RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES !
Les "ER" au service du développement
TUNISIE
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2006
décembre
Tunisie, Energie éolienne - Du vent en or !
http://fr.allafrica.com/stories/200612140848.html
    Les difficultés par lesquelles passe le secteur des hydrocarbures ne cessent d'inciter les responsables de bon nombre de pays à se tourner vers les énergies renouvelables.
    L'énergie éolienne qui fait, justement, partie de ces alternatives et qui est adoptée, notamment, au Danemark et en Nouvelle-Zélande, est appelée à se «démocratiser» et à se généraliser là où c'est possible.
    Ce moyen, très prisé, est utilisé pour compenser l'énergie mécanique, surtout dans le pompage de l'eau pour faire avancer un véhicule ou pour générer de l'énergie électrique.
    Cette tendance au recours aux éoliennes vient du fait qu'elles produisent du courant électrique alternatif de la même manière qu'un barrage hydroélectrique, une centrale thermique ou un réacteur nucléaire.
    L'adoption par la Tunisie d'une pareille technologie de production d'énergie de substitution propre et durable ne date pas d'aujourd'hui. Il y a déjà une quinzaine d'années, des études ont été ordonnées et ont débouché, en 2000, à la création d'un site d'éoliennes à Sidi Daoud, au Cap Bon, d'une capacité de 8,7MW. 
Une extension de ce site permettra selon les spécialistes d'atteindre, en 2007, une puissance de 34 MW.
    Il est certain que c'est trop peu par rapport à la consommation globale, mais cela permet, tout de même, une économie d'énergie de l'ordre de 48.000 Tep (tonnes équivalent pétrole) d'une valeur de dix millions de dinars. C'est, également, 113.000 tonnes de moins de dioxyde de carbone qui ne pollueront pas l'air!
    A la suite du succès du site de Sidi Daoud et conformément à la politique de l'Etat, la Steg a annoncé, au cours d'une réunion organisée récemment avec l'Ordre des ingénieurs (section de Bizerte), la création prochaine de trois nouvelles «fermes» éoliennes.
    Les sites seront installés à Métline, Béni Souf à Bizerte-Sud et à Jebel Kchabta dans la délégation d'El Alia, des contrées bien ventées.
    Ces réalisations, prévues en 2008-2009, auront une capacité totale d'une production de 120 MW et permettront une économie de 134.000 Tep, épargnant, par là même, l'émission de 330.000 tonnes de gaz polluants. En 2009, la puissance de la Steg en énergie éolienne sera donc portée à 180 MW. Grâce à cette capacité, la Tunisie sera, alors, le premier pays africain en matière de production d'énergie éolienne.
février
La stratégie énergétique en Tunisie (Source ADIT)
    La Tunisie, consciente des enjeux que pose la maîtrise de l'énergie, s'est dotée d'un ensemble cohérent de mécanismes, de structures et d'institutions en plus d'un cadre juridique approprié en vue de promouvoir et encourager les initiatives, actions et programmes pour une exploitation rationnelle de l'énergie.
    Cette option d'avenir vient d'être consacrée par la promulgation de la loi relative à la maîtrise d'énergie qui prépare la voie à la Tunisie pour passer dans ce domaine à un palier supérieur en ce qui concerne l'utilisation des énergies renouvelables et en premier lieu l'énergie solaire et éolienne.
    Pour toutes ces raisons, La stratégie tunisienne pour solutionner cette situation s'article autour de trois volets:
    - le enforcement des mesures d'économie d'énergie,
    - la promotion des énergies renouvelables et enfin
     le remplacement des hydrocarbures par le gaz naturel.

