JAPON. Ce pays, qui escompte un accroissement de la consommation électrique, en 2010, de 143% par rapport à celle de 1990 estime devoir installer 20 centrales nucléaires d'ici-là. Les 52 réacteurs actuellement en service additionnent une puissance de 45.082 MW. Le vent ne génère, au Japon que 90 MW et le photovoltaïque 30 MW. Pour 2010 cela devrait devenir respectivement: 5.000 et 300 MW et le gouvernement compte exploiter également l'incinération de déchets ménagers. | Aucun prix d'achat des kW excédentaires d'énergies
renouvelables n'y est prévu (SPENA Newsletter, nov.99,p.8).
AUTRICHE Le Parlement autrichien a adopté une déclaration notifiant que l'Autriche est un Etat non-nucléaire. Il est défendu d'y fabriquer, d'y stocker, d'y transporter, d'y tester ou d'y utiliser des armes nucléaires. Le transport de matières fissiles y est également interdit (A.M.P.G.N. Nouvelles 4/99, p. 20). p.3
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CIVAUX
Le réacteur No1 a eu sa puissance fortement réduite la nuit du 17 décembre à cause d'une petite fuite de vapeur d'eau à la turbine. Aucun risque de radioactivité dit Philippe Chadeyron, "public manager" TCHERNOBYL le réacteur No3. le seul en "bon" état, a redémarré le 26 novembre, après 5 mois de réparations, à 50% de sa puissance, pour atteindre les 100% (1'000MWe) le 28/11. Ce réacteur âgé de 18 ans et qui requiert quelque 6 mois de réparations par an, a été relancé parce que le manque de combustible menaçait de faire geler les conduites d'eau de refroidissement. Il devait être définitivement fermé dans la seconde moitié de l'an 2000. Il a de nouveau été arrêté le 1er décembre à cause d'une fuite d'eau radioactive dans son circuit de vefroidissemert, nous dit Le Soir du 3/12/ 99. Les travaux de réparation du sarcophage viennent de débuter, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de celui-ci. - Rainer Goehring, un ingénieur civil belge chargé de la sécurité à Tchernobyl, inquiet quant au "bug", est rentré en Belgique. Son bureau est situé à quelques centaines de mètres du sarcophage. Quelque 178 personnes seront au travail la nuit "spéciale" malgré que les officiels russes prétendent que tout est en ordre. TIHANGE-2. La firme ABB Atom a reçu la commande pour deux chargements nucléaires en 2001 et 2002. Le générateur de vapeur sera remplacé durant l'arrêt de l'an 2001 et la puissance sera un peu réhaussée. LIMITES Les limitations de décharge de cinq radionucléides autorisés du site nucléaire de Sellafield (UK) seront revues à la baisse par l'Agence britannique de l'Environnement. Ceci pour répondre aux normes d'émissions zéro dans i'Atlantique nord décidées en 1998 à la conférence OSPAR. Ainsi le Tritium, le Carbone 14, le Technetium.99, le Ruthenium-106 et l'Iode-129 verront leurs émissions fortement réduites. Le Technetium-99 sera réduit de plus de 50%. Une autre réduction devrait avoir lieu dans 5 ans TURQUIE Vingt ans de tergiversations: un réacteur VVER de 440 MW à construire par l'URSS avait été commandé en 1979 pour fonctionner dès 1987. Il a été annulé en 1982. Deux autres ont été commandés: l'un Akkuyu-1, un PHWR de 690 MW à construire avec le Canada fut commandé en 85 et annulé en 1986, l'autre Turquie-1 un VVER de 440 MW à construire avec l'URSS, commandé en 79 fut annulé en 87. Les deux derniers en projet sont Akkuyu-1 un PHWR de 650 MWe qui devrait tourner en 2006 et Akkuyu-2, un PWR de 1.200 MWe devant tourner en 2007. Ils seront construits en bord de Méditerranée mais le puissant tremblement de terre d'août qui tua 18.000 personnes fait craindre le pire. Akkuyu se trouve à 25 km d'une faille sismique. L'opposition se met en place et Greenpeace accuse le gouvernement turc de couper parfois le gaz ou l'électricité pour convaincre la population de l'urgente nécessité de construire cette centrale nucléaire. Le coût de la centrale est estimé à 200 milliards et tout autant Westinghouse, que le Canada, Siemens, Framatome et d'autres sont sur les rangs et promettent un courant nucléaire allant de 0,91 à 1,34 FB /kW. A noter que dans le domaine nucléaire Siemens et Framatome viennent de fusionner. (suite)
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Si la fission nucléaire est encore loin,
la fusion des Mégafortunes des nucléocrates se porte bien!
Merci!
