MERVEILLEUX cadeau de Noël
Le premier des 19 réacteurs nucléaires encore en fonctionnement en Allemagne (18 autres ont déjà été mis à l'anêt entre 1971 et 2000 tandis que la commande de 11 réacteurs a été annulée et qu'aucun n'est en projet, ni en commande), à été mis à l'arrêt définitif le 14 novembre. Ce "Stade", de 672 MW bruts, construit par Siemens et mis en service en mai 1972, est situé non loin de Hambourg. La fermeture résulte de l'accord conclu entre Verts, gouvernement et industrie, il y a trois ans, de fermer tous les réacteurs nucléaires d'ici 2025. L'Allemagne retire ses pions du jeu, comme la Suède et la Belgique (sauf volte-face, courant chez nos gouvernants). Le prochain réacteur qui fermera en Allemagne, en novembre 2005, sera le plus ancien de tous (il fut mis en service en avril 1969, pourvu qu'il "tienne"jusque là), celui de Obrigheim (Bad-Wurtenberg) de 357 MW bruts, un Siemens. FINLANDE C'est le seul pays, dans toute l'Europe de rouest, qui va construire son 5èrne réacteur nucléaire. Il sera le premier réacteur nucléaire commandé dans \l'union européenne depuis 13 ans. Ce sera la ville de Olkiluoto qui abritera, en 2009, ce "bijou", sans doute un EPR, construit par Frarnatome ANP - Siemens AG, au prix de 3 milliards €. Notez aussi que construire un réacteur nucléaire demande 10 ans, et revient à 2.000 $ par kWh alors qu'une centrale au gaz se construit en trois ans au prix de 500 $ par kWh GRANDE BRETAGNE Des tests de routine ont fait découvrir à Sizewell B, deux soudures "suspectes" dans le circuit de refroidissement, deux sur les 180 soudures de ce circuit, dixit le East Anglian Daily Times du 27/10. Les réparer demandera 10 semaines et coûtera plus de 20 millions de £ (perte de 300.000 à 400.000 £ par jour de fermeture). • Le 28 nov 2002, les spécialistes du centre de planification des secours du Suffolk County Council déclaraient qu'ils ne pourraient pas réagir lors d'un accident majeur ou d'une attaque terroriste contre l'une des deux centrales nucléaires de Sizewell. Avec rien qu'une tonne de combustible radioactif éjecté, après 24 h. la population entière des villes de Ipswich, Cambridge et Londres serait touchée. Summum de la bêtise, une limite d'un mile et demi (2,4 km) autour des centrales, où l'iodure de potassium doit être distribué. FRANCE Mettez la sourdine, messieurs les pro-nucléaires. Souvenez-vous que 12 des vos 58 réacteurs nucléaires appartiennent en partie à des compagnies électriques étrangères. Souvenez-vous de votre honte d'avoir eu à fermer Superphénix, dont vous étiez si fier, en 1998 et que (dixit la Cour des Comptes) celui-ci a coûté, jusque fin 2000, 9 milliards € et que, chaque année, depuis 1998, il coûte 130 millions € pour garder le sodium chaud, afin qu'il ne se solidifie pas. Soyez modestes SUISSE Ceci vaut une "histoire belge". Le 29 janvier 1968 un petit réacteur nucléaire, fabriqué par Thermatom AG (Suisse), dans une caverne, était couplé au réseau: (suite)
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RUSSIE Le sous-marin atomique russe, K-159, coulé le 30 août dernier, par forte tempête, devant la presqu'île de Kola, dans la Mer de Barents, était remorqué pour y être démantelé. Neuf des dix marins à bord périrent. Reposant par 240 mètres de fond, il ne pourra être relevé, dit l'Amiral Viktor Krawtschenko, avant l'an prochain. A Kola, 100 sous-marins atomiques déclassés et leurs 300 réacteurs rouillent "allègrement". PLUTONIUM De cette matière nouvelle, indestructible, et toxique au niveau du centième de milligramme (dit Jean-Pierre Morichaud, ingénieur physico-chimiste), il y en aurait, écrit Science et Vie de janvier 2003, 2.000 tonnes dans le monde, produits par les quelque 450 réacteurs mondiaux . Combien en détiennent la Belgique et la France? Secret d'Etat, et secret Défense. Circulez, y rien à savoir. En revanche le Japon, pourtant victime de deux bombes US, a révélé, le 2 septembre, que, fin 2002, il en détenait 38,657 tonnes, dont 5,406 tonnes sur son sol et 33,251 tonnes outre-mer -mais oui !