INFORMATIONS TAM-TAM SUR LE NUCLÉAIRE
juin 2001
DERNIERE MINUTE
Au moment de mettre en page on nous révèle un ouvrier irradié à la centrale du Blayais (Gironde-F) et du Cobalt et Césium déversés dans les égouts de Halden (Norvège) de 1991 à 1999.
36,4%
est la proportion d'enfants, âgés de moins de 4 ans, qui vivaient près de Tchernobyl lors de la catastrophe et qui développent un cancer de la thyroïde. C'est énorme! 
MADE in BELGIUM !
Lors de l'examen du diamètre extérieur des pastilles de MOX fabriquées par la Belgonucléaire; il est de fortes présomptions - there is a strong possibility - dit le texte, que des falsifications de documents ont eu lieu. Venant après l'envoi et le renvoi, du MOX britannique (de la BNFL), pour les mêmes falsifications, cela a fait retarder, par le Gouverneur de la préfecture de Fukushima Monsieur Eisako Sato, le chargement, par du MOX belge des réacteurs 1 à 3 de la centrale de Fukushima. (cette centrale nucléaire comporte 7 réacteurs) 
INCENDIE...
de courroies. C'était à la centrale de Tihange, mais «c'est normal» dit Massart, son porte-parole habillé en clown. Qui, d'entre vous n'a pas vu la courroie (trapézoïdale) entraînant l'alternateur et la pompe à eau de sa bagnole s'enflammer. Pas chic, mossieu Massart de nous prendre pour des imbéciles 
COMMISSION AMPÈRE
J'ai assisté, parmi 48 autres invités dont 24 du nucléaire, 9 de trois de nos universités et une de la région flamande (la région wallonne brillait... par son absence) à la journée d'étude du 22 mai dernier qui y était consacrée. Après tout il ne s'agissait (que) de l'avenir énergétique de notre pays. A la pause on y a distribué un feuillet en anglais disant: «Le niveau de confiance du public dans les autorités en charge du risque nucléaire est un facteur clé pour déterminer l'attitude de ce public face à de nouvelles centrales et à l'énergie nucléaire en général». Cela résume parfaitement cette journée de propagande pour l'atome et de dénigrement de quelque énergie renouvelable que ce soit. Eolien et biomasse ensemble ne pourront livrer, en 2020, que 10% de la production électrique belge. L'éolien est moche. Imaginez les gens se dorant sur nos plages avec devant eux, en mer, ces horribles tours de moulins, alors que les gracieuses tours de refroidissement et leur panache masquant le soleil plaisent tant. Et les énormes quantités d'acier et de béton qu'il faut pour ces éoliennes (Tihange et Doel sont-ils en polystyrène expansé?!). Admirez ce: «Pour 1.000 MWde nucléaire il faut 1 à 4 km2 de sol. Pour 1.000 MWd'éolien il faut 6.500 km2". Oublié, qu'entre les moulins le bétail peut paître, que la terre peut produire. Il n'est qu'une vache folle à aller paître à Tihange ou Doel. 		 Et ces nouveaux réacteurs nucléaires si bon marché (on les fera à la chaîne) et si sûrs (on a profité de Tchernobyl pour faire mieux, beaucoup mieux). Et qui vivront vieux: durée indéfinie (mais si!) pour les PWR de Siemens-Framatome et de 60 ans pour 5 autres merveilles du futur. Quant à la production de CO2, "on" oublie les énormes quantités de ce gaz à effet de serre produites lors le la fabrication des bétons et aciers spéciaux (réacteurs, échangeurs de chaleur, enceinte, tuyauteries...). Et ce bruit que causent les éoliennes, et ces oiseaux écrabouillés (ndlr: vu du ciel, le sol à la base du fut, doit être rouge de sang, et les pales, si blanches au départ, dans quel état?). Quant au Professeur Ernest Mund (Université catholique de Louvain) il regrette que la définition de développement durable, de 1987, élaborée par Mme Gro Harlem Brundtland (actuelle directrice de l'OMS) manque d'un quatrième objectif: "Les besoins qui devraient être considérés comme légitimes pour notre génération". Mund estime que produire 1.000 MW en éolien requiert une surface de 50 à 150 km2 et que la production éolienne n'atteindra que 5 à 6,5% en 2020. Ces gens devraient accorder leurs violons. Et il plaide pour la construction de nombreux surgénérateurs (Superphénix doit se retourner dans sa fange). Si, dit le Professeur, on estimait, en 1975, la possibilité d'une fusion du coeur survenant tous les 20.000 ans elle est actuellement d'une tous les 9.500 ans. Mund termine son exposé en plaidant pour des réacteurs (nucléaires of course) très siniples qui pourraient être installés dans des pays moins développés technologiquement.. Je vous épargne les louanges de la gestion des déchets radioactifs dans notre pays, la durée de vie (théorique s'entend), de nos centrales, les prix des différentes énergies, etc. Il fallait me convaincre: c'est raté (C.J.) 
