INFORMATIONS TAM-TAM SUR LE NUCLÉAIRE
janvier à juin 1999
juin
TT:
RIONS UN PEU
En page 39 de: "Les Centrales nucléaires
dans le Monde, situation au 1/1/1984", sous le titre: "Réacteurs
nucléaires en commande ou en projet", l'on trouve: Belgique, Doel-5
et Doel-6, de 1.059 MW chacun. Mieux, en page 40, pour la France, cette
fois, et outre 18 (dix-huit) réacteurs de 1.450 MWe dont la mise
en exploitation devait avoir lieu entre 1992 et l'an 2000, on y
cite un Superphénix-2 de 1.500 MWe exploitable dès... 1993!
PREMIERE PHRASE...
de "CONTRÔLE" le mensuel de l'Autorité
de Sûreté Nucléaire française, d'avril 99, en
page 3: «Au cours des mois de janvier et de février, 12
événements ont été classés au niveau
1 de l'échelle internationale des événement nucléaires
INRS, dont 8 dans les centrales et 4 dans les autres installations."
Çette échelle Inès va de 0 à 7, 7 étant
Tchernobyl.
SIGNEZ ET FAITES SIGNER...
la pétition incluse (sauf pour l'étranger,
hélas). Il y va de la vie de nos enfants. Si la France poursuit
son projet "européen"{!) EPR, notre pays en achètera. C'est
la Volkswagen de l'atome sale. Nous renvoyer, SVP, la pétition avant
le 15/9/99 ou la déposer à notre stand de Valériane
OHI-2
Durant le check-up annuel du 29 janvier dernier,
de ce réacteur japonais de 1.175 MWe, mis en service industriel
en décembre 1979, 2 barres de contrôle sont tombées
du mécanisme d'entrainement dans le coeur du réacteur, cela
juste au moment de la remise en route. Dès le 38% de la puissance
atteint, la première des 53 barres de contrôle s'échappa,
réduisant du coup la puissance à 35%. Dans la procédure
de mise à l'arrêt pour trouver la cause de l'incident, une
autre barre de contrôle donna des signes de faiblesse. L'arrêt
d'urgence montra que deux barres encore étaient tombées et
que 2 autres montraient, elles aussi, les mêmes signes de faiblesse
(NUKE INFO Tokyo, mars/avril 99, p 12).
MONJU
Ce surgénérateur japonais de 280 MW
(soit le quart de feu Superphénix) est à l'arrêt depuis
décembre 1995. Motif: une tonne de sodium y a brûlé.
Il devrait, dit le CEA, redémarrer en juin 1999
RADIOACTIVITE
Le 26 avril dernier. un professeur de la Faculté
des Sciences de Skopje, où la radioactivité est mesurée
quotidiennement, déclarait que celle-ci était montée
à trois fois la normale pendant ces derniers jours. La Faculté
signale qu'elle augmente rapidement, ce qui signifie que des niveaux critiques
pourraient être rapidement atteints.
Selon un assistant de la Faculté, ce phénomène
pourrait être du à. présence de substances radioactives
dans les bombes lâchées par l'OTAN au-dessus de la Yougoslavie.
Des tendances similaires ont été signalées dans des
pays voisins (Mladinska akcija za razvol i sredina. P.O. Box 288, MK- 91000
Skopje).
HYDRO ONTARIO
Cette compagnie canadienne d'électricité
voit se réduire, d'année en année, sa production de
courant nucléaire. La production nette, de 1996 à 1998: 87,52
- 77,86 - 67,46 GWh représentait, dans l'ordre, 17% - 15% - et 13,1%
de sa production totale d'électricité (UNECAN News, 31/3)
TRANSPORTS.
Aux USA, un premier transport de 270 kg de déchets
nucléaires a quitté les laboratoires atomiques de Los Alamos
vers le premier dépôt américain à s'ouvrir à
Carlsbad (New Mexico) distant de 435 km. Creusé dans d'anciennes
mines de sel, ce dépôt, qui devra fermer dans 30 ans, aura
coûté 68,4 milliards de FB et devra recevoir 37.000 transports!!!
- De nombreux transports radioactifs en France, intervenus depuis la
reprise de ces transports en été 1998, ont révélé
des taux de contamination allant jusqu'à 1.000 Bq/cm2 (pour une
limite réglementaire de 4Bq/m2) (Investigation Plutonium, avril
99, p.14).
INTERDICTION
La Ministre autrichienne Barbara Prammer va proposer,
au Parlement européen, de modifier le Traité Euratom (très
favorable au nucléaire), pour interdire la construction et le financement
de nouvelles centrales atomiques dans l'Union européenne (WISE News
Communique, 9 avril).
PROLIFERATION
Un nouveau risque de prolifération existe,
causé par le Neptunium-237 et l'Américium-241 que les usines
civiles
de retraitement peuvent extraire des déchets atomiques, dont déjà
le plutonium a été extrait. Le Neptunium a déjà
été testé dans la fabrication d'armes (Radiochemîstry
in Europe; Newsletter, April 1999).
FBFC
C'est la Franco Belge de Fabrication de Combustibles.
Info que nos autorités tiennent à garder secrète.
Or, l'exploitant de cette usine, située à Romans (Drôme)
demande l'autorisation d'augmenter de 129% la quantité de rejets
liquides (radioactifs, s'entend), ce, sans la moindre explication (Trait
d'Union).
TCHERNOBYL
Les 15 avaient affecté 2,380 milliards de
FB pour reconstruire le sarcophage entourant le réacteur No 4 (explosé)
de cette centrale. 484 millions de FB ont fait l'objet de commandes fermes.
Le reste?
LA HAGUE
Cette usine qui retraite, e.a. les déchets
nucléaires de nos centrales belges pour en faire du plutonium, a
rejeté, en Manche, l'équivalent des autorisations de rejet
de L'ENSEMBLE DES REACTEURS NUCLEAIRES DU MONDE. C'est 37.000 TeraBecquerels
de tritium, 1.700 TBq de radioéléments autres que le tritium
et 1,7 TBq d'émetteurs alpha... sans compter les rejets atmosphériques.
Incroyable: Si des rejets radioactifs se diffusent dans l'air ou retombent
sur le sol, la COGEMA est passible d'une amende de... 1.538 FB. Oui, vous
avez bien lu 1.538FB!
- C'est le Journal Officiel français du 15/3/99 qui révèle
les quantités de combustible irradié étranger livrés
et (entre parenthèses) retraités à La Hague. EN TONNES!
Allemagne 4.653 (3.822). Japon 2.944 (2.642). Belgique 656 (592). Pays-Bas
263 (226)
OUI, Vous lisez bien...
656.000 kg de matières radioactives - plus 263.000 kg vers les
Pays-Bas- dont le si dangereux plutonium doivent nous revenir par la route,
par le rail ou par... l'avion.. DANGER!!!
