Cette synthèse résume
les évolutions successives du calcul du risque, réalisé
par le GRNC, depuis la première évaluation du risque de leucémie
des moins de 25 ans du canton de Beaumont-Hague, publiée en juillet
1999. Elle ne reprend pas les paramètres de dose individuelle et
de dose collective qui fondent le calcul de risque, couples de données
“dose-risque” qui, bien évidemment, évoluent parallèlement
avec la valeur estimée du risque.
Rapport du GT4 et rapport de synthèse Le débat suscité par l'existence d'une tendance à un excès de cas de leucémies constatées chez les moins de 25 ans, entre 1978 et 1992, dans le canton de Beaumont-Hague [1] ainsi que le lien, suggéré en 1997, avec notamment la consommation de produits de la mer locaux et la fréquentation des plages [5] ont conduit les pouvoirs publics à demander la réalisation d'une analyse radiologique approfondie en vue d'en déduire l'impact sanitaire associé (en terme d'incidence de leucémies). |
Pour répondre à cette demande,
le Groupe Radioécologie Nord Cotentin (GRNC) a effectué une
reconstitution des doses à la moelle osseuse (organe cible pour
le risque de leucémie) reçue par la population des jeunes
de 0 à 24 ans (inclus) du canton de Beaumont-Hague. L'objectif étant
d'évaluer pour la période couverte par les études
épidémiologiques (1978 à 1996) le nombre de leucémies
radioinduites attribuables aux doses cumulées consécutives
aux rejets d'effluents liquides et gazeux radioactifs des Installations
Nucléaires de Base (INB) du Nord Cotentin de 1966 à 1996.
Ce travail est complémentaire de celui mené par le professeur Spira concernant l'extension du suivi épidémiologique (1993-96 puis 98) des populations du Nord Cotentin [6], [4]. Le calcul du risque collectif effectué par le GRNC a nécessité la reconstitution d'une cohorte d'individus (6556) du canton de Beaumont-Hague ayant eu entre 0 et 24 ans durant la période 1978-1996. Les résultats de ces calculs de risque de leucémie [7], [8], auxquels le GRNC a abouti en juillet 1999, au terme de sa première mission, sont résumés dans le tableau 1 ci-dessous. p.9
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Commentaires:
- Le nombre de cas de leucémies, observés entre 1978 et 1996, est égal à 4 tandis que le nombre de cas “attendus” (nombre de cas que l'on aurait si les taux d'incidence du canton de Beaumont-Hague étaient identiques à ceux estimés pour la France entière), calculés par le GRNC[7], est égal à 1,91. Le nombre de cas en excès est donc de 2,1 cas. Cette valeur des cas excédentaires est très éloignée du nombre calculé de cas attribuables aux rejets d'effluents radioactifs chroniques et accidentels des INB du Nord Cotentin (0,0017 cas). Nous verrons plus loin (“Mission 3A”) que le calcul d'incertitude réduit l'écart entre les cas “attendus” et les cas “attribuables” sans pour autant être en mesure d'expliquer l'excédent. - Le nombre de cas de leucémies, pouvant être associé aux expositions “ ex utero ” liées aux autres sources d'exposition aux rayonnements ionisants (naturelle, médicale, “retombées” des essais atmosphériques d'armes nucléaires et de l'accident de Tchernobyl), a été évalué afin de mettre en perspective cette donnée avec l'estimation du risque calculé pour la cohorte. L'impact sanitaire de ces expositions est estimé à 0,835 cas, pour la période 1978-96. Ce risque est attribuable en quasi-totalité [8] aux expositions naturelles (74,1%) et médicales (24,3%). Mission 1 du GRNC - Supplément A
Cette réévaluation [10] est liée à la prise en compte des mesures complémentaires de strontium 90 dans l'environnement marin et, de manière consécutive, à une plus longue durée de l'impact (1979-81 au lieu de 1979-80). Elle a conduit à retenir deux hypothèses de calcul pour l'ensemble de la cohorte. Le résultat du calcul de risque collectif, lié à l'incident de percement de la conduite de rejet en mer des effluents liquides radioactifs des usines Cogema-La Hague, est augmenté d'un facteur 8 selon la première hypothèse et d'un facteur 6 selon la seconde hypothèse. Ces résultats sont résumés dans le tableau 2 ci-dessous: (suite)
