Réseau «Sortir du nucléaire» ITER: un projet impossible à financer, un mythe à abandonner tant qu'il est encore temps! Ce lundi, les ministres européens doivent se réunir pour adopter une feuille de route sur le financement du projet ITER, qui sera ensuite présentée fin juillet à Cadarache aux partenaires internationaux du projet. Les partisans de la fusion font face à une contradiction insurmontable. Les coûts annoncés d'ITER ont explosé, atteignant 16 milliards €, dont 7,2 pour la partie européenne (au lieu des 2,7 prévus en 2001) (1). Si les Etats et la Commission Européenne restent unanimes pour soutenir la fusion, ils le sont aussi pour refuser de rajouter un centime de plus au budget, et admettent désormais implicitement l'absence de viabilité du projet (2). Aucun accord politique sur le financement des surcoûts d'ITER n'a été trouvé depuis des mois, et c'est une feuille de route préparée dans une opacité totale qui doit être présentée à la réunion de ce lundi, et adoptée sans discussion préalable. Par quel tour de passe-passe les partisans d'ITER pourront-ils dénicher des fonds inexistants pour soutenir ce projet pharaonique? Sur quels budgets bloqués comptent-ils rogner ? La fascination pour la fusion fait décidément perdre toute logique aux décideurs! C'est le moment d'abandonner ce projet inutile, coûteux et dangereux. Le Réseau «Sortir du nucléaire» rappelle qu'ITER n'est pas seulement un gouffre financier, qui absorbe plus de 60% des fonds européens destinés à la recherche sur l'énergie, détournant des sommes colossales de vraies solutions d'avenir infiniment plus saines et renouvelables. C'est aussi un projet à haut risques, qui nécessitera l'utilisation de tritium, isotope hautement toxique et volatil de l'hydrogène, en quantité suffisante pour fabriquer des centaines de bombes. ITER contribue à entretenir le mythe d'une technologie nucléaire qui répondrait aux problèmes énergétiques de l'avenir. Pourtant, ce projet pharaonique et irréaliste, qui est censé consommer l'équivalent de la moitié de la production d'un réacteur pour une expérience de quelques minutes, n'a jamais été destiné à la production d'électricité. La «quatrième génération» reste une utopie, qui empêche de se tourner vers les alternatives énergétiques. Pour le Réseau «Sortir du nucléaire», il est hors de question que les ministres européens persistent à accorder des chèques en blanc pour un tel éléphant blanc, dangereux, coûteux et inutile. L'expérience désastreuse du surgénérateur Superphénix à Creys Malville, réacteur soi-disant révolutionnaire, qui au final aura consommé plus d'énergie qu'il n'en aura produit et aura coûté extrêmement cher, devrait servir de référence aux ministres européens. La seule option de bon sens, plus que jamais, est de renoncer à leur fascination aveugle pour ce mythe scientiste et de mettre fin au projet ITER avant la réunion de Cadarache. Pour plus d'informations: http://www.sortirdunucleaire.org/ Contacts presse: Daniel Roussée: 06 61 97 83 28, Charlotte Mijeon: 06 75 36 20 20 Notes: 1 - Ce chiffre ne comprend d'ailleurs ni les coûts de fonctionnement, ni ceux du démantèlement à anticiper. 2 - Déclaration de la Commission européenne du 7 juillet 2010: «La Commission se félicite que le Conseil ait réaffirmé, au point 1du projet de conclusions "combien il juge important de mener à bien le projet ITER". Toutefois, l'approche préconisée par le Conseil ne permettrait pas de résoudre à long terme les problèmes de financement d'ITER et d'assurer la viabilité du projet. La Commission réserve donc sa position sur l'approbation de la base de référence du projet ainsi que son droit de présenter à l'autorité budgétaire des propositions plus appropriées. » 3 - Selon le Pr. Masatoshi Koshiba, une dose de 1 mg de tritium serait déjà mortelle. 4 - La conception d'ITER comprend de nombreuses impasses: ainsi, il n'existe encore aucun matériau capable de résister aux températures de l'ordre de 100 millions de degrés Celsius que l'installation est censée supporter! SOURCE: AEF (Agence d'Information Spécialisée) La Commission européenne propose de «couvrir» le coût supplémentaire de 1,4 milliard € nécessaire au financement 2012-2013 d'Iter, le réacteur thermonucléaire international expérimental, annonce-t-elle, mardi 20 juillet 2010. Elle réserverait 100 millions € issus du 7e PCRD en 2012, 360 millions € en 2013, et ferait un «virement initial de crédits inutilisés provenant d'autres budgets de l'UE vers le budget consacré à Iter, pour un montant de 400 millions €. (suite)