ISOVER
Réfléchissez avant d'acheter de la
laine de verre (au silicate radioactif) de cette marque. Pour savoir si
celle ci, ou une autre déjà acquise, est radioactive et en
quelle mesure, il faut s'adresser, non pas au marchand, mais au fabriquant,
car l'étiquette ne le mentionne pas. A propos, pour contrer tous
ces "ragots" (dixit la firme), ISOVER a fait évaluer les risques
de sa laine de verre avec silicates , tout autant pour ses travailleurs
que pour le public. Par qui? On vous le donne en mille: par l'ALGADE, une
filiale à100% de...la COGEMA (Fiche CRII-RAD, No5, mars)
DEMANTELEMENT
Le démantélement des deux réacteurs
belges BP1 et BP2 coûtera 33,2 milliards, certainement plus que le
prix de leur construction. Il requererra 370.000 heures de travaux, soit
environ 24 emplois à temps plein durant 9 ans. Une couverture par
l'Etat belge, Electrabel et Synatom (qui donc en connait les proportions?)
est prévue jusqu'en l'an... 2000. Initialement prévue pour
la fin 2000, la fin du dérnantèlement de l'ancienne usine
Eurochemic, située sur le site BP1, est actuellement prévue
pour 2005. Ce retard est du au fait que l'ampleur des travaux à
réaliser a été sous-estimée en 1989. Le démantèlement
du site BP2 devrait, lui, se poursuivre jusqu'en 2020. NB tous ces chiffres
et montants sont d"'ACTUA", le mensuel de ONDRAF ou Organisme National
des Déchets Radioactifs.
Ndlr: on vous le disait bien, le nucléaire créera de
l'emploi, (surtout cancérigène) pour nos enfants.
mai
TT:
INQUIÉTUDE.
Un groupe de conseillers de haut niveau de
l'Union européenne s'inquiète, non pas du nucléaire
en général, mais de:
1) la fermeture précoce des unités 1 et 2 de la centrale
nucléaire de Kozloduy (Bulgarie), des unités VI de Bohunice
(Slovaquie), de l'unité 1 d'Ignalia (Lituanie)
2) de l'état du "sarcophage" de Tchernobyl. Y'a pas qu'eux!
ChOOse !
Chooz est un petit village des Ardennes, un bled
de 805 habitants, mais bien équipé! En 1993, ils avaient
déjà un réseau câblé avec tous ses avantages:
plus de 100 chaines de télévision disponibles et le téléphone
gratuit! La mairie s'est équipée d'un centre de ressources
en réseau ouvert au public: 10 PC connectés en permanence
sur l'Internet, Webcam, imprimantes laser couleurs, scanner de diapositive,
tablette graphique, etc. D'où vient tout cet argent? De la centrale
nucléaire toute proche qui file 10 MF (ndlr: fr. franç.)
tous les ans en taxe professionnelle. Un retraité regrette quand
même que son ancien lycée à Arras et ses 2.000 élèves
(deux fois plus que d'habitants à Chooz) ne puisse recevoir ses
e-mail! Oui; à Arras, on n'irradie pas le bonheur (Virus Informatique
No2).
APACH.
N'était le déraillement d'un train
transportant des matières nucléaires, le 4 février
1997, ce tout petit bled français, jouxtant les frontières
allemande et luxembourgeoise serait resté inconnu. Pourtant c'est
là que le 25 avril, plus de 4.000 antinucléaires des trois
pays, dérouleront la plus longue banderole antinucléaire
du monde, plus de 10,6 km. "Ensemble pour une sortie du nucléaire"
sera
leur motivation..
A 10 km de là se trouve la centrale de Cattenom
avec ses 4 réacteurs de 1.362 MWe, 5.448 MWe au total (Tihange fait
3079 MWe en tout. et Doel 2.956 MWe).
CONTAMINATION.
De "Contrôle", revue française de l'Autorité
de Sûreté Nucléaire, mars 99, p.2 1: sont arrivés
en gare de Valognes et provenant des centrales de Gravelines, de Penly,
de Bugey et de de Saint-Alban du 26 octobre et/au 31 décembre 98,
six convois contaminés, soit les emballages, soit les wagons. Le
18 décembre 97, la DSIN avait constaté que 25 % des emballages
provenant des sites EDF avaient présenté une contamination
surfacique supérieure au seuil réglementaire de 4 Bq/cm²
et pouvant aller jusque 8.000 Bq/cm². Le 6 mai, la SNCF suspendait
tout transport de matières radioactives. Le 30 juin, elles reprenaient.
Depuis, sur un total de 68 convois, 8 ont présenté une contamination
de surface supérieure à la limite réglementaire, allant
de 9 à 716 Bq/cm². Va-t-on les interdire à nouveau?
Nenni!
TCHERNOBYL
Les deux réacteurs, Chmelnizki-2 et Rowno-4
qui devaient remplacer, en Ukraine, les 4 réacteurs de Tchernobyl,
sont superflus et infiniment plus onéreux qu'annoncé antérieurement..
L'Allemagne devait financer la construction, pour plus de 10 milliards
de FB (pas étonnant, Siemens devait en être le principal constructeur),
sur 64 milliards de FB au total. La BERD (banque européenne) et
Euratom devant en financer le reste. Stupide est, qu'en 1995, l'Ukraine
elle-même avait proposé de construire une usine d'électricité
et de chauffage urbain alimentée en gaz. Cette construction, plus
rapide à réaliser et beaucoup moins chère n'avait
pas plu aux partenaires occidentaux.
NÉGLIGENCE, LAISSER-FAIRE...
sont, avec "l'oubli des choses très simples"
les qualificatifs que décoche le Dauphiné Libéré
du 18/3/99 pour qualifier la négligence d'EDF ayant mené
à l'incident dans la centrale du Tricastin et les nombreux "incidents"
de 1998, tels ceux de Belleville, de Civaux-1, de Golfech et la contamination
radioactive des convois par rail..
CHOOZ-B1...
à l'arrêt depuis février 98
a reçu l'autorisation de redémarrer pour un cycle complet.
THREE MILE ISLAND-2...
dont on fêtait, le 28 mars, le vingtième
anniversaire de l'accident et dont le nettoyage a coûté 38
milliards de FB et 14 années de travaux, ne réouvrira jamais.
Le réacteur No 1, qui est resté fermé six ans aussi,
vient d'être vendu pour 3,8 milliards de FB à AmerGen Energy
Co.
CLINTON
Non, pas le "patient" de Monica, mais le réacteur
nucléaire du même nom (985 MWe bruts), dans l'Illinois, fermé
depuis septembre 1997, mis en service en novembre 1987, devrait réouvrir
en mai.
COOK
Ce sont deux réacteurs, 2.222 MWe au total,
dans le Michigan, fermés en septembre 1997, qui ne réouvriront
pas avant août. Leur fermeture coûte cependant 456 millions
de FB par mois à la compagnie électrique AEP. Ils avaient
été fermés en septembre 1997 pour des examens ayant
trait à la sécurité. Ceux-ci pourraient, s'ils s'avéraient
négatifs, contraindre à n'ouvrir ces 2 réacteurs qu'en
l'an 2000.
PALISADES...
dans le Michigan aussi, a été fermé
en décembre 1998. Des résidus d'acide borique ont été
trouvés dans les mécanismes des barres de contrôle.
TAILFER
C'est ici que l'on prélève l'eau de
la Meuse que boivent les 2,1 millions de clients de la CIBE, soit quelque
140 millions de m³par an. Tchin, Tchin! Voi-ci ce que déclare
Gilbert Villers, Chef de Secteur du site de la CIBE au laboratoire de la
station de Tailfer: "Aucune législation ne nous oblige à
analyser la teneur en radioactivité de la Meuse". A bon entendeur...
Est-il besoin de rappeler que les deux réacteurs de 1.516 MWe de
Chooz se trouvent en amont de Tailfer?
