ON
FERME!
· En Bulgarie, le 23 juillet, le ministre
des affaires étrangères Solomon Passi a annoncé la
fermeture anticipée "prochaine" de 4 tranches - sur six- de la centrale
nucléaire de Kozlodui. Deux tranches le seront avant 2003. Quand
aux autres... les secrets du nucléaire sont, paraît-il, impénétrables.
DEUX DE MOINS, qui viennent s'ajouter aux 12 réacteurs déjà arrêtés au Royaume Uni. Ce sont Dungeness B et Torness, en Ecosse. Déjà, à la mi-mai l'autre réacteur de Torness était fermé. La plus grande compagnie électrique, British Energy, à qui il reste 12 réacteurs sur 15, a vu ses parts tomber de 749 pence en 1999, à 63 pence le 12 août dernier. British Energy fait aussi examiner la centrale de Heysham (Lancashire) où les réparations sont estimées à 1,64 milliards de FB. Aucun réacteur nucléaire n'est en projet ou en construction au Royaume-Uni, tandis que, depuis janvier 1978, la commande de 6 réacteurs y a été annulée. Robin Jeffrey directeur (depuis l'an dernier) de British Energy veut relancer le nucléaire. Il table, pour cela, sur une campagne de publicité (rassurer les gens), sur l'argument (fallacieux) que le nucléaire ne contribue pas à l'effet de serre, et sur la sécurité d'approvisionnement (The Guardian, 14/8/02). 77.000
TONNES. C'est le total des déchets nucléaires américains
dispersés dans 131 décharges temporaires situées dans
39 des 50 Etats du pays. C'est dire que 161 millions d'Américains
vivent dans un rayon inférieur à 120 km autour d'une décharge
nucléaire. Georges Bush junior a autorisé, le 23 juillet,
à stocker le tout dans le sous-sol des monts Yucca, au Nevada. C'est
dire aussi que ces déchets devront être transportés
par train, ou camion, à proximité de villes dans 44 Etats
totalisant 123 millions d'habitants. Yucca Mountain n'est qu'à 120
km de Las Vegas. Songeons quand même qu'aucun endroit de la Belgique
n'est situé à plus de 66 kilomètres d'une centrale
nucléaire, qu'elle soit belge ou étrangère. Selon
le Washington Post du 8 juillet, la Sénatrice Barbara Boxer
(Californie) aurait dit: "Mon plus horrible cauchemar serait que des
terroristes fassent sauter un chargement nucléaire, contaminant
une population aussi densément peuplée que l'est l'Interstate
no 1, entre Los Angeles et le Nevada."
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Quant
au Sénateur Richard I. Durbin (Illinois) il souligne le danger qu'il
y a à mouvoir des milliers de tonnes de déchets radioactifs
à travers le réseau complexe de routes et de voies de chemin
de fer de Chicago et, pire encore, sur des barges traversant les Grands
Lacs ou la rivière Mississippi. Coût de ce cimetière
atomique: 58 milliards d'euros. Le nombre de "châteaux" à
transporter est de 11.100, chacun pesant 140 t (c'est 240 fois le poids
des matériaux radioactifs à longue durée de vie relâchés
par le bombardement d'Hiroshima). 4.600 transports se feront par rail et
460 par route alors que le gouvernement estime que de 10,4 à 16,4
millions de gens vivent à moins de 800m de ces routes.
RAYONS
X. Les mineurs des mines de diamant De Beers, en Namibie, doivent passer
chaque jour aux rayons X pour détecter les fraudes. Ailleurs, dans
le monde, l'on suit de près chaque irradiation afin de ne pas dépasser
les doses. Combien de ces mineurs ont ou vont développer un cancer?
Combien d'enfants handicapés sont nés par la faute de ce
diamantaire?
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SAVOIRS.
Utilisant
un institut de sondage "leading" (sans dire lequel), la DG Energie et Transport
de la CE, a voulu connaitre les connaissances de quelque 16.000 européens
sur les déchets nucléaires: 48% des Belges se disent pas
très informés contre 12% des Suédois. 31% des
Européens "moyens" font confiance aux scientifiques et 32% croient
plutôt les associations. Mais... 1% croient les instances européennes
et 10% l'industrie nucléaire elle-même. En 1998, 75% des sondés
pensaient que chaque pays devait conserver ses déchets nucléaires.
