INFORMATIONS TAM-TAM SUR LE NUCLÉAIRE
septembre 2000

ROSE !
Sans, pour cela, que la "une" soit à nouveau rose, les bonnes nouvelles du nucléaire continuent à nous arriver. Jugez en:
TURQUIE
Ce pays renonce à construire sa première centrale nucléaire (en projet depuis 1989) d'Akkuyu, un PHWR de 690 MWe. Le coût en est estimé entre 132 et 176 milliards de FB  (BBC News Online, 25/7)
FERRAILLES
Aux USA, le Energy Department a mis fin, le 13juillet, à la vente de mitrailles provenant de centrales ou d'installations nucléaires. Ceci afin d'éviter que de la quincaillerie, des jouets, des tirettes éclair et d'autres objets métalliques ne gardent leur radioactivité. En effet, la Steel Manufacturers Association fait état d'au moins 50 incidents où des métaux, venus du recyclage, présentaient une radioactivité trop élevée. C'est un peu tard car, rien qu'au USA, des "tens of thousands of tons" (radioactives) sont déjà en circulation. En France, le réseau "Sortir du nucléaire" mène campagne, avec le slogan "Pas de radioactivité dans nos assiettes" contre l'utilisation de métaux radioactifs. On en est venu à recycler le cancer!
· La Belgique, aussi, récupère des ferrailles radioactives. Témoin ce barreau de radium 226 (*), long d'un mètre, trouvé dans un entrepôt de la ville de Bruxelles
(*) La demi-vie du radium 226 est de 1.600 ans!
MISSION GRANITE
Cette mission, de 3 sages (lisez: hauts fonctionnaires) nommés par le gouvernement français pour trouver un stockage radioactif souterrain, disent s'être heurtés à un "refus pur et simple de la concertation". Sur 16 départements envisagés pour enfouir cette... (?!) , quinze ont dit leur refus et un a refusé de recevoir la mission (ndlr: la vieille galanterie française se perd). Pourtant, malgré un refus massif de la population, un "laboratoire" est en cours de construction sur un site argileux de Bure (Meuse). (ndlr: Ainsi qu'en Belgique, dans l'argile de Boom).		 · Parmi les sites grannitiques "sélectionnés", en Bretagne par l'ANDRA (ONDRAF français) pour y enfouir ses déchets radioactifs, figurent Huelgoat, Plouaret, Quintin et Dinan. Immédiatement l'opposition, coordonnée par le COEDRA, s'est mise en place. Le COEDRA rappelle:
«Là ou la population sera molle, la roche risque fort d'être considérée comme - - -- suffisamment dure».

!!!
FUKUSHIMA
La plus grosse compagnie électrique du Japon, la TEPCO ou Tokyo Electric Power Company, a constaté, le 24 juillet, une fuite de quelque 160 litres d'eau radioactive au réacteur no2 - fermé à cause d'une fuite de 300 litres d'huile survenue une heure seulement auparavant -. Cela quelques jours seulement après que le tremblement de terre du 21 juillet ait contraint à la fermeture le réacteur no1. De plus, du gaz s'échappait du réacteur no6. Ce site compte 10 (dix) réacteurs, plus deux autres en projet. Quand cela va sauter ce ne sera pas triste.
· Plusieurs associations japonaises de défense de l'environnement ont demandé au tribunal local, un moratoire sur l'utilisation, par la centrale nucléaire de Fukushima de MOX. Elles accusent la Belgonucléaire, fabriquante de ce MOX, de manquer de transparence (ndlr: tiens?) et de fournir des résultats de contrôles de qualité "peu fiables" (La Dernière Heure, 10/8/00). (Le Japon compte 51 réacteurs nucléaires)
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PARCS D'AMUSEMENT
Qu'ont-ils à voir avec l'atome? Rien? Si! N'est-ce pas le même organisme, AIB-Vinçotte, qui contrôle les installations nucléaires et ludiques? Après le décès à Walibi, au sortir du Vampire, d'une maman de 23 ans, l'on va créer un "Centre de plaintes" et mieux vérifier ce qu'on nomme "jeux"
IRLANDE
Le Radiological Protection Institute of Ireland a ancré en mer d'irlande une bouée détectrice d'irradiation par le césium 137 de l'eau de mer. La teneur en Cs 137 (venant du centre de retraitement de Sellafield) sera transmise journellement au Laboratoire de l'Environnement Marin de Monaco  (IAEA). RETOUR EN ARRIÈRE
Dans les années 50 l'establishment nucléaire déclarait que l'énergie issue du plutonium serait: "too cheep to measure = Trop bon marché pour être mesurée" (Wenberg)
BEIR
Donnant, bien trop tardivement, raison à Jean Pignero (F) qui, depuis 3 décennies dénonce les effets des radiations dites "à faible dose", un comité, le "Biological Effects of Ionizing Radiation", de la National Academy of Science (USA), va, dans son "VII Project Scope", les étudier avec soin. Les effets, non seulement sur le placenta (fausses couches et malformations), sur le foetus de sexe féminin, sur la chimie des êtres vivants, leurs effets synergétiques, ceux sur les diverses populations, mais surtout la qualité et la probité des données disponibles, trop souvent masquées, voire travesties par le lobby nucléaire. Alors que les Stats Unis les rendent (au compte-gouttes il est vrai) accessibles au grand public, la France, la Belgique et l'ex Union Soviétique en font un secret d'État.
