Illustration des propos de l’ancien boss d’EDF
sur une « Industrie de cycle très long »
(Henri Proglio)
À la suite d’une enquête de la Cour des comptes sur l’arrêt et le démantèlement des installations nucléaires civiles, le Sénat a publié un rapport d’information en 2020. Nous en avons tiré deux courts extraits sur le démantèlement de la petite centrale PWR (REP de 305 MWe) de Chooz A qui a fonctionné de 1967 à 1991.
« Le réacteur de Chooz-A, la vitrine d’EDF pour le démantèlement futur du parc REP
Les premières opérations du démantèlement partiel ont été engagées en 1999 et se sont achevées fin 2004. Elles ont consisté à évacuer le combustible, vidanger les circuits, démanteler et démolir la salle des machines et la station de pompage, démonter, assainir et démolir les bâtiments nucléaires situés à l'extérieur de la colline. EDF a ensuite été autorisé à procéder aux opérations de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement complet de son réacteur et de l'installation associée par le décret du 27 septembre 2007. Initialement, le démantèlement complet prévoyait trois grandes étapes : la déconstruction, de 2007 à 2016, qui s’achève lorsque tous les colis de déchets radioactifs sont évacués, la surveillance des drains de rocher des cavernes d’implantation du réacteur (eaux ruisselantes), de 2016 à 2020 et la finalisation de la déconstruction et la réhabilitation du site, de 2020 à 2022 ».
Mais il y a eu un sacré glissement du planning...
« Malgré un chantier présenté comme exemplaire, le calendrier a pris quelques années [sic] de retard : le démantèlement sous eau de la cuve du réacteur, dont la fin était initialement prévue en 2016, devrait désormais s’achever en 2021. La fin du projet de démantèlement-assainissement est prévue pour 2026. Après une phase de surveillance des eaux d’infiltration, la démolition complète et la réhabilitation devraient intervenir à l’horizon 2045 » [Rapport n° 371, mars 2020], peut-être.