Actualité internationale de la POMPE A CHALEUR
1998-1999
avril 99 T-T
    OPET news (mars 99,p.6) plaide en leur faveur. Ce bidule qui extrait de la chaleur - tout ce qui est au-dessus du zéro absolu est "chaud", ainsi la glace est "chaude" - d'un milieu quelconque (air, eau, roche, terre), peut la restituer en un endroit déterminé. Ainsi notre frigo enlève la chaleur à l'intérieur de l'armoire pour la dissiper à l'arrière de l'appareil. D'où ce conseil: gardez ce réseau de fins tubes, un radiateur en somme, propre et à distance suffisante du mur afin que l'air puisse y circuler. Si vous encastrez un frigo dans un meuble, prévoyez en haut et en bas de ce meuble une ouverture (grille) d'au moins 200 cm2.
    La commercialisation des P.à C. n'a commencé en Europe qu'à partir des années 70. L'intérêt principal des P.à C est qu'elles réduisent la production de C02 d'environ 6% actuellement, ce chiffre pouvant aller jusqu'à 16% si des énergies renouvelables alimentent les moteurs électriques des compresseurs. Le tableau montre les émissions de C02 des différents types de chauffage, comparativement au brûleur standard au mazout:
septembre 98 AJ:
Chauffage écologique ou gaspillage d'électricité?
Depuis deux ans nous assistons au retour des pompes à chaleur (PAC) destinees à l'habitat individuel, qui utilisent la chaleur contenue dans le sol pour alimenter un plancher chauffant. Ce principe connu depuis une vingtaine d'années, a subi de notables évolutions techniques qui lui permet de rivaliser avec les moyens de chauffage "traditionnels". Cependant des dérives commerciales conduisent ses promoteurs à le présenter comme une alternative environnementale crédible aux énergies fossiles et au nucléaire. Cet article a donc pour but d'en faire le bilan technique, environnemental et économique.

Un peu de technique

    En France, quatre fabricants proposent actuellement des pompes à chaleur avec capteurs enterrés. Les capteurs sont constitués d'un réseau de tubes dans lequel circule un fluide caloporteur, du HCFC R22 dérivé du fréon, ou de l'eau glycolée. Celui-ci se réchauffe au contact du sol à 5 0C et restitue sa chaleur à 35 0C par l'évaporateur de la PAC (cas du HCFC) ou directement dans le plancher chauftant (eau glyc.). Deux types de captage sont possibles:
les capteurs horizontaux enterrés à 0,60 m (HCFC) ou de 0,6 à 1,2 m (eau glyc.)
les capteurs verticaux constitués de deux sondes de 70 mètres de profondeur (eau glyc.). Selon les fabricants, la surface de capteurs préconisée varie de 1,5 à 3,5 fois la surface chauffée de l'habitation. Une résistance électrique de secours garantit le chauffage de l'habitation. L'eau chaude sanitaire peut également être produite mais les niveaux de températures exigés demandent un fort appoint d'électricité. Le principe de la PAC est réversible et permet au plancher de devenir rafraîchissant en période estivale.

Un bilan environnemental mitigé

    Avec un coefficient de performance "cop" de 3,8, une PAC est ainsi capable de produire 3.8 kWh de chaleur à partir d'un kWh électnque, c'est à dire que 80% de la chaleur provient du sol et 20 % provient de l'électricité fournie à la PAC (au compresseur notamment). Il s'agit donc d'une forme adoucie de chauffage électrique, avec de gros risques de chute du "cop" au cours de quelques années de fonctionnement, si un solide budget d'entretien n'est pas consacré à la PAC (voir banc d'essai). Dans ce cas votre installation se mue tout simplement en chauffage électrique avec les notes de chauffage inhérentes. Outre le problème de la gestion de l'énergie nucléaire, il est aberrant d'utiliser de l'électricité (énergie noble) pour produire de la chaleur (forme dégradée d'énergie). De même l'impact sur l'environnement extérieur direct n'est pas ànégliger, puisque les capteurs nécessitent une surface importante. Les fabricants recommandent un terrain plat bien ensoleillé, sans gros arbres sur la surface de captage (problèmes de racines). Des problèmes de gel précoce peuvent apparaître suivant le terrain pour des capteurs à faible profondeur mais également un assèchement estival si la fonction rafraîchissante du plancher est utilisée.

Banc d'essai de la géothermie familiale"

    Ce comparatif montre que pour l'investissement réalisé, les PAC permettent une réduction sensible de la pollution atmosphérique, mais qu'une installation de type solaire/bois permet d'obtenir des résultats environnementaux bien supérieurs pour un surcoût de 18.000 F TTC. Le solaire pose également moins de contraintes concernant l'environnement direct de l'habitation et ne nécessite pas de climatisation en été si elle est bien conçue. De plus, quelques contre-références locales de PAC induisent un doute sur la longévité de ces matériels, souci qui n'est plus d'actualité concernant le chauffage solaire.

Walter Billing


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