TIHANGE. Un fax venu d'Amsterdam, le 31janvier dernier nous a
appris l'incident survenu au réacteur n0 2 de Tihange le 22 novembre
2002. Ce, lors d'expériences, alors en "shut down", c.à.d.
ne produisant pas d'électricité mais sous haute pression et
température. L'ouverture d'une valve de dépressuri-sation fit
chuter la pression dans le circuit primaire de 155 bars à 85 bars.
Des systèmes de sécurité ont alors injecté 25 m3 d'eau boratée dans le système de refroidissement. Des "problèmes de communication" ont retardé de trois minutes la fermeture de cette valve. L'incident -qui n'a été révélé que de 16 décembre!- a été classé 2 dans l'échelle INES qui va de O à 7 (ce dernier chiffre qualifiant l'accident de Tchernobyî). DESSEL (Belgique>. Le secrétaire de l'Energie se dit choqué et dit avoir été trompé par l'ONDRAF. Il "dit" avoir été informé en lisant la presse. Une presse qui n'a pas trop révélé que ces 426 fûts (sur 49.000 dont 2.368 sont "en mauvais état"), qui gonflent, éclatent et coulent, datent de 1983 et étaient destinés à être jetés en mer. S'ils rouillent, au sec, combien de temps auraient-ils tenu en eau salée ? La Belgique n'a nullement h9nte d'avoir "balancé" en mer, jusqu'en 1982, 55.000 de ces fûts (*). Au contraire, les autorités "responsables" conseillent "mangez du poisson!". Pourtant, le pétrole du 'Tricolor', c'est de la rigolade àcôté de la radioactivité quasi-éternelle de ces déchets. Petit détail amusant (enfin...). Les bâtiments où sont stockés ces fûts, à Dessel, sont conçus pour durer 75 ans. Gentil cadeau à nos gosses. Autre détail: L'immersion, en mer, de matières nucléaires a été stoppée officiellement en 1983. Mais, qui vous dit que d'autres fûts ne sont pas toujours balancés par-dessus bord. L'on dégaze bien, de nuit, les soutes de pétrole QUI, LUI, EST NETTEMENT VISIBLE EN SURFACE... Alors? |
La photo révèle l'étonnement de l'un de nos
nombreux responsables. Mais démissionne-t-on pour autant? PS: Le Soir, du 1er février, qui relate les faits, titre: "L 'E tat doit-il payer?" Mieux eut valu: 'Devons-NOUS payer ?" Ajoutons un second PS: Cet organisme ONDRAF, chargé de soigner NOTRE merde nucléaire, a connu dans les années 80, le retentissant scandale Transnuklear, où des quantités énormes de déchets nucléaires étaient IMPORTES en fraude d'Allemagne. · A part cela, le nucléaire se porte bien. Il n'a jamais été aussi sûr, dit-on, et ce n'est pas parce que certains pays abandonnent le nucléaire que les mesures de sécurité seront plus laxistes, dit-on. Très curieux, alors que le licenciement de 80 employés de la centrale de Tihange est proche. La direction de cette dernière se dit sans doute: "moins il y a d'employés, moins ils feront des bétises." (*) Si le moratoire d'interdiction de rejets nucléaires en mer date de 1982 cette interdiction n'a été entérinée par nos ministres qu'en 1984. De quoi continuer ce "dumping" assassin. Savourez cette phrase du bulletin "Actua", de l'Ondraf, (n039, d'octobre 2001, p.3): "En aucune façon, le modèle du rejet en mer ne tenait compte de la rétention de la radioactivité dans la matrice de conditionnement." Et notre santé? Oh, il y a bien quelques incidents (mineurs, il se doit), ci et là, tels que le redémarrage prévu du surgénérateur Phénix, arrêté en 1999 après moult incidents. Souvenez-vous de la déconfiture de Superphénix, qui, de son couplage au réseau, le 14janvier 1986, à son arrêt définitif le 2 février 1998 a fonctionné, en tout p.3
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En même temps la France de de Gaulle ("Le Monde" du