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Un autre transfert du même type sera précisé plus tard; le processus débutera dans le contexte de la concertation budgétaire en novembre», précise-t-elle. Cette révision a été rendue «nécessaire par la forte augmentation globale du coût d'Iter, qui a porté le montant à financer par l'Europe à près de 7,2 milliards au lieu des 2,7 milliards € prévus au départ», rappelle la Commission. Le Parlement européen et le Conseil des ministres doivent à présent «accepter la proposition de modification du cadre financier pluriannuel actuel pour 2007-2013», indique la Commission. Elle souligne qu'elle est désormais en mesure de soutenir - sous réserve de l'accord ultérieur de l'autorité budgétaire - l'adoption de la «base de référence» d'Iter, c'est-à-dire le calendrier de la construction et les coûts associés, lors de la réunion extraordinaire du Conseil de l'organisation internationale Iter qui aura lieu les 27 et 28 juillet 2010 à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Contribution de l'UE de 6,6 milliards € jusque 2020 «L'UE doit faire preuve d'imagination et de détermination pour surmonter les difficultés financières actuelles et honorer son engagement envers ce projet au niveau international. La solution que nous proposons aujourd'hui est équilibrée; nous pensons qu'elle peut répondre aux aspirations du Conseil comme du Parlement européen, tout en cadrant avec les objectifs d'Europe 2020, parmi lesquels le maintien et l'accroissement des investissements dans la recherche et l'innovation figurent au premier rang», déclarent Janusz Lewandowski, commissaire européen au Budget et à la Programmation financière, et Maire Geoghegan-Quinn, commissaire européenne à la Recherche et à l'Innovation. Iter, dont le siège est à Cadarache, est un projet collaboratif international, regroupant l'UE (Euratom), les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Inde, la Russie et la Corée du Sud, destiné à «démontrer le potentiel de la fusion nucléaire comme source d'énergie». L'accord conclu entre les sept parties est entré en vigueur le 24 octobre 2007. Iter a été identifié dans le Set plan (plan stratégique pour les technologies énergétiques) comme l'un des jalons en termes de technologies clés à long terme pour répondre aux objectifs de 2050 de réduire les émissions de CO2 et la dépendance énergétique. Lors du conseil, les Etats membres de l'UE ont accepté une contribution de celle-ci «plafonnée à 6,6 milliards €, principalement en nature, pour 2007-2020», dont «1,4 milliard supplémentaires pour les années 2012-2013». Il s'agit de la proposition récemment faite par la Commission européenne, qui souhaite couvrir ce coût en puisant dans des «fonds du 7e PCRD» et des «crédits inutilisés provenant d'autres budgets de l'UE» (AEF n°135419). Quant au calendrier, il prévoit «l'obtention du premier plasma (gaz ionisé qui conduit l'électricité) au mois de novembre 2019», signale l'organisation. Le conseil Iter a recommandé «d'explorer la possibilité d'optimiser le calendrier» pour premiers tests avec combustibles (deutérium - tritium) en 2026 au lieu de 2027. p.7
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Nouveau directeur général
