REMPLACEMENT
des générateurs de vapeur belges. A la longue (de 6 à 26 ans...) l'eau radioactive du circuit primaire se mélange à l'eau qui, convertie en vapeur, fait tourner les turbines de nos centrales nucléaires. Voici l'année de remplacement et l'âge (gras) de nos générateurs de vapeur: 1993 Doel-3, 11 ans. 1995 Tihange-1, 20 ans. 1996 Doel-4, 11 ans. 1998 Tihange-3, 13 ans et, prévu, 2001 Tihange-2, 19 ans. DAMPIERRE L'un des 4 réacteurs (de 937 MW) de cette centrale a connu le 31 octobre, une fuite d'eau radioactive. Ceci après une autre fuite, le 13 octobre, sur le même circuit. Ceci pourrait retarder de 2 à 3 semaines la remise en service de ce réacteur. KANDERSTEG... au coeur des Alpes bernoises abrite un "Ouvrage de défense générale à usage du gouvernement suisse". En abrégé, un: "Abri antiatomique pour le dit gouvernement". Coût de ce paradis, la bagatelle de 6 milliards de FB. Il est destiné à prévenir de l'apocalypse 7 (sept) "grands" et quelques invités de haut rang. Cette apocalypse que craignent certains Suisses c'est le réacteur nucléaire de Mühieberg où quelques fissures s'étendent très dangereusement... DENTS Selon les chercheurs du RPHP, après avoir analysé 515 dents de lait de petits Américains, prélevées récemment, les niveaux de strontium-90 qu'on y a décelé sont équivalents à ceux observés dans les années 50 lors des essais nucléaires atmosphériques Le "Radiation and Public Health Project" avoue cependant que ces enfants vivent autour de centrales nucléaires ayant des problèmes de relâchement de radioactivité, mais sans donner le nom de celles-ci (NEI Infowire, 21 octobre). TOKAIMURA En voici plus, sur ce deuxième accident nucléaire, en gravité, depuis Tchernobyl. Cette petite usine de retraitement démarra le 22 septembre 99 à enrichir de l'uranium... venu de France, via l'Allemagne. Huit jours plus tard, le 30 septembre, à13h, c'est l'accident. Les employés savent qu'ils ne doivent pas réunir plus de 2,4 kg d'uranium 235 hautement enrichi (à 18,8%), en un seul endroit pour éviter le risque de criticité (réaction nucléaire en chaîne). De fait, celle-ci peut s'amorcer dès 6 kilos. Or, c'est 16 kg qui se trouvent dans le même récipient. La réaction commence et se maintient. Les ouvners tentent tout pour la stopper, en vain. Ce n'est que 17h1/2 après qu'elle s'arrêtera, mais 18 employés sont gravement irradiés et trois sont à l'article de la mort (peut-être morts à l'lieure ou vous nous lisez) Cette réaction, comme toutes les réactions nucléaires dégage de multiples composants radioactifs . Les autorités ont réagi très vite (*). Par radio, dès 16h30, elles ont invité tous les habitants, dans un rayon de 10 km, à s'enfermer chez eux. Six crèches et huit écoles fermeront aussi. Pendant la nuit, le taux de radioactivité monte jusqu'à 15.000 fois la normale (on découvrira, le 12 octobre seulement, qu'un ventilateur d'extraction a continué à éjecter vers l'extérieur des particules radioactives). Cela sur le site même tandis qu'à 3 km elle est de 4.000 fois la normale. |
Ce n'est que le lendemain 1er octobre, à 6h30 du matin que la
réaction s'arrête et que le confinement des gens est levé.
