Etudes sur les avis concernant la tenue du GV335 de Fessenheim
Jean-Marie BROM
Documents disponibles :
- Rapport de l’ASN au Groupe Permanent d’Experts – GPESPN- version CLIS (?)
Existe-t-il un document plus complet ?
Le GPESPN a-t-il disposé de ce document avant sa réunion du 27 février ?
- Addendum au rapport (études complémentaires)
- Avis de l’IRSN – 9 janvier 2018
- Avis de l’IRSN – 18 janvier 2018
Y a –t-il eu d'autres avis ultérieurs ?
Note préliminaire 1 :
Extrait du rapport au GPESN
concernant les calottes de l’EPR
(Introduction page 17)
-Areva NP estime que l’approvisionnement d’un nouveau couvercle et le remplacement de l’actuel, qui est une opération qui a déjà été réalisée sur plusieurs réacteurs, nécessite au moins 75 mois. Areva NP et EdF ont également étudié la possibilité de remettre en conformité le fond de la cuve et estiment que les conséquences seraient disproportionnées en termes de coût, de délai et de conséquences sur le modèle de réacteur EPR et sur la filière nucléaire. La remise en conformité nécessiterait d’extraire la cuve de son puits, de remplacer son fond, de le réinstaller et de reconstruire une partie de l’ouvrage de génie civil l’environnant. La durée de ces opération est estimée à 86 mois.Ces différents éléments qui ne sont pas instruits dans le cadre du rapport sont détaillés en Annexe 7.
Conclusion sur le fond de cuve (pages 129 et 135)
Le rapporteur considère que l’anomalie ne remet pas en cause l’aptitude au service du fond de la cuve sous réserve que les contrôles du fond de la cuve prévus par EDF soit adaptés de manière à pouvoir détecter l’ensemble des défauts perpendiculaires au peaux quelle que soit leur orientation. Il estime que ces contrôles, anticipés par rapport à la première visite décennale et auxquels ces adaptations seraient apportées, sont de nature à renforcer significativement le deuxième niveau de défense en profondeur et à compenser la dégradation constatée du premier niveau.
Conclusion sur le couvercle (page 132 et 137)
Aussi le rapporteur considère que l’utilisation du couvercle actuel de la cuve du réacteur EPR de Flamanville ne saurait être envisagée au-delà de quelque années de fonctionnement sans que les contrôles nécessaires au renforcement du deuxième niveau de défense en profondeur n’aient été mis en œuvre.
NOTE PRELIMINAIRE 2 :
Extrait de la déclaration de M. Yves Marignac
à la suite de la réunion du GPESPN du 27 février 2018 :
« La démarche de justification, outre une irrecevabilité de principe, s’est déroulée dans des conditions particulièrement problématique. »
-sur le plan réglementaire, la justification demandée porte sur la conformité à une réglementation de 1926 dont l’ASN savait qu’elle était sur le point d’être abrogée (2), créant l’incertitude sur les exigences réellement applicables.
-sur le plan industriel , l’exploitant EdF, trompé par son fournisseur Areva NP, a pourtant choisi de lui passer commande de pièces sacrificielles (3), dans un contexte où il en absorbait par ailleurs l’activité … ;
-sur le plan économique, le problème concerne un réacteur de Fessenheim dont la fermeture, à l’issue de discussions difficiles entre le gouvernement et l’exploitant, est désormais programmée pour la fin de l’année 2018, moyennant une indemnisation dont le principe pourrait être remis en cause en cas de maintien de la suspension et du non redémarrage du réacteur avant le délai réglementaire de 2 ans, qui expire le 12 juin 2018.
NOTE PRELIMINAIRE 3 :
Avis de l’IRSN du 18 janvier 2018 :
La synthèse de l’instruction menée par l’IRSN sur les sujets précités est présentée dans la suite de cet avis.
Toutefois, l’IRSN rappelle que les justifications techniques ne constituent qu’un des éléments d’appréciation de la situation actuelle du générateur de vapeur (GV) n°335 installé sur le réacteur n°2 de la centrale de Fessenheim. En effet, s’agissant d’un composant en exclusion de rupture, la démonstration de sûreté repose en premier chef sur le strict respect des procédés de fabrication qualifiés. Or le constructeur n’a pas appliqué tous ces procédés pour ce GV, tout en étant conscient de ce fait.