Lors de sa réunion extraordinaire, le conseil Iter a également nommé Osamu Motojima à la fonction de directeur général d'Iter organization. Le physicien japonais remplace Kaname Ikeda, «qui assumait ces fonctions depuis le mois de novembre 2005, et qui avait exprimé le souhait de quitter son poste dès que le 'scénario de référence' aurait été adopté». Ancien directeur général du NIFS (National institute for fusion science), institut de recherche japonais sur les sciences de la fusion, Osamu Motojima avait notamment «supervisé la construction du LHD (Large helical device), une machine de fusion». Iter, qui sera bientôt la «plus grande installation expérimentale de fusion jamais construite», est un projet collaboratif international destiné à «démontrer le potentiel de la fusion nucléaire comme source d'énergie». L'accord conclu entre les sept parties est entré en vigueur le 24 octobre 2007. La contribution de l'Europe représente 45% du coût de construction, celle des six autres membres devrait s'établir à 9% chacun. Iter a été identifié dans le Set plan (plan stratégique pour les technologies énergétiques) comme l'un des jalons en termes de technologies clés à long terme pour répondre aux objectifs de 2050 de réduire les émissions de CO2 et la dépendance énergétique. AEF: Quel est le rôle de l'administrateur général du CEA par rapport à Iter? Bernard Bigot: J'ai été nommé en 2007 «haut représentant français pour la réalisation en France d'Iter». C'est une fonction interministérielle, qui permet la coordination des services de l'Etat en réponse aux engagements pris par notre pays en 2003 à l'égard de l'Organisation Iter. J'ai, à ce titre, fait partie de la «commission d'urgence Iter», un groupe de travail mis en place par la présidence espagnole de l'UE pour favoriser l'échange d'informations entre les Etats membres de l'UE et la Commission européenne. Elle s'est réunie quatre fois au mois de juin afin de trouver un consensus sur l'avant-projet détaillé, comprenant notamment le calendrier et le partage des coûts du projet. AEF: Quelles sont les avancées validées au conseil Iter des 27 et 28 juillet 2010 à Cadarache? Bernard Bigot: Les Etats membres de l'UE ont approuvé officiellement l'avant-projet détaillé avec un plafond de financement pour 2007-2026, désormais fixé à 6,6 milliards €. Il sera seulement réactualisé en fonction de l'inflation. Jusqu'au 12 juillet, la Commission européenne n'avait pas proposé de financement précis. Finalement, le 28 juillet, nous avons pu atteindre un accord unanime, entre les sept partenaires d'Iter. Le conseil Iter a aussi nommé un nouveau directeur général à la tête de l'Organisation Iter, le professeur Osamu Motojima. (suite)
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Il a également pris la décision d'améliorer la gouvernance, car après une phase d'installation et de réflexion, nous entrons dans une phase de construction industrielle d'un projet dont le coût est d'environ 12 milliards €. AEF: L'UE vient de décider d'augmenter sa contribution. Qu'en est-il des autres membres d'Iter? Bernard Bigot: Les six autres Etats partenaires avaient déjà assumé l'augmentation du coût au titre de leur participation, qui a été fixée à 9,1% du coût total depuis la signature de l'accord en 2006. Le surcoût aujourd'hui constaté fait environ doubler la part de chacun. Mais Iter est une machine unique, et un projet trop attractif pour que ces pays y renoncent, même si leur contribution doit augmenter. Ce surcoût est dû entre autres à la hausse du prix des matières premières et de l'ingénierie en Europe. Les Etats-Unis, et d'autres, avaient alerté l'Europe sur le fait que si l'opération n'était pas lancée maintenant, ils subiraient encore un renchérissement des coûts, avec des difficultés supplémentaires que l'on imagine aisément. L'accord international Iter, signé pour 35 ans, fait en sorte qu'un pays partenaire ne puisse pas quitter le projet sans répondre à l'obligation d'apporter sa contribution financière, prévue lors de l'engagement en 2006. Mais, il fallait absolument parvenir à un accord en juillet, sinon, certains