URANIUM APPAUVRI
La densité très élevée de ce métal fait que, utilisé dans la fabrication de bombes, de cartouches ou d'obus -munitions de calibre 25 à 120 mm- il perfore aisément les blindages tout en incendiant la cible. Aussi, six pays, à ce jour, ont déjà été frappés par ces tirs doublement mortels. Les voici, avec le tonnage minimum d'armes à l'UA utilisées: Arabie saoudite, Irak et Koweit, en 1991: 320 tonnes. Bosnie-Herzégovine, en 1994/95: 3,2 t. Kosovo et Serbie, en 1999: 9,3 t. Ces armes des lâches tuent sur place et, longtemps aprês, même en temps de paix, civils et militaires. Honte à ces "vaillantes" armées qui assassinent sans vergogne, de la plus atroce des morts, femmes et enfants. Même l'environnement en souffre car les terres et les eaux restent contaminées pour des centaines, voire pour des milliers d'années. La phrase de La Libre Belgique du 11 janvier): qui souligne la complicité de la Belgique (unie pour ce seul fait) démontre un autre problème, un vrai, c'est que le lobby nucléaire et ses serfs s'émeut et réagit. Quoi? "On" ose dire du mal de l'atome si propre (et si pacifique...). Et "ils" ont réagi: "L'uranium appauvri (UA) n'est aucunement un élément provoquant des radiations". (Alain Richard, ministre français de la défense. In Le Figaro, 30/8/00). "La France n'utilisera pas les armes à l'UA"; (Du même, in Le Monde 12/1/01). Pieux mensonges, car: La France a d'abord importé, afin de les tester, des projectiles à l'UA fabriqués par les américains, puis de 1'UA pour fabriquer ses propres munitions: 75 tonnes en 1991 (de quoi fabriquer plusieurs milliers d'obus testés sur les sites de Gramat et de Bourges -selon le J.P. de France-Inter du 1/1/01, 1.400 obus à l'UA ont été testés dans ce centre dont l'accès est définitivement interdit pour cause de radioactivité) et 1.000 tonnes en 1993 (de quoi fabriquer plus de 200.000 obus de 120 mm). Le char MX30 a ainsi été équipé d'obus à l'UA de 105 mm tandis que 60.000 obus-flèches de 120 mm armeront bientôt les chars Leclerc dont le blindage est également renforcé d'UA. Cela alors que la France a signé, en mai 2000, à l'ONU "l'abandon, sans équivoque", des armes nucléaires". Non seulement l'OTAN avait averti, en 1999, les pays membres des risques possibles pour la santé de leurs armées et des civils oeuvrant sur le terrain (déclaration, le 7/1/01, de Rudolf Sharping, Ministre allemand de la Défense), mais le Pentagone a reconnu avoir tiré, en Bosnie en 1994/1995, 10.500 de ces armes et, au Kosovo, en 1999, 31.000 des mêmes, notamment à partir de leurs avions A 10 antichars. (suite)
|
suite:
L'UA est constitué de 99,8% d'uranium 238 (demi-durée de vie: 4,47 milliards d'années) et de 0,2% d'uranium 235 (demi-vie: 704 millions d'années). Nos soldats ont été touchés. C'est triste mais cela révèle que ces gars, tous volontaires je présume, partis hors de nos frontières (est-ce bien le rôle de notre DEFENSE Nationale) pour tenter de faire régner la paix, se sont mis au service des "maîtres du monde" et ont utilisé ce type d'armes. Nos autorités tentent de découvrir d'autres causes à ces maladies et à ces morts dont le nombre ira croissant: les injections diverses, de prévention, administrées avant le départ; l'explosion de dépôts clandestins de l'ennemi où étaient stockés des armes chimiques. J'en suggère une autre, comique, n'était la gravité des conséquences... la lecture des journaux qui parlent, de par le monde, de ce syndrome. Une pensée me traverse. Ces femmes, mamans parfois, qui, engagées volontaires dans nos armées (par souci, peut-être, d'émancipation féminine ou d'égalité entre hommes et femmes), ont, de fait, obtenu le droit de mourir au combat en étant irradiées par I'UA . Oui, l'UA ne tue pas seulement l'ennemi... (C.J.). · Il s'avère que, le 18 janvier, des traces de plutonium et d'autres radionucléides ont été détectés dans de l'uranium appauvri. Ils ne peuvent provenir que d'uranium retraité. Un différend sérieux entre l'Allemagne et les USA est né à cause de la rétention de cette information par les USA. p.2
|
APPEL