A propos de la cohérence entre les documents (1) :
Sur la méthode de réalisation du lingot
ASN- rapport GPESN-version CLIS (page 28)
Pour ce qui est du matériau de la lingotière, il était en 2008 de celui utilisé en 2016. Ce changement introduit un refroidissement différent théoriquement moins rapide donc qui est plus pénalisant vis-à-vis de la formation des ségrégations.
Toutefois Areva NP considère que l’impact sur le refroidissement du le lingot très faible.
ASN -rapport GPESN –Version CLIS page 52
Le rapporteur considère que le changement du type de fonte de la lingotière, c’est-à-dire le passage de la fonte à graphite lamellaire à la fonte à graphite sphéroïdale n’appelle pas de remarque
Question 1 : relecture du rapport avant envoi ?
Question 2 : Graphite sphéroïdale : moins cassant, mais ségrégration plus probable : représentativité et autres GV
A propos de la cohérence entre les documents (2) :
Sur le logiciel de simulation des transitoires
ASN – Rapport GPESPN – version CLIS (page 25)
Afin de prendre position, l’ASN a demandé l’avis de l’IRSN sur cette partie du dossier. la demande d’avis(18) portait sur :
- l’exhaustivité des solutions retenues par l’exploitant
- la validité du logiciel utilisé pour caractériser certain transitoires thermohydrauliques
- la caractérisation des situations pénalisantes
ASN – Rapport IRSN du 9 janvier 2018 – Version CLIS (page 4)
En revanche l’IRSN estime que la validation du logiciel n’est pas suffisamment complété pour statuer sur le caractère enveloppe de la caractérisation de certain transitoire de catégorie 2, associés à :
-une baisse de pression et de température des circuits primaire et secondaire associée à l’arrêt du réacteur
-une diminution brutale de la température du circuit primaire à l’état monophasique, d’une amplitude de 30°C.
Question 1 : relecture finale du rapport avant envoi ?
Question 2 : Qualité du logiciel utilisé ?
Assurance que les transitoires non étudiés ne se produiront pas ? et contrôle de la température
RESULTATS PRESENTES :
- Essais non destructifs (END) sur la Virole Basse 335
Par AREVA NP – par EDF
-Fabrication des "viroles sacrificielles"VB 335 B et VB 335 C
- Justification de la représentativité
- Position effective de la VB335 dans le GV
- Caractérisation chimique (B et C)
-Caractérisations mécaniques B et C
- Mesures RTNDT sur VB 335 – B et C
- Etudes des transitoires (chocs thermiques) pénalisants
Par AREVA - CREUSOT
- sur VB 335 ( final) par Ultrasons (cf dossier EPR) :
- Indications, mais éliminées ultérieurement (chutage)
- Reprise des mesures après finition ?
(le défaut de masselotte était supposé connu ...)
- Exhaustitivé ?
- Sur soudures(haut et bas)
- présence d'une inclusion de laitier (scorie).
- présences d'inclusions – réparées
Par EDF sur le GV en place
- Sur zone soudures – Aucune indication .
AREVA – Creusot connaissait le défaut de masselotte.
Les END ont suivi la voie "normale«
Aucune indication?
Pourquoi enlever la masselotte ?
- Fabrication des "viroles sacrificielles" VB 335 B et VB 335C
- Justification de la représentativité
Avis IRSN
L’IRSN n’a pas de remarque sur l’appréciation par Areva NP de la position et de l’étendue de la zone en anomalie. Il ressort néanmoins des analyses réalisés par Areva NP que la teneur en carbone varie significativement le long de la circonférence des viroles sacrificielles, ainsi que d’une viroles à l’autre. De telles variations, pour l’IRSN, étaient attendues pour des pièces issues d’un procédé de fabrication par forgeage libre et ceci ne remet pas en cause le caractère représentatif des pièces sacrificielles
Commentaire
Les variations relevant de l’IRSN ne sont pas gênantes
Cependant quelle en est la représentativité
Elle est basée sur une analyse chimique qui ne confirme rien d’autre qu’un lingot doit être chuté, or comme le lingot n’avait pas la taille requise, ces opérations n’ont pas été réalisés