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L'initiative Éclairer l'Afrique
rassemble la Banque mondiale, la Société financière
internationale, d'autres organisations de développement, les fournisseurs
de produits d'éclairage et les prestataires de services locaux et
le secteur commercial international de l'éclairage.
Elle tirera parti des technologies de pointe
telles que les ampoules fluocompactes (CFL) et les diodes électroluminescentes
(LED), et s'appuiera sur des appareils alimentés par des énergies
renouvelables — par exemple solaire, éolienne et gazière
— ainsi que par des moyens mécaniques — appareils à manivelle
ou à pédales — pour éclairer les habitations, les
entreprises, les services de santé et d'autres sites et qui ne sont
pas raccordés au réseau électrique.
Elle ouvrira la voie à un éclairage
portable, durable, moins coûteux, moins dangereux et plus propre
que celle offerte par les appareils reposant sur la combustion de pétrole
ou d'autres combustibles fossiles.
Cette initiative de la Banque mondiale permettra
d'apporter une aide dans les zones laissées pour compte par le secteur
privé. Elle favorisera la constitution de partenariats où
la Banque mondiale et la SFI fourniront des financements en vue de la production
et de la commercialisation de produits et de services d'éclairage
ainsi que des microfinancements.
L'objectif visé, à savoir 250
millions de personnes ayant accès à l'éclairage, est
fixé à 2030. Ce chiffre représente la moitié
des habitants d'Afrique subsaharienne qui devraient vivre dans des zones
non raccordées aux réseaux à cette date.
Environ 1,7 milliard
de gens dans le monde vivent sans électricité.
C'est en Afrique subsaharienne que cette pénurie est la plus sévère,
avec quelque 500 millions de gens sans accès à l'électricité,
et dans les zones rurales, les personnes qui en bénéficient
représentent seulement deux pour cent de la population.
Pour les plus pauvres des pauvres, l'éclairage
est souvent le poste le plus coûteux des dépenses d'énergie,
puisqu'il représente habituellement de 10 à 15% du revenu
total des ménages. Cependant, tout en absorbant une forte proportion
de leurs maigres revenus, l'éclairage à base de combustible
a un rendement médiocre. Étant donné que les dépenses
annuelles d'éclairage au moyen de combustible sont estimées
à 38 milliards de dollars, ce nouveau segment du marché est
susceptible d'intéresser les entreprises internationales de fabrication
de produits d'éclairage, tout en permettant d'éclairer les
consommateurs, de stimuler le commerce local, de créer des emplois,
d'accroître les revenus, de purifier l'air et d'améliorer
la santé et la qualité de vie.
«En partenariat avec le secteur privé,
la SFI va mettre au point des modèles d'entreprise viables permettant
d'offrir un éclairage de qualité aux plus pauvres des pauvres
d'Afrique, » a déclaré Lars Thunell, vice-président
exécutif et directeur général de la SFI. «Notre
objectif est d'apporter aux familles et aux petits entrepreneurs des solutions
propres, modernes et accessibles en remplacement des lampes à combustible».
L'initiative Éclairer l'Afrique améliorera
la vie et les moyens de subsistance des populations visées en permettant
aux petites et moyennes entreprises d'allonger la journée de travail,
ce qui favorisera l'augmentation de la production, le développement
des occasions rémunératrices et l'amélioration des
conditions de travail. Cette initiative contribuera aussi à améliorer
les prestations de santé, et donc à réduire les pertes
de productivité dues à la maladie.
Cette initiative permettra en outre d'améliorer
la sécurité des particuliers, des entreprises et du voisinage
grâce à un éclairage extérieur.
En matière d'éducation, Éclairer
l'Afrique viendra créer des conditions propres à attirer
les enseignants, maintenir les élèves à l'école,
donner plus de temps aux élèves pour lire et étudier,
relever le niveau des notes et améliorer les taux de rétention
scolaire ; parallèlement, elle va permettre la création de
programmes d'alphabétisation des adultes et de programmes d'enseignement
supérieur.
«Un éclairage moderne, cela
signifie un air de meilleure qualité et plus sûr pour des
millions de gens en Afrique,» a ajouté S. Vijay Iyer,
directeur du programme d'assistance à la gestion du secteur énergétique
en Afrique de la Banque mondiale. «Cela signifie un allongement
des heures de lecture pour les étudiants et des heures de travail
pour les petites boutiques et les services communautaires».
