L’utilisation des propriétés
de la radioactivité, dans différents secteurs économiques,
comme toute activité humaine, est à l’origine de la production
de déchets.
D’où proviennent les déchets? - le secteur électronucléaire qui comprend principalement les centrales nucléaires de production d'électricité, ainsi que les usines dédiées à la fabrication et au retraitement du combustible nucléaire (extraction et traitement du minerai d'uranium, conversion chimique des concentrés d'uranium, enrichissement et fabrication du combustible, traitement du combustible usé et recyclage); - le secteur défense: il s’agit principalement des activités liées à la force de dissuasion et à la propulsion nucléaire de certains navires ou sous-marins, ainsi que des activités de recherche; - le secteur recherche qui comprend la recherche dans le domaine du nucléaire civil, les laboratoires de recherche médicale, de physique des particules, d’agronomie, de chimie; - le secteur industrie (hors électronucléaire) qui comprend notamment l’extraction de terres rares, la fabrication de sources scellées mais aussi diverses applications comme le contrôle de soudure, la stérilisation de matériel médical, la stérilisation et conservation de produits alimentaires... - le secteur médical: activités thérapeutiques, de diagnostic et de recherche. Comment gère-t-on les déchets radioactifs? Il est prévu de prendre en charge les déchets radioactifs dans trois types de stockages aux caractéristiques adaptées à leur niveau de radioactivité et leur durée de vie: (suite)
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suite:
- les stockages de surface (2 centres de stockage situés dans le département de l’Aube exploités par l'Andra qui permettent de stocker les déchets de très faible activité et les déchets de faible et moyenne activité à vie courte), - le stockage à faible profondeur, - le stockage profond. Ces deux derniers stockages sont actuellement en cours d’étude par l’Andra conformément aux exigences de la loi du 28 juin 2006 (Loi né 2006-739 du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.). Certains déchets radioactifs anciens ont bénéficié de modes de gestion "historiques" (stockage sur place, immersion en mer...) pratiqués à l’époque à laquelle ils ont été produits. Quels sont les différents types de déchets? - les déchets de haute activité (HA), principalement issus des combustibles usés après traitement. Le niveau d’activité de ces déchets est de l’ordre de plusieurs milliards de becquerels par gramme; - les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL), également en majorité issus du traitement des combustibles usés. L’activité de ces déchets est de l’ordre d’un million à un milliard de becquerels par gramme; - les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL), essentiellement des déchets de graphite provenant des réacteurs de première génération et des déchets radifères. Les déchets de graphite ont en ordre de grandeur une activité se situant entre dix mille et quelques centaines de milliers de becquerels par gramme. Les déchets radifères possèdent une activité comprise entre quelques dizaines de becquerels par gramme et quelques milliers de becquerels par gramme; - les déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC), essentiellement issus de l’exploitation et du démantèlement des centrales nucléaires, des installations du cycle du combustible, des centres de recherche et, pour une faible partie, des activités de recherche biomédicale. L’activité de ces déchets se situe entre quelques centaines de becquerels par gramme à un million de becquerels par gramme; - les déchets de très faible activité (TFA), majoritairement issus de l’exploitation de maintenance et du démantèlement des centrales nucléaires, des installations du cycle du combustible et des centres de recherche. Le niveau d’activité de ces déchets est en général inférieur à cent becquerels par gramme. Certains déchets sont anciens. Leur classification selon ces catégories a été effectuée au moment de leur production et de leur entreposage provisoire. Avant d’être stockés, ces déchets feront l’objet d’une étude détaillée et éventuellement d’un traitement et peuvent donc être amenés à changer de filière de gestion Il est prévu de prendre en charge les déchets radioactifs dans trois types de stockages aux caractéristiques adaptées à leur niveau de radioactivité et leur durée de vie: - les stockages de surface (2 centres de stockage situés dans le département de l’Aube exploités par l’Andra qui permettent de stocker les déchets de très faible activité et les déchets de faible et moyenne activité à vie courte), - le stockage à faible profondeur, - le stockage profond. Ces deux derniers stockages sont actuellement en cours d’étude par l’Andra conformément aux exigences de la loi du 28 juin 2006. p.4
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ou stockés à fin 2010 Les volumes de déchets ainsi recensés correspondent au volume de déchets conditionnés de maniére à pouvoir être entreposés et transportés vers le centre de stockage, constituant ce qu’on appelle des colis primaires. Pour le stockage profond, un conditionnement complémentaire est nécessaire pour leur stockage, afin d’assurer des fonctions de manutention ou de sûreté ou de réversibilité. A ce stade des études, le volume des colis de stockage rapporté au volume des colis primaires représente de l’ordre d’un facteur 2 à 3 pour les déchets HA et de l’ordre d’un facteur 4 pour les déchets MAVL. Seul le volume primaire est indiqué dans le présent document. Les déchets destinés à être pris en charge par l’Andra
Les écarts constatés entre les
déchets produits à fin 2007 et ceux à fin 2010 sont
dus à la production courante de déchets. Il faut toutefois
noter, en plus de cette production courante:
Les déchets ayant fait l'objet
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Les résidus de
traitement de minerais d’uranium sont stockés sur les sites miniers
de façon définitive. Ils représentent environ 50 millions
de tonnes (soit 33 millions de m3), répartis sur vingt
sites; il s’agit de déchets à vie longue, de niveau d’activité
comparable à celui des TFA.
