RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES !
Grands projets et conférences internationales
Illuminer les nuits africaines
Sources ADIT 2007
    Grâce à une initiative du Groupe de la Banque mondiale, 250 millions d'habitants d'Afrique subsaharienne qui vivent sans électricité vont désormais pouvoir s'éclairer.

http://web.worldbank.org

     L'initiative Éclairer l'Afrique rassemble la Banque mondiale, la Société financière internationale, d'autres organisations de développement, les fournisseurs de produits d'éclairage et les prestataires de services locaux et le secteur commercial international de l'éclairage.
     Elle tirera parti des technologies de pointe telles que les ampoules fluocompactes (CFL) et les diodes électroluminescentes (LED), et s'appuiera sur des appareils alimentés par des énergies renouvelables — par exemple solaire, éolienne et gazière — ainsi que par des moyens mécaniques — appareils à manivelle ou à pédales — pour éclairer les habitations, les entreprises, les services de santé et d'autres sites et qui ne sont pas raccordés au réseau électrique.
     Elle ouvrira la voie à un éclairage portable, durable, moins coûteux, moins dangereux et plus propre que celle offerte par les appareils reposant sur la combustion de pétrole ou d'autres combustibles fossiles.
     Cette initiative de la Banque mondiale permettra d'apporter une aide dans les zones laissées pour compte par le secteur privé. Elle favorisera la constitution de partenariats où la Banque mondiale et la SFI fourniront des financements en vue de la production et de la commercialisation de produits et de services d'éclairage ainsi que des microfinancements.
     L'objectif visé, à savoir 250 millions de personnes ayant accès à l'éclairage, est fixé à 2030. Ce chiffre représente la moitié des habitants d'Afrique subsaharienne qui devraient vivre dans des zones non raccordées aux réseaux à cette date.
     Environ 1,7 milliard de gens dans le monde vivent sans électricité. C'est en Afrique subsaharienne que cette pénurie est la plus sévère, avec quelque 500 millions de gens sans accès à l'électricité, et dans les zones rurales, les personnes qui en bénéficient représentent seulement deux pour cent de la population.
     Pour les plus pauvres des pauvres, l'éclairage est souvent le poste le plus coûteux des dépenses d'énergie, puisqu'il représente habituellement de 10 à 15% du revenu total des ménages. Cependant, tout en absorbant une forte proportion de leurs maigres revenus, l'éclairage à base de combustible a un rendement médiocre. Étant donné que les dépenses annuelles d'éclairage au moyen de combustible sont estimées à 38 milliards de dollars, ce nouveau segment du marché est susceptible d'intéresser les entreprises internationales de fabrication de produits d'éclairage, tout en permettant d'éclairer les consommateurs, de stimuler le commerce local, de créer des emplois, d'accroître les revenus, de purifier l'air et d'améliorer la santé et la qualité de vie.
     «En partenariat avec le secteur privé, la SFI va mettre au point des modèles d'entreprise viables permettant d'offrir un éclairage de qualité aux plus pauvres des pauvres d'Afrique, » a déclaré Lars Thunell, vice-président exécutif et directeur général de la SFI. «Notre objectif est d'apporter aux familles et aux petits entrepreneurs des solutions propres, modernes et accessibles en remplacement des lampes à combustible».
     L'initiative Éclairer l'Afrique améliorera la vie et les moyens de subsistance des populations visées en permettant aux petites et moyennes entreprises d'allonger la journée de travail, ce qui favorisera l'augmentation de la production, le développement des occasions rémunératrices et l'amélioration des conditions de travail. Cette initiative contribuera aussi à améliorer les prestations de santé, et donc à réduire les pertes de productivité dues à la maladie.
     Cette initiative permettra en outre d'améliorer la sécurité des particuliers, des entreprises et du voisinage grâce à un éclairage extérieur.
     En matière d'éducation, Éclairer l'Afrique viendra créer des conditions propres à attirer les enseignants, maintenir les élèves à l'école, donner plus de temps aux élèves pour lire et étudier, relever le niveau des notes et améliorer les taux de rétention scolaire ; parallèlement, elle va permettre la création de programmes d'alphabétisation des adultes et de programmes d'enseignement supérieur.
     «Un éclairage moderne, cela signifie un air de meilleure qualité et plus sûr pour des millions de gens en Afrique,» a ajouté S. Vijay Iyer, directeur du programme d'assistance à la gestion du secteur énergétique en Afrique de la Banque mondiale. «Cela signifie un allongement des heures de lecture pour les étudiants et des heures de travail pour les petites boutiques et les services communautaires».
     «Éclairer l'Afrique contribue directement à la réalisation des objectifs de développement pour le millénaire ; c'est un élément fondamental du Cadre d'investissement pour les énergies propres au service du développement, et du Programme d'élargissement de l'accès à l'énergie de l'Afrique de la Banque mondiale», a encore déclaré M. Iyer.
     La phase initiale comprend trois volets:
     · L'organisation d'un concours du Development Marketplace qui a pour thème la mise au point et l'offre de produits d'éclairage à faible coût, de bonne qualité et non dépendants des combustibles fossiles au profit des consommateurs pauvres d'Afrique subsaharienne. Des prix seront attribués aux meilleurs projets pour une somme totale de 2,5 millions de dollars.La réalisation d'études de marché au Kenya, au Ghana, en Tanzanie et en Zambie afin de mieux comprendre la demande des consommateurs, en termes de comportements et de préférences. Les recherches porteront également sur l'offre locale, la commercialisation et les filières de distribution. Les résultats seront disponibles en janvier 2008.
     · La mise en place d'un portail web permettant des contacts directs entre entreprises par lequel les fabricants, fournisseurs et commerçants du monde entier pourront constituer des partenariats, réaliser des transactions en ligne et accéder aux informations commerciales les plus récentes.
     · En reliant les opérations de prêt de la Banque mondiale en faveur de l'énergie rurale, le soutien de la SFI au secteur privé et l'esprit d'entreprise inhérent à l'Afrique, Éclairer l'Afrique peut favoriser l'expansion rapide de ces services sur tout le continent africain.
     Les principaux parrains de l'initiative Éclairer l'Afrique sont le Fonds pour l'environnement mondial, le programme conjoint PNUD/Banque mondiale d'assistance à la gestion du secteur énergétique, le Mécanisme de conseil à l'appui de la formation de partenariats public-privé dans le secteur des infrastructures, la Commission européenne, les gouvernements de la Norvège et du Luxembourg, Good Energies Inc., et le Fonds pour la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables.