8/10/75) aidait Israël à construire dans le désert du
Néguev, à Dimona, -au prétexte d'une usine de construction
de textiles, ou de chaussures...- une usine d'armement atomique. Le 13 février 1960, la France fit exploser, à Reggane, en compagnie de physiciens israéliens, sa première bombe atomique, dont les paramètres furent calculés par l'Institut Weizmann. Et dire que Mordechai Vanunu, condamné à huis clos, à 18 ans de prison, et y est depuis 16 ans, pour avoir révélé le 17 août 1986 à un journaliste du "Sunday Times", qu'Israël possédait un arsenal important et sophistiqué de bombes nucléaires. La véracité du fait a été confirmée maintes fois depuis, urbi et orbi. Cependant Vanunu n'a pas été libéré. On peut se demander quelle sera l'implication nucléaire d'Israèl en cas de guerre avec l'Irak. ZONES de SECURITE... autour des centrales nucléaires Elle est d'un rayon de 5 à 10 km, voire 30 km tout au plus, selon les pays. A Tchernobyl on s'est contenté de 8 km. L'Ökoinstitut de Darmstadt (D) a étudié de façon plus rationnelle cette zone décrétée ronde par des "experts", tenant , lui, compte d'un vent moyen de sud-ouest avec pluie. Il démontre qu'à 370km de distance, l'impact serait encore grave. n accident, dans la centrale française de Fessenheim (deux réacteurs de 920 MW) contraindrait à évacuer tous les logements et lieux de travail de grandes villes allemandes, telles: Freiburg, Freudenstadt, Tübingen, Stuttgart, Heilbronn et Schwäbisch Hall. Voyez le ridicule du rayon d'évacuation officiel illustré (offizieller Evakuierungsradius) autour du site français. Reportez un plan analogue sur les sites de Gravelines (F) (prés de La Panne); ou Chooz; ou Tihange; ou Doel, ou même Fleurus, en songeant que les effets de Tchernobyl ont atteint Kiev, à 110 km de là. Que croire? Les calculs, ou la réalité? HUMOUR, ou... incompétence crasse Interrogée sur sa position en faveur du nucléaire, la ministre française de l'environnement, Roselyne Bachelot, répondait, le 30 août 02 au journaliste de Paris-Match: "Je ne suis pas pour le nucléaire mais pour que notre génération n'épuise pas toutes les réserves d'énergies renouvelables." · plus sensée est la phrase, dans EuropMagazin de l'été 02, de Robin Jeffrey, président de British Energy, le plus grand producteur d'électricité nucléaire britannique: "Nulle part dans le monde, l'industrie nucléaire n'a de stratégie valable pour sortir de ses déchets." · Ou encore celle-ci, du représentant démocrate Edward Markey, phrase reprise par l'AFP de Washington: "Dans plus de la moitié des exercices avec simulation d'attaque terroriste qui ont été effectuées dans les centrales nucléaires, ce sont les "terroristes" qui ont gagné".Y avons nous songé? WWF Si le WWF International condamne le nucléaire, le WWF France se refuse à le condamner. Pourquoi? L'AVENIR RADIEUX que promettait (jadis) l'atome français ne s'est pas matérialisé pour le 'Défi AREVA". Ce bateau, du holding nucléaire AREVA, a connu 18 défaites pour 3 victoires et s'est, dans la Coupe América, couvert de ridicule. (
