15 mai 2003, Maison de l’UNESCO, PARIS
Sous le haut patronage du Président de la République
Monsieur Jacques CHIRAC
Avec la participation effective de:
Madame Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre de l’écologie et
du développement durable
Madame Brigitte GIRARDIN, Ministre de l’outre-mer
Madame Nicole FONTAINE, Ministre déléguée à
l'industrie
Compte-rendu résumé de la partie Pays en voie de développement
Alain LIEBARD, que pouvez-vous nous dire
du développement des énergies renouvelables auprès
des populations des pays en voie de développement?
Alain LIEBARD
La fondation Energies pour le Monde a été créée par l’Observatoire des énergies renouvelables à la suite d’un colloque appelé «des watts pour la vie». Cette fondation a été reconnue d’utilité publique en 1990; elle réunit à côté des fondateurs de droit privé, des partenaires publics, le Ministère de l’industrie, le Ministère de développement durable et le Ministère des affaires étrangères. L’objectif de cette fondation consiste à informer, promouvoir et favoriser l’usage des énergies renouvelables dans les pays du Sud. Après 12 ans de fonctionnement, qu’avons-nous réalisé aujourd’hui? Nous avons permis l’accès au service de l’électricité et de l’énergie thermique d’origine renouvelable à plus de 500 000 bénéficiaires, répartis dans 450 villages, appartenant à 28 pays situés sur les 5 continents. Nous avons donc installé plus de 1.500 systèmes de taille différente et avons investi 6 millions €, soit 6 fois le capital initial de dotation de cette fondation. Notre travail s’effectue dans les
contextes locaux suivants :
Les conditions du succès
d’un programme d’énergie renouvelable visant le développement
de populations situées dans des villages de zone rurale se définissent
par:
|
Les critères de succès
dans les pays du Sud ne diffèrent pas réellement des programmes
situés dans les pays du Nord.
L’avenir des énergies renouvelables pour l’électrification rurale décentralisée repose sur le montage de programmes d’envergure, dans un contexte de diminution des dons au profit d’investissements économiques rentables pour des opérateurs. Ceci repose sur des partenariats
entre les acteurs publics et les acteurs privés. Il faut donc travailler
sur un mode de financement adapté reposant sur un triptyque:
Notre constat :
Malgré tous ces points positifs, il n’y a pas ou peu d’émergence de programmes d‘envergure. Lorsque nous parlons d’énergie renouvelable avec des partenaires du Sud, mais également avec ceux du Nord, les facteurs d’échelle restent modestes et empêchent le décollage de programmes de plus grande envergure. Afin de remédier à ce principal obstacle, la fondation Energies pour le Monde travaille sur une méthodologie, une analyse multidimensionnelle du contexte, à destination et en assistance aux maîtres d’ouvrage des pays du Sud. Nous essayons en effet de mixer une analyse sur les contextes politique, institutionnel, juridique et fiscal (la défiscalisation s’avérant très importante notamment au niveau des droits de douane), et une analyse des contextes géographique (accessibilité des sites), économique, démographique, sociologique et bien entendu énergétique. Ce programme et son logiciel d’application a été baptisé NORIA, Nouvelles Orientations pour la Réalisation d’Investissements Adaptés. Il s’agit donc d’un système expert d’assistance à la maîtrise d’ouvrage. Ce logiciel devrait permettre, voire permet dores et déjà, de mieux évaluer la faisabilité et la légitimité d’un programme d’électrification rurale décentralisée, d’identifier des zones de faisabilité prioritaires, de déterminer des modalités optimisant la pérennité et la rentabilité d’un programme afin de mieux optimiser l’allocation des ressources financières. |