- (11,64 t au Royaume-Uni, à la BNFL et 21,611 t en France, à la COGEMA (Source: Ministère de la Science et de la Technologie (MEXT) HISTOIRE de la bombe nucleaire israélienne Du 15 au 19 sept. eut lieu la Conférence Générale de l'IAEA. Un des points à l'ordre du jour était Israël et ses armes atomiques. 15 états arabes soumirent une résolution appelant Israël à signer le traité de Non-prolifération (NPT) et permettre, aux délégués des organismes de sécurité, la visite de ses installations nucléaires. Le 12 septembre l'IAEA demandait à l'Iran de prouver, avant le 31 octobre, qu'il n'avait pas de programme nucléaire secret. Selon les 15 Etats arabes, Israël devait, lui aussi, signer ce traité car, bien que membre de l'IAEA, il est l'un des rares Etats dans le monde à ne pas l'avoir fait (A.F.P. du 17 sept 2003). Cette résolution ne fut pas adoptée, mais la Conférence Générale mentionna un besoin urgent, pour tous les Etats de la région, d'accepter des mesures rigoureuses de sécurité pour toutes leurs installations nucléaires. Israël commença à développer des armes nucléaires après la 2ème guerre mondiale, ce dans ses installations de Dimona, dans le désert du Neguev. Dès l'instauration de l'Etat d'Israël, en 1948, l'option nucléaire fut examinée, et, en 1949, le Hemed Gimmel, unité spéciale de l'armée entreprit une recherche géologique du désert du Neguev aux fins d'y trouver des réserves d'uranium. Des quantités exploitables furent trouvées dans des gisements de phosphates (*). Une coopération serrée entre les instituts de recherche français et israéliens s'installa dès les années '50 et les experts d'Israël aidèrent à la construction du réacteur (militaire) de Marcoule. De 1950 à 1960, la France fut principal fournisseur d'armes d'Israël. Une Commision "Israel Atomic Energy" fut créée en 1953 tandis que le 3 octobre 1957 la France et Israël signèrent l'accord de construction d'un réacteur de recherche de 24 MWth, à Dimona (= imagination!). Construction conjointe par les experts des deux pays. Pour les douanes françaises c'étaient des pièces d'équipement destinées à une installation de dessalement de l'eau de mer. L'eau lourde fut achetée en Norvège et l'armée de l'air française transporta secrètement quatre tonnes de matières fissiles vers Israël. Impossible de garder Dimona secrète au yeux du monde car, en 1958, un avion espion U-2 américain photographia la centrale. L"'on" expliqua qu'il s'agissait d'une usine textile, ou d'une station d'agriculture, ou d'un centre de recherche pour la métallurgie. p.6
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Bizarre, car le dôme caractéristique, en béton,
d'un réacteur, était parlant. (*)
Finalement, Ben Gourion annonça, en décembre 1960, que Dimona était un centre de recherche nucléaire pour des usages pacifiques. Dimona devint critique en 1964 et les experts français furent surpris de constater que les circuits de refroidissement étaient trois fois plus puissants que ne l'exigeait le réacteur. Effectivement quelque années après, la puissance fur élevée à 70MWth. Près du réacteur et l'installation souterraine d'enrichissement, Dimona a une usine de fabrication d'uranium, une fabrique de combustible nucléaire, un laboratoire et une usine de fabrication de balles à l'uranium appauvri. S'y trouverait aussi, une usine d'enrichissement d'uranium. Ce réacteur est vieux de 40 ans et en mauvais état et, l'an dernier, des ouvriers de la centrale révélèrent aux médias, l'absence criante de mesures de sécurité et le fait que du