FUSION
C'est L'Ecole Royale Militaire (Laboratoire de Physique
des Plasmas) - mais non, il n'y a AUCUN lien entre le nucléaire
(dit) civil et celui des bombes - qui nous envoie deux brochures sur la
fision thermonucléaire. Le sous-titre "Une chance pour l'humanité"
y est traduit par "Patience pour une belle chose."
avril
TT:
QUI VOUDRAIT SE FIER...
à un avion construit en 1958 pour partir
en vacances? Pourtant, selon les registres de l'industrie nucléaire,
le nombre d'avaries, après 25 ans d'activité dans nos réacteurs,
augmente manifestement et, en conséquence, le risque d'accident
majeur devient incalculable. Parallèlement, la résistance
des matériaux diminue considérablement suite à la
fatigue due à l'irradiation, aux changement de température
et aux variations de tensions internes (Wolfgang Panzer & Max Moosbauer
in "Sortir du Nucléaire", mars 99,p.5).
Et, songeant à l'extraordinaire complexitéd'une
centrale nucléaire, qui pouvait prédire, il y a une semaine
à peine, cette chose simple: un camion peut enflammer le bitume
du tunnel sous le Mont Blanc? Le propre d'une catastrophe est d'être
imprévisible.
Savourez cette phrase prononcée par le professeur
J.Devooght lors d'une conférence intitulée par lui "L'énergie
nucléaire: un procès de sorcières" le 11 mars
à la SRBII: "Sous prétexte de sécurité on sacrifie
le bien-être de nos enfants en faveur de nos descendants dans mille
ans". A propos, à l'issue de son exposé il a reçu,
en public, un cadeau de la Belgian Nuclear Society. Pas d'autre commentaire.
LA BANQUE MONDIALE...
dit maintenant, de l'énergie nucléaire:
"...des expériences mondiales requérant des frais élevés
d'investissements, des temps longs et coûteux pour obtenir les approbations,
un manque de solutions durables pour les déchets, des risques d'accidents
majeurs - Three Mile Island et Tchemobyl en témoignent - ont fait
naître des doutes sérieux quant a une future viabilité
de l'énergie nucléaire. Les investisseurs privés évitent
des investissements lourds aussi risqués. L'agent suit le futur
et le futur n'est pas nucléaire" (NFLA Bulletin, march 99, p.
15)
CHOOZ B-1 et B-2...
sont, dit la DSIN(F) "techniquement" prêts
à redémarrer après avoir été fermés
en juin 1998. Trois autorisations distinctes lui manquent cependant. Pour
rappel, ces deux réacteurs, couplés au réseau en août
96 et en avril 97 menaaçaient de s'emballer en cas d'incident (Nucleonics
Week, Il mars 99,p.3)
CORROSION MICROBIENNE
Curieux, ce phénomène qui attaque
les conteneurs de déchets atomiques immergés dans l'eau,
afin de les refroidir. Au dépôt nucléaire Savannah
River Site (Caroline du Sud) ces fûts sont couverts d'une bactérie
produisant un acide qui corrode l'aluminium et y produit, depuis un an,
de minuscules fissures. C'est à peine trois semaines après
l'immersion que le phénomène est apparu et aucun remède
ne peut stopper la dégradation
SOULAINE-DHUYS
Patelin français dans l'Aube, jouxtant la
Haute-Marne. N'eut été que le dépôt de déchets
de la Hague est saturé nous n'en aurions pas parlé. C'est
pourquoi, depuis 1992, la COGEMA y stocke tous les déchets nucléaires
des installations civiles et militaires de France, y compris les déchets
que génère la production d'électricité (18%
du total de la production) que la France vend à la Belgique, à
l'Allemagne, à l'Italie et à la Grande-Bretagne. C'est en
somme, vendre à l'étranger un produit propre et en garder
les saletés chez soi. Mais, et ce mais est de taille, ce centre
rejette par la cheminée d'évacuation de la ventilation (évacuation
de la chaleur) et ce depuis 1992, de l'hydrogène radioactif gazeux
ou tritium. Tombant sur le sol, il s'associe à l'oxygène.
Or, l'eau tritiée qui en résulte est 25.000 fois plus dangereuse
que le gaz lui-même (Jean Fortchantre).
DÉCHETS
Les représentants du lobby nucléaire
de plusieurs pays, avec comme "Chairman" Freddy Descamps, General Manager
de l'Ondraf, vont se réunir à l'Hôtel Hilton d'Antwerpen
du 10 au 14 octobre prochain. Ils vont chercher des solutions aux nombreux
problèmes posés par les déchets nucléaires
ainsi qu'à influencer la perception, par le public, des dits risques.
Attention'. cette conférence sera du sérieux. N'y traite
t'on pas de l'avenir de nos enfants? Voici, découpé de l'invitation,
le genre de "brain storming" auquel ces (ir)responsables vont s'atteler:
Conference Dinner - A surprising must...
Monday October 11 - (19.00-24.00)
In the splendid setting of the Marble Hall at the Antwerp Zoo built
at the beginning ot this centuy, your toste buds wilI enjoy the renowned
Belgian cuisine, while your eyes ands ears will be spoiled in an unusual
manner. Price: EUR 40.- per person
"...while your eyes and ears wilI be spoiled in an unusual manner.»
= «Tandis que vos yeux et vos oreilles seront gâtés
d'une manière inhabituelle.» Sera-ce les danseuses des Folies
Bergère, ou la Castafiore? Après tout, n'est-il pas équitable
que ceux qui veillent nuit et jour sur notre sécurité s'amusassent
un peu?
TCHERNOBYL
Le réacteur No3, le seul encore en activité
de cette centrale a redémarré le 7/3/99, à16h55 (locale)
après 3 mois d'inactivité, écrit le Soir du 8/3/99
TRANSPORTS
Si, au printemps 1998, les transports nucléaires,
tant en France qu'en Allemagne, avaient été suspendus pour
cause de contamination radioactive, aujourd'hui, rien n'est encore réglé.
Le 2 mars, des traces de contamination radioactive ont été
détectées dans un convoi de combustible nucléaire
provenant de la centrale de Bugey, dans l'Ain (Le Monde, 5/3/99)
IODE
Maintes fois, T-T vous a parlé de ces petites
pastilles blanches qui, selon le lobby nucléaire tout au moins,
devraient nous protéger des radiations atomiques au cas ou Tihange
ou Doel, ou Chooz, ou Gravelines ou Cattenom sauteraient. Oui, il y en
a dix à la rédaction, de ces comprimés d'iodure de
potassiurn dosés à 130mg.. Ils proviennent de la Pharmacie
Centrale des armées et seront périmés en juillet 2001.
Sommes-nous pour autant rassurés? Nenni. Cela nous oblige à
demeurer sur place. L'explosion, le feu, les poussières radioactives,
tous les autres isotopes, c'est un peu la "toile d'araignée contre
le danger." Aux USA, qui avaient des réacteurs bien avant nous et
qui en ont 107 pour l'heure, seuls les Etats d'Alabama, d'Arizona et du
Tennessee les stockent. De plus ils sont déconseillés aux
gens sous traitement médical, à ceux sensibles aux allergies
et pour les plus de 45 ans, les risques dépassent les bénéfices,
dit la US Nuclear Regulatory Commission. Si leur validité est de
cinq ans, on a constaté au Tenessee (qui possède trois centrales
nucléaires) et où les pilules d'iode furent distribuées
en 1981, que 15% seulement des bénéficiaires en ont réclamé
d'autres. De plus, l'OMS a recommandé 16mg comme dose maximale pour
les nouveaux-nés. Tout juste un huitième de comprimé.