CONTRE-VERITES (pour ne pas écrire "mensonges") 
Clés du CEA, hiver 2000-2001, écrit: en page 6: 
Production de C02, en grammes par kWh produit: 
Éolien 11 à 75. Solaire photovoltaïque: 30 à 280. Nucléaire: 8 à 59. A Kyoto ils prétendaient le contraire Et, même page: "Le taux de mortalité infantile baisse quand la consommation d'énergie baisse et l'espérance de vie chute brusquement lorsque la puissance utilisée est inférieure à 180 Watt par jour» (sic). En p. 8: «Les énergies renouvelables sont à priori inépuisables». (Ndlr. Combien vrai. Qui, peut garantir que, toujours, le vent soufflera et que toujours le soleil brillera ?) Les inconvénients de l'éolien sont la surface occupée et les nuisances visuelle et sonore. 
p.2
Le prix du kWh reste 2 à 4 fois plus élevé que celui du nucléaire ou du gaz. (ndlr: la libération du marché de l'électricité prouve tout le contraire). Quant à la page 10, elle compare ce qui est requis pour produire 1.000 MWe d'électricité. En photovoltaïque il faut 100 km2. En éolien c'est 6.000 éoliennes en mer de 20 m de diamètre. D'accord avec cette vision des choses si l'on fait appel à des éoliennes de 160 kW, mais actuellement 2 MW et même 3 MW sont réalité. Les 6.000 cités deviendraient qq centaines.. En nucléaire il ne faut, pour produire ces 1.000 MWe, que 150 tonnes d'uranium naturel par an. Vous pensez bien que "CLEFS du CEA" omet sciemment de parler des déchets générés par les éoliennes (nihil) et ceux que produisent 150.000 kilos d'uranium, sans parler des déchets miniers issus de l'extraction de ruranium 
JAPON
Enfin une bonne nouvelle. L'utilisation du MOX (dont une partie est produit en Belgique, dans un ou des réacteurs de la centrale électrique de Fukushima, qui en compte 10 (DIX), appartenant à la Tokyo Electric Power Plant Co (TEPCO) a été postposée par l'opposition du gouverneur de la préfecture. Comme représentant des citoyens de Fukushima il a beaucoup d'influence sur le Gouvernement central et l'industrie de l'énergie (US Weekly, 2 avril 01, p.3). Petit rappel: Le MOX, extrêmement dangereux, car il contient du plutonium, (la matière la plus toxique qui soit), est utilisé dans les réacteurs belges & français 
HUMOUR FRANÇAIS
Les trois miettes qui précèdent sont de "Contrôle", de mars 01, en p.28. Plus marrant est ce conseil, trouvé en page 54 du même magazine: 
En cas de crise, allumez vite votre ordinateur. Le www.asn.gouv.fr. vous indiquera la marche à suivre. Pas d'électricité ? Ne vous en prenez qu'à vous-même. Personne ne  vous a empêché d'acheter un ordinateur portable. D'ailleurs, 
pourquoi vous inquieter. Toutes les précautions sont prises, dit-on. 
· Corroborant ce qui précède, la décision, le 5 de ce mois, de la Commission européenne, de traduire la France devant la Cour européenne de justice pour: "ne pas remplir les obligations qui lui incombent dinformer immédiatement la population touchée, en cas d'urgence radiologique telle qu'un incident ou un accident survenant dans une centrale nucléaire, des faits sumenus et des précautions à prendre."
CADARACHE
Un tiers des installations de ce complexe nucléaire du CEA accuse: "une tenue au séisme insuffisante et devra être remplacé ou fermé entre 2002 et 2015" indique la Drire (Le Figaro, 19/4/01). Ndlr: les tremblements de terre pourront bien patienter AMITIÉ FRANCO-BRITANNIQUE
La commande, d'un montant de 161 millions de FB, reçue par la DCN (Direction des constructions navales, de Nantes), pour six échangeurs de chaleur "eau douce/eau de mer", ne peut que renforcer cette amitié. 		 Notez que ces échangeurs sont destinés à la Royal Navy pour équiper les trois premiers sous-marins nucléaires de la nouvelle classe "Astute". Si vis pacem... 
PAYS-BAS
A quelque chose malheur est bon. Impossible d'acheminer deux convois de combustibles nucléaires usés, l'un de Dodewaard vers le centre de retraitement de Sellafield (UK), l'autre de Borssele vers La Hague (bien entendu à travers la Belgique). Motif: tous les flics sont mobilisés pour freiner la dispersion de la fièvre aphteuse. Impossible d'assurer la sécurité. 
SECURITE NUCLÉAIRE
Alors que le droit français, se conformant en partie seulement (voyez plus haut) aux directives européennes, applique pour le public, la norme maximale de 1 milliSievert par an, la Cogéma continue à appliquer 5 mSv par an. 
