Un peu de technique
En France, quatre fabricants proposent actuellement
des pompes à chaleur avec capteurs enterrés. Les capteurs
sont constitués d'un réseau de tubes dans lequel circule
un fluide caloporteur, du HCFC R22 dérivé du fréon,
ou de l'eau glycolée. Celui-ci se réchauffe au contact du
sol à 5 0C et restitue sa chaleur à 35 0C
par l'évaporateur de la PAC (cas du HCFC) ou directement dans le
plancher chauftant (eau glyc.). Deux types de captage sont possibles:
les capteurs horizontaux enterrés à 0,60 m (HCFC)
ou de 0,6 à 1,2 m (eau glyc.)
les capteurs verticaux constitués de deux sondes de 70
mètres de profondeur (eau glyc.). Selon les fabricants, la surface
de capteurs préconisée varie de 1,5 à 3,5 fois la
surface chauffée de l'habitation. Une résistance électrique
de secours garantit le chauffage de l'habitation. L'eau chaude sanitaire
peut également être produite mais les niveaux de températures
exigés demandent un fort appoint d'électricité. Le
principe de la PAC est réversible et permet au plancher de devenir
rafraîchissant en période estivale.
Un bilan environnemental mitigé
Avec un coefficient de performance "cop" de 3,8, une PAC est ainsi capable de produire 3.8 kWh de chaleur à partir d'un kWh électnque, c'est à dire que 80% de la chaleur provient du sol et 20 % provient de l'électricité fournie à la PAC (au compresseur notamment). Il s'agit donc d'une forme adoucie de chauffage électrique, avec de gros risques de chute du "cop" au cours de quelques années de fonctionnement, si un solide budget d'entretien n'est pas consacré à la PAC (voir banc d'essai). Dans ce cas votre installation se mue tout simplement en chauffage électrique avec les notes de chauffage inhérentes. Outre le problème de la gestion de l'énergie nucléaire, il est aberrant d'utiliser de l'électricité (énergie noble) pour produire de la chaleur (forme dégradée d'énergie). De même l'impact sur l'environnement extérieur direct n'est pas ànégliger, puisque les capteurs nécessitent une surface importante. Les fabricants recommandent un terrain plat bien ensoleillé, sans gros arbres sur la surface de captage (problèmes de racines). Des problèmes de gel précoce peuvent apparaître suivant le terrain pour des capteurs à faible profondeur mais également un assèchement estival si la fonction rafraîchissante du plancher est utilisée.
Banc d'essai de la géothermie familiale"
Ce comparatif montre que pour l'investissement réalisé, les PAC permettent une réduction sensible de la pollution atmosphérique, mais qu'une installation de type solaire/bois permet d'obtenir des résultats environnementaux bien supérieurs pour un surcoût de 18.000 F TTC. Le solaire pose également moins de contraintes concernant l'environnement direct de l'habitation et ne nécessite pas de climatisation en été si elle est bien conçue. De plus, quelques contre-références locales de PAC induisent un doute sur la longévité de ces matériels, souci qui n'est plus d'actualité concernant le chauffage solaire.