Plusieurs dizaines de mouvements belges appellent à une visite, le 16 avril prochain, de la base nucléaire américaine (sur notre sol) de Kleine Brogel. Dix bombes nucléaires du tppe B-61 y attendent une mise à feu, voulue ou accidentelle qui correspondrait à 10 fois Hiroshima. (A propos, nous sommes en temps de paix et, me semble-t-il, la Russie ne nous menace plus). Piètre honneur que d'être succursale et dépôt de munitions atomiques des USA! Un encart dans le T-T de mars vous dira tout sur les objectifs et les moyens mis en oeuvre pour cette heureuse initiative. Il est assez de poisons qui menacent notre petit pays (dioxines, OGM, vache folle, pollutions de l'air, des terres et de l'eau). Non, cela suffit, mort à la mort nucléaire (C.J.) FRANCE EDF va accélérer le démantèlement de huit des réacteurs de la première génération et le réaliser vers... 2020-2025. C'est 25 ans avant la date prévue. Un budget de 123 milliards de FB a été approuvé à cet effet. Ce sont ceux (puissance/année de fermeture /durée de vie) de: Brennilis (70 MWe/ 1985/18 ans). Chooz A-1 (320MWe/1991/24 ans). Chinon A-1 (80 MWe/1973/9 ans). Chinon A-2 (230 MWe/1985/20 ans). Chinon A-3 (500 MWe/ 1990/23 ans). St Laurent-des-Eaux A-1 (500 MWe/ 1990/21 ans). St Laurent-des-Eaux A-2 (435 MWe/ 1992/20 ans). Bugey-l (555 MWe/ 1994/22 ans) ainsi que Creys-Malville (1242 MWe/1998/12 ans "théoriques") (Nucleonics Week,1 1/1/01, p.1) ndlr: notez la brièveté de leur fonctionnement bien loin des prévisions de 30, 40, voire 60 ans, attribués aux réacteurs actuels. · En France, c'est Matra Missiles qui fabriquera, pour 9,32 milliards de FB, une première tranche de missiles nucléaires air-sol, portée moyenne améliorée. Le téléthon suppléera au manque de crèches, d'écoles, d'hôpitaux et de prisons. Quand aux moyens de lutte contre les SIDA et autres maladies, on fera appel à la générosité publique. L'armement est prioritaire SUISSE Renoncer totalement au nucléaire coûterait àla Suisse 1,655 milliards de FB a décrété l'Energy Institute de Brème(D) (NucNet News, 16[01104).Ndlr: peut être, mais la sécurité des gens n'a pas de prix (ni celle de tout l'argent qui dort dans des coffres secrets). CHERBOURG-JAPON Malgré un dernier baroud d'honneur des militants de Greenpeace (Bravo à eux), le second transport maritime de MOX venant de l'usine COGEMA de La Hague a quitté Cherbourg le 19 janvier. Quatre châteaux (28 assemblages de MOX) ont été embarqués à bord du cargo britannique "Pacific Pintail". La route maritime choisie et la date présumée d'arrivée à la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kawira n'ont été publiés que le 20 janvier à 17 heures. Au large, il sera rejoint par le "Pacific Teal" équipé, comme lui, de canons de 30 mm. A bord, des hommes de l'UKAEAC (force britannique de sécurité nucléaire) devraient empêcher tout risque de vol ou de sabotage. L'Institut français de Protection nucléaire assure que ces "châteaux" peuvent résister à une pression de l'eau jusqu'au moins 10.000 mètres de profondeur, et ce pendant un an. Ndlr: 10.000 m... et on ne peut remonter le Koursk gisant à 108 mètres. Un an... et après ? Vive les poissons lumineux. Petit détail: (suite)
|
suite:
le tribunal des référés de Cherbourg menaçait Greenpeace d'amendes d'un minimum de 2,153 millions de FB si ses membres empêchaient la progression du transfert de MOX sur terre comme sur mer. Dans ce cas, la justice était expéditive KOURSK 70 millions de $ (3,185 milliards de FB) seront nécessaires pour renflouer ce sous-marin nucléaire avec ses deux réacteurs, ses 22 missiles de croisière et ses 106 cadavres. 24.000 tonnes et une longueur de 154 m... ce ne sera pas une mince affaire BELGIQUE Un 2ème transport (disent Synatom et l'Ondraf), de déchets nucléaires celui-là, s'est déroulé dans les conditions optimales de sûreté. Départ de 28 conteneurs le 16 nov. de La Hague. Arrivée le 17 nov, tôt dans la matinée, en gare de Mol. Chargement sur camions et acheminement vers Belgoprocess à Dessel où ils sont stockés dans un bâtiment spécialement conçu à cette fin (Actualité Nucléaire, déc 00, p. 5). · D'un http//www (deubeljoe, deubeljoe, deubeljoe, soyons "modernes") daté du 19/1/01: Plan d'urgence du 27 septembre 1991. "Si le risque d'accident nucléaire reste minime, il n'est cependant pas nul". Vous pouvez vous renseigner quant à votre propre protection contre un tel événement auprès de M. Henri MAES, fonctionnaire d'information du Ministère de l'Intérieur au téléph. 