMA, de ce fait, aura fait de sacrées affaires puisque, aux yeux de la Loi, elle ne sera plus responsable. La COGEMA annonce dans ses plaquettes de propagande en quadrichromie: «Malgré cela, il n'a été constaté aucun impact sanitaire». Cette entreprise prend les LIMOUSINS pour des imbéciles: la préexpertise CRIIRAD présente une pollution due à l'exploitation de l'uranium. Ce n'est pas une étude épidémiologique! Que disent les ingénieurs de la DRIRE LIMOUSIN (cf. enregistrement d'une communication téléphonique du mercredi 19 mars 1997)?: «Le type de réaménagement est conforme à la réglementation. La COGEMA doit faire un autocontrôle; elle doit prendre toutes les mesures et prendre les moyens de vérifier qu'il ne se passe rien. A la DRIRE on n'a pas beaucoup de matériels et de moyens humains pour mesurer.. Réaménager un site c'est remettre ce qui était dessus. On a cassé l'équilibre d'avant, donc il faut recouvrir. En France il n'est pas interdit de rejeter des produits polluants. Il faut juste être en dessous des normes réglementaires. Si la réglementation change, on reverra les dossiers». Belle approche des problèmes et des dossiers que celle de la DRIRE LIMOUSIN!... ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES, RAYONNEMENTS IONISANTS
ET PROTECTION DES POPULATIONS
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Le rapport de conversion (issu de la Commission Internationale de Protection Radiologique/CIPR) de la concentration moyenne d'activité du radon à l'équilibre dans le temps, en équivalent de dose efficace annuelle indique que 1 mSV par an correspond à 20 Bq par mètre cube (20 désintégrations radioactives par seconde dans un mètre cube). Même si la CIPR ne parle que «de dose efficace résultant de l'activité industrielle» l'effet reste identique sur le noyau cellulaire, l'ADN, l'ARN de tout individu même si cela est dû à la radioactivité dite «naturelle». Les normes de radioprotection pour le public à ne pas dépasser sont atteintes par un homme de 25 ans, de 70 kg, bien portant, rien qu'en inhalation sans comptabiliser l'ingestion des descendants radioactifs de la chaîne de l'uranium. On ne parle pas de la femme enceinte, de l'enfant ou du même homme deux ans plus tard. En France on ne fait que de vagues recommandations pour le radon. Rien n'existe dans la Loi; de cette manière les responsabilités ne seront jamais posées. La CIPR, l'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ÉNERGIE ATOMIQUE, L'OMS, les DIRECTIVES EUROPÉENNES, les INSTANCES SANITAIRES françaises et l'administration sont cependant responsables et coupables puisqu'elles ne tiennent pas compte uniquement des problèmes de Santé Publique. Dans la mise en place de ces normes recommandées et non incluses dans la Loi est intégré un rapport coût économique/Santé Publique. Ces «responsables» refusent de protéger les populations: ils protègent avant tout le Nudéaire. D'ailleurs l'ancien Directeur du Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants représentant la France au sein de l'AIEA (le professeur Pierre Pellerin qui avait arrêté le nuage de TCHERNOBYL aux frontières françaises!) et le Ministère de la Santé indiquent: «Pour raison d'ordre psychologique et médiatique, la limite de 1 mSV serait immédiatement dépassée en cas d'incident même mineur. Or la population n'acceptera pas, en situation accidentelle, que l'on applique des normes moins sévères que celles applicables en circonstances normales». Puisque nous sommes en Démocratie, il y a donc culpabilité des «responsables» pour une mise en danger d'autrui mais aussi pour une abstention délictueuse (on connaît les dangers et l'on ne dit rien). En bref: les radiations ionisantes, même à faibles doses, dérèglent le métabolisme cellulaire, affaiblissent les défenses immunitaires et provoquent un stress organique menant au vieillissement prématuré de l'organisme. D'ailleurs la courbe doses/effets n'est pas tout à fait linéaire: les risques les plus dommageables pour le noyau cellulaire sont réalisés à faibles et très fortes doses. Il existe une progression plus lente à moyennes doses. L'alibi des morts à cause du tabac ne tient pas longtemps mais les «responsables» omettent de le signaler: lorsque l'on fume une cigarette, des descendants du radon sont libérés et irradient le fumeur (polonium et bismuth), mais le dire signifierait que les faibles doses ont une action destructrice et participent aux nombreux décès annoncés (comme le goudron et la nicotine). LE PROBLÈME MAJEUR: LE RISQUE D'UNE CATASTROPHE NUCLÉAIRE
EN FRANCE
UNE URGENCE: SORTIR TRÈS RAPIDEMENT DU NUCLÉAIRE
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