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suite:
Commentaires: - Le strontium 90 se fixe sur l'os, aussi les particules bêta très énergétiques émises par les strontium-yttrium 90, couple de radionucléides en filiation, ont un impact dosimétrique important sur la moelle osseuse. Cette particularité métabolique explique l'augmentation significative de la réévaluation dosimétrique. - Les nouvelles valeurs de l'impact sanitaire dû au percement de la conduite de rejet des effluents radioactifs en mer montrent que la prise en compte de deux incidents significatifs survenus en 1979 et 1981 conduit à pratiquement doubler le risque lié aux 31 ans de rejets chroniques d'effluents liquides et gazeux des installations nucléaires du Nord Cotentin. Mission 1 du GRNC - Supplément B
Le Groupe de travail en charge de cette analyse
[11] a conclu que cet incident s'est traduit par un marquage particulier
par du césium 137 et du cobalt 60, pour la seule année 1985
(avec une légère traînée en 1986) mais limité
géographiquement à l'Anse des Moulinets et donc peu susceptible
de modifier significativement des données de risque qui portent
sur la cohorte.
p.10
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Rapport relatif à la réévaluation des rejets d'iode 129 (demande WISE-Paris, mai 2001) Juin 2002 Des résultats de mesure de l'activité
en iode 129 des effluents gazeux des usines de La Hague sont disponibles
depuis 1977 et à compter de 1988 pour les effluents liquides
rejetés en mer. Le GRNC a pu donc disposer des mesures de l'activité
totale
rejetée entre 1988 et 1996.
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Afin de répondre aux questions posées,
le GRNC a créé un Groupe de travail qui a examiné
tous les aspects du problème soulevés par WISE-Paris. Il
en découle les points suivants [14]:
-La vérification expérimentale du code de calcul “César 4” utilisé par le GRNC pour estimer les activités d'iode 129 formées dans les combustibles permet de valider les valeurs utilisées. La convergence observée depuis 1995 entre l'activité mesurée dans les effluents et celle estimée du combustible conforte la validité des calculs ; -Le contrôle des méthodes de mesure de l'activité des effluents gazeux (cartouches de charbon actif) et des étalonnages des chaînes de mesure mis en oeuvre par l'exploitant a montré qu'ils sont conformes aux pratiques des laboratoires agréés ; -L'écart de bilan mis en évidence est dû à une faille dans la technique d'extraction de l'iode, utilisée dans la préparation de l'échantillon liquide représentatif des rejets effectués par les usines. Lors d'une étape de la préparation chimique du prélèvement, l'iode se trouvait en phase gazeuse et une fraction s'échappait de l'échantillon, ce qui conduisait à la sous-évaluation de l'activité présente dans les rejets liquides -Les dernières données disponibles, publiées par l'UNSCEAR (rapport de l'an 2000), conduisent à des valeurs d'activités produites dans le combustible très voisines de celles calculées par “César 4”. p.11
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Commentaires:
- Les écarts de bilan observés entre l'activité de l'iode 129 présent dans le combustible lors du retraitement et celle présente dans les effluents liquides et gazeux des usines de La Hague étaient liés à une sous-évaluation de l'activité des effluents liquides rejetés avant 1994. Les corrections effectuées sur les activités des effluents liquides n'entraînent pas d'augmentation du risque de leucémie. - LA SAISINE DE WISE-PARIS PORTAIT ÉGALEMENT SUR DES DOMAINES QUI DÉPASSAIENT LE CADRE DE LA MISSION DU GRNC COMME PAR EXEMPLE LES TECHNIQUES DE PIÉGEAGE DE L'IODE, LA DOSE COLLECTIVE MONDIALE OU CELLE DES ÉTATS MEMBRES DE L'EUROPE DUE NOTAMMENT À L'IODE 129 DANS LES REJETS D'EFFLUENTS LIQUIDES. Mission 1 du GRNC - Supplément D
En février 2002, l'IPSN a publié
une étude concernant le comportement des radionucléides dans
l'environnement. L'un des résultats concernait la valeur du “ coefficient
de distribution” (Kd) du curium 244 dans les sédiments.
