Les populations du village Bangang bénéficient
désormais de l’électricité produite sur place, grâce
à une ONG:
Bénéficier de l’énergie électrique sans être connecté au réseau Aes Sonel et sans faire appel aux services d’un groupe électrogène, tel est le bonheur que connaissent désormais les populations du quartier Thuelekouet dans le village Bangang. C’est sur l’initiative du Centre africain des technologies appropriées et des énergie renouvelables, plus connu sous son sigle anglais Acrest (African center for renewable energie and sustainable technology), avec pour promoteur le Dr Vincent Kitio, fils de ce village et conseiller technique auprès de Onu-Habitat à Nairobi. Sur une rivière qui traverse le quartier, un petit barrage a été construit dont la retenue d’eau fait tourner un moulin à eau. A l’aide d’un système de poulies reliées entre elles par des courroies de transmission avec effet multiplicateur, on obtient sur un alternateur une tension électrique déjà utilisable dans les ménages, selon les explications de Abraham Ntsangue, professeur de construction mécanique au lycée technique de Mbouda. Mais avant d’y arriver, l’énergie produite par le moulin sert au passage à faire tourner le moulin à écraser le maïs, très utile aux femmes du village qui accourent ici pour moudre le maïs gratuitement. Le phénomène attire déjà des curieux des villages avoisinants qui viennent pour s’assurer que ce qu’on leur raconte est vrai, comme cet homme venu de Foto par Dschang pour voir de lui-même. “Je suis très content de vivre cela ici, écraser mon mais et voir comment les ampoules brillent sans la Sonel. Vraiment il faut que l'on vienne aussi vite faire cela chez nous, parce qu’avec la Sonel on paye trop cher et ils coupent le courant tout le temps.” Risques mesurés
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Tous ceux-ci ont désormais le sentiment d’être utiles,
et c’est là l’un des objectifs de Acrest, comme l’explique Elvis
Tangwa Sa’a, secrétaire général de Knowledge for all
(Kfa), une Ong chargée de faciliter la communication et la promotion
de Acrest : “L’énergie de Aes est chère et contraignante,
et la contribution locale est faible. Il n’y a pas moyen de se développer
en s’appuyant sur autrui. Avec cette energie produite localement on est
totalement indépendant, la population se sent concernée.
Nous voulons promouvoir un développement appuyé sur nos ressources.”
En plus, la production de cette énergie ne gêne personne, ne produit aucun gaz toxique pour l’environnement et est enfin renouvelable à souhait, car sur ce même cours d’eau on peut multiplier autant de moulin que l’on veut sans que l’un ne fasse obstacle à l’autre, toujours selon les promoteurs. Juste une vision communautaire
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