pays auraient eu plus de difficultés pour maintenir cet engagement. C'est pour cela qu'il y a eu une certaine pression sur l'Union européenne, la dernière dont on attendait une réponse depuis novembre 2009. AEF: A combien s'élève la contribution française dans ce projet? Bernard Bigot: La France va également devoir doubler son financement, qui va ainsi passer de 600 millions € à 1,120 milliard €. Elle va aussi contribuer au budget européen à hauteur de 16% qui est la valeur de sa contribution au PIB européen. En fait, elle a accepté de payer 20% sur les 45 % de la part européenne, soit 9% du financement total, tout comme les Etats-Unis, par exemple. En contrepartie, la France bénéficie d'un retour financier avantageux dû à l'emplacement du site à Cadarache, et donc d'un avantage compétitif pour ses entreprises, par exemple pour la construction de bâtiments. L'installation d'entreprises japonaises, américaines et indiennes sur le sol français, pour obtenir des contrats avec Iter, est aussi intéressante pour la France qui bénéficiera de parts. Il y a aussi les 450 salariés de l'Organisation Iter, qui sont basés en France et contribuent à l'activité économique de notre pays. AEF: Concrètement, quelles sont les prochaines étapes de constructions? Bernard Bigot: La construction du bâtiment du siège Iter, par une entreprise française, a débuté le 2 août pour une livraison début 2012. La responsabilité de la construction revenant à la France et au CEA, nous avions anticipé et lancé les appels d'offres en amont. De même, le chantier du grand bâtiment de fabrication des bobines poloïdales de 200m de long et 30 m de large - un marché de 42 millions € - est déjà en route depuis quinze jours. Quant à l'excavation du tokamak (installation capable de produire les conditions nécessaires pour obtenir une énergie de fusion), qui sera de 20 m enfoui sous le sol et de 50 m au-dessus, débute dans huit jours. Pour construire ces équipements, nous avons étalé les opérations dans le temps pour éviter que les grandes entreprises mondiales n'abandonnent leurs autres commandes. L'obtention du premier plasma (gaz ionisé qui conduit l'électricité) est prévue pour novembre 2019. p.8
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QUESTIONS DU RESEAU «Sortir du NUCLEAIRE» A la question 63 posée par Long Nguyen Than, sur le "matériau qui résiste à 2.800° C sans fondre?" il a été répondu implicitement par EDF qu'aucun matériau au sein de l'EPR ne résistait à cette température, la seule astuce étant d'avoir un béton qui en fondant absorbait suffisamment d'énergie pour ne pas faire fondre la fonte. Ceci concernait le récupérateur de corium. Hélas de telles températures ne sont pas observées seulement à cet endroit en situation (pré) accidentelle. En effet selon les propres dires d'EDF la température du combustible pourrait atteindre 2.779 °C, soit 2.800 °C en utilisant les deux chiffres de précision usuellement retenus. Le programme international Phébus PF (produits de fission) a permis d'observer que: 1. la température de fusion du combustible est de l'ordre de 600 °C plus basse que la température de fusion de l'oxyde d'uranium pur, soit entre 2.000 et 2.300 °C. 2. la gaine du combustible se détruit entre 1.160 et 1.330°C. Source: IRSN, Rapport scientifique et technique 2002 Or selon les documents d'EDF publiés par le Réseau "Sortir du nucléaire": 1. la température des gaines du combustible pourrait atteindre 1.458 °C. 2. La température du combustible pourrait atteindre 2.779 °C. Nous voyons donc que l'expérimentation montre que les matériaux ne résisteraient pas à une situation possible aux dires même d'EDF. D'où les questions suivantes: - est-ce que la précision extravagante des 2.779 °C n'est pas un artefact ayant pour but de rester sur le papier en deçà de la température théorique de fusion de l'oxyde d'uranium (2.800 °C)? - est-ce que les mesures ou calculs ont été faits par EDF? Par Areva? Par des sous-traitants? Par