LA FRANCE
doit renforcer les énergies propres à côté du nucléaire, a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Perret, le 29/1, à Paris; mais aussi, hélas, renouveler son parc nucléaire à partir de 2017. Il propose de réaliser (on s'amuse comme l'on peut) un site nucléaire pilote avec le réacteur du futur franco-allemand à l'étude depuis dix ans. Une merveille (comme l'était à l'époque le Superphénix de Creys-Malville). Pensez: durée de vie: 60 ans. Et il ne coûte que de 81 à 121 milliards de FB. Une cible pour Ben Laden ? Que non! Il sera entouré de treillis à poules (le même que celui utilisé par le Professeur Pellerin pour interdire le passage du nuage de Tchernobyl?!) Actuellement la part de l'électricité nucléaire en France est de 76,6% contre 57,74% en Belgique. · La France à la traîne, titre SILENCE de mars (p. 17). Elle n'a consacré, entre 1985 et 1999, que 140 millions d'€ à la recherche et au développement des énergies renouvelables. Le Danemark (dix fois moins d'habitants) y consacrait 189 millions d'€, la Suède 254, le Royaume Uni 356 et l'Allemagne 1.300 millions... VOLEURS, Dans sa dernière campagne de désinformation, Cogema a utilisé une photo confiée par la CRII-RAD à l'agence de photo Sigma. Un choix délibéré car la Cogema avait auparavant cherché à se procurer des photos de Greenpeace: BELGIQUE La Belgique fermera ses 7 réacteurs nucléaires entre 2014 et 2025 a décidé le gouvernement le vendredi 1er mars. Non! Ce sera bien avant, car, ni économiqument ni environnementalement elles ne sont défendables. Lecteurs, conservez ce T-T, un avenir, peut-être fort court, justifiera cette prédiction. Le 27 février un convoi nucléaire, le quatrième depuis avril 2000, est parti de l'usine Cogema de Valognes (Manche) pour rallier Dessel. A bord, 28 conteneurs de déchets atomiques. Ils empruntent nos voies de train? Et alors? Toutes les précautions sont prises: Conteneur CASTOR de type TN28VT en gare de Mol (suite)
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FLAMANVILLE A lire comme un feuilleton · 21 janvier: le réacteur no2 s'arrête automatiquement à10h24 car l'une des deux sources l'alimentant en électricité est défaillante. S'avèrent défaillantes aussi, deux pompes auxiliaires du réacteur car elles ont été endommagées et rendues indisponibles. L'incident est classé au niveau 1 de l'échelle INES: · 9 février: le réacteur no2, à peine remis en service a été arrêté en raison d'une fuite détectée sur le système de refroidissement de l'alternateur. ... RÉACTEURS NUCLÉAIRES en construction, dans le monde en 2002. Ils sont 8 au total. 2 chaque fois en Russie, en Corée et en Chine, 1 au Japon et 1 en république Tchèque. Fin l'an 2016, et sauf un nouveau Tchernobyl ou Three Mile Island, 93 nouveaux réacteurs devraient être construits (Platts Utility Data) OCÉANS Nous devons à l'AIEA les chiffres de concentrations moyennes en césium 137 (demi-vie 30,17 ans) dans 19 océans, (en Becquerel par mètre cube d'eau de surface). Epinglons: la mer Baltique ~ 90, mer d'Irlande ~85, mer du Nord ~12, Antarctique ~0,8. (chiffres de 1990. C'est bien pire aujourd'hui, notamment "grâce" à La Hague, à Dounreay et à Sellafield). GRAVELINES non loin de La Panne, où se trouve la centrale nucléaire la plus puissante de France (six réacteurs de 951 MWé), a connu le 29 décembre un: "Incendie rapidement maîtrisé"; dit la direction. BLAYAIS Classé au niveau 1 de l'échelle INES, le manque d'aération des deux locaux des groupes électrogènes de secours du réacteur no 4, du 23 au 28 décembre, aurait empêché leur bon fonctionnement en cas de panne de ce réacteur. p.4
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CATTENOM. Classé aussi au niveau 1 de l'échelle
INES (le niveau 7, c'est Tchernobyl...), le non-raccordement au réseau
électrique d'une pompe d'appoint d'eau au réacteur no4
a été constaté le 21/12 Puis, le 31janvier, en cette
centrale nucléaire proche des frontières de l'Allemagne et
du Grand Duché, la plus puissante de France après Gravelines,
c'est le réacteur no2 qui est classé incident
de niveau 1: mauvais raccordement des barres de commande (celles-ci servent
à régler la puissance des réacteurs)