TRANSPORTS RADIOACTIFS
Non, il ne s'agit pas de ce train d'enfer roulant à un train de tortue qui, de La Hague à Gorleben, a transporté de la merde nucléaire. C'est de petits colis qu'il s'agit. Le T-T de janvier relatait la disparition de 9 colis radioactifs, le 27/9/00, entre les aéroports de Roissy et de Tunis ainsi que celle de 2 mêmes colis, le 12/8/00,entre les mêmes aéroports. Ajoutez-y, le 13/11/00, un colis radioactif: 
perdu entre Roissy et l'aérodrome de Budapest et, le 28 novembre 00, d'un autre colis entre Roissy et l'aéroport d'Athènes. Quelle négligence! 
· Quant au transport postal il est beaucoup plus lent. Pour preuve, 
ce colis expédié le 30 septembre 1998 d'orange (Vaucluse) à Thiron-Gardais (Eure-et-Loir), qui n'a été déclaré perdu, à l'Autorité de sûreté nucléaire, que le 4 décembre 2000. 
· Plus inquiétant, la détection par balise radioactive d'une benne d'ordures ménagères (des déchets de cantine !), le 1er décembre au moment de verser dans la décharge de la Société MOS à Satolas (Rhône). 
· Quant au transports de La Hague vers le centre de stockage de Gorleben (D), il appert que celui de mars a coûté plus de 605 millions de FB et un autre devrait avoir lieu cette année encore. Pour réduire les frais (marrant!) le train sera composé de 12 "Castors" au lieu de 6 en mars. Ensuite ce sera un transport/an. 
GRAVELINES
Les six réacteurs de cette station balnéaire centrale nucléaire: 
trop proche de la panne est, dit la sous-commission "sécurité 
des populations" d'une sécurité absolue. Pour preuve, on a distribué des pastilles d'iode rien qu'aux habitants (pas aux estivants). 
p.3
HMS TIRELESS
Ce sous-marin nucléaire de sa gracieuse majesté, qui s'était amarré dans le port de Gibraltar le 19 mai 2000 a repris la mer ce 7 mai. Cela à la grande joie des habitants qui vivaient dans la crainte d'un accident. Ce sont des fuites dans les conduites radioactives du réacteur qui contraignirent ce sous-marin, de la classe Trafalgar, à y chercher refuge. Des fissures, estimées longues de deux millimètres seulement à l'origine, se sont avérées longues de plusieurs centimètres ensuite. Très dangereux en croisière, d'autant plus que ces sous-marins sont porteurs de missiles Tomahawk. Les habitants de la colonie voulaient que le sous-marin quitte leur port au plus tôt mais la réparation sur place était nécessaire. En effet, remettre le réacteur sous pression était trop risqué. 
· Quant au Koursk, qui git par 108 m de fond depuis le 12 août 2000, avec 106 marins, 2 réacteurs nucléaires de 190 MW chacun, 270 kg d'uranium enrichi à 25% en isotope 235 et 24 missiles à bord, il devrait être relevé en septembre. 12 marins ont déjà été remontés en novembre. Ce seront les Pays-Bas -moins cher de 500 millions de FB que la Norvège- qui feront le travail. A noter que, selon la fiche PIPSN-Info no 222, une éventuelle reprise de la réaction nucléaire, due à une intrusion d'eau de mer, qui diluerait le bore (ralentisseur de réaction), n'est pas excle. 
DENTS DE LAIT
Le professeur de radiologie Ernest Sternglass, de l'université de Pittsburg, a lancé le 5 avril l'opération "Tooth Fairy"visant à récolter les dents de bébés anglais vivant dans le Somerset et l'Essex. Il veut comparer sa découverte de niveaux extrêmement élevés de strontium 90 en Floride du Sud, sous le vent de la centrale Turquey Point (Miami), avec celles de bébés vivant dans les mêmes conditions, proches aussi de centrales, mais en atmosphère bien plus humide (brouillards fréquents) 
· C'est l'ouverture du marché européen de l'électricité qui va forcer la France à abandonner progressivement le tout nucléaire (et au pas de course en cas d'accident dans une de ses trop nombreuses centrales). L'article 10 de la loi du dix février 2000 fait obligation à EDF et aux producteurs non-nationalisés d'acheter le courant vert produit par toute centrale produisant 12 MW ou moins. Ce au prix, pour l'éolien, de 3,38 FB/kW. (Jusqu'à cette date EDF ne payait que 2,03 FB) et ce pour les 5 premières années. Et de 1,66 à 1,78 FB selon la puissance et pour vingt ans pour la petite hydroélectricité. Le biogaz et le photovoltaïque ne sont pas concernés. Après le Royaume Uni, c'est, de tous les pays européens, la France qui dispose du plus grand gisement éolien. Il est à noter qu'au 1er juillet 2000 la France ne disposait que de 37 MW d'énergie éolienne contre 65.952 MW de nucléaire, soit du 0,00056 %! Pourtant l'objectif du pays est de porter l'énergie éolienne, d'ici à2005, à 500 MW.(ce ne sera que du 0,0076%). 
p.4 et 5
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