Les 60 salariés présents sur le site ont reçu des doses de 20 à 103 mmisievert (mSv) en une seule nuit alors que la dose ANNUELLE autorisée au Japon et en France POUR LES TRAVAILLEURS DU NUCLÉAIRE est de 50 mSv (elle est limitée à 20 mSv ailleurs dans le monde!). 18 employés ont été emmenés pour examen et les 3 ouvriers qui manipulaient le récipient ont reçu des doses supérieures à 17.000 mSv. Dès le 2 octobre le bâtiment est condamné et il l'est toujours. Le 1er octobre, à 18h30 on évacue une cinquantaine de maisons situées dans un rayon de 350 m. et, les jours qui suivent, de nouvelles évacuations seront réalisés, sous le vent, jusqu'à 3 km du site. Au total, 170 maisons (plus de 600 habitants) seront évacuées et le sol alentour reste contaminé par de l'iode 131, du césium, du sodium 24, du xénon et du krypton radioactifs. Les autorités ont saisi 8,7 tonnes de légumes en partance pour le marché de gros de Tokyo, afin de les détruire. Les récoltes sur place (riz, patates douces, pommes de terre, poireaux et épinards) sont interdites de consommation et seront détruites. L'usine étant proche de la mer il a été interdit aux pêcheurs d'oeuvrer à proximité des côtes. Il est interdit également de boire l'eau du robinet ou celle tirée des puits. Quelque 200 personnes mènent l'enquête de police qui révèle rapidement de multiples défaillances: manque de formation des ouvriers (un jour seulement). Normes inférieures aux texte législatifs. Non classement comme «dangereux « de ce site en zone résidentielle. Aucune inspection de l'usine alors qu'elle fonctionne depuis 1992. Aucun suivi depuis un incident notable contraignant à l'arrêt de l'usine) le 17 mars 1997 Grave, tout cela, et le temps ne fera qu'empirer les conséquences de cet accident. Plus grave encore - ni la France, ni la Belgique, ne sont à l'abri d'un tel accident-. Pire est la chape de plomb du silence de la presse, surtout française. Libération, Le Monde et Le Figaro ont relaté l'accident le 2 octobre. Depuis... plus rien. Seul les hebdomadaires Le Point et VSD y ont consacré un article. La presse étrangère y a consacre des pleines pages. EDF COGEMA et consorts musellent la presse. Quant aux organismes officiels (pronucléaires, bien entendu) ils ont banalisé l'incident dont: « la pollution radioactive est généralement bien confinée dans les bâtiments «. FAUX! France-Inter, le 2 octobre, au journal parlé de 20 heures, disait: « il n'y a pas d'opposition au nucléaire au Japon ». Faux aussi. "Courrier International" du 7/11 fait état d'un sondage, au Japon, en août 99: 68,2%, contre 25,4%, des sondés ne font pas confiance au nucléaire Le journal parlé de la BBC du 4 octobre (après l'accident .1) indique que ce sont main-tenant 74% des Japonais qui s'opposent au nucléaire (Sources: Nuke Info Tokyo, No 73 pp.1 à 3 & Sortir du Nucléaire, No7, pp.12 & 13). (*) nous doutons fort, étant donné la dispersion des responsabilités et des... compétences, en haut lieu, chez nous, d'une réaction aussi prompte. p.2
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BRENNILIS
Ce tout petit réacteur breton de 70 MWe sera totalement démantelé pour 2020, nous dit France Inter. Coût de l'opération: 10,46 milhards de FB. Le plus petit de nos 7 réacteurs fait 412 MWe. Là, ce sont nos enfants qui payeront... Bel héritage ! Le lobby nucléaire estime le coût du démantèlement d'un réacteur à environ 1/4 de celui de sa construction. D'autres estimations, prenant en compte TOUTES les mesures de sécurité, tant pour le personnel que pour le public extérieur aux installations, parlent du double du prix de la construction. LA FRANCE DÉFIGURÉE
SUÈDE
PLUTONIUM
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Cancérigène connu, c"est l'un des éléments
les plus radiotoxiques (émetteurs alpha, qui, inhalés ou
ingérés y resteront irradier toute la vie les organes proches
ou irrigués par le sang). Au Japon, la limite d'inhalation de Pu-239,
pour les travailleurs, est de 0,26 microgrammes, soit 460.000 moins que
celle tolérée