La valeur trouvée pour ce Kd est 100 fois plus faible que la valeur
médiane recommandée par l'AIEA, laquelle avait été
retenue par le GRNC pour ses calculs de risque. Cette nouvelle valeur,
proche de celles des autres transuraniens, comme le plutonium ou l'américium,
qui possèdent des propriétés physico-chimiques voisines
de celles du curium, est retenue pour conduire une réévaluation
du risque. Le curium 244 contribuait au risque collectif total,
dû aux rejets de routine, à hauteur de 9 % (ingestion de sable
contaminé) et à 7% du risque associé à l'incident
de percement de la conduite de rejet en mer survenu au cours du dernier
trimestre 1979.
(suite)
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suite:
La valeur du Kd utilisée pour les calculs du GRNC était celle préconisée par l'AIEA et la quantité de sable ingérée était celle retenue par le NRPB (5 g/an réduit à 1,5 g/an). La réévaluation du risque total [15] n'a pas d'incidence en ce qui concerne l'exposition externe car le curium 244 est un radionucléide émetteur alpha et X, mais elle réduit d'un facteur 100 le risque d'exposition interne associé à l'ingestion de sable contaminé par le curium 244. La réduction du Kd affecte la valeur du risque associé aux rejets de routine et celle relative au percement de la conduite de rejet en mer, survenu fin 1979. Le risque collectif total s'en trouve diminué de la façon suivante: Variations relatives et absolues du nombre de cas de leucémies associés aux doses délivrées par le curium 244 Nombre de cas de leucémies associées aux doses à la moelle osseuse, après la réévaluation des doses délivrées par le curium 244 Commentaires:
p.12
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Rapport du Groupe de travail -Ruthénium 106- relatif à l'analyse des incidents de rejets atmosphériques survenus en mai et octobre 2001 dans les usines de La Hague (demande du Directeur de la DGSNR – déc 2001) Juillet 2002 Les 18 mai et 31 octobre 2001, il est apparu
que des contaminations accidentelles en ruthénium-rhodium 106, de
l'environnement proche des usines de La Hague, n'étaient pas corrélées
à l'activité de ces radionucléides mesurés
en sortie des émissaires d'effluents gazeux (écart voisin
de 500 entre l'activité mesurée en "sortie cheminée"
et l'activité calculée correspondant aux dépôts
mesurés).
(suite)
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suite:
Commentaires: - Si le ruthénium 106 était un radionucléide qui avait une contribution à la dose négligeable durant la période couverte par les travaux du GRNC, son impact, dû en majeure partie aux rejets atmosphériques, a été plus significatif en 2001. - Les deux incidents, survenus en mai et octobre 2001, ont augmenté l'impact des rejets en RuRh106 d'un facteur 18. - Afin de piéger le ruthénium en phase gazeuse, l'exploitant a installé des filtres industriels de type PVP au niveau de la deuxième barrière de filtration. - Le Groupe a exposé dans son rapport plusieurs mécanismes susceptibles de mieux rendre compte du comportement de la phase gazeuse (qui se décompose en aérosols ultra-fins, lesquels ont un comportement aérodynamique particulier) émise dans l'environnement qui expliquent pourquoi la mesure de la contamination dans le champ proche était élevée après les incidents. Ces données théoriques permettent d'expliquer la non-corrélation mise en évidence entre la mesure de l'activité du RuO2 en sortie de cheminée et la mesure des dépôts correspondants au sol ainsi que le bon accord existant entre les mesures effectuées à longue distance (200 km) et les activités rejetées. Mission 3A du GRNC
Suite aux recommandations faites par le GRNC
à l'issue de ses travaux, rendus publics en septembre 1999, les
pouvoirs publics ont confié le 24 juillet 2000 au Groupe une nouvelle
mission portant sur l'analyse de sensibilité et d'incertitude
de l'évaluation du risque de leucémie attribuable aux installations
nucléaires du Nord-Cotentin.