Y de quoi mourir... de ridicule: Essayez de couper un comprimé de
130 mg en huit pour "protéger" un bébé... A propos,
demandez aux pharmaciens de Tihange ou de Huy s'ils en ont, de ces pilules
anti-atomiques prescrites par l'Europe en 1992 et promises par le "Conseil
Supérieur de l'Hygiène" en 1996. Après tout, "on"
a bien fait d'attendre, rien n'a sauté, vous voyez bien.
DÉFAUT
Découverte d'un autre défaut de conception
dans les gros réacteurs français du type N4 (Chooz -B1 et
B2 et Civaux-1). Les conduits d'alimentation en eau des générateurs
de vapeur; sont trop sensibles à la fatigue thermique (Nucleonics
Week, 18/2/99, p. 4).
DÉMANTÈLEMENT
Le démantèlement de nos sept réacteurs
(oublions le petit Mol-2) sera réalisé grâce à
une taxe levée sur le kWh. Qui payera cette taxe? Nos enfants, qui
n'utiliseront plus d'électricité nucléaire...
TRICASTIN-1
Ce réacteur de 955 MWe, dans la Drôme,
a été arrêté le 26 mars. Lors de la deuxième
visite décennale, EDF a relevé une dizaine de défauts
allantjusqu'à 10 mm de profondeur pour une épaisseur de cuve
de 200 mm.. Défauts probablement liés à la fabrication
(ndlr: par Framatome), dans une zone soumise au vieillissement par irradiation..
Il redémarrera après autorisation de la DSIN.
mars
TT:
HANFORD
Deux sons de cloche différents
concernent ce site de fabrication d'armes nucléaires américaines.
Celui du lobby nucléaire lui-même. Paul Garbe, conseiller
scientifique du CDC (Centre de Contrôle et de Prévention des
Maladies) a étudié, durant dix ans, l'état de santé
de quelque 3.441 personnes, nées entre 1940 et 1946 et qui étaient
donc vivantes lorsque des quantités substantielles d'I- 131 (iode
radioactif) furent relâchées dans l'air autour du site d'Hanford.
Ce centre n'a pas trouvé de lien entre le taux de maladies thyroïdiennes
et l'exposition à l'iode radioactif..
L'autre version,
plus "hard" est plus véridique. Hanford est un complexe grand de
1.450 km2 (38x38km !) sur un terrain appartenant au gouvernement
américain le long de la Columbia River dans l'Etat de Washington.
Depuis 1944 il fournit le plutonium pour les bombes nucléaires et
n'a cessé de le faire qu'en 1980. Il y a
neuf réacteurs nucléaires,
de recherche et de production et, de la fin 1944 jusqu'en 1955, l'usine
a secrètement relâché une quantité estimée
à 530.000 curies d'iode radioactive, l'équivalent d'un accident
nucléaire majeur, dans l'air autour des bâtiments, tandis
que, de 1944 jusqu'au moins la fin des années 60, la Columbia River
recevait des millions de curies de diverses matières radioactives.
Vers les années 50, on injectait des millions de gallons de matières
radioactives directement dans le sol.
L'effet certain
a été l'empoisonnement de l'air, de l'eau et de la chaîne
alimentaire des environs. Pourtant Hanford stockait, dans des tanks en
acier ordinaire , pas en acier inoxydable, d'autres millions de gallons
de déchets radioactifs concentrés dans des conditions de
sécurité de plus en plus instables. En 1973, une première
fuite de 450.000 litres de matières liquides radioactives se déversait
en partie dans la Columbia River. En 1990 on craignait une explosion chimique
telle celle de Tchéliabinsk (Kyshtym) en 1957 qui contamina au moins
1.000 km2 des montagnes de l'Oural, causant des milliers de
blessés et d'irradiés. Cet immense réservoir souterrain,
d'une contenance de 1,9 millions de litres, connut, le 18/11/98 une fuite
de gaz radioactifs. La chaleur plus de 90°C, de ces boues est telle
qu'elle doivent être refroidies sans cesse à l'aide d'eau,
au risque d'exploser. Plusieurs autres réservoirs, disséminés
sur le site, contiennent des matières radioactives indéterminées.
Peu après, le 30/12/98, on découvrit aux alentours de Hanford,
outre des fourmis et des moustiques radioactfs, des tumbleweeds (herbes
roulantes que l'on voit souvent dans les Westerns) radioactives, elles
aussi. On en dénombra 11 durant l'année 95 et 20 durant les
6 premiers mois de 98. Leurs racines, descendant à 1,5 m de profondeur,
à la recherche d'eau (pauvreté du sable oblige), y puisent
la radioactivité puis, à la maturation, le dessus de la plante
se détache et roule sous le vent. «Fluor Daniel «est
le nom de la société chargée (et largement payée:
58 millions de FB en 1997) pour contrôler la radioactivité
de la flore et de la faune autour du site. Une étude fort controversée,
réalisée en 1973, sur la santé et les cancers des
ouvriers de l'atome concluait que 25% d'entre eux étaient atteints
de cancers divers.
BURE
Ce petit bled de 100 habitants,
proche de Bar-le-Duc (Meuse), est devenu célèbre le 9 décembre
dernier. Ce jour là, le gouvernement français a décidé
d'y créer un stockage définitif de déchets nucléaires.
Depuis 1991, quelques 30 sites « potentiels » avaient été
sélectionnés par des « compétences «(98
le furent, chez nous, par nos » compétences «belges).
En 1998 il n'en restait plus que 3 : Marcoule (près d'Avignon) comme
stockage provisoire, Chapelle-Baton (près de Poitiers) et Bure,
comme stockages définitifs. Les travaux, à Bure, débuteront
ce printemps et, dès cette date et jusqu'en 2006, il tombera chaque
année 370 millions de FB dans l'escarcelle des départements
Meuse et Haute-Marne. Coût prévu des travaux (à ce
jour) 21,5 milliards de FB.
Remarquables
sont les « pots-de-vin » distribués par l'ANDRA aux
communes des 30 sites sélectionnés avant le choix définitif
de Bure :119 millions de FB. Bien des habitants de Bure, malgré
la manne céleste, désapprouvent ce choix et le manifesteront
à Verdun le 21 mars en une Marche pour la Vie. Le
25 avril ce sera à Perl Apach (où un wagon transportant des
déchets nucléaires vers la Hague a déraillé)
que sera manifesté contre le dépôt de Bure. Cerise
sur le gâteau : les Allemands pourront utiliser, eux aussi le dépôt
de Bure, Europe oblige.
RISQUE
Celui, dit l'Institut US du Contrôle
nucléaire (NCI), de contracter un cancer après un accident
dû à un réacteur alimenté en MOX, est deux fois
plus grand que ce qu'estimait le Département US de l'Energie (Spent
Fuel, 25/1/99, p.1).
SAN ONOFRE-1
Ce réacteur US, Westinghouse
de 450 MWe, arrêté en novembre 92 pourrait commencer à
être démantelé l'an prochain (NRC, 18/1/99)
GRAVELINES
Le 15 janvier 99, à 5h40,
une bulle de xénon a déclenché l'alarme. Un mini-nuage
radioactif s'échappait de la centrale (forte de 6 réacteurs)
BERD
Cette banque européenne va
prêter 6,65 milliards de FB à l'Ukraine pour terminer les
réacteurs Khmelnitsky-2 et Rovno-4 à 80% finis (Russia Today
1/2/99, p.4).