ISRAEL... qui a toujours démenti avoir un réacteur nucléaire à Dimona (désert du Neguev) [qui n'a jamais figuré dans la liste "Les Réacteurs dans le Monde" qu'édite le CEA], va... le fermer pour la nuit de nouvel an. La raison? Le "bug" fait peur aux autorités. Ce site a été photographié en 1986 par Mordechai Vanunu (toujours en prison car il avait révélé au Sunday Times qu'Israel y fabriquait des bombes atomiques). DÉCHETS NUCLÉAIRES... liquides Le 4 novembre la télévision russe a fait un reportage alarmant sur Andreyev Bay. C'est là que se situent l'arsenal pour sous-marins nucléaires et le centre de stockage de déchets nucléaires provenant de ceux-ci... Andreyev Bay a connu dans les années 80 une fuite radioactive qui contamina gravement l'eau de la baie. Surveiller et entretenir un sous-marin nucléaire désaffecté coûte très cher en hommes et en argent, or les deux manquent gravement. L'entretien d'un seul, c'est 4,5 millions de roubles par an, et il y en a plus de cent. Un seul qui coule et le résultat serait plus terrible que la tragédie de Tchernobyl. Il y a bien une solution, c'est de transporter ces déchets au complexe chimique de Mayak. Au rythme d'aujourd'hui cela prendrait 15 ans. Cela pose maints problèmes: du plutonium d'armement pourrait être volé; Mayak est absolument interdit d'accès, on ne sait donc pas ce qu'il s'y passe ou qu'il pourrait s'y passer. Chaque convoi coûte 80 millions de FB, ce qui représente pour la quantité actuelle 24 milliards de FB. Mayak ne peut suivre de rythme de destruction. Il y aurait donc lieu d'y construire des sites de stockage/attente; le convoi doit, à chaque fois parcourir 3.200 km à travers les montagnes de l'Oural et dans l'hiver arctique, ce qui crée bien des dangers; le gouvernement local du district de Chelyabinsk, où est situé Mayak, s'oppose à ce que plus encore de matières radioactives soient introduites. L'endroit est déjà l'un des plus contaminés au monde; des déchets endommagés (barreaux de combustible pliés, déformés, cassés) ne peuvent y être retraités. Or ces déchets n'ont pas été vérifiés depuis moultes années. On n'en connait pas l'état. Selon Bellona, un groupe norvégien, 50 % du combustible de Kola serait endommagé. - Les mêmes déchets nucléaires liquides posent problème aux centrales nucléaires anglaises et pourraient forcer certaines à fermer. Ainsi, pas moins de 21 réservoirs, constamment refroidis, contiennent à Sellafield 1.300 m3 de ces déchets radioactifs. Pour l'an 2015, une loi impose que ceux-ci soient vidés. Dès lors l'on devrait arrêter, dans l'immédiat, les 10 plus vieux réacteurs Magnox en fonctionnement. PROTON Le Tam-Tam No 325 vous exprimait son inquiétude quant à ce satellite russe qui explosa "vers le 28/10" immédiatement après son lancement. Avait-il un réacteur nucléaire à bord? L'Internet nous en dit un peu plus: c'était le 27/10 et c'était le second PROTON à exploser en 1999 après celui du 5 juillet. C'est l'explosion de juillet qui dressa le Kazakhstan (indépendant depuis 1991) contre la Russie. Moyennant un dédommagement de 16 millions de FB pour les dommages causés et un fixe de 4,6 milliards de FB pour louer le site de Baikonour, la paix est revenue. p.5
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Résultat, la Russie a fait décoller le 6
septembre, sans dommages, un PROTON portant deux satellites de communication
russes ainsi que le 22 novembre, un Soyouz portant quatre satellites de
communications "Globalstar". L'intention de la Russie, de lancer un nouveau
PROTON habité pour la station orbitale en février est mise
en doute. Toutefois on estime à 2,8 milliards le prix demandé
par la Russie pour lancer un satellite commercial.
KOZLODUY. C'est l'un des 3 sites nucléaires de l'est au sujet desquels T-T a maintes fois exprimé son inquiétude. Situé en Bulgarie, il s'étend sur deux kilomètres aux rives du Danube qui borde la Roumanie. Construit par les Russes, il compte 6 réacteurs du type VVER dont le premier divergea en 74 et le dernier en 89. Leur rendement cumulé (sur toute la durée de leur fonctionnernent) va de 44,01% à 69,97% (comparez, en Belgique: de 78,51 à 85,83%). Ces réacteurs tout comme celui de Tchernobyl, n'ont pas d'enceinte de confinement. Rien ne peut donc empêcher une fuite eventuelle de s'échapper dans l'air. |
L'état de tout le matériel est déplorable et les
fuites ne se comptent plus. Ce qui interdit au gouvernement bulgare de
fermer le site est qu'il produit 50% de l'électricité du
pays, mais aussi qu'il en vend d'importantes quantités d'électricité
à la Turquie. Sidérant est le nombre de pêcheurs à
la sortie de eaux chaudes (de refroidissement) dans le Danube. Les poissons
y sont plus gros!
ZAPOROZHE-1 Ce réacteur ukrainien de 1.000 MWe, mis en service en avril '85, a été arrêté le 12 décembre par suite d'un manque de pression dans le circuit de refroidissement. Il avait passé une série de tests la veille. Il a été remis en route le surlendemain. Ce site compte 6 réacteurs identiques VVER d'origine russe TOKAI-MURA. Au moment de faire la mise en page, la radio nous apprend le décès d'une des victimes irradiées le 1er octobre. NON! Le nucléaire n'est PAS sûr. p.6
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