SONDAGE
C'est celui révélé par "Le Monde" du 12 novembre. L'institut IFOP a sondé, fin septembre, 1.005 citoyens français, âgés de 18 ans et plus, sur: "Les attentes du grand public à l'égard de l'énergie nucléaire". La synthèse de l'IFOP est concise (et très certainement valable en Belgique): "Le nucléaire civil est une énergie subie". En voici quelques chiffres: 86% des sondés croient que "la fin du nucléaire n'est pas pour bientôt". 59% estiment que "c'est la façon la moins coûteuse de produire de l'électricité". 67% pensent que "cette fin aurait des conséquences négatives pour les exportations d'électricité". 62% "sur le développement économique du pays" et 61%".. sur son indépendance énergétique" (Bon sang! Quel culot de parler d'indépendance énergétique, alors que TOUT l'uranium est importé! Le vent, le soleil, l'eau qui coule et la biomasse, appartiennent en propre à la France, et de plus, ils sont inépuisables. L'indépendance, elle est là!). Paradoxalement, 61% des sondés souhaitent que "cette énergie ne soit plus utilisée à l'averir" et 62% "seraient prêts à payer plus cher leur électricité pour favoriser l'abandon du nucléaire" (pour autant que ce ne soit que de 3 à 10% plus cher). Quant a la sécurité, ils sont 62% a penser que "vivre a proximité d'une centrale est très dangereux pour la santé" et 83% jugent que "les règles de sécurité sont 'plutôt bien' ou "très bien" respectées dans les centrales". Pour ce qui est des déchets nucléaires, le sondage révèle que 61% des Français estiment que ceux-ci '"plaident contre l'usage de l'énergie nucléaire" et 41% disent que "le problème des déchets est traité avec toutes les précautions possibles". Pour clore l'opinion des sondés, 51% font plus confiance aux associations de consommateurs qu'à EDF (auxquels 36% croient) pour... maîtriser un accident grave. La confiance accordée aux écologistes n'est que de 27%, contre 25% à l'autorité de sûreté nucléaire, 12% au gouvernement, 10% aux élus locaux, 7% aux syndicats et 3% aux partis politiques. Notons en passant que 60% des sondés pensent que "les énergies renouvelables peuvent tout à fait remplacer le nucléaire" et 63% que "l'on pourra remplacer le nucléaire par les énergies renouvelables d'ici 10 à 20 ans". Et tout çà alors que l'on va faire rentrer dans l'Europe 10 pays possédant 18 réacteurs de type soviétique à la sécurité incertaine, dont 2 du type RBMK, identiques à celui qui sauta à Tchernobyl... · Concernant ces réacteurs RBMK (ou, si vous préférez, Reaktor Bolchoi Mochtchnosti Kanalni) sachez que trois sites nucléaires russes en hébergent 11, tous de 1.000 MW, de puissance brute 1.500 MW chacun. · Témoin de la dépendance d'EDF, ce contrat que vient de signer Westinghouse avec EDF, ce 2 décembre, afin de livrer, pour les années à venir, 20% de ses besoins en combustibles nucléaires. La matière viendra de l'usine ENUSA à Juzbado (Espagne) et de l'usine Westinghouse de Vasteras (Suède), tandis que le matériel d'assemblage sera livré par l'usine Westinghouse US, à Columbia (Caroline du Sud). |
AVANT MÊME qu'un débat public ait été
ouvert, en France, pour installer le premier réacteur EPR (tête
de pont pour un second programme de centrales nucléaires) c'est
le site de Penly (Seine-Maritime) qui a été choisi. Dans
son discours de politique générale du 3 juillet dernier Jean-Pierre
Raffarin annonçait: "Dans le domaine de l'énergie, un
grand débat public sera ouvert et suivi d'un projet de loi d'orientation
qui consacrera (...) une place reconnue pour l'énergie nucléaire".
