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Dépollution de l'eau:
Chili: Des vers de terre pour renouveler les eaux usées!
De simples vers de terre pour purifier les eaux
usées: c'est la nouvelle technique utilisée à l'usine
de traitement des eaux du Parc métropolitain de Santiago du Chili,
inaugurée le 8 juin dernier.
Le système, installé dans le premier
centre chilien d'éducation environnementale Bosque Santiago, renouvelle
l'eau usée en suivant une méthode élaborée
par l'Université du Chili et la Fondation de transfert technologique,
économique et sans odeur.
Ce système écologique, estimé
à près de 280.000€, peut décontaminer quelques
18.500 litres d'eau par jour (une quantité suffisante pour une population
de 150 personnes).
L'eau résiduelle traverse tout d'abord un
bio filtre: une piscine avec de la sciure ou les résidus solides
et la matière organique sont consommés par les vers de terre.
Les animaux, à leur tour, excrètent des déchets qui
se transforment naturellement en humus.
A partir de là, le liquide coule au travers
des canaux construits par les vers et passe au travers d'une couche de
pierres qui fonctionne comme un filtre percolateur.
Au final, il y a une chambre de désinfection
avec de la lumière ultraviolette qui permet d'éliminer les
micro organismes pathogènes.
Plus d'infos sur le site de Chile Sustentable:
http://www.chilesustentable.cl/html/modules.php?name=News&file=article&sid=993
Source: La Tercera, 09/06/2004
Des fougères pour purifier l'eau
Alors que l'on parle de plus en plus des problèmes
de dépollution de l'eau, le coût peut s'en avérer
prohibitif pour les pays en voie de développement, car pour débarrasser
l'eau des métaux lourds qui la polluent, les techniques classiques
reposent sur l'utilisation de matériaux de structures comme des
zéolites et des résines à échange d'ions.
Mais un groupe du département de génie
chimique de l'université de Loughborough vient de mettre en évidence
les propriétés intéressantes de l'azolla (ou
azolla filiculoides), une fougère aquatique flottante, ouvrant
ainsi des perspectives vers un procédé de dépollution
à faible coût. La plante se lie aux traces de métaux
et, si ses propriétés d'adsorption des métaux comme
le cadmium, le mercure et le nickel s'avèrent plus faibles d'un
ordre de grandeur que celles des résines synthétiques, son
abondance dans le milieu naturel en fait un candidat de choix pour la décontamination
de l'eau polluée. Une fois les métaux absorbés par
la plante, celle-ci serait incinerée et les métaux pourraient
être recueillis dans les cendres.
Toutefois, le mécanisme d'adsorption n'est
pas clair et l'équipe de Loughborough s'efforce de l'élucider;
des travaux préliminaires sur la cinétique de l'adsorption
suggèrent que l'échange d'ions joue un rôle de même
que d'autres mécanismes de liaison. En particulier, les chercheurs
imaginent que, du fait de la grande quantité d'azote présente
dans les tissus des plantes, la chélation par des ligands contenant
de l'azote pourrait se produire.
L'équipe travaille également à
la mise au point d'un procédé de traitement des fougères
permettant de les transformer en matrice pour la décontamination
de l'eau: plusieurs méthodes de sechage et de traitement ont été
développées, en particulier la lyophilisation et la macération
des tissus dans un matériau qui peut ensuite être encapsulé
dans des récipients.
Par ailleurs, l'équipe avait déjà
démontré que certaines algues marines pouvaient également
être utilisées comme adsorbants pour des métaux lourds.
Ainsi, les algues brunes sont communément utilisées comme
source d'émulsifiants pour divers produits, comme des shampoings,
et les résidus de leur traitement, jusqu'ici jetés, pourraient
être utilisés comme dépolluants.
Sources: Chemistry & Industry, 2/06/2003, No 11,
p.8,
http://www.chemind.orghttp://www-staff.lboro.ac.uk