EXERCEZ VOTRE CONTROLE CITOYEN
CARTE DE PROTESTATION JOINTE A ENVOYER
AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ET AU PREMIER MINISTRE
Notre pays, comme toutes les puissances nucléaires, a réaffirmé à New-York en mai 2000 la nécessité d'éliminer toutes les armes nucléaires, de respecter le traité antimissile et d'entreprendre la dénucléarisation du Moyen-Orient. Comment accepter qu'après s'être engagée dans cette voie, la France construise un quatrième sous-marin nucléaire lance-engins de la nouvelle génération (SNLE-NG), fer de lance de la Force océanique stratégique. | Personne ne comprendrait qu'après
avoir été l'un des premiers pays à ratifier le Traité
d'interdiction complète des essais nucléaires, la France
achève près de Bordeaux, le laser Mégajoule, destiné
à mettre au point les futures têtes nucléaires qui
équiperont le quatrième SNLE-NG et à concevoir éventuellement
de nouvelles armes nucléaires dites à fusion pure! La future
loi de programmation militaire 2003-2008 devrait traduire concrètement
la volonté française d1accélérer le désarmement
nucléaire.
p.15
|
La France a décidé
le 20 juin 1981, la construction de quatre sous-marins nucléaires
lance-engins de la nouvelle génération (SNLE-NG) pour remplacer
les six
SNLE du type Redoutable, l'innovation majeure de ces nou¬veaux sous-marins étant leur discrétion acoustique. Deux SNLE-NG sont actuellement en service et un troisième est en construction à Cherbourg. Au 1er mai 2001, quatre sous-marins nucléaires sont en service (deux SNLE-NG et deux SNLE de l'ancienne génération). Ces sous-marins disposent de 288 têtes nucléaires sur un total de 350 (les 62 autres étant des armes aéroportées). Chaque sous-marin transporte dans ses flancs seize missiles dotés de six têtes nucléaires chacun: - les trois premiers SNLE-NG seront équipés de missiles M-45. Ces missiles peuvent être transférés d'un sous-marin à un autre en fonction des indisponibilités et des opérations de carénages. Les missiles M-45 sont dérivés des missiles M-4 embarqués sur les sous-marins de l'ancienne génération. La portée des M-45 est supérieure à 4.000 kilomètres. Ils différent des M4 essentiellement par les nouvelles têtes thermonucléaires TN-75 qu'ils emportent; - le quatrième SNLE-NG sera équipé de missiles M-51. Ce nouveau missile est très différent du M45 tout d'abord par sa masse de 56 tonnes (35 tonnes pour le M-45) et ensuite par sa portée de 6.000 kiiomètres. Entre 2008 et 2014, les trois premiers SNLE-NG subiront une refonte complète pour être adaptés à l'emport de missiles M-51. Ces travaux nécessiteront une immobilisation de chaque sous-marin durant dix-huit mois. A partir de 2015, des têtes thermonucléaires océaniques (TNO) remplaceront les TN-75 sur les missiles M-51. Selon les informations officielles, la charge de la TNO est issue des essais effectués durant la dernière campagne de tirs réalisée par la France en 1995, mais elle serait la première tête nucléaire mise au point grâce aux simulations...
(suite)
|
suite:
640 fois la puissance d'Hiroshima! Fin juillet 2000, en pleine torpeur estivale,
le ministre de la défense, Alain Richard, annonce la décision
du gouvernement de lancer la construction d'un quatrième
p.16
|
Au XXI, siècle, l'arme atomique a-t-elle
encore un avenir? La question mérite qu'on s'y attarde tant ce débat
est souvent occulté. L'arme nucléaire est un héritage
de la guerre froide et l'on peut sérieusement s'interroger sur son
utilité stratégique depuis la chute du Mur de Berlin. Comme
l'affirme le Livre blanc sur la défense (1994), «la
France ne connaît plus de menace militaire directe à proximité
de ses frontières. En revanche, des risques nouveaux peuvent affecter
sa sécurité et sa défense». Précisément,
quels sont ces risques nouveaux qui exigeraient de maintenir et surtout
de développer notre arsenal nucléaire et qu'il faille lui
consentir encore 350 milliards de francs?
Le 4ème sous-marin nucléaire viole le Traité de non-prolifération En signant la déclaration finale de
la Conférence d'examen du Traité de non-prolifération
nucléaire (TNP), à New-York, le 20 mai 2000, la France, prenant
186 nations à témoin, a accepté «l'engagement
sans équivoque [...] de réaliser l'élimination totale
de [ses] arsenaux nucléaires». (paragraphe 6). Nos dirigeants
n'évoquent plus la perspective irréaliste du «désarmement
multilatéral, contrôlé et universel» mais
la réduction à brève échéance - bien
qu'aucun calendrier ne soit indiqué - du nombre de leurs armes atomiques.
Ils ont accepté délibérément de consacrer de
«plus grands efforts [...] pour réduire leurs arsenaux
unilatéralement» (paragraphe 9 de la même déclaration).
La Conférence de New-York ne fait que rappeler l'un des articles
les plus diversement interprétés du Traité de non-prolifération,
ratifié par la France le 1er juillet 1992[1].
(suite)
|
suite:
La défense nudéaire de la France,
comme celle de l'Angleterre, est un
p.17
|
Concrètement, il s'agit d'abord de déployer
les moyens financiers accaparés par la défense nationale
pour promouvoir un développement durable des pays du pourtour de
la Méditerranèe, du Sud et de l'Est, tant par esprit de solidarité
que dans une dynamique de sécurité commune bien comprise
puisque les intégrismes et les dictatures se nourrissent de la désespérance
et de la misère. Il est urgent de:
Coordination: Stop-Essais, 114 rue de Vaugirard, 76006, Paris MAN, 114 rue de Vaugirard, 75006, Paris Combat pour la paix, 139, bld Victor-Hugo, 93400, St-Ouen (suite)
|
suite:
p.18
|