Aujourd'hui, des chercheurs du
CNRS ont fait un pas en avant sur la route qui mène à cet
objectif ultime. Ils viennent de mettre en évidence la nature métallique
d'une classe de matériaux supraconducteurs dits à haute température
critique. Ce résultat, publié dans la revue Nature
du 31 mai 2007, était attendu depuis 20 ans. Il ouvre la voie à
la compréhension du phénomène et permet d'envisager
sa description théorique globale.
Des applications spectaculaires
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La température ambiante comme objectif
Cette nouvelle classe de supraconducteurs, plus faciles et moins coûteux à utiliser, a relancé la course aux températures critiques, dont le but ultime est l'obtention de matériaux supraconducteurs à température ambiante. Mais les chercheurs ont jusqu'ici été limités par des questions fondamentales : quelle est l'origine de cette supraconductivité à l'échelle microscopique? Comment les électrons se comportent-ils dans ces matériaux? Des chercheurs du Laboratoire national des champs magnétiques pulsés, en collaboration avec les chercheurs de Sherbrooke, ont observé des «oscillations quantiques», grâce à leur expertise dans les champs magnétiques intenses. Ils ont soumis leurs échantillons à un champ magnétique allant jusqu'à 62 Teslas (un million de fois le champ magnétique terrestre), à très basse température (entre 1,5 K et 4,2 K). Le champ magnétique détruit l'état supraconducteur. L'échantillon, alors dans l'état normal, présente une oscillation de la résistance électrique en fonction du champ magnétique. Cette oscillation est caractéristique des métaux: cela signifie que, dans les échantillons étudiés, les électrons ont le même comportement que dans les métaux usuels. Une étape importante
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