Les matières radioactives entreposées à fin 2010 UOx: Combustibles composés d’oxyde d’uranium MOX: Combustibles composés d’un mélange d’oxyde d’uranium et d’oxyde de plutonium RNR: Combustibles des réacteurs rapides à sodium Phénix et Superphénix: ce peut être des combustibles UOx ou MOX MES: Matières en suspension, sous-produits du traitement des terres rares contenant du thorium tML: tonne de métal lourd soit tonne d’uranium ou de plutonium contenu dans le combustible avant irradiation Quantités prévisionnelles de déchets radioactifs à fin 2020 et 2030 p.5
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Ces prévisions ont évolué par rapport à celles publiées dans l’édition 2009 de l’inventaire national et rappelées ci-dessous. Les principaux facteurs de cette évolution sont: - une augmentation du flux annuel de retraitement de combustibles usés à l’usine de La Hague (1.000 tML au lieu de 850) avec tML défini comme suit: tonne de métal lourd soit tonne d’uranium ou de plutonium contenu dans le combustible avant irradiation. - la prise en compte d’une durée de fonctionnement supérieure des installations nucléaires (50 ans au lieu de 40 ans en 2007). - une meilleure identification des déchets qui seront produits par le démantèlement et les opérations de reprise de déchets anciens et une optimisation du tri, se traduisant notamment par des transferts de déchets de la catégorie MA-VL vers FA-VL ou FMA-VC et de la catégorie FMA-VC vers TFA, - le décalage de planning du démantèlement des réacteurs de la filière uranium naturel graphite-gaz, qui repousse la production des déchets FA-VL associés (déchets de graphite), - une augmentation conséquente du volume des déchets TFA due notamment à la prise en compte en compte des objectifs d’assainissement du génie civil des installations à démanteler, à des compléments de caractérisation de déchets considérés jusqu’alors comme pouvant être éliminés dans les filières conventionnelles et des transferts de déchets de la catégorie FMA-VC. Comparaison des prévisions faites en 2007 et 2010 é
l’horizon 2020
Comparaison des prévisions faites en
2010 à l’horizon 2030
Les inventaires prospectifs Dans les deux cas, l’inventaire ne porte que sur les déchets produits par les installations qui ont obtenu leur décret d’autorisation de création à fin 2010, ceci bien que le scénario de poursuite sous-entend la mise en service de nouvelles installations. Scénario 1:
(suite)
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Dans ce scénario, le recyclage du plutonium est en effet limité à la fabrication du combustible MOX nécessaire au fonctionnement des réacteurs aujourd’hui autorisés à utiliser ce type de combustible. Au vu des dates d’arrêt de ces réacteurs, leur fonctionnement ne nécessite plus de séparer le plutonium par traitement des combustibles usés au-delà de 2019. Dans ce scénario, environ 28.000 tML de combustibles usés, UOx, RNR et MOX, deviennent des déchets et doivent être stockés (dans les mêmes conditions que les déchets HA). Estimation des déchets produits dans les 2 scénarios
envisagés
Les combustibles usés ne sont pas aujourd’hui considérés comme déchets, et ne sont donc pas conditionnés pour une prise en charge en stockage. Le volume moyen d’un assemblage combustible étant de 0,19 m3, ces assemblages représentent un volume de 12.000 m3. L’Andra a vérifié la faisabilité du stockage des combustibles usés en 2005. Les concepts de conteneurs de stockage utilisés pour cette démonstration induisaient un volume de colis de stockage d'environ 89.000 m3 (environ 7,5 fois plus que le volume non conditionné). Gestion de l’uranium de retraitement COMMENTAIRE GAZETTE Les tML sont rapportées au tonnage de combustible avant irradiation. C’est une façon de contourner le séjour en réacteur; ce peut être minorant ou majorant selon les cas et les radionucléides. En rajoutant une incertitude de 10 à 20% on doit se trouver dans la fourchette. Il s’agit également d’un inventaire qui repose sur les déclarations des exploitants: il y a aussi une incertitude bien que ce ne soit pas une bonne idée de «se tromper» dans les déclarations. Cependant, dans les estimations de l’ANDRA il est supposé que les 4 réacteurs de Cruas utilisent de l’uranium de retraitement enrichi: ceci sera vraiment possible avec le démarrage de Georgs Besse II qui se fait lentement. Quant aux 4e générations, il faudrait tout de même tout d’abord avoir discuté du programme énergétique à venir. Il est évident que si on se lance dans du nucléaire, la France aura loupé une fois de plus le coche. Il faut démarrer un programme alternatif maintenant. Ce programme reposera sur des économies d’énergie: arrêt du chauffage électrique par transformation des sources de chaleur accessibles, renforcement de l’isolation, ampoules basse consommation, réalisation d’appareils économes et réparables. p.6
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