TAM-TAM No 348, 21ème année, avril 2002
ATTENTION, correctif
    T-T a évoqué les inquiétudes des autorités de Tuvalu face au réchauffement climatique et à la montée des eaux qui impliquerait la submersion de leurs îles. Les autorités australiennes récusent et évoquent d'autres causes de catastrophes.

Voici donc l'info: La surpopulation menace Tuvalu, non le réchauffement (experts australiens)

Source: http://www.larecherche.fr/environnement/n020328080639.76dvyqe9.html

    Les experts australiens estiment que le petit archipel de Tuvalu, dans le Pacifique sud, n'est pas menacé par la montée du niveau des océans, contrairement à ce qu'affirment ses responsables qui menacent de poursuivre Canberra pour sa responsabilité dans le réchauffement climatique, mais par la surpopulation et la pollution. Les scientifiques de l'Organisation nationale australienne des marée sont
même affirmé que le retour du phénomène El Nino, dont des signes avant-coureurs ont été décelés par des organismes de recherche internationaux, entraînerait une baisse de 30 centimètres du niveau de la mer autour de Tuvalu, comme cela s'est produit de la précédente manifestation importante de ce phénomène. "Les relevés ne témoignent d'aucune accélération dans la montée des eaux de l'océan", a
souligné cette semaine dans un communiqué la NTF, contredisant le Premier ministre de Tuvalu, Koloa Talake, qui avait annoncé récemment d'éventuelles poursuites judiciaires contre les pays occidentaux, notamment les États-Unis ou l'Australie, pour leur responsabilité dans le réchauffement climatique qui engendre une montée du niveau de l'océan Pacifique.

    Tuvalu, qui compte quelque 10.000 habitants, est l'un des plus petits Etats au monde. Les neuf atolls de cet archipel se situent à moins de cinq mètres au-dessus du niveau de la mer. "Les inondations atteignent d'ores et déjà le centre des îles et détruisent les récoltes, mais aussi des arbres qui sont là depuis ma naissance il y a 60 ans. C'est le réchauffement climatique qui en est responsable", avait accusé M. Talake le mois dernier au sommet des chefs de gouvernement du Commonwealth réunis en Australie. Le directeur adjoint de la NTF, Bill Mitchell, a indiqué que son organisme avait installé des jauges sur l'île principale de Tuvalu, Funafuti, depuis 1993, et qu'il disposait également de moyens de mesures un peu partout à travers le Pacifique. Selon lui, nulle part le niveau de l'océan Pacifique n'augmente de manière significative.

    "En février 2002, c'est à dire sur une analyse à court terme de près de 9 ans, nos données montrent que le niveau de la mer a augmenté de 0,9 millimètres par an", a-t-il indiqué. Selon lui, le fait que la mer gagne du terrain sur les zones cultivées n'est pas dû à la montée du niveau de l'Océan, mais aux cavités trop nombreuses formées dans le sol par la végétation. L'abattage de cocotiers pourrait modifier
l'hydrologie des atolls, a-t-il estimé. La surpopulation, et la pollution qu'elle engendre, constitue par ailleurs une autre source de destruction de l'atoll de Funafuti. Composé d'une trentaine de petits îlots, cet atoll ne s'étend que sur 254 hectares et abrite une population de 4.000 personnes. Pour se débarrasser des ordures, il est de coutume de creuser des grands trous dans lesquels sont entreposés déchets et eaux usées, qui contribuent à la détérioration de la structure de l'atoll et accélèrent les infiltrations, a expliqué le responsable australien. En outre, durant la Seconde Guerre mondiale, les Américains avaient utilisé Funafuti comme base arrière contre les Japonais et y avaient construit une
piste d'aviation, en excavant un tiers du sol d'un îlot. Depuis des années, l'eau potable de Funafuti souffre de toutes ces cavités dans le sol, et les autorités de Tuvalu lancent régulièrement des appels aux États-Unis pour que ces dommages soient réparés, jusqu'alors sans succès. Tous ces phénomènes conduisent l'expert australien à affirmer que le vrai problème de Tuvalu est la dégradation de son sous-sol et non le réchauffement climatique comme l'affirment les autorités locales.


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