des experts indépendants? Dans les deux derniers cas, il sera précisé lesquels. - s'il s'agit de calculs, quels sont les processus physiques, chimiques et radioactifs qui ont été pris en compte? Lesquels ont été ignorés? - s'il s'agit de mesures, * quel est l'échelle du démonstrateur utilisé? * du fait des facteurs d'échelle, quelle est la précision de l'extrapolation des mesures? * Pour rappel les onze réacteurs de recherche du CEA dont Phébus (voir ci-dessus) sont à l'échelle 1/5.000 ce qui revient à laisser un constructeur automobile pratiquer ses crashs tests sur une maquette de voiture de 1 mm (un millimètre)! Quel serait le crédit accordé à un tel constructeur automobile? * comment EDF peut-il se permettre de prédire au degré près, soit à une précision de 4 chiffres significatifs la température maximale du combustible et des combustibles? Il sera tenu compte dans la réponse les faits suivants: * la précision usuelle en science n'excède pas les 2 chiffres significatifs (EDF prétendant donc être 100 fois plus précis que les calculs usuels, ce qui au vu des écarts entre modèles et expériences est tout simplement ridicule) * le mode de fonctionnement du réacteur n'est pas figé pour le moment. Il devra donc être précisé pour: * quelle puissance thermique, quel combustible (UOX, MOX, proportion de plutonium, taux d'enrichissement de l'uranium, etc.). (suite)
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* quel mode opératoire (gestion Galice ou autre, Retour Instantané de Puissance ou non, etc) et montrer qu'il s'agit du cas le plus défavorable. EDF devra naturellement s'engager à ne pas sortir de l'épure ensuite, sauf à reprendre tous les calculs et mesures en laboratoire et demander les autorisations ad hoc. Il sera en outre précisé si les chiffes sont issus de calculs ou de mesures. Pour les deux températures, il sera précisé le cas échéant en quoi ces chiffres constituent des majorants des valeurs possibles une fois le réacteur opérationnel (si bien sûr il devait voir le jour et être mis en marche). * la température atteinte a pour conséquence la production massive et extrêmement rapide d'hydrogène, dans quelle mesure les catalyseurs ne provoqueront-ils pas la destruction du réacteur au lieu de l'éviter? Rappelons qu'un seul crayon de combustible peut se mettre à produire "près de 20.000 MW en quelques microsecondes" (source CEA : http://www.cea.fr/) soit 4 fois la puissance nominale de l'EPR qui comporte plus de 500.000 crayons de la sorte! A Three Mile Island (1979), le pourcentage d'hydrogène alors qu'il n'y avait qu'une fusion partielle du cœur (80% tout de même), a atteint 8% alors que l'explosion spontannée de l'hydrogène a lieu dès 15% avec destruction totale de l'enceinte. - comme au vu de l'étude publiée par l'IRSN, le combustible et les gaines ne tiendront pas, que les documents internes d'EDF semblent indiquer qu'un nombre conséquent de gaines pourraient rompre et entraîner une crise d'ébullition dépassant largement les 1% de combustible cassé, quelles seront les conséquences concrètes les plus graves pouvant arriver dans un tel cas ? - comment EDF peut être si confiant alors que cette semaine encore, la commission américaine de régulation nucléaire demandait à AREVA plus d'informations concernant les systèmes de sécurité du réacteur EPR? (source Invertir.fr: "AREVA CI: Etats-Unis inquiets de la sécurité du réacteur EPR" http://www.investir.fr/) COMMENTAIRE GSIEN (R. Sené)
p.9
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Introduction d'un nouveau matériau de gainage du combustible Contexte – Historique d'introduction
Retour d'expérience de l'introduction de l'alliage M5
(suite)