     «Le FEM était présent d'emblée lorsque nous avons financé le projet Systèmes d'éclairage pour les populations défavorisées qui est devenu la marque distinctive du programme Éclairer l'Afrique,» a déclaré Monique Barbut, directrice générale et présidente du Fonds pour l'environnement mondial. «Nous sommes également fiers d'avoir contribué à financer de nombreux projets d'énergie renouvelable visant l'électrification des zones rurales africaines et qui profitent aux plus pauvres des pauvres. Nous demeurons tous acquis aux efforts engagés en ce sens par nos partenaires du développement, aujourd'hui et dans les années à venir. »
     «Le marché de l'éclairage rural, à l'instar de nombreux marchés desservant les populations à faible revenu dans les pays en développement, n'est pas très bien connu ni exploré,» a indiqué Gerard Kleisterlee, président et PDG de Philips. «Il est essentiel que les pouvoirs publics et les organisations internationales telles que la Banque mondiale, les ONG et diverses entreprises s'unissent au sein d'un réseau pour élaborer les modèles d'entreprise appropriés
     Plus de 350 entreprises ont déjà exprimé un intérêt pour cette initiative.
     «Le concours du Development Marketplace offre aux entreprises africaines une occasion unique de participer à la mise au point de produits et de services d'éclairage adaptés aux besoins et aux conditions du marché local,» a ajouté Vincent Loh, président de l'Association pour l'énergie renouvelable du Kenya.
     Ce concours, qui fait partie intégrante de l'initiative, s'adresse à une vaste gamme d'innovateurs du monde entier, notamment les entreprises privées, les organisations non gouvernementales, les universités, les organismes publics et les personnes privées.
     Par les concours qu'il organise dans le monde, le Development Marketplace appuie nombre de projets d'éclairage basés sur des technologies nouvelles (a), notamment en Asie.
     Les propositions doivent être présentées au plus tard le 31 octobre 2007, à 22 heures en temps universel.
http://fr.allafrica.com/stories/200709180865.html