Pour ce qui est de la maîtrise de l'énergie, le plan national prévoyant 5 mesures multiformes s'impose plus que jamais et consiste à:
    1- Développer les ressources nationales d'hydrocarbures
    2- Orienter la consommation vers les produits énergétiques les moins coûteux comme le gaz naturel.
    3- Utiliser rationnellement l'énergie.
    4- Promouvoir les énergies renouvelables.
    5- Renforcer la sensibilisation et appeler le sens civique des consommateurs.
    D'ores et déjà, les programmes et projets réalisés à ce jour dans notre pays ont démontré des perspectives prometteuses, à la faveur d'un encouragement et d'un encadrement efficaces prodigués par l'État .
    S'inscrivant en tant que l'un des paramètres essentiels de la bonne gouvernance énergétique, la diversification des sources d'énergie fait ainsi désormais partie intégrante de l'approche globale de la Tunisie de se doter de tous les atouts pour aborder avec assurance et détermination la nouvelle étape de son développement et du bien être de sa société.
    Avec un record absolu du prix du baril de pétrole brut de 73 dollars, l'énergie devient le thème le plus brûlant de l'actualité mondiale.
    Le souci de l'État Tunisien, face à la hausse vertigineuse des prix du pétrole brut sur le marché international, est de mettre en place des incitations motivantes afin que l'impact réducteur soit à la fois fort et durable. L'objectif principal est d'économiser 1,25 millions de T.E.P (tonne équivalent pétrole) sur trois ans, soit 220 millions de D.T de subventions au rythme de 70 MD par an ( 2005-2008).
    Le mécanisme qui est mis en place accorde 20% de subvention pour l'économie d'énergie dans l'industrie, la connexion des ménages au gaz naturel, l'installation de stations diagnostic moteurs et les chauffe-eau solaires...

    La subvention sera de 140 DT pour le raccordement du gaz et de 700 DT pour le mètre carré de chauffe eau solaire. Le financement sera effectué par un système de taxes sur l'immatriculation des véhicules neufs et sur la vente de climatiseurs.
    Afin d'assurer la consolidation de la production pétrolière, le Ministère de l'Industrie et de l'Énergie a accordé durant les dix premiers mois de l'année en cours jusqu'à 12 permis de prospection pour les hydrocarbures dont 8 ont été déjà lancés au cours du premier trimestre 2005. Il faut reconnaître que la contribution des nouveaux gisements dans la consommation nationale est estimée à 25%, de l'ensemble, avec une progression de 5% par an.

Le gaz naturel:
    Pour ce qui est du développement de la consommation de gaz naturel, l'objectif est de parvenir à 500.000 abonnés à l'horizon 2009. Le rythme annuel de connexion de 40.000 par an devrait passer à 70.000 nouveaux abonnés en 2009. Il s'agit de remplacer progressivement le G.P.L,énergie coûteuse et fortement subventionnée:la consommation nationale est de l'ordre de 1 million de bonbonnes de gaz pétrole liquéfié (G.P.L) soit 1,4 million de subventions.
    A elle seule, la Tunisie dispose de quoi couvrir ses besoins en gaz naturel à concurrence des 2/3. L'autre tiers, elle le doit à deux pipelines qui traversent son sol depuis l'Algérie jusqu'à l'Italie. Ce passage est évidemment source de royalties dont le pays bénéficie en gaz naturel.
    Mais le plus important à retenir, c'est que le pays s'est engagé dans une révolution gazière tous azimuts en vue d'amortir un tant soit peu le choc pétrolier.

L'énergie solaire et éolienne
    Pour les capteurs solaires, l'objectif national pour 2009 est de passer de 125.000 m2 actuels à 500.000 m2.
    D'un autre côté, l'énergie éolienne est produite par la force exercée par le vent sur les pales d'une hélice. Cette hélice transforme l'énergie mécanique en énergie électrique. La puissance du vent augmente avec cube de sa vitesse, par exemple un doublement de la vitesse entraîne une puissance multipliée par 8! Cette énergie est transformée en électricité grâce à un rotor (ou hélice) couplé à un générateur d'électricité. Le vent est une ressource inépuisable et d'une puissance énorme... Contrairement à l'énergie solaire photovoltaïque qui fournit une énergie continue, l'énergie fournit par le générateur nécessite d'être régulée, et dans le cas des partie Tiers, elle doit être stockée dans des batteries. La majorité des éoliennes sur le marché aujourd'hui ont une garantie de 10 ans.
    Pour de nombreuses applications, l'énergie éolienne est un bon complément aux systèmes solaire électriques surtout pour les sites isolés, car en hiver il y a souvent plus de vent que de soleil...
     Pour l'énergie éolienne la capacité nationale devrait passer à 200 Mégawatts en 2009, répartie entre la STEG et des producteurs privés.