Détection tardive de l’indisponibilité du circuit d’injection de bore sur l’unité n°3 au BUGEY
À destination des membres de la CLI et des médias locaux
Saint-Vulbas, le 4 octobre 2018
Le 28 septembre 2018, les équipes de la centrale procèdent à des opérations d’exploitation sur l’unité de production n°2 en vue de sa mise à l’arrêt programmée pour maintenance*. Dans ce cadre, l’intervention d’un agent sur une vanne située sur le circuit d’injection de bore ** est prévue. Vers 19 heures, l’intervenant
présent sur place manœuvre par erreur la vanne qui alimente le circuit d’injection de bore de l’unité de production n°3 à la place de celle qui alimente le même circuit sur l’unité n°2 (ces deux vannes se trouvent dans le même local).
Vers 22 heures, les équipes en charge du pilotage du réacteur n°3 réalisent une manœuvre d’exploitation nécessitant l’activation du circuit d’injection de bore et détectent son indisponibilité. La vanne manœuvrée par erreur plus tôt dans la journée est remise en position conforme et le circuit est de nouveau disponible.
Cet événement n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations ni sur l’environnement. L’écart a été corrigé 15 minutes après la détection de l’indisponibilité du circuit alors que les spécifications techniques d’exploitation (STE), qui encadrent l’exploitation des réacteurs, imposent un retour à une situation conforme en 1 heure. De plus, les 15 minutes nécessaires à la correction de l’écart n’auraient pas remis en cause la maîtrise de la réaction nucléaire.
Cependant, en raison de la détection tardive de cet écart, la direction de la centrale de Bugey a donc déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le 2 octobre 2018 un événement significatif de sûreté de niveau 1 sur l’échelle INES qui en compte 7.
*L’unité de production n°2 a été mise à l’arrêt programmé pour maintenance et rechargement du combustible le 29 septembre dernier.
**En situation incidentelle, le circuit d’injection de bore contribuerait au contrôle de la réaction nucléaire.
Dans une centrale nucléaire, en plus de ce circuit, d’autres dispositifs (circuits alternatifs, grappes de contrôle...) permettent d’assurer la maîtrise de la réaction nucléaire et donc la sûreté des installations.