     La Banque mondiale compte fournir de l'éclairage moderne au quart de la population africaine en développant des marchés pour des produits qui ne sont pas l'otage des carburants fossiles ou du lamentable réseau électrique du continent.
     La Banque et son organe d'investissement privé, la Société financière internationale (SFI), déclarent que leur programme "d'éclairage de l'Afrique" vise à apporter de la lumière à 250 millions d'Africains subsahariens coupés des infrastructures électriques existantes.
     "L'éclairage moderne signifiera que la qualité de l'air et la sécurité s'amélioreront pour des millions de personnes en Afrique", a déclaré Vijar Iyer, directeur du secteur de l'énergie de la banque pour l'Afrique. "C'est synonyme de plus longues heures de lecture pour les étudiants et de plus longues heures d'ouverture pour les petites boutiques".
     Les résultats sont toujours attendus, mais les commentaires d'Iyer traduisent les rêves, avoués ou rapportés depuis les années 1970 au moins, par d'innombrables personnes dans des régions lointaines d'Afrique et d'autres parties du monde où les pannes d'électricité sont douloureusement vécues du fait qu'elles retardent le développement.
     Les Africains "pauvres par l'énergie" dépensent environ 17 milliards de dollars par an pour l'éclairage à base de combustibles tel que le pétrole, estime la Banque. Ils sont "coûteux, inefficaces et donnent une lumière insuffisante, tout en polluant et présentant des risques d'incendie".
     L'éclairage prend la plus grande partie des dépenses d'énergie de ces consommateurs. De façon spécifique, il représente 10 à 15% des revenus du ménage.
     Ainsi, il existe "un énorme marché potentiel pour les produits d'éclairage moderne, qui sont sains et fiables, qui fournissent une lumière de plus grande qualité, et dont les prix sont compétitifs par rapport aux lampes alimentées par combustibles, et qui fonctionnent à base d'énergie renouvelable ou à base de sources mécaniques", a ajouté la banque dans sa déclaration.
     Avec le soutien d'un certain nombre de donateurs, ce nouveau programme cherche à attirer l'industrie internationale de l'éclairage vers ce marché et, ce faisant, mettre fin à la pagaille des infrastructures en ruine, la technologie démodée et les structures corrompues qui gèrent le réseau électrique du continent.
     Environ 350 entreprises ont manifesté leur intérêt à éclairer l'Afrique, a indiqué la banque.
     Les pannes électriques sont fréquentes dans toute l'Afrique, où la plupart des infrastructures de production et de transport de l'énergie ont été construites dans les années 50 et 60. Dans les années 70, le manque d'investissement pour l'entretien des infrastructures a commencé à faire des dégâts et beaucoup de pays ont connu, de ce fait, des revers permanents. Selon les Nations Unies, le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique subsaharienne, fonctionne à environ un tiers de sa capacité d'installation à cause des problèmes d'équipements.
     Depuis les années 1980, de nombreux et ambitieux efforts pour augmenter la quantité et la fiabilité de l'approvisionnement en énergie du continent -- y compris de grands projets d'infrastructure soutenus par la banque et la SFI, et exécutés par les firmes nationales et internationales -- semblent avoir peu d'effets : l'Afrique abrite environ un sixième de la population mondiale mais ne produit qu'environ quatre pour cent de l'électricité mondiale.
     Des négociations d'ordre financier, politique et environnemental qui ont ralenti les efforts dans le passé, continuent de bloquer des initiatives telles que le projet hydroélectrique de Bujagali, en Ouganda.
     En conséquence, beaucoup de gouvernements ont commencé à envisager des alternatives à plus petite échelle, comme les moulins à vent et à eau, les panneaux solaires et l'énergie produite à partir de la biomasse -- notamment à partir des déchets agricoles et forestiers.
     La première phase du nouveau programme, lancé le 05 septembre dernier, consiste en une compétition de conception et de présentation de produits d'éclairage novateurs -- ceux utilisant des ampoules fluorescentes ou des diodes électroluminescentes (LED), entre autres -- pour les consommateurs africains à faibles revenus.
     Les enquêtes sur la demande, le comportement et les préférences du consommateur doivent être également menées au Kenya, au Ghana, en Tanzanie et en Zambie.
     Le rôle de la SFI sera d'aider à développer des modèles commerciaux pour livrer les nouveaux produits et services, a déclaré son directeur général, Lars Thunell.
     Dix à vingt gagnants de la compétition de conception recevront des subventions s'élevant à 200.000 dollars, a indiqué la banque. La compétition est ouverte aux entreprises privées, aux organisations non gouvernementales, aux universités, aux autorités publiques et aux personnes de toutes nationalités. 

     Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site web de l'initiative Éclairer l'Afrique
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