C'est retombé à 63% maintenant. De façon concomitante,
le désir de voir l'Europe s'occuper des ces déchets est passé
de 12 à 18%. Enfin, 49% ne croient pas à une solution valable
pour ces déchets contre 75% en 1998. Important est ce dernier chiffre:
plus de 90% d'Européens croient qu'on ne peut léguer aux:
générations futures les déchets nucléaires
existants et futurs (Euroabstracts).
L'HORREUR...
et Bush ferait bien de s'en occuper plutôt que de "courir Saddam".
La réduction, à 36%, ci-dessous (l'original, en couleurs,
fait 34x25,5 cm), avec, en médaillon, partie de la zone centrale
avant, pour montrer les méfaits de la rouille, où 40 cylindres
forment la lere rangée.
Sont
stockés ici, 38.000 cylindres d'uranium usé (celui que l'on
utilise quel merveilleux recyclage... dans les obus et les bombes).
Les cylindres noirs de la photo sont... rouillés, certains sont
depuis plus de 60 ans sous la pluie, le soleil et la neige. Ce site du
cauchemar atomique est à Paducah, dans le Kentucky. L’eau y est
tellement brune qu'il faut 1'amener d'ailleurs…
Dans
le T-T 355, plus à ce sujet, avec des photos plus ahurissantes encore.
(suite)
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suite:
PÉRIODE ESTIVALE. C'est le 24 juillet, où, au mépris de la sécurité des touristes, un semi-remorque allemand, escorté de 2 (deux) voitures de gendarmerie est arrivé à l'usine Cogema de La Hague après avoir traversé l'Allemagne et la France. Transport secret de déchets nucléaires de plutonium depuis l'ancienne usine Siemens de Hanau (fermée en 1995). MALIN
qu'il
est, Chirac. Recevant, le 29 juillet, en consultation, les associations
non-gouvernementales avant de se rendre en septembre à Johannesburg
(où il n'aura pas le plaisir de rencontrer Bush), pour parler du
développement durable, il a "oublié" d'inviter toutes celles
prônant une sortie du nucléaire. Normal! N'est-ce pas lui
qui a qualifié, le 14 juillet, le réseau "Sortir du nucléaire",
qui fédère plus de 600 associations (dont Brabant-Ecologie)
d’"anti-nucléaires primaires". La démocratie
française se meurt...
SUBSIDES
au nucléaire. Chaque contribuable français (nouveaux-nés
compris) aide substantiellement le nucléaire, tant "civil", que
militaire (le CEA s'occupe des deux). C'est, au moins, 1.480 FB par an
(2,201 milliards d'euros, dit le Rapport annuel 2001 du Commissariat
à l’énergie atomique, page 52).
Et
voici quelques nouvelles de nos centrales (si sûres):
St.
LAURENT-des-EAUX. Le 22 juillet le démarrage, en mode automatique,
d'un matériel de sécurité du réacteur no2
de cette centrale, a été rendu indisponible par suite
d'une erreur de l'équipe de pilotage. Incident classé 1 sur
l'échelle INES. Le 26 juillet, la fermeture d'une vanne de vapeur
a provoqué l'arrêt automatique de ce même réacteur
BELLEVILLE-sur-Loire.
C'est par erreur - "toutes les mesures de sécurité sont prises"-
que, le 29 juin, un technicien a provoqué le démarrage d'une
pompe de sécurité du réacteur no2. Quelque
8.000 l d'eau ont été recueillis dans un puisard, seront
traités (est-ce donc qu'elle serait radioactive?) puis réinjectées
dans le circuit primaire. Incident classé 1 sur l'échelle
INES
BUGEY.
Le 9 juillet, lors d'un contrôle systématique en sortie
de salle, une contamination nucléaire interne a été
découverte sur un intervenant d'une entreprise extérieure.
Celui-ci effectuait des travaux sur la partie nucléaire du réacteur
no3, actuellement à l'arrêt pour visite décennale.
Le
BLAYAIS. Cette centrale (4 réacteurs), au nord de Bordeaux,
a arrêté l'unité 1 le 23 juillet, pour "défaut"
sur un tableau électrique, cela trois quarts d'heure après
le déclenchement des sirènes. En 2001, 39 incidents y ont
été signalés, contre 37 en 2000.
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