02/500 20 48, fax 02/500 20 39 BR3 Ce petit réacteur belge de 11 MWe (Tihange 3 fait 100 fois plus), à Mol, lancé en 1962 et mis à l'arrêt en 1987 (il n'aura fonctionné que 25 ans, et non 30) a vu commencer son démantèlement proprement dit en 1999. L'opération a été freinée du fait de différences entre les plans de construction et... la réalité. De plus, lors du découpage de la turbine, entièrement distincte de la partie nucléaire du site, l'on a découvert "de manière surprenante" certains points de contamination (émetteurs gamma; généralement de césium 137 (demi-durée de vie 30,17 ans) à l'intérieur du capot de la turbine et sur le rotor (Actualité Nucléaire, 8/00, p. 5) RUSSIE Des niveaux de radioactivité supérieurs à la normale, dus à une fuite d'eau radioactive, ont été découverts le 5 décembre dans l'enceinte de la centrale nucléaire russe de Novovoronezh où déjà 2 réacteurs, sur six, ont été mis à l'arrêt définitif en 1988 et 1990 ROYAUME UNI Deux sites nucléaires sont sujets àde fortes campagnes de presse demandant leur fermeture définitive (si seulement il pouvait en être de même chez nous...). Le premier, Wylfa, à Anglesey, qui, fermé, pour cause de fuites causées par des soudures défectueuses il y a huit mois, n'a plus livré un seul Watt depuis. Ses deux réacteurs de 540 MWe chacun, couplés au réseau en 1971, sont des Magnox au graphite (songez au graphite radioactif de Tchernobyl). Le second, c'est Oldbury, où 2 réacteurs Magnox de 230 MWe, destinés à fonctionner 20 ans ont été couplés au réseau en 1968. Mieux; construit sur de la pierre boueuse, Oldbuiy s'est enfoncé de 5 cm pendant sa construction et l'un de ses réacteurs s'est enfoncé de 45,7 cm depuis, soumettant à des tensions sévères la structure du bâtiment. De plus, le graphite y est sévèrement corrodé. Pourtant, la propriétaire, BNFL (proprio de Wylfa également) veut le garder en fonctionnement et, pire, l'alimenter avec un nouveau 3 combustible, le Magrox, qui produit énormément de tritium. Non à Wylfa! Non à Oldbury ! p.3
|
IRRADIATION de vos aliments
Les irradiateurs (entre autres à Fleurus), sont fiers d'annoncer que les astronautes mangent de l'irradié. De fait, il n'y a QU'UN SEUL ALIMENT (du beefsteak) au menu de la NASA. Tous les autres sont séchés, en conserve, emballés sous atmosphère protectrice ou frais. Attention! le logo (Radura) indiquant parfois qu'un aliment a été irradié, peut n'avoir plus de 3 millimètres de diamètre. PLUTONIUM (en appel à Pluton, le dieu des enfers) Le plutonium, le produit le plus dangereux de l'industrie nucléaire, non seulement, ne peut pas être considéré comme une matière première, source d'énergie, mais doit être détruit et ne peut plus être produit. Le principe de précaution, enfin pris en considération en Europe aujourd'hui, l'impose. Ce métal pur n'existait pas en quantités significatives avant l'ère atomique. Il résulte des explosions nucléaires militaires passées et de l'industrie électronucléaire actuelle. Or il est stocké aujourd'hui par tonnes (78 tonnes en France selon Investigation Plutonium no 19, disponible sur http://www.wise-paris.org/ ou chez WlSE-Paris, 33 rue de la Colonie, F-75013 PARIS. Le plutonium est fabriqué sous forme de poudre d'oxyde, très fine, pour être intimement lié à l'oxyde d'uranium sous forme de MOX, le combustible nouveau de certains réacteurs nucléaires. |
Neuf, il n'émet que des radiations alpha qui ne sont pas détectées
au compteur Geiger, qui est le détecteur portable utilisé
par les Protections Civiles de plusieurs pays. Ces "alpha" ne sont détectables
qu'en laboratoire. Avec une demi-durée de vie de 24.386 ans, soit
200.000 fois plus courte que celle de l'uranium minerai qu'il remplace,
il émet 200.000 fois plus de rayonnement par gramme (2,3 milliards
de Becquerels). Il agit sur les êtres vivants par contamination lorsqu'il
est inhalé ou ingéré. Il se fixe dans les organismes
comme un métal lourd (plomb, cadmium ou mercure) avec une longue
période biologique de l'ordre de 20 ans à la vie entière,
selon les organes. Il entraîne, pour des quantités absorbées
de l'ordre du millionième de gramme, des modifications de l'ADN
des cellules qui l'entourent, causant alors des leucémies, des cancers
et des modifications génétiques chez les descendants.
Il suffit d'en posséder moins de 6 kg pour faire une bombe atomique
artisanale. Pour éviter le risque de réaction en chaîne,
il est stocké et transporté en conteneurs séparés
de 2,5 kg chacun. Il est considéré par l'armée comme
le meilleur constituant des bombes atomiques et, de ce fait, convoité
par des pays en voie de développement et est l'objet d'un commerce
maffieux. Il serait vraiment temps que les pouvoirs publics se soucient
de l'arrêt
de cette industrie (Jean-Pierre Morichaud, secrétaire du Forum Plutonium). p.4
|