p.13
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Commentaires:
- Les résultats des calculs d'incertitudes ne remettent pas en cause l'ordre de grandeur du risque de référence calculé par le GRNC. - La gamme la plus large des valeurs possibles du risque montre qu'il est peu probable que les rejets de routine des installations nucléaires du Nord-Cotentin puissent expliquer l'incidence élevée du nombre de leucémies observées, pour la période 1978-96, chez les jeunes de 0 à 24 ans du canton de La Hague (4 cas observés contre 1,91 attendu). - Le calcul d'incertitude ne porte que sur le calcul de dose “ex utero” dû aux rejets de routine. L'étude n'inclut pas le risque lié aux incidents et accidents, ni le risque associé à l'exposition “in utero” Il ne concerne ni les modèles de calcul de risque ni les coefficients de risque adoptés par la CIPR. - L'étude d'incertitude conduite par le GRNC a été de grande ampleur car elle a permis de traiter plus de 200 paramètres (pour lesquels les intervalles de variation ont été précisés) et mis en œuvre deux méthodes de quantification de l'incertitude. Mission 3 B du GRNC
Ce travail avait un double objectif: réaliser
l'étude de l'impact sanitaire et environnemental des rejets chimiques
des installations nucléaires du Nord-Cotentin et vérifier
si les rejets passés et actuels avaient concerné des substances
chimiques leucémogènes [21].
(suite)
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suite:
L'approche "prospective" a montré, du point de vue du risque (calculé pour une exposition de 30 ans au niveau de celui de l'année 2000), que c'est l'incinérateur de déchets banals du site Cogéma-La Hague qui, avec la production de dioxines, dominait le risque présenté par les substances chimiques Ce premier résultat a conduit l'exploitant à décider d'arrêter définitivement l'installation à compter de juillet 2002. Comme il existe peu de résultats de mesures d'éléments et de substances chimiques, en particulier dans le milieu terrestre du Nord Cotentin, un programme de prélèvements d'échantillons et de mesures chimiques a été rédigé afin de pouvoir valider les hypothèses retenues dans les modélisations [25]. Ce programme a été proposé aux autorités qui décideront de son exécution. Autres travaux du GRNC
p.14
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- Dans la zone des 10 km, et pour la période 1978-92, quatre cas de leucémies étaient recensés pour 1,4 attendu [1] soit un rapport “observé/attendu” égal à 2,8; valeur à la limite de la significativité statistique (p = 0,06) [2]. - Une autre étude de Guizard et al [3], [2], publiée en 1997, donne pour la zone des 10 km et pour la période 1978-96, quatre cas de leucémies pour 2,07 attendus (rapport O/A= 1,9). - La dernière étude, publiée en 2001 par Guizard et al [4], conduit pour la même zone et pour la période 1978-98, à cinq cas de leucémies pour 2,3 attendus (risque relatif = 2,2). 2) Étude “ cas-témoins ” de J.F Viel et de ses collaborateurs, publiée en janvier 1997, cherchant à déterminer des facteurs associés au risque de leucémie observé. 3) Mme Corinne Lepage puis Mme Dominique Voynet, Ministre de l'Environnement et l'aménagement du Territoire et M.Hervé Gaymard puis M .Bernard Kouchner, Secrétaire d'état à la Santé. 4) Viel, Pobel et Carre - 1995 - [1] et Guizard et al - 1997 - [3] 5) Calcul effectué sur la base de l'estimation de l'incidence nationale des cancers calculée par le réseau FRANCIM [9]. Ces “ taux de référence nationaux” se fondent sur les bases de données des registres du cancer français (Calvados, Doubs, Isère, Haut-Rhin et Bas-Rhin) et sur les données de la mortalité en France. 