Dans le cadre de la diversification
de ses sources d'approvisionnement énergétique, Rabat encourage
également l'utilisation du solaire, de l'hydraulique, du thermique
ainsi que de la biomasse.
"L'éolien a un taux de pénétration élevé qui atteindra 10% à l'horizon 2012 et notre objectif est d'atteindre 15% en 2020, un taux qui reste élevé même par rapport à des pays de l'Union Européenne", déclare le ministre dans un entretien à l'hebdomadaire Maroc Hebdo". Un plan stratégique de développement des énergies renouvelables, relève M. Boutaleb, a été mis en oeuvre en vue de l'augmentation de leur contribution dans le bilan énergétique national, et ce à travers la réalisation de nouveaux parcs éoliens, le développement des applications solaires photovoltaïques et la réalisation de micro-centrales solaires. Les foyers ruraux difficilement accessibles au réseau électrique national seront également électrifiés en kits solaires, fait-il savoir. Pour le ministre, la préoccupation majeure est d'assurer l'approvisionnement en produits énergétiques au meilleur coût. A cet égard, il souligne d'emblée la nécessité de diversifier les sources d'énergie, notamment par l'accélération de la production de l'électricité à partir des énergies renouvelables et l'utilisation d'autres sources. Le Maroc est actuellement en train de finaliser un programme pour la production du biodiesel sur son territoire, précise également le ministre. M. Boutaleb indique, d'autre part, qu'"afin de promouvoir l'utilisation et la consommation de l'énergie solaire, une récente mesure incitative a été mise en place faisant baisser la TVA de 20 à 14 % sur les chauffe-eau solaires". |
"C'est une première étape
qui encouragera sans doute les investissements et multipliera la création
de petites entreprises dans ce domaine", assure-t-il.
Le ministre souligne également que la consommation d'énergie est un excellent indicateur économique et social. "Plus on consomme d'énergie, plus on assure un meilleur développement économique", explique-t-il. Vaste sujet ... une telle phrase pourra tout de même surprendre, surtout si on prend en compte la facture énergétique du Maroc qui est lourdement grevée par ses importations d'hydrocarbures. M. Boutaleb rappelle, par ailleurs, que le terminal gazier que le Maroc projette de construire répond à un objectif précis, à savoir la diversification des sources des énergies au Maroc et la multiplication des points de réception garantissant, notamment la sécurité d'approvisionnement. Pour un plus grand développement de l'utilisation du gaz naturel, notamment dans le secteur industriel, une étude est entreprise actuellement en partenariat avec le groupe AKWA, l'ONE, la SAMIR et le ministère de l'Energie et des Mines dans le cadre de la convention signée en décembre 2005, précise le ministre. Parallèlement à ces propos, Mohammed VI a inauguré, vendredi à Cap Sim (20 km de la ville d'Essaouira), le parc éolien "Amogdoul" d'une capacité de 60 mégawatts (MW), qui s'inscrit dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP), en conformité avec la politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La société espagnole Gamesa, permettra une économie de fioul de 48.000 tonnes par an, ce qui devra contribuer à une réduction d'émission de gaz à effet de serre de 156.000 tonnes de CO2 par an. |