lncroyable,
mais vrai: le résultat du débat est annoncé avant
même son lancement. D'ailleurs, le 14 janvier 2000 déjà,
Christian Perret, ministre de l'Industrie, s'est publiquement engagé
à implanter à Penly ce réacteur nucléaire de
la nouvelle génération. Concernant cet EPR, étudié
déjà en 1989, qu'EDF annonce comme un réacteur du
futur, il présente des risques d'accidents majeurs non négligeables,
est particulièrement vulnérable aux attentats et forme des
déchets aggravés en raison du taux de combustion plus important
du combustible nucléaire. Voyez ce qu'en dit le syndicat Force Ouvrière,
pourtant pro-nucléaire: "L'EPR est un réacteur du passé,
un REP amélioré, ce n'est pas un réacteur intrinsèquement
sûr, il comporte un risque d'accident majeur non négligeable
et est particulièrement vulnérable aux attentats" (Bulletin
no42, de sept. 2002, du Syndicat Force Ouvrière de l'UTO
& du GDL)
· Autre sondage, celui effectué par MORI, au Royaume Uni, publié en juillet dernier. A la question: "Si les coûts pour subvenir aux besoins énergétiques du pays étaient identiques pour le nucléaire et pour les énergies renouvelables, que préféreriez-vous ?; il a été répondu: par l7%, je n'ai pas de préférence. Par 5%, je ne sais pas. Par 6 %, je préfère le nucléaire et par 72%, je préfère les renouvelables (WANA NEWS). · La demande, en 2001, de la direction d'EDF aux chefs de centrale, de réduire, de 30%, leurs coûts de fonctionnement (pour être concurrentiels lors de l'ouverture, à la concurrence, du marché de l'électricité) dégrade, de façon importante, les conditions de travail HYDERABAD Une explosion a eu lieu le 17 novembre dans cette usine de production de combustible nucléaire des Indes. Pas de blessés mais, selon une certaine presse, de la matière radioactive aurait été dispersée. CENTRALES NUCLÉAIRES FLOTTANTES Les Russes veulent en construire, basées sur les réacteurs de leurs brise-glace, et les ancrer dans l'extrême nord de la Russie. La Malaya Energetika Company annonce qu'elle construira la première à Severodvinsk l'an prochain. Pourtant, en 1996 elle affirmait que la construction était entamée et que la centrale serait opérationnelle en 2001. Ndlr: C'est extrêmement grave: les relâchements, tant aériens que solides et liquides, pourront se faire en mer, ce, sans le moindre contrôle... IRRADIATION des aliments Depuis le 20 mars 2001, tout aliment ayant été irradié (on écrit d'ailleurs ionisé, un mot qui fait moins peur) doit porter cette mention sur l'étiquette. Un contrôle, par l'UE, sur 6.500 produits, a conclu que 1,5% avaint été irradiés sans que l'étiquette le mentionne. Pire, au Royaume Uni, 42% d'additifs avaient été irradiés. p.5
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"TOUTES LES PRÉCAUTIONS sont prises"
chantent en choeur les tenants du nucléaire. "Tchernobyl, c'étaient des incapables. Nous en Belgique..." Voire. Qu'en dit Eric Renson, agent opérationnel de la Protection civile de Crisnée (qui compte 14 agents dont 10 sont prêts à intervenir sur le terrain), Crisnée qui doit intervenir si un incident/accident survenait à la centrale nucléaire de Tihange: "Vous êtes en danger"'... Les messages de la Protection (lors d'une fausse alerte, le 27 novembre dernier) étaient inaudibles pour une grande partie des habitants. Ce système d'alarme qui a coûté une fortune, ne sert finalement à rien... Il n'y a jamais eu d'exercices de simulation, comme cela se fait dans d'autres pays... Il n'existe aucun plan d'évacuation de la région... En cas d'accident nucléaire nous courrons à la catastrophe". Quant à Anne-Marie Lizin, bourgmestre de Huy-Tihange: "Nous savons que les systèmes de ventilation de l'hôpital de Huy ont continué à fonctionner, ce qui, en cas de catastrophe nucléaire, aurait eu des conséquences désastreuses". Les plans de secours sont inapplicables et personne ne s'est est jamais vraiment inquiété". Voilà qui donne à réfléchir... SI... outre vos voeux de bonheur, santé, prospérité... vous ne savez pas quoi souhaiter à vos proches, pour l'an neuf, souhaitez-leur un avenir sans nucléaire JAPON 18 septembre: Un porte-parole de Hitachi admet qu'en 1992, déjà, sa firme avait découvert 25 fissures, sans le révéler, dans les huit réacteurs des centrales 1 et 2 de FUKUSHIMA de la compagnie électrique TEPCO (Tokyo Electric Power Co.) |
20 septembre: Sur deux réacteurs de la centrale KASHIWAZAKI
- KARIWA, de la même TEPCO, l'on a découvert 12 fissures,
en 1993, sans le révéler.
20 septembre: Réacteurs no1, une fissure, puis 8 fissures sur le réacteur no3 de la centrale de HAMAOKA. 23 septembre: Réacteur no1 d' ONAGAWA, de la Tohoku Electric Power Co: 23 fissures. Mais... dans nos sept réacteurs belges, nulle fissure... Du "Nuke Info-Tokyo, "de sept/Oct 02, ces 3 brèves: · Le Japon détenait, en 1993, quelque 10.881 kg de plutonium. C'est devenu, en 2001, 38.061 kg dont 10.713 kg ont été produits (par retraitement) en Grande Bretagne et 21.666 kg à La Hague. Dire que ces poisons effrayants ont traversé les océans! · Depuis 1995 la proportion de travailleurs fixes dans les centrales nucléaires japonaises n'est que 2,17% du nombre total de ceux qui y travaillent. Les 97,83% autres sont des "extérieurs/temporaires" dont le dossier médical n'est (volontairement) pas suivi. · Plusieurs interdictions d'utiliser du MOX (fabriqué en partie en Belgique) ont été édictées par les préfectures, les gouverneurs et les autorités communales pour les centrales de Fukushima 1 & 3, Kashiwazaki Kariwa 3 et Takahama 4. Pour les autres centrales aucun plan concret d'utiliser du MOX n'a été établi. p.6
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