AREVA et les tenants du nucléaire
font pression pour obtenir la construction d'un EPR.
Or, remplacer les réacteurs actuels par des EPR est une mauvaise tactique pour l'opérateur AREVA. En effet, l'argument massue de la perte de compétences s'applique plus aux futures générations de réacteurs qu'à cet EPR, apparenté à des machines vieilles de plus de 30 ans. Si AREVA n'a que l'EPR dans ses cartons, c'est un signe grave de la sclérose de ses services de recherches. Cette absence de vue à long terme va la placer hors des marchés futurs pour les réacteurs dit de quatrième génération. Pire cette politique engage la France sur une voie sans issue car tôt ou tard les brevets de ces nouveaux réacteurs devront être achetés chez nos concurrents. C'est déjà arrivé en 1974 quand EDF a commandé des réacteurs sous licence américaine laissant tomber la filière française des graphite gaz soi-disant plus chers (10% de plus sur le kWh) : l'histoire bégaie. Le projet gouvernemental de loi d'orientation sur les énergies (29 octobre 2003) en son titre III, chapitre 2 précise "La France devra être en situation de disposer du maximum d'options énergétiques ouvertes et de pouvoir réellement décider de remplacer ou non tout ou partie du parc par un nouveau parc nucléaire." "Remplacer ou non tout ou partie du parc" suppose d'abord une analyse des besoins énergétiques du pays et ensuite des possibilités de remplacement de ce parc. |
Le préambule de cette future loi stipule
aussi "la politique énergétique doit donner la priorité
à la maîtrise de l'énergie, à la diversification
du bouquet énergétique notamment au profit du développement
des énergies renouvelables."
Un programme énergétique cohérent doit s'appuyer sur la mise en place d'une politique très volontariste d'économie d'énergie et de plus utiliser toutes les sources possibles (bois, géothermie, solaire, éolien, nucléaire, …). Dans un tel programme, l'EPR n'a pas sa place. En effet aux défauts connus des REP : quantité non optimisée de déchets à vie longue, rendement faible (33%) donc rejets de chaleur importants, il ajoute sa taille (1500 MWé). Cette taille est inadaptée aux marchés des pays émergents pour qui les paliers 300 à 600 MWé sont bien plus aptes à répondre à leurs besoins. Si les tenants du nucléaire veulent des nouveaux réacteurs, ces derniers doivent mieux utiliser le combustible d'où diminution des déchets, avoir un rendement meilleur (45 à 50 %) d'où des rejets plus faibles pour une même puissance. L'argument "sécurité" ne s'applique pas non plus à l'EPR. Il est certes doté d'une enceinte plus épaisse, de systèmes performants, mais il reste un REP avec ses problèmes de tenue des matériaux sous irradiation, de sa cuve sous pression. Quant à celui de la compétitivité accrue, un gain de 10 % sur le KWh n'est vraiment pas suffisant pour la prouver surtout pour un réacteur encore sur plan. L'EPR n'est pas une fatalité: ce sont seulement des partisans du nucléaire et une firme sans ambition qui veulent l'imposer. Les citoyens disent oui à une politique énergétique ambitieuse, respectueuse de l'environnement et non à la mise en route d'un réacteur vieillot, inutile et dangereux. p.2
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Le Réseau "Sortir du nucléaire"
rend public ce jour un document classé "Confidentiel défense",
provenant d'EDF, qui démontre les faiblesses du réacteur
nucléaire EPR face au risque de chutes d'avions de ligne.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" publie ce document pour plusieurs raisons : - le gouvernement et EDF, pour imposer la construction du réacteur nucléaire EPR, veulent cacher aux citoyens les informations qui leur permettraient de se faire un avis sur ce réacteur. (Extrait du document: «Les hypothèses, règles utilisées, et analyses associées ne devraient pas figurer dans les rapports de sûreté accessibles ou susceptibles d'être accessibles publiquement».) - l'EPR est un réacteur qui présente les mêmes défauts et faiblesses que les réacteurs actuels. Outre la production de déchets nucléaires et les risques d'accidents, les éléments contenus dans le document "confidentiel défense" montrent la vulnérabilité de l'EPR face à un attentat du style 11 septembre. - en publiant ce document, le Réseau "Sortir du nucléaire" passe outre l'arrêté « secret défense » qui ne réduit en rien la vulnérabilité du nucléaire face à d'éventuels attentats mais qui vise à interdire aux militants associatifs d'informer leurs concitoyens sur les dangers du nucléaire. Extraits du document "Confidentiel défense"
diffusé par le Réseau "Sortir du nucléaire"
(suite)
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suite:
Le document montre que l'éventuelle résistance de l'EPR a un attentat pourrait repose sur l'incapacité d'éventuels pilotes kamikazes à atteindre avec précision l'objectif que constitue une centrale nucléaire. Le 11 septembre a pourtant prouvé la précision de tels pilotes ! Extraits : - « Compte tenu qu'une centrale nucléaire (en fait les bâtiments du bloc usine) ne forme pas une très grosse cible et qu'elle est nettement moins haute qu'un immeuble de grande hauteur, il est sans doute assez difficile pour un pilote non chevronné de viser très précisément une zone sensible. » - « On ne peut donc que considérer un pilotage de type atterrissage, mais dans des conditions plus difficiles. On doit donc envisager une approche de type descente pour atterrissage avec angle faible (de l'ordre de 10°) éventuellement suivie d'une inflexion finale (~ 30°), avec une vitesse de l'ordre de celles utilisée pour les atterrissages. » « On peut évidemment envisager tout type d'avion. Plus il est gros, plus il sera difficile d'atteindre une cible précise, en manoeuvrant éventuellement, compte tenu de l'existence la plupart du temps d'un relief ou de divers obstacles plus ou moins proches de la centrale. » Or, pour éviter le manque d'eau en cas de nouvelle canicule, l'EPR serait construit en bord de mer (les sites de Penly et Flamanville sont pressentis) et serait de fait une cible particulièrement facile à toucher lors d'un ;attentat style 11 septembre! CONCLUSION:
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