personnel avait été exposé a des doses élevées de radiations. En 1968, un chargement de 200 tonnes d'uranium (du yellow cake) était, soit volé du, soit simplement livré par, le navire allemand Sheerberg A. Israël coopéra aussi avec l'Afrique du Sud, ce depuis 1967 jusqu'aux années '80. L'Afrique du Sud fut le principal fournisseur d'uranium d'Israël et l'essai nucléaire d'Israél, le 22 septembre 1979 aurait été un test conjoint des deux pays. Les relations serrées entre Israël et les USA sont un fait et, en 1955, ce dernier vendit a Israél un réacteur de recherche, en piscine, de 5MW, ainsi que de l'uranium hautement enrichi pour l'alimenter. Soumis à des pressions US, Israël admit, une fois l'an, de 1962 a 1969, une inspection d'experts US. Vaste blague. Rien que les installations en surface (dont des salles de contrôle simulées) et l'accès aux installations souterraines resta interdit. Pourtant, en 1968, la U.S. Central Intelligence Agency admettait qu'Israël avait commencé la production d'armes nucléaires, ceci suite aux révélations d'Edward Teller, père de la bombe à hydrogène US, qui l'avait entendu dire par des amis scientifiques et militaires juifs. Du coup, les USA soumirent a l'embargo toute livraison de combustible hautement enrichi destiné au réacteur Nahal Soreq (**). Afin d'assurer, et le secret, et sa sécurité, Israël commit un certain nombre de sabotages. E.a., en avril 1979, deux explosions dans un chantier de construc tion à Seine sur Mer (France), où deux coeurs de réacteurs destinés à l'Irak furent sérieusement endommagés. (suite)
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En juin 1980, le Dr. Yahya Meshed fut assassiné à Paris où il négociait un accord avec l'Irak afin que ce pays prenne en charge, à la place de l'Iran la participation financière pour l'usine d'enrichissement d'Eurodif. Déja, en 1978 des inconnus faillirent l'assassiner. Il était liaison technique avec la France pour exporter le réacteur de recherche Osiris. Le plus fameux sabotage israélien fut le bombardement du réacteur de recherche Tammuz- 1 près de Bagdad, le 7 juin 1980. Ce réacteur, de 70MWth fut entièrement détruit. Selon Israêl, l'Irak allait commencer à produire du plutonium pour fabriquer une arme nucléaire. Tout récemment des craintes sont nées de voir Israël bombarder des sites, tels Busher, si l'Iran en complète la construction avec l'aide de la Russie. Dimona, dès sa divergence, produisit du plutonium et il est vraisemblable que les deux premières bombes étaient prêtes en 1967 lors de la guerre des six jours. En 1974, la CIA estimait à 20 le nombre des bombes nucléaires de l'Etat d'Israël. Fin des années '90 les "Intelligence Organisations" US estimaient ce nombre entre 75 et 130 et spécifiaient qu'elles pouvaient, outre aéroportées, être lancées par le porte-missiles Jericho. Hormis 1'essai nucléaire précité, en 1979, Israél n'en a jamais effectué, mis a part un essai subcritique en novembre 1966, à Al-Naqab, dans le désert du Néguev (*). Tam-Tam vous a maintes fois parlé de cet ingénieur du nucléaire israélien, Mordechai Vanunu, 49 ans, emprisonné sans jugement public, enlevé secrètement par la Mossad à Rome et mis en prison pour 18 ans (en isolement complet) pour avoir révélé au London Sunday Times, photos à l'appui, qu'Israël possédait de 100 à 200 bombes nucléaires. S'il ne devient pas fou (de par l'isolement) il sera libéré le 22 avril 2004. NOTES. (*) Toutes les informations marquées (*) proviennent de la "Federation of American Scientists". (**) Aucun réacteur nucléaire israélien ne figure dans "Les centrales nucléaires dans le monde", (98 pages). Un dernier voeu, de toute la rédaction: que le nucléaire s'arrête, avant une catastrophe sans précédent. p.7
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