Le changement
climatique se traduira par des sécheresses accrues, inondations,
cyclones et par une montée du niveau des mers, causant la fuite
de millions de "réfugiés du climat" d'ici quelques décennies,
selon les experts.
Inuit menacés par la fonte du Groenland, populations d'Afrique centrale confrontées au désastre écologique affectant le bassin du Lac Tchad, milliers de victimes de l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, "le problème des réfugiés environnementaux promet de devenir une des pires crises humanitaires", estime Norman Myers, professeur à l'université d'Oxford. Déjà en 2000, selon une étude de la Croix rouge et du Croissant rouge, le nombre de réfugiés environnementaux était au moins équivalent à celui des réfugiés de guerre, soit environ 25 millions. Un chiffre qui pourrait doubler d'ici 2010 et atteindre jusqu'à 200 millions de réfugiés d'ici la fin du siècle, avec l'accélération du réchauffement climatique, indique le professeur Myers, se référant au rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) de 2001. "Il va y avoir un grand mouvement de population lié au climat", commente Thomas Downing, directeur de l'Institut Stockholm de l'environnement à Oxford. Pour Tuvalu dans le sud de l'Océan Pacifique, ou les Maldives, dans l'océan indien, le scénario d'une augmentation de température globale de 3 degrés ou plus (pour une concentration en CO2 double de l'ère pré-industrielle, hypothèse probable d'ici la fin du siècle) évoqué lors de la conférence sur le climat à Paris cette semaine, pose une triple menace. A court terme, le réchauffement des océans provoquerait la mort des coraux, dont dépendent les insulaires pour attirer les poissons mais également les touristes. |
La diminution des pluies affecterait
les ressources en eau potable. Et l'élévation du niveau de
la mer de 28 à 43 centimètres d'ici la fin du siècle,
selon les scénarios, submergerait ces îles.
Au Bangladesh, la montée des eaux dévasterait des plaines fertiles très peuplées, emportant les habitations de dizaines de millions de gens et amplifiant dramatiquement la saison des cyclones qui balaye régulièrement le pays. La définition de "réfugié du climat" embarrasse les scientifiques et les politiques. "Si le statut d'un réfugié est dû à la montée des océans, c'est clairement le climat qui est en cause", indique Richard Klein, Coordinateur des recherches sur le climat