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suite: Le vrai défi, pour la France, comme pour la Belgique d'ailleurs , est de sortir du nucléaire. Ce nucléaire - dit, de paix - qui fit déjà des dizaines de milliers de victimes directes, sans parler des cancers induits par plus de 2.000 essais militaires, dont 255 rien que par la France. Rappelons qu'AREVA , créé en septembre 2001, regroupe la Cogema, Framatome et FCI et revendique la 1ère place mondiale en matière de nucléaire. JAPON Les gouvernements préfectoraux de Niigata et de Fukushima ont, le 26 septembre dernier, rétracté leur accord antérieur délivré au programme thermique plutonium. Ceci, suite aux dissimulations d'accidents et de fraudes de la compagnie TEPCO (Tokyo Electric Power C o).. L'utilisation de MOX, antérieurement permis, est interdit actuellement. Suite à la révélation de ces fraudes quelque 17 réacteurs du méme type ont été arrêtés pour vérification, e.a. Fukushima 1 à 3, Kashiwazaki-Karima et Takahama 4. Malgré cela, aucune pénurie de courant n'est survenue. Le Japon regorge de nucléaire (tout comme la France d'ailleurs). · L'accident qui eut lieu, il y a trois ans à Tokai-mura, a laissé de nombreuses traces physiques chez les habitants alentour. Alors qu'un jugement final sera rendu sur les faits et les responsabilités au printemps 2003 et que, malgré deux morts et 1.008 personnes qui autour du site souffrent encore des conséquences, l'usine continue à fonctionner. L'usine de retraitement de Tokai-mura a produit, en 2001, 86 kg de plutonium (suffisant pour 15 bombes) QUE LE LOBBY NUCLEAIRE fasse, en France, depuis une dizaine d'années, l'endoctrinement des élèves de primaire pour imposer (comme le font les sectes) l'idéologie nucléaire, passe encore. La publicité fait partie de notre quotidien. Mais que le Ministère de l'Educatiori valide ces "Classes d'Energie" est révotant. Justification invoquée: "Démarche d'investigation raisonnée "; oui, c'est l'exacte terminologie des ces (ir)responsables. Que les nucléaristes s'attaquent aux plus influençables des citoyens, les enfants, n'émeut guère les pontes de l'Education. Hélas, certains enseignants sont complices. Le "Réseau sortir du nucléaire"; la "Frapna Isère" et 1' "Aire" ont protesté et exigent des explications. Cela se passe, un peu comme cela en Belgique, mais chez nous les ministères concernés gardent une distance prudente de ces "classes". Exemple frappant: les "briques" Tetra Pak BELGIQUE Le Sénat a adopté, le 16 janvier, après la Chambre, la loi organisant la sortie progressive du nucléaire. Anne-Marie Lizin, (du PS), sous prétexte de sécurité mise en péril (la ville de Huy dont elle est bourgmestre reçoit pitance plantureuse des électriciens belges) a voté contre. Chacun des 7 réacteurs fermera dès qu'il arrive à l'âge de 40 ans. Lecteur, soyez gentil de garder cette page. T-T vous prédit qu'AUCUN REACTEUR N'ARRIVERA à 40 ANS. p.5
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Les premiers à fermer seront, en 2015: DoeI-1, Doel-2 et
Tihange- 1. Deux pro-nucléaires notoires ont saisi l'occasion d'élever
la voix: Baudouin Velge (Fédérat. des Entreprises) et André
Berger, (climatologue, dit-on!) MENSONGES d'EDF. Reproduit, tel quel, de la brochure K 33 d'Electricité de France, Direction de l'équipement, Division de l'Information et de la Communication, où un certain Louis Timbal-Duclaux (salarié d'EDF, bien entendu) cite le "Progrès Technique, no 17-1980. Le sous-titre en est: Amour ascèse ou licence On retrouve chez les Ecologistes ces deux positions extrêmes vis-à-vis de la sexualité : certains préconisent l'ascèse et l'amour spirituel au sein de petites communautés campagnardes. (Par exemple Lanza de Vasto et sa communauté de l'Arche). D'autres, au contraire, voient dans les pratiques sexuelles immorales un moyen important de " lutte contre la société bourgeoise". L'homosexualité, les amours de groupe, seront non seulement tolérés mais prônés; ceci est particulièrement vérifié dans la tendance gauchiste (c.f. les petites annonces spéciales du samedi du journal Libération). VÉRITE