«Éclairer l'Afrique contribue
directement à la réalisation des objectifs de développement
pour le millénaire ; c'est un élément fondamental
du Cadre d'investissement pour les énergies propres au service du
développement, et du Programme d'élargissement de l'accès
à l'énergie de l'Afrique de la Banque mondiale»,
a encore déclaré M. Iyer.
La phase initiale comprend trois volets:
· L'organisation
d'un concours du Development Marketplace qui a pour thème la mise
au point et l'offre de produits d'éclairage à faible coût,
de bonne qualité et non dépendants des combustibles fossiles
au profit des consommateurs pauvres d'Afrique subsaharienne. Des prix seront
attribués aux meilleurs projets pour une somme totale de 2,5 millions
de dollars.La réalisation d'études de marché au Kenya,
au Ghana, en Tanzanie et en Zambie afin de mieux comprendre la demande
des consommateurs, en termes de comportements et de préférences.
Les recherches porteront également sur l'offre locale, la commercialisation
et les filières de distribution. Les résultats seront disponibles
en janvier 2008.
· La mise
en place d'un portail web permettant des contacts directs entre entreprises
par lequel les fabricants, fournisseurs et commerçants du monde
entier pourront constituer des partenariats, réaliser des transactions
en ligne et accéder aux informations commerciales les plus récentes.
· En reliant
les opérations de prêt de la Banque mondiale en faveur de
l'énergie rurale, le soutien de la SFI au secteur privé et
l'esprit d'entreprise inhérent à l'Afrique, Éclairer
l'Afrique peut favoriser l'expansion rapide de ces services sur tout le
continent africain.
Les principaux parrains de l'initiative Éclairer
l'Afrique sont le Fonds pour l'environnement mondial, le programme conjoint
PNUD/Banque mondiale d'assistance à la gestion du secteur énergétique,
le Mécanisme de conseil à l'appui de la formation de partenariats
public-privé dans le secteur des infrastructures, la Commission
européenne, les gouvernements de la Norvège et du Luxembourg,
Good Energies Inc., et le Fonds pour la maîtrise de l'énergie
et les énergies renouvelables. |
«Le FEM était présent
d'emblée lorsque nous avons financé le projet Systèmes
d'éclairage pour les populations défavorisées qui
est devenu la marque distinctive du programme Éclairer l'Afrique,»
a déclaré Monique Barbut, directrice générale
et présidente du Fonds pour l'environnement mondial. «Nous
sommes également fiers d'avoir contribué à financer
de nombreux projets d'énergie renouvelable visant l'électrification
des zones rurales africaines et qui profitent aux plus pauvres des pauvres.
Nous demeurons tous acquis aux efforts engagés en ce sens par nos
partenaires du développement, aujourd'hui et dans les années
à venir. »
«Le marché de l'éclairage
rural, à l'instar de nombreux marchés desservant les populations
à faible revenu dans les pays en développement, n'est pas
très bien connu ni exploré,» a indiqué Gerard
Kleisterlee, président et PDG de Philips. «Il est essentiel
que les pouvoirs publics et les organisations internationales telles que
la Banque mondiale, les ONG et diverses entreprises s'unissent au sein
d'un réseau pour élaborer les modèles d'entreprise
appropriés.»
Plus de 350 entreprises ont déjà
exprimé un intérêt pour cette initiative.
«Le concours du Development Marketplace
offre aux entreprises africaines une occasion unique de participer à
la mise au point de produits et de services d'éclairage adaptés
aux besoins et aux conditions du marché local,» a ajouté
Vincent Loh, président de l'Association pour l'énergie renouvelable
du Kenya.
Ce concours, qui fait partie intégrante
de l'initiative, s'adresse à une vaste gamme d'innovateurs du monde
entier, notamment les entreprises privées, les organisations non
gouvernementales, les universités, les organismes publics et les
personnes privées.
Par les concours qu'il organise dans le monde,
le Development Marketplace appuie nombre de projets d'éclairage
basés sur des technologies nouvelles (a), notamment en Asie.
Les propositions doivent être présentées
au plus tard le 31 octobre 2007, à 22 heures en temps universel.
http://fr.allafrica.com/stories/200709180865.html
La Banque mondiale compte fournir de l'éclairage
moderne au quart de la population africaine en développant des marchés
pour des produits qui ne sont pas l'otage des carburants fossiles ou du
lamentable réseau électrique du continent.
La Banque et son organe d'investissement privé,
la Société financière internationale (SFI), déclarent
que leur programme "d'éclairage de l'Afrique" vise à
apporter de la lumière à 250 millions d'Africains subsahariens
coupés des infrastructures électriques existantes.