COUVERCLES
Ceux des cuves de réacteurs
sont très lourds, très fragiles et très coûteux.
Un seul coûte 240 millions de FB et 30 des 54 réacteurs existant
en France ont déja été changés à cause
de corrosion et de fissures. Pire : des 30 'nouveaux', 15 présentent
déjà des problèmes de corrosion. Un tel couvercle
ne peut être ni fondu ni recyclé. Il est hautement radioactif
(Contratom, janv 99, p. 12)
BIBLIS-A...
réacteur de 1.225 MWe, mis
en service industriel en février 1975, sera (sauf accident ailleurs!)
le premier à être arrêté volontairement en Allemagne.
Les Verts allemands exigent que les prochains à suivre soient Stade-1
et -2 (Ux Weekly, 8/2). Obrigheim (357 MWe) sera aussi fermé très
bientôt.
FEATHERSTONE
Cette commune du Staffordshire a
connu un incendie la 9 février à 12h58. Banal, dites-vous.
Des incendies, il en survient chaque jour. Peut-être... Ici, cependant
c'est un dépôt d'uranium de l'armée qui prit feu. 70
pompiers circonscrirent le sinistre et, devinez... il n'y eut aucune contamination
extérieure. Quand donc les nucléocrates cesseront-ils de
nous prendre pour des xxxx?
TCHERNOBYL
3,6 milliards de FB vont être
mis, en 1999, à la disposition de l'Ukraine afin de consolider le
sarcophage autour du réacteur. En tout premier lieu il faudra renforcer
les poutres supportant le plafond ainsi que la paroi ouest (NucNet News
64/11)
FUTS...
de déchets atomiques. Sur
500.000 de ces fûts, stockés sur les sites nucléaires
japonais, 15.000 ont été découverts corrodés.
Ceux qui étaient troués ont été cerclés
avec des bandes d'acier inoxydable. Les compagnies électriques,
arguant du fait que c'était peu important, n'avaient rien révélé.
Cependant, le 24 novembre, la Japan Fuel Limited, chargée d'enterrer
les fûts au dépôt de Rokkasho (Préfecture d'Aomori)
signalait que 1.208 fûts, sur les 2.472 devant leur parvenir en janvier
de la centrale de Fukushima-1, avaient subi des réparations. C'est
après cela seulement, qu'une enquête, diligentée par
la fédération des compagnies électriques dévoila
le pot aux roses (Nuke Info, Tokyo, janv-févr. 99, p.1 1).
SIZEWELL-A MAGNOX
Les autorités de contrôle
nucléaires britanniques ont contraint ce réacteur de 240
Mwe à fonctionner à température plus réduite
tandis que l'électricien BNFL 'Magnox Generation' étudie
une technique pour réparer les soudures fissurées dans, au
moins, deux des 241 ensembles guides tubes (Nucleonics Week, 14janvier
p.3).
PAYS-BAS
En mars 1997 les Pays-Bas arrêtaient
Dodewaard, un réacteur de 59 Mwe. La compagnie électrique
l'avait annoncé assez soudainement en Octobre 96 alors que dans
les mois qui précédèrent elle avait investi 1,65 milliards
de FB pour diverses améliorations. La raison exacte était
que Dodewaard coûtait de l'argent et ne produisait que peu d'électricité.
L'autre (et seul) réacteur hollandais restant, Borssele, en Zélande,
tout près de nos frontières, de 481 Mwe de puissance, sera
arrêté définitivement en l'an 2004 et nos voisins du
Nord n'auront plus de nucléaire chez eux. Le comique de cette histoire
est qu'en 1972, le ministre de l'Industrie du pays déclarait, qu'en
l'an 2000 quelque 50% de l'électricité serait produite à
partir de centrales nucléaires hollandaises. Actuellement c'est...
3%. Notons toutefois que les Pays-Bas visent à produire 1.500 MW
d'électricité éolienne. Le vent produit actuellement
6% des besoins en électricité du pays.
NAVIRES
Deux navires britanniques de transports
de matières radioactives vont être munis de mitrailleuses
lourdes et enrôler un équipage de policiers entrainés,
afin de pouvoir résister à des attaques terroristes lorsque
du MOX sera envoyé de GrandeBretagne au Japon. Cela évitera
d'avoir une escorte navale. Cette mesure a été requise par
les USA, premier fournisseur des matières fissiles retraitées
en Grande-Bretagne pour le Japon. Un voyage est prévu cette année
encore (The Guardian, 20/1/99, p.9). # A noter que les compagnies électriques
japonaises Kansai Electric Power Co et Tokyo Electric Power Co, ont annoncé
remettre à l'an prochain le chargement en MOX alors que ce MOX doit
arriver de Belgique et de Grande-Bretagne dans les mois à venir.
Les réacteurs visés sont respectivement Takahama-4 et Fukushima-3
(Power in Asia, 8/2,/99, p.25).
NAVIRE
Le quatrième navire, depuis
1995, quittant la France vers le Japon, chargé de déchets
nucléaires ne verra sa date de départ annoncée qu'un
ou deux jours avant celui-ci. Ceci pour les raisons de sécurité.
De même l'arrivée au port japonais de Mutsu-Ogawara ne sera
annoncé que deux semaines avant celle-ci (NueNet News 60/99 du 4/2/99)
TRACTEBEL. Textuel, de l'Eco,
janv-févr 99, p. 14:
« Tractebel en disgrâce
à la Commission. La
Commission européenne n'a pas renouvelé le contrat d'assistance
nucléaire en vue de sécuriser les installations nucléaires
de l'ex-bloc de l'Est. Les scandales financiers récents mis au jour
chez les bénéficiaires du contrat (Tractebel...) ne sont
évidemment pas étrangers à la décision.»
BOMBE
Le Monde du 21/1/99 commente l'héritage
que nous laissons à nos enfants, textuel :« Le coût,
pour les finances publiques de certaines charges liées au démantèlement
des centrales nucléaires ou au retraitement, pourrait constituer,
d'ici vingt à trente ans, une bombe budgétaire explosive
»
PREMIERE... Grande première
même, écrit Paysages » (hiver)*, que nous offre
la Région Wallonne. Un exercice de décontamination
nucléaire en grandeur réelle. Un succès sensass !
Mis à part que la fameuse sûreté nucléaire,
dont on nous bassine les oreilles depuis belle lurette, est quelque peu
mise en doute, tous les acteurs (avertis) étaient à leur
poste et tous s'en sont tirés sans dommage (drink à la clé).
Tchernobyl peut survenir en Belgique, «on» est parés.
Merci quand même à «Paysages » de nous indiquer
où se réfugier Si Tihange connaissait un pépin ; ce
sont l'Athénée de Philippeville et le centre Belgacom à
Rochefort. Cours y vite... Cours y vite...
(*) Hiver 99, indique la 'une'.
Qui dit mieux?
février
TT:
ATTENTION, PERLE!
«Une voiture recyclable à
85% est considérée comme une "voiture écologique".
Le combustible nucléaire est recyclable à plus de 96% ».
Et c'est pour proférer cette incongruité que la COGEMA
a payé les pages 10 & 11 entières, du Courrier International
du 14/1/99. Cela explique (?) pourquoi les déchets nucléaires
(y compris ceux d'autres pays) ne posent aucun problème dans l'hexagone:
c'est 4% seulement des combustibles usés!...