des FAITS Ces extraits des cours d'infirmières-conductrices-ambulancières, donnés au Fort-Neuf de Vincennes, dirigés (à l'époque) par le lieutenant Colonel Guillou. (En page 20): "En cas d'accident grave, l'armée a pour mission de cerner la zone contaminée, d'empêcher que les gens et les animaux contaminés ou porteurs d'objets contaminés éparpillent la contamination. Les organismes de secours assurent - DANS LA MESURE DE LEURS MOYENS -le tri. Ce tri est terrible. Il a été dit dans ce cours que les gens trop atteints doivent être contraints, par tout moyen -Y COMPRIS LES ARMES- de rester dans le secteur pour y crever sans gêner les autres. Pour les chanceux évacués c'est le cycle des soins". Ndlr: parlant de ces soins, reportons-nous à la page 14: "Dans les sous-sols de l'Institut Curie il y a une petite pièce bétonnée recouverte d'acier inoxydable, tapis plastique au sol. Deux tables-lits et un très gros appareillage électronique. Une porte très épaisse à commande électrique isole l'ensemble. Le malade s'allonge, et l'appareil, une sorte de caméra, se promène centimètre par centimètre au-dessus du patient. Les professionnels de l'industrie appellent cette pièce "le cercueil" et, si vous souffrez de claustrophobie, c'est assez dur à vivre car cela dure plus d'une heure." (...) En page 15 on décrit la chambre d'examen du service de radiotoxicologie du C.E.A. de Fontenay-aux-Roses. "L'examen y est encore plus pénible. La chambre est très sombre, entièrement recouverte de feuilles de plomb. Le patient est assis sur un siège très inconfortable et un appareil est placé à quelques centimètres de son nombril. Durée: environ une heure. Pendant de longues minutes l'appareil dépouille les résultats et transmet les informations sur une bande d'ordinateur. Aucune des informations n'est communiquée au patient, suivant les bonnes habitudes de la médecine française." (ndlr). Quand on songe au nombre de victimes qu'il y aurait à examiner et à la pauvreté des moyens pour ce faire, il y a de quoi frémir. (
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suite: UKRAINE Selon la BBC du 29/12/02, la police a saisi un nombre important de sapins de Noël radioactifs. Ils avaient été coupés dans la zone radioactive Zhytomyr, autour de Tchernobyl, et transportés à l'aide de faux documents. C'est au marché de Rovno qu'ils étaient vendus en prévision de la Noël orthodoxe. La police essaie de retrouver les acheteurs pour les mettre en garde. Hélas, des milliers de personnes vivent encore dans les zones contaminées par l'accident. GosAtomNadzor. C'est, en russe, la Sécurité Nucléaire. Son chef Iouri Vichnievski, a déclaré le 26 novembre dernier, dans le quotidien Gazetta (AFP de Moscou du 26/11) que, depuis deux ans, son pays ne retraitait plus les combustibles irradiés; provoquant l'accumulation de 400 tonnes de déchets dans l'usine de Mayak, dans l'Oural, car il faut, dit-il: "des milliers de dollars pour récupérer un kilo de plutonium en retraitant du combustible nucléaire usagé " et, "qu'un chef d'entreprise normal, qui sait compter l'argent, n'achètera pas ce combustible qui lui coûtera deux fois plus cher que le combustible neuf; puis de préciser que: "le combustible nucléaire usagé ne peut être retraité qu'une seule fois " et que, pour les mêmes raisons "une deuxième unité de retraitement en chantier (RT-2 à Krasnoïarsk, en Sibérie), dont la construction a été suspendue il y a quelques années, faute d'argent, ne sera jamais construite. (La Lettre d'Information no 95). p.6
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