TRANSPARENCE La publicité d'EDF dit que plus d'un millions de personnes ont répondu à son enquête lancée en été 2001 et que - bravo pour sa franchise - 41% ont répondu que "l'information délivrée par EDF n'est pas transparente". Bizarre MOX Il n'est que 6 usines au monde à produire cette matière infiniment plus dangereuse et à plus longue durée de vie que les déchets nucléaires. Elles sont deux en France: Cadarache et Marcoule, une (hélas) en Belgique: Dessel, une au Royaume Uni: Sellafield, une au Japon: Tokai Mura, et une en Inde: Tarapur. Sachez que l'usine de Dessel, qui appartient à la Belgonucléaire et a été mise en service en 1966, a la plus grosse production cumulée de toutes et qu'elle fournit la Belgique, la France, l'Allemagne, la Suisse et le Japon. Les bénéfices vont à la Belgonudéaire, les risques à la population belge (Information WISE, Paris) INCROYABLE Le même WISE (World Information Service on Energy) avait, immédiatement après l'attaque du 11 septembre sur les deux tours, produit deux rapports (13 et 7 pages) sur les conséquences possibles d'un attentat terroriste sur La Hague et sur Sellafield. Il s'est trouvé un membre du Parlement européen, Gordon Adam (négligeons le "Sir") pour dire que "Wise tend la main aux terroristes dont l'objectif clair est de briser l'économie globale." Il s'avère que ce Gordon Adam avait assisté, au frais du parti au Forum "Foratom Accession Working Party", à la centrale nucléaire de Kozloduy (Bulgarie). Concernant les déchets, en ces deux usines - ceux-ci équivalent à 1/7ème de la dose collective de l'accident de Tchernobyl - résultant du retraitement, certains radionucléides posent problèmes. Ainsi l'Iode-I 29, qui a une DEMI-VIE de 16 millions d'années; Rien qu'en 1999, les décharges en iode-I 29, chez les deux, étaient 8 fois supérieures aux retombées de tous les essais nucléaires à ce jour. Selon le WISE, un accident grave (ou attentat) à l'un des deux sites induirait plus d'un million de cancers. JAPON Le 9 février, le feu, tout simplement, d'une feuille de plastique qui servait de protection au sol, a causé des brûlures et de l'irradiation nucléaire à deux travailleurs. C'est en la centrale d'Onagawa, à 300 km au nord de Tokyo. Rappelons que le pire incident (ou accident... (Le critère est-il le nombre de morts?) au Japon, fut celui de septembre 1999, à Tokaimura: 2 morts et plus de 400 personnes irradiées (suite)
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PETTEN Personne en Belgique, à fortiori en France, ne connaît l'existence de ce réacteur à Haut Flux, ou HFR, en cette bourgade à quelques km au nord d'Amsterdam, tout en haut des Pays-Bas. Pourtant le "Noordhollands Nieuwsblad" en a parlé et en parlera encore. Il ne figure pas dans la liste des 444 réacteurs nucléaires dans le monde établie par le Commissariat à l'Energie Atomique, liste arrêtée au 31/12/2000. La Hollande, selon ladite liste, ne possède qu'un seul réacteur, celui de Borssele. Pourquoi? Oh, des détails!... Les spécifications de sécurité ne sont pas respectées, ni même mentionnées dans les listes de procédures et ignorées par les managers du réacteur. La licence d'opération date de 1960 avec de multiples amendements plus tard. Quelques incidents, comme de fonctionner pour quelques jours sans la pompe principale de secours et la fuite d'une barre de combustible ont été considérés être une violation de la licence, méme si celle-ci n'avait que peu de spécifications procédurières. D'autre incidents, dont le fait de ne pas noter les problèmes du réacteur dans le journal des opérations, l'absence de réunions régulières entre le management et les opérateurs et de mauvais calculs d'une expérience d'irradiation, n'ont pas été considérées comme violant la licence, vieille de plus de 40 ans, tellement celle-ci était permissive. La fissure "grande comme un cheveu" disait-on en 1984, dans la cuve du réacteur de remplacement, s'est avérée, lors d'une inspection, en l'été 2001 (rapportée seulement au Parlement le 25 janvier dernier) longue de 4 cm et profonde de 2 cm. Le rapport a été envoyé aux autorités nucléaires (le KFD ou Dutch Nuclear Physics Authority) mais le réacteur était déjà remis en service avant que celui-ci puisse statuer. Le KFD, a qui on avait forcé la main, a donné l'autorisation de fonctionner durant 2 mois pour, le 7 février 02, déclarer que la fissure ne présentait pas un risque réel pour le réacteur. N'importe qui cependant pouvait craindre le pire en cas de rupture de cette cuve. Le 28 janvier cependant, le Directeur de la fondation hollandaise de recherches sur l'énergie (le ECN), M. Frans Saris, avait envoyé une lettre à l'opérateur et au centre de recherches de la Commission européenne disant qu'il ne pouvait garantir à 100% la sécurité du réacteur et en demandait la fermeture provisoire, dans l'attente d'examens de sécurité complémentaires. Le 4 février, le ministre Pronk demandait la fermeture temporaire du réacteur, ce que fit l'opérateur. Cela alors que le site appartient maintenant à la Communauté européenne et que les lois européennes y prévalent. L'article du protocole des privilèges et immunités de la communauté européenne précise que le site est inviolable. Ni examens, ni réquisition, ni confiscation, ni l'expropriation ne sont permis. La fermeture, qui devait se faire le 8 février, a été reportée au 18 février, car les deux autres producteurs européens d'isotopes, Mol, en Belgique, et Osiris, à Paris étaient fermés pour entretien juqu'en mars (à suivre) p.5
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