COGEMA
C'est pourtant à cause de ces pauvres 4%
que le Compagnie francaise de Gestion des Matériaux Atomiques a
été mise en examen par le juge de Cherbourg Frédéric
Lechevallier, sur plainte, en 1994 (!), du CRILA (Comité de réflexion,
d'information et de lutte antinucléaire) pour "mise en danger
de la vie d'autrui". La COGEMA a, depuis le 30 décembre
1991, violé la loi sur le retour des déchets vers leur pays
d'origine (Belgique, Allemagne, Hollande, Suisse et Japon). A noter qu'en
1994 et en 1997, Didier Anger, conseiller régional des Verts en
Basse Normandie, avait également porté plainte, PILIER
De Christian Pierret, cette phrase, prononcée
le 21/1/99: «Le nucléaire doit rester le pilier de notre production
électrique». Peut-être... Las! Il suffit qu'un seul
pilier se brise et... le temple s'écroule!
CHASSEURS & PRONUCLEAIRES, MEME COMBAT
L'avant-veille, les deux, main dans la main, conspuaient
Cohn-Bendit. Tous deux voulaient la survie. Les premiers de celle de morts
violentes et voulues, les seconds, de morts accidentelles (pour le bien
de tous).
ATTENTION
La France, par son programme Phebus PF a déja
déclenché, à Cadarache (Bouches-du-Rhône) 2
mini-accidents visant à mieux comprendre "les accidents graves
susceptibles de se produire dans les centrales nucléaires", textuel,
de la CEA (in CLEFS CEA, automne 98, p.2). Où donc est passée
la belle assurance de jadis quant à la sécurité nucléaire?
C'était en décembre 93 et en juillet 96. Quatre autres "accidents"
seront provoqués, dont deux en 1999 et deux entre 2002 et 2004.
Des alchimistes, je vous dis.
MILLSTONE-3
Ce réacteur nucléaire du Connecticut,
1.209 MWe, couplé au réseau en février 1986, un Westinghouse,
a perdu plus de 3.000 litres d'eau radioactive. Tout juste après
son redémarrage après une longue fermeture pour problèmes
techniques. En 1997 sa production électrique était égale
a zéro.
EDF...
a dévoilé, le 7 janvier, son plan
de trois ans pour accroître la sécurité nucléaire.
Plus de détecteurs de radioactivité vont être installés
et les seuils auxquels ceux-ci devront réagir seront abaissés.
Ceci après que l'on ait constaté, en mai 1998, de la contamination
radioactive sur les wagons et camions transportant des matériaux
nucléaires. "On a manqué de rigueur" a reconnu Laurent
Stricker, directeur du parc nucléaire français. Ce "plan"
coûtera à EDF, plus de 2 milliards de FB sur trois ans. Naïfs
que nous étions de croire que TOUTES les précautions étaient
DEJA prises. Qu'en est-il en Belgique?
TRACES
Une étude, diligentée par le CEA (France),
révèle que l'environnement entourant les sites de production
d'armes (Valduc, Bourgogne...) contient des traces d'éléments
radioactifs à de très faibles doses - moindres qu'autour
des sites comparables des USA, de Grande-Bretagne et de Russie -. La radioactivité
des eaux de surface, en aval de ces sites, est "comparable au
niveau naturel" sauf pour le tritium (Nuclear Fuel, 28/12/98,
p.9).
MURUROA ET FANGATAUFA
L'AIEA nous a spontanément fait parvenir
un mini rapport (16 pages) sur la situation radiologique de ces atolls.
Des
expériences nucléaires françaises y ont-elles vraiment
eu lieu? 16 pages c'est trop. Une simple carte de visite suffisait,
avec 2 phrases, extraites de la page 13 de cette "étude". Elles
font cible: 1) Il n'y aurait pas d'effet pour la santé... qui soit
imputable aux doses d'exposition dues aux matières radioactives
résiduelles sur les atolls. 2) L'incidence signalée du cancer
est due: à l'amélioration du diagnostic et de l'enregistrement
des cas de cancer et... aux habitudes alimentaires et tabagiques. Merci
l'AIEA.
PIERRES...
précieuses ou semi-précieuses. Leur
couleur change lorsqu'on les irradie. La topaze devient bleue et le rubis,
le saphir, la tourmaline, l'algue-marine, le diamant et même les
perles peuvent être modifiés ou renforcés en couleur.
Si c'est par rayonnement gamma, rien de la radioactivité ne subsiste.
Par rayonnement neutronique, par contre, des radionucléides sont
créés au sein des pierres qui deviennent légèrement
radioactives. Les pierres irradiées neutroniquement devraient (en
Allemagne à tout le moins) porter mention de ce traitement. Méfiez-vous
des pierres importées. Gare au cancer de la peau! "SL...
une société refuse le défi
du nucléaire et de la biogénétique (ndlr: lisez
des OGM), elle ne peut que refuser le confort du progrès: c'est
la politique de l'autruche, le statu quo, voire le retour en arrière".
Prose
de Freddy Decamps, directeur général de l'ONDRAF (Actualités
ONDRAF, sept 99, p.1). Décidément, la gifle de Baronville-Beauraing
(B) l'affecte.
ESSAIS
Des traces de plutonium, résultant d'un essai
souterrain ont été détectés dans un puits situé
à 1,6 km du site d'essais du désert du Nevada. Elles ont
migré par les eaux souterraines. Ceci devrait inciter le gouvernement
US de recalculer les risques d'un stockage souterrain de déchets
nucléaires envisagé sous la Yucca Mountain du Névada
(Nature, 6/1/99). Ces tests, au nombre de 828, ont été effectués
entre 1956 et 1992, à 110 km au nord-ouest de Las Vegas, plus profondément
que la nappe phréatique. C'est, accroché à de minuscules
fragments de roches, des colloïdes, que le plutonium, très
peu soluble dans l'eau, a pu ainsi migrer. Les chercheurs du Lawrence Livermore
and Los Alamos National Laboratories, identifiant le type de plutonium
et les débris de roches recueillis accusent le test Bentham, effectué
il y a tout juste 30 ans. L' explosion de 1.150 kilo-tonnes atteignit le
million de degrés et vaporisa la roche dans un rayon de 100 mètres.
ndlr: l'Ondraf devrait prendre ce fait en considération avant d'enterrer
sa merde atomique quelque part en Belgique.
TCHERNOBYL
Une agence de voyage de Kiev propose, pour 4.900
FB par personne, une "Journée à
la centrale nucléaire de Tchernobyl (!)". Un
arrêt a Pripyat, la ville fantôme, un autre arrêt à
Slavutich, la ville nouvelle, juste à la limite de la zone interdite
de 30 km de rayon autour du réacteur No4, une excursion autour du
sarcophage d'acier et de béton et... un déjeuner à
la cantine d'entreprise.
GRAVELINES
A propos de ces 30 km de rayon de zone interdite:
les habitant de la Panne et les vacanciers du lieu, apprendront avec joie
qu'à une distance moindre, le réacteur No5 de la plus grande
centrale nucléaire de France (6 réacteurs!) a du évacuer
les 26 membres de son personnel le 15 janvier à 15h46. Les balises
de sécurité se sont déclenchées lors d'une
"opération de levée de couvercle de la cuve". L'événement
n'a pas été signalé à l'Autorité de
Sûreté française. A fortiori, moins encore aux
autorités belges, toutes proches cependant.