PLUTONIUM
Si des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés pour les recherches et pour le retraitement (séparer et récupérer le plutonium présent dans les combustibles irradiés) ce matériau si dangereux n'a pas acquis les caractéristiques d'une activité commerciale normale (sauf pour la mafia russe qui vend du plutonium à certains gentils dirigeants de pays dictatoriaux). Pour preuve: EDF (Électricité de France), le plus gros utihsateur de combustible au plutonium, (le MOX) et British Nuclear Fuels Limited, compagnie de retraitement britannique, attribuent une valeur zéro à leurs stocks de plutonium.
· Vous souvient-il de ces deux "scientifiques britanniques dont le T-T de septembre 99 vous narrait l'acte suicidaire ? L'un d'eux,
Eric Voice, 74 ans maintenant, avait, l'an dernier, inhalé de la poussière de plutonium aux Laboratoires de Harwell(UK) afin de prouver que le plutonium n'était pas dangereux.
Ce "scientifique' doit connaître la demi-vie du plutonium (24.100 ans) mais semble ignorer que la période de latence - avant qu'un cancer ne se déclare - va de 15 à 30 ans. Mais, comme radioactivité et testicules ne font pas bon ménage, la naissance de petits "scientifiques" de la même trempe est peu probable. Avant on "sniffait" de la cocaïne, maintenant, du Pu. Quel progrès!  		suite:
SUPERPRENIX
Energie et Sécurité (IEER, No 11/2000, p.6) nous apprend que le démantèlement de ce surgénérateur qui a coûté 369 milliards de FB en construction et fonctionnement (278 jours en plein régime entre 1986 et 1997!) est évalué à 58,5 milliards de FB
PALUEL
Le réacteur no1 (1.382 MW) a été mis à l'arrêt le 30 juillet. Ce pour 40 jours. But: renouveler son combustible et... réaliser des contrôles nécessaires à la sûreté du site. Outre le personnel de la centrale, 800 ouvriers d'entreprises extérieures seront utilisés.
FESSENHEIM & BUGEY
La première centrale, du Haut-Rhin (2 réacteurs PWR Framatome de 920 MWe, mis en service industriel en 1977 et 1978), a été victime d'un vice de conception qui affecte la résistance au seisme - dès une magnitude supérieure à 6,5 de l'échelle de Richter- de deux types de réservoirs. La
centrale a déclaré cet incident, de niveau 1 dès le 8 août. Ces deux réservoirs servent au déchargement et rechargement du combustible ct à assurer le refroidissement du coeur. Si le réacteur 1 fonctionne à pleine puissance, le no2 est en révision jusqu'en novembre. Un même vice de conception a été découvert en mars 2000 à la centrale de Bugey (Ain) qui compte 4 réacteurs. Tous ces réservoirs doivent (ou devraient) être réparés car la sécurité des centrales est en jeu
ROYAUME UNI
Faslane y est une base de sous-marins nucléaires. Les ouvriers de ce chantier naval pourraient retourner chez eux avec des vêtement contaminés par la radioactivité. En effet , à l'issue de leur journée de travail ces ouvriers sont "scannés" avec un détecteur tenu à la main tandis qu'a Rosyth, un autre chantier, ils passent par un détecteur total
GIBRALTAR
Les habitants de cette colonie britannique d'Espagne protestent contre la présence, dans le port, DEPUIS MAI, du sous-marin nucléaire de sa Majesté, le "Tireless". Le refroidissement de son réacteur nucléaire est en panne et la Royal Navy veut procéder aux reparations sur place; Autre critique envers la "Navy". L'équipage de 130 hommes a séjourné jusqu'au 6 juillet dans des hôtels locaux avant d'être transférés sur le navire Rosalie de la Royal Navy. Montant de la facture "hôtels": 23,1 millions de FB
RUSSIE
L'alarme a sonné le 8 août au réacteur nucléaire no4 de Sosnovy Bor, près de St Petersbourg. Ce réacteur, de type RBMK, identique à ceux de Tchernobyl, n'était pas en fonctionnement ce jour là
UKRAINE
Un des 3 réacteurs de la centrale nucléaire de Rivne a été stoppé d'urgence, le 18/8, à la suite de l'incendie d'un transformateur frappé par la foudre
BULGARIE
2 des 6 réacteurs de la centrale de Kozloduy ont été arrêtés le 11 août, pour incident. Les deux plus anciens, de l974 et 1975 seront fermés définitivement en 2002. Comme les numéros 3 et 4 (1981 et 1982) ce sont des 440 MWe VVER, SANS ENCEINTE DE CONFINEMENT. (ndlr: des nouveaux Tchernobyl?). Les numéros 5 et 6, de 1.000 MW, avec enceinte, sont entrés en service en 1988 et 1993.
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