"L'éclairage moderne signifiera
que la qualité de l'air et la sécurité s'amélioreront
pour des millions de personnes en Afrique", a déclaré
Vijar Iyer, directeur du secteur de l'énergie de la banque pour
l'Afrique. "C'est synonyme de plus longues heures de lecture pour les
étudiants et de plus longues heures d'ouverture pour les petites
boutiques".
Les résultats sont toujours attendus,
mais les commentaires d'Iyer traduisent les rêves, avoués
ou rapportés depuis les années 1970 au moins, par d'innombrables
personnes dans des régions lointaines d'Afrique et d'autres parties
du monde où les pannes d'électricité sont douloureusement
vécues du fait qu'elles retardent le développement.
Les Africains "pauvres par l'énergie"
dépensent environ 17 milliards de dollars par an pour l'éclairage
à base de combustibles tel que le pétrole, estime la Banque.
Ils sont "coûteux, inefficaces et donnent une lumière insuffisante,
tout en polluant et présentant des risques d'incendie".
L'éclairage prend la plus grande partie
des dépenses d'énergie de ces consommateurs. De façon
spécifique, il représente 10 à 15% des revenus du
ménage.
Ainsi, il existe "un énorme marché
potentiel pour les produits d'éclairage moderne, qui sont sains
et fiables, qui fournissent une lumière de plus grande qualité,
et dont les prix sont compétitifs par rapport aux lampes alimentées
par combustibles, et qui fonctionnent à base d'énergie renouvelable
ou à base de sources mécaniques", a ajouté la
banque dans sa déclaration.
Avec le soutien d'un certain nombre de donateurs,
ce nouveau programme cherche à attirer l'industrie internationale
de l'éclairage vers ce marché et, ce faisant, mettre fin
à la pagaille des infrastructures en ruine, la technologie démodée
et les structures corrompues qui gèrent le réseau électrique
du continent.
Environ 350 entreprises ont manifesté
leur intérêt à éclairer l'Afrique, a indiqué
la banque.
Les pannes électriques sont fréquentes
dans toute l'Afrique, où la plupart des infrastructures de production
et de transport de l'énergie ont été construites dans
les années 50 et 60. Dans les années 70, le manque d'investissement
pour l'entretien des infrastructures a commencé à faire des
dégâts et beaucoup de pays ont connu, de ce fait, des revers
permanents. Selon les Nations Unies, le Nigeria, le pays le plus peuplé
d'Afrique subsaharienne, fonctionne à environ un tiers de sa capacité
d'installation à cause des problèmes d'équipements.
Depuis les années 1980, de nombreux
et ambitieux efforts pour augmenter la quantité et la fiabilité
de l'approvisionnement en énergie du continent -- y compris de grands
projets d'infrastructure soutenus par la banque et la SFI, et exécutés
par les firmes nationales et internationales -- semblent avoir peu d'effets
: l'Afrique abrite environ un sixième de la population mondiale
mais ne produit qu'environ quatre pour cent de l'électricité
mondiale.
Des négociations d'ordre financier,
politique et environnemental qui ont ralenti les efforts dans le passé,
continuent de bloquer des initiatives telles que le projet hydroélectrique
de Bujagali, en Ouganda.
En conséquence, beaucoup de gouvernements
ont commencé à envisager des alternatives à plus petite
échelle, comme les moulins à vent et à eau, les panneaux
solaires et l'énergie produite à partir de la biomasse --
notamment à partir des déchets agricoles et forestiers.
La première phase du nouveau programme,
lancé le 05 septembre dernier, consiste en une compétition
de conception et de présentation de produits d'éclairage
novateurs -- ceux utilisant des ampoules fluorescentes ou des diodes électroluminescentes
(LED), entre autres -- pour les consommateurs africains à faibles
revenus.
Les enquêtes sur la demande, le comportement
et les préférences du consommateur doivent être également
menées au Kenya, au Ghana, en Tanzanie et en Zambie.
Le rôle de la SFI sera d'aider à
développer des modèles commerciaux pour livrer les nouveaux
produits et services, a déclaré son directeur général,
Lars Thunell.
Dix à vingt gagnants de la compétition
de conception recevront des subventions s'élevant à 200.000
dollars, a indiqué la banque. La compétition est ouverte
aux entreprises privées, aux organisations non gouvernementales,
aux universités, aux autorités publiques et aux personnes
de toutes nationalités. |