pour l'uranium (U-238). UN SEUL gramme d'oxyde de plutonium utilisé en réacteur correspond au cumul de la limite annuelle d'inhalation de QUARANTE MILLIONS de personnes. A savoir: Le Pu-239 ,dont chaque réacteur classique (tels nos 7 réacteurs à Doel et à Tihange) produit quelque 150 à 200 kg par an, est le plus intéressant pour fabriquer des armes atomiques. Il faut moins de 4,4 kg de plutonium de qualité éeacteur pour fabriquer une bombe nucléaire. La densité du Pu est très élevée. Une sphère de 3,3 cm de rayon seulement (une orange!) pèse un kilo. Or, depuis mai 1997, 220 kg de plutonium ont été transférés de La Hague vers Mol Dessel pour y fabriquer du MOX destiné au Japon et à la Belgique. TRANSPORTS Il y a déjà eu des transports de MOX par avion en Europe, notamment entre la Grande-Bretagne et la Suisse mais on peut penser que la majorité des transports de MOX entre l'Europe et le Japon se feront par bateau. Pourtant le transport par avion reste tentant. Rapidité, réduction des conflits avec les Etats situés sur le parcours, baisse des coûts, impossibilité des manifestations de protestation (e.a.de Greenpeace!). La BNFL (la Cogéma britannique) envisage le transport aérien des combustibles irradiés venant du Japon, d'Allemagne et de Suisse, ainsi que du Plutonium séparé et du MOX frais entre la Grande-Bretagne et les pays clients. Les emballages pour ces transports de Mox devraient être du type "C" et devraient pouvoir résister séparément (c.à.d. pas successivement!) à un impact de 324 km/h et à un feu de 800 degrés C pendant une heure. A noter que les boites noi res des avions ordinaires doivent, elles, résister consécutivement à une vitesse de 496 km/h et à un feu de 1.100 degrés C pendant une heure. La norme américaine pour les conteneurs de transport de plutonium par voie aérienne est de résister à une vitesse d'impact de 1.015 km/h (Les 3 "miettes" qui précèdent sont du "Rapport Final International Mox Assessment" de septembre 1999, pages 7 à 80). COUPER LES AILES Le T-T 324 narrait l'attitude de Jean Rodts, directeur de "l'Homme et l'Oiseau" qui, comme Don Quichotte, se battait contre les éoliennes. Pas par amour du nucléaire, sans doute, mais parce que, prétend-il, les pales des éoliennes tuent les oiseaux. (NdYR: je pense que vous consulterez avec intérêt un document à ce sujet!...). Or le Times du 2 novembre annonce qu'une nouvelle compagnie d'électricité est née en Grande-Bretagne. Son nom, la RSPB, pour Royal Societv for the Protection of Bird s. En bon français: Société Royale pour la Protection des Oiseaux. Que vendra ce nouvel "électricien"? Du courant propre, provenant de l'eau, des déchets et... du vent. Cela au même prix que le reste de l'électricité vendue dans le pays. Chaque client qui s'affilie rapportera à la Société 20 Livres Sterling (1.250 FB) afin de lui permettre d'acquérir des réserves naturelles ou les oiseaux seront mieux protégés. p.3
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L'offre ira, dans un premier temps a 600.000 familles.
Le pays connait d'autres compagnies vendant du courant "vert" (tout comme
l'Allemagne d'ailleurs) mais le courant que celles-ci vendent coûte
10 % plus cher que le courant conventionnel. Pour chaque année oû
le client reste raccordé à la RSPB la Société
ornithologique recevra 10 Livres par an. Le Député Premier
Ministre John Frescott a apporté son aval à cette initiative
car celle-ci réduira, de façon notable, l'émission
de gaz à effets de serre
ACQUITÉES! Trois femmes, accusées d'avoir causé pour plus de 5 millions de FB de dégâts à la base de sous-marins Faslane, près de Lochgoilhead, Argyll, où se cachent des sous-marins "Trident", sont sorties libres du tribunal. Le jury et le shérif madame Gimblett, 60 ans,de Greenock ont déclaré que le programme nucléaire britannique était illégal d'après la loi internationale et que l'action des activistes était justifiée. La salle a applaudi lorsque Angie Zelter (48 ans) de Norfolk, Ellen Moxley (63) de Dollar, Clackmannanshire et Bodil Ulla Roder (42) de Odense, Danemark, emprisonnées depuis juin ont été acquittées. |
Le Conseiller de la Couronne doit maintenant user de cet acquittement
comme un point à modifier dans la législation britannique.
ll n'y a pas d'appel possible à l'acquittement des 3 femmes. Une
loi, non liante, de la Cour Internationale de Justice de 1966 déclarait
les armes nucléaires illégales (TheTimes,22/10/99)
ATTENTION! La promesse, faite à Paris, par notre "Premier" de rapatrier nos déchets nucléaires stockés à La Hague, rendra nos routes très dangereuses. "SORTIR DU NUCLÉMRE, C'EST POSSIBLE avant la catastrophe". Nous conseillons ce petit bouquin (128 pages, ~ 65 FB) de Bella & Roger Belbéoch , et également: "TOUT NUCLÉAIRE, UNE EXCEPTION FRANÇAISE", de Perline, Paris. 112 pages, 90 FB Franco, à notre CCP 000-15 19 365-54 svp DERNIÈRE MINUTE Un incendie à la centrale nucléaire Le Blayais où trônent 4 réacteurs de 951 MWe. p.4
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