Les boues de stations d’épuration sont des
résidus de l’assainissement des eaux usées d’origine industrielle
ou domestique. L’élimination des boues par épandage agricole
est la principale voie de valorisation en France.
Lorsque leur recyclage s’avère impossible
en agriculture, les boues constituent un déchet humide difficile
à brûler et à valoriser par voie thermique. La valorisation
énergétique regroupe différentes technologies permettant
de convertir la fraction organique des boues en énergie. La valorisation
énergétique peut être une voie d’élimination
complémentaire ou alternative à la valorisation matière
en agriculture.
Les technologies de valorisation énergétique
des boues de station d’épuration permettent de tirer profit de la
nécessité d’éliminer et de détruire les boues.
La valorisation des boues, sur le site de la station d’épuration,
permet d’améliorer le bilan environnemental en diminuant le transport
des boues et en produisant une énergie (chaleur, électricité)
directement consommée sur la station.
Ces technologies sont pour certaines relativement
nouvelles et ne bénéficient encore que de retour d’expérience
ponctuel. Il s’agit cependant d’alternatives sérieuses à
l’incinération classique présentée bien souvent comme
la seule voie thermique possible.
Les premiers critères de choix sont le gisement
de boues (quantité) et l’impossibilité technique d’une valorisation
agricole des boues (qualité). Pour envisager une valorisation énergétique,
le gisement de boues doit être significatif, au minimum pour les
stations d’épuration de plus de 50.000 équivalents habitants
soit environ 750 tonnes de matière sèche.