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Actions correctives mises en œuvre Afin de retrouver au plus vite une fiabilité des crayons de combustible en alliage M5 au moins équivalente à celle des crayons à gainage en zircaloy 4, différentes actions correctives ont été mises en place par EDF: - en 2005, l'amélioration de la propreté dans les différentes usines de fabrication de combustible pour se prémunir des risques de pollution, - à compter de début 2007, l'utilisation d'un procédé de soudage moins sensible à la pollution; il s'agit du «procédé USW» en remplacement des procédés par laser et TIG. De par la mise en œuvre du procédé USW, il n'y a plus nécessité d'un queusot dans le bouchon supérieur (mise en pression du crayon et soudage en simultané), - le remplacement des bouchons en alliage M5 par des bouchons en zircaloy 4, - la réduction de la production de copeaux lors des opérations d'insertion des crayons dans les assemblages de combustible en réduisant la vitesse d'insertion des crayons, - la modification des conditions de maintien des crayons dans les grilles. Le point de vue de l'IRSN
Siège social : 10 route d'Etang Val, 50340-Les Pieux- Tel : 02 33 52 45 59-- Fax : 02 33 52 53 26 www.crilan.fr COMMUNIQUE du 11 /08/2010 SURETE du REACTEUR NUCLEAIRE EPR: les PARIS RISQUES d'EDF... Après avoir difficilement admis 2 ans
de retard à la mise en service du réacteur EPR de Flamanville,
après le premier coup de semonce donné par les trois autorités
de sûreté, anglaise, finlandaise et française à
propos du système «contrôle-commande» du réacteur,
alors que l'Autorité de sûreté nucléaire vient
de demander à EDF d'apporter des éléments supplémentaires
de robustesse à ce même contrôle commande (http://www.irsn.fr/1),
EDF se résoudra-t-elle à reconnaître publiquement les
incertitudes liées à l'interaction gainage - combustible
de son réacteur EPR?
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Le géant français Areva n'est plus intéressé, estimant les risques trop élevés: Hélène Buzzetti, Le Devoir, 30 juin 2010 Canada http://www.ledevoir.com/ Ottawa — Le géant français du nucléaire, Areva,
ne souhaite pas du tout acheter «Energie
atomique du Canada limited» (EACL). Citant des «risques»
significatifs à court et à moyen terme, Areva a renoncé
à déposer une offre d'achat auprès du gouvernement
du Canada. Un signe, selon certains initiés, que l'agence canadienne
ne vaut que des clous et qu'elle ne sera achetée que moyennant d'importantes
concessions.
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Le président du Conseil canadien des travailleurs du nucléaire, David Shier, estime que, si Areva achetait EACL, «ce serait la fin de notre industrie. [...] Il y aurait beaucoup d'emplois en France, mais il n'en resterait pas beaucoup au Canada». Fausse crainte, selon le professeur Cadham. «Dans la mesure où le gouvernement canadien veut vendre EACL, je ne pense pas qu'Areva serait le pire des candidats.» C'est néanmoins pour cette raison que la sénatrice Céline Hervieux-Payette déplore cette vente. Elle estime que le gouvernement devrait conserver le contrôle de cette entreprise. En plus, fait-elle remarquer, le projet de loi permettant cette privatisation (le projet de loi budgétaire fourre-tout) n'impose aucune obligation à l'acheteur. «C'est un chèque en blanc!» Contrat suspendu en Ontario EACL n'a pas eu de chance pour se rendre plus alléchante auprès des acheteurs potentiels. L'an dernier, l'Ontario a choisi sa nouvelle technologie pour les deux nouveaux réacteurs nucléaires qu'elle veut acquérir (en soi une bonne nouvelle). Mais du même souffle, la province a mis tout le processus entre parenthèses afin de renégocier à la baisse le prix, que la rumeur place à 28 milliards de dollars. «C'est comme si vous demandiez au premier acheteur d'un iPad d'assumer à lui seul tous les coûts de recherche et développement!», illustre le professeur Cadham. Veronica Webster, April 15-2010, Bellona BRUSSELS: Une audition sur le risque de renouveau de la filière
nucléaire en Europe s'est tenue au Parlement Européen le
7 avril 2010. Il a été question des 3 projets de réacteurs
nucléaires en construction ou planifiés en Europe.
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