6) Le nombre de cas “attendus” calculé par Guizard et al, pour la période 1978-96 est égal à 2,07, soit 1,9 cas en excès. La différence observée entre ce calcul (2,07 cas attendus) et celui du GRNC (1,91 cas) et due à des choix de taux de référence différents. Guizard et al ont utilisé pour leur part les données relatives aux registres français du cancer, publiées par le Centre International de Recherche sur le Cancer de Lyon, pour calculer eux-mêmes des taux d'incidence alors que le GRNC a adopté les estimations calculées par le réseau FRANCIM [9]. 7) Dans l'hypothèse où la fraction de l'iode 129 piégée dans les filtres est faible, 100% de l'activité de l'iode produit par fission dans le combustible se retrouve dans les effluents liquides et gazeux. 8) Agence pour l'Énergie Nucléaire de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (publication de 1980) et le rapport de l'United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation (UNSCEAR, rapport de 1993). 9) Coefficient de distribution Kd = activité massique du sédiment (Bq/kgsec) / activité volumique de l'eau de mer (Bq/l). Ce coefficient s'exprime donc en l/kgsec. 10) Kd Plutonium = 1.104 l/kgsec, Kd Américium = 3.104 l/kgsec, nouveau Kd Curium = 2.104 l/kgsec, 11) Mme Dominique Voynet, Ministre de l'Environnement et l'aménagement du Territoire et M.Bernard Kouchner, Secrétaire d'état à la Santé. 12) Critères de sélection retenus : les radionucléides qui contribuent à plus de 0,5% du risque et les paramètres (coefficients de transfert, mode de vie, etc.) dont la contribution au risque est supérieure à 0,15%. 13) La “méthode probabiliste” consiste à modéliser les paramètres incertains par des variables aléatoires afin d'obtenir, en appliquant les modèles de transfert, une distribution de probabilité pour le risque. 14) La “méthode possibiliste” modélise les paramètres incertains par des nombres “flous”. Le risque calculé au moyen de ces paramètres est à son tour un nombre “flou”. 15) Dans le cas des usines de La Hague, ce sont 330 substances ou préparations, approvisionnées ou rejetées, qui ont été identifiées. 16) Des fiches toxicologiques ont été dressées pour 30 éléments ou substances chimiques parmi lesquels figurent 5 cancérogènes par inhalation et 4 par ingestion [23]. 17) Des fiches d'écotoxicité ont été constituées pour 33 éléments ou substances chimiques [24]. 18) De manière plus large, il a été également réalisé une revue de l'état des connaissances sur les facteurs de risque des leucémies de l'enfant [23]. 19) Des critères de sélection ont été définis avec notamment l'existence, pour la substance toxique considérée, d'une “ valeur toxicologique de référence ” (VTR). 20) Pour les dioxines, le Groupe disposait de deux VTR différentes : Celle de l'OMS qui considère les dioxines comme non-génotoxiques et celle de l'Agence américaine de Protection de l'Environnement (US-EPA) pour qui les dioxines présentent un risque cancérogène sans seuil. 21) Le carbone 14 n'a été mesuré dans les effluents gazeux à Sellafield qu'à compter de 1980 (selon le rapport COMARE). Pour les années antérieures, les valeurs d'activités publiées ont été reconstituées au moyen de mesures faites dans l'environnement (mesure du carbone 14 dans les cernes d'arbres). 22) L'usine de retraitement du combustible de La Hague était rattachée à la "Direction des Productions" du CEA jusqu'en mai 1976, date à laquelle la Cogéma, filiale du CEA, a été créée. (suite)
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suite:
[1] VIEL J-F, POBEL D, and CARRE A. Incidence
of leukaemia in young people around the La Hague nuclear waste reprocessing
plant: a sensitivity analysis. Statistics in Medicine, Vol. 14, pp
(2459-2472), 1995.
p.15
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