NOK
Herbert Bay, vice-directeur de la NOK (Nordostschweizerische
Kraftwerke), compagnie électrique suisse, a reconnu le 12 janvier,
avoir signé le 17 septembre dernier à Zurich, une "déclaration
d'intention" d'exporter vers la Russie, durant les années 2000 à
2030, quelque 2.000 tonnes de déchets radioactifs. Ce faisant il
violerait la loi suisse sur la radioprotection qui: "interdit l'élimination
de déchets radioactifs à l'étranger". "La Russie",
dit
Greenpeaoe, "est un pays oû il n 'existe pratiquement pas de directives
environnementales, où la population est livrée sans protection,
ni aide, à la radioectivité et où, au lieu d'assainir
les sites contaminés par les anciennes catastrophes atomiques, on
investit des milliards dans le développement de nouvelles armes
atomiques et biologiques.", "Les motifs de l'industrie atomique suisse
sont uniquement financiers" a affirmé Greenpeace. En
éliminant à bon marché ses déchets radioactifs,
l'industrie atomique espère pouvoir faire baisser le coût
de production du kWh dans une mesure telle qu'elle ne serait pas
condamnée d'emblée sur le marché européen libéralisé
de l'électricité. Ajoutons que la Suisse redoute le retour
des déchets radioactifs qui se sont accumulés à la
Hague, à Dounreay et à Sellafield.
MIEUX VAUT...
tard que jamais: l'humour français, c'est
nouveau, l'humour britannique l'est moins, mais l'esprit gaulois demeure.
Claude Allègre a annoncé, sur Europe-1, le 15 janvier, soit
43 ans après la mise en route de Marcoule-1, que "la France va accélérer
ses recherches sur un nucléaire plus propre." Etonnez-vous si
les lycéens se révoltent contre un ministre de l'éducation
nationale aussi facétieux. A propos, chez nous, où les
blagues belges ont une réputation certaine, 37 ans après
MOL-3 les voisins de l'atome attendent toujours les pilules de (Viagra?)
d'iode, sensées les sauver de la déflagration.
CHATEAUX
Non, il ne s'agit pas de châteaux en Espagne
mais de ceux qui devraient, en toute sécurité, transporter
des déchets nucléaires. Il s'avère (sauf si l'on admet,
et le lobby nucléaire semble le faire, que les Japonais sont aussi
incompétents en physique nucléaire que ceux de Tchernobyl
et de Three Miles Island) que ces "conteneurs" ne sont pas sûrs du
tout. Sur 43 "casks" du type illustré ci-dessous, fabriqués
au Japon, la résine écran/barrage aux neutrons ne contient
pas assez de bore pour faire barrière à la radioactivité.
Ceci est un... château, si, si...
Pire, le 7 octobre, la Science and Technology Agency
(STA), a découvert que les documents de
certification de 39 d'entre eux avaient été falsifiés.
Le 13 octobre, le ministère des transports déclarait que
les documents certifiant les châteaux "Excellox" fabriqués
par la British Steel Engineering, et destinés à amener par
mer, du MOX d'Europe au Japon, avaient été falsifiés
(ils étaient "blindés" avec la même résine).
La traversée, d'une durée de 2 mois, met gravement en péril
la sécurité des équipages et des destinataires. Un
comble - qui prouve bien que le système Japonais de sûreté
nucléaire n'est qu'une illusion -, le 12 novembre un comité
de la STA déclarait que les châteaux NFT-B38 étaient
"safe". Quant aux châteaux "Excellox", la décision du Ministère
des transports est attendue (Nuke Info Tokyo, nov 98, pages 6 & 7).
ITALIE
Les Italiens ont fermé leurs 5 réacteurs
nucléaires dès 1987. Construire maintenant, en ce pays, une
centrale de 2.000 MW, cemme celle que l'on envisageait à Trino,
coûterait 416 milliards de FB (Courrier International, 14/1/99, p.33)
ndlr: de quoi construire plus de 32.000 éoliennes du type "St Vith"...
CHOOZ
Les deux gros réacteurs (1.516 MW, soit ensemble,
plus que les 4 réacteurs de Doel réunis), situés tout
près de nos frontières, sont arrêtés depuis
le 13 février dernier. Ceci pour défauts de fabrication.
Cependant un incident est survenu le 29 septembre. Un crayon de combustible
s'est rompu au cours de l'extraction d'un assemblage. L'incident, que le
directeur de la centrale avait qualifié de degré 0, a été
reclassé de gravité 1 par l'autorité de sûreté
nucléaire (CONTROLE, déc 98, p.7).
SUPERPHENIX: quelques calculs...
Actuellement, le calendrier de démantèlement
de Superphénix prévoit la fin de la neutralisation du sodium
pour 2002. Or, en Grande-Bretagne, la neutralisation des 57 tonnes de sodium
du surgénérateur de Dounray, commencé deux ans avant
Superphénix, est prévu pour durer jusqu'entre 2003 et 2008.
Sachant qu'il y a cent fois plus de sodium à Superphénix,
calculer de combien de fois les ingénieurs français sont
plus intelligents que leurs homologues britanniques. Si la réponse
suscite un doute chez vous, calculez de combien est multiplié le
risque d'un accident sur le site de Superphénix dans les années
à venir.De même, la destruction des 57 tonnes de sodium de
Dounray devrait coûter, selon les chiffres officiels, 360 millions
de francs... Combien coûtera la neutralisation de 100 fois plus à
Superphénix? Devinez qui va payer: les pro-nucléaires qui
polluent nos ministères? EDF ? vous? (Source: Contratom, septembre
1998)
METAL of DISHONOR: DEPLETED URANIUM
How the Pentagone Radiates soldiers and Civilians with PU
weapons
Ouvrage collectif avec, notamment, la collaboration
de Rosalie BERTELL, Helen CALDICOTT, Ramsey CLARK et Victor SIDEL. -280
pages. Edité par le Depleted Uranium Education Project, 1997 (International
Action Center, New York City).
Cet ouvrage, dédié aux victimes des
armes a uranium appauvri, vous coupe le souffle devant la folie, l'inconscience
ou le cynisme du Pentagone. Il est rédigé par 28 sommités,
experts et témoins de la guerre du Golfe.
Les Etats Unis, responsables de Hiroshima et Nagasaki, du premier bombardement
d'un réacteur nucléaire en activité, celui de TUWAITHA,
à 10 km de Bagdad(*) (dont le coeur n'a, heureusement, pas été
atteint) sont également les auteurs de la première guerre
utilisant des armes à uranium appauvri (DU).
Depuis 20 ans l'industrie américaine (ALLIANT
TECHSYSTEM) de la métauurgie de l'uranium appauvri, met au point
des armes et des équipements de blindage. Ces projectiles a base
d'uranium ont un pouvoir perforant exceptionnel, la densité 19,05
du métal utilisé (la densité du plomb n'est que 11,4
et celle de l'or 19,43-un dm3 d'or pèse 19,43 kg!) confère
aux différents types d'obus une énergie cinétique
énorme, au point que 10 a 70% de l'uranium se pulvérise et
s'enflamme au moment de l'impact sur l'objectif. Des quantités énormes
d'uranium appauvri <500.000 tonnes?) ont été accumulées
suite aux opérations d'enrichissement en U 235 fissile de l'élément
utilisé dans les réacteurs et bombes nucléaires.
Cet uranium appauvri (U238 99,79%; U235 = 0,20%;
U236 = 0,003%; U234 = 0,0008%) a permis la création d'Iune métallurgie
très prospère poùr les projectiles de toutes dimensions,
les plaques de blindage des chars et probablement d'autres objets dont
nous ignorons l'existence. Un obus de 105 mm, par exempie, est équipé
d'un "pénétrateur", sorte d'axe effilé
situé a l'avant du projectile et constitué de 3,8 kg
d'uranium appauvri pour un poids total de 18 kg. Plusieurs kilos d'uranium
seront pulvérisés sous forme de petites particules de 2 a
bu (oxyde d'uranium) qui contamineront la cible touchée et les environs
sur plusieurs centaines de mètres. Ces particules, inhalées
et logées dans les poumons sont éminemment toxiques, chimiquement
et radiologiquement (émission de rayons alpha, bêta et gamma
lors de la transmutation de l'uranium 238 en thorium 234, proactinium 91,
uranium 234...).
Le bilan des pertes militaires irakiennes s'est
élevé a environ 100.000 morts, 300.000 blessés dont
90.000 mourront, et 85.000 prisonniers. Les pertes civiles sont énormes
et impossibles a évaluer, vu que l'holocauste continue depuis janvier
1991.
Côté américain, il y a eu 147 morts au combat,
dont la moitié tué par des tirs fratricides. Ce bilan euphorique,
en 1991, ne prenait pas en compte les séquelles de cette dernière
guerre, a savoir, l'utilisation d'armes a uranium appauvri a l'origine
du syndrome du Golfe, un mal d'origine assez mystérieuse.
Les vaccins douteux, la pyridostagmine et les émanations
toxiques des incendies, ont probablement aggravé l'état sanitaire
des militaires. Selon les statistiques, près de 90.000 vétérans
américains seraient concernés et des milliers parmi les britanniques,
français, saoudiens, égyptiens, australiens et canadiens.
Selon les experts, 14.000 obus de gros oelibre (perforateur de 2,2 a 4,9
kg d'uranium appauvri) et 940.000 de 3Omm (perforateur de 300 d'uranium
appauvri) ont dispersé, dans le désert, 300 tonnes d'uranium.
Une bonne pertie de ce tonnage s'est enflammée et s'est dispersée
sous forme de fines particules extrêmement toxiques pouvant être
transportées a plusieurs kilomètres de distance.
Le bilan ne prend
pas en compte les civils irakiens qui, dans les environs des zones de combat,
ont nécessairement souffert des mêmes contarninations chimiques
et radiologiques. Le combat avec l'uranium appauvri s'est effectué
à de multiples occasions: pendant les combats, lors de la récupération
de véhicules touchés par les tirs fratricides, dans les services
de santé, où aucune précaution n'avait été
prévue. Selon les stratèges, les risques de contamination
étaient insignifiants comparés à ceux survenant lors
des combats.
Les obus à
Uranium appauvri ont contaminé 29 véhicules américains,
I 3 soldats furent tués et 50 blessés. Parmi ces derniers,
22 furent atteints par des éclats d'uranium. En 1996, des doses
élevées d'uranium étaient toujours présentes
dans les urines de la plupart des cas recensés. Parmi les 50 à
80.000 vétérans américains concernés par le
syndrome du golfe, 35.000 auraient été relevés de
leur service et 2.400 à 5.000 seraient morts. Dans une unité
médicale de 150 membres, présents sur le front, cinq sont
toujours malades, six sont morts. Washington refuse le suivi médical
des patients (analyse de l'uranium dans les urines) parce qu'ils n'ont
pas été touchés directement par des tirs. De nombreuses
associations de vétérans se sont constituées afin
de défendre leurs droits, mais souvent en vain. Les conséquences
génétiques sont également alarmantes, au vu des pourcentages
extrêmement élevés des cas de malformations enregistrèes
auprès des enfants nés après le retour des militaires
américains.
Les auteurs du
projet éducatif sur les dangers de l'uranium appauvri espèrent
que ce livre permettra d'obtenir une enquête indépendante
sur le syndrome de la guerre du golfe ainsi que sur linterdiction de la
production et de l'emploi d'armes à base d'uranium appauvri. De
nombreux pays sont sollicités par des sociétés
américaines (Alliant Techsystems,
lnc.) en vue de la vente de ces armes, non discriminatoires et inhumaines,
interdites par le droit international des conflits. Selon nos informations
auprès du service belge, le gouvernement aurait refusé de
se procurer ce type de munitions.
Les officiers
belges pourraient-ils refuser des missions OTAN, sous direction américaine,
prescrivant l'emploi de ce type d'arme, même si l'armée n'en
possède pas?
(Pierre Pierrart)
(*) L'amiral Eugéne Carroîl, du "Center for Defense Information!'
ignorait que le réacteur de recherche de T~~~ITHA était en
activité. Après le bombardement il a déclaré
que tous les moyens étaient bons pour terrasser l'ennemi. Le 4 décembre
1990, l'Assemblée Générale des Nations Unies avait
demandé par 144 voix contre 1 (les Etats Unis) que les réacteurs
nucléaires ne soient pas bombardés. La résolution
fut inutile, malgré l'article 56 du Protocole de la Convention de
Genéve, qui considère un tel acte comme crime de guerre.
janvier
TT:
- En guise d'étrennes (Tam-Tam est bien pauvre...) cette envolée
lyrique de Glenn Seaborg, prix Nobel de chimie, découvreur du plutonium:
""Les
déserts fleuriront, l'eau de mer deviendra eau douce, les montagnes
pourront être déplacées, les rivières détournées,
des complexes agro-indistriels surgiront autour des centrales électronucléaires,
entourées de serres, comme un petit paradis"". Précisons
que c'était en 1951!
- CHUTE de la part du nucléaire dans la production d'électricité
des USA: 1995 - 22.7%, 1996 - 21.8%, 1997 - 19.7% et le DOE (Department
of energy) prévoit qu'en 2015 elle ne sera plus que de 10% (Source:
Les défis du CEA, sept. 98, p. 11)
- MAROC: Ce pays veut construire le premier réacteur
nucléaire d'Afrique du Nord. Ce sont les chimois qui le construiront
à... Tan-Tan (non, ne lisez pas Tam-Tam!) sur la côte Atlantique,
à 1200km au sud de Rabat (imaginez cette longue ligne HT, alors
qu'autour de Rabat le soleil pourrait alimenter des tas de centrales PV.
"Officiellement", cette "petite" centrale de 10MWe produira de l'électricité
pour dessaler de l'eau de mer destinée à l'agriculture...
- PHENIX (prototype du défunt Superphénix, qui
soit dit en passant, consomme toujours de l'électricité pour
garder liquide son sodium) a été mis à l'arrêt
par le CEA 2 mois avant la date prévue pour sa révision (Nuclear
Fuel, 30 nov., p.11)
- JAPON: PNC devient JNC: Tout comme Windscale en Grande-Bretagne
a changé son nom en Sellafield après "trop" d'incidents nucléaires,
la PNC (Power Reactor and Nuclear Fuel Corporation) a été
rebaptisée JNC (Japan Nuclear Cycle Development Institute). Il n'est
pas certain que ses deux "chouchous", le surgénérateur Monju
et l'usine de retraitement de Tokay seront remis en marche (Source:
Nuke Info Tokyo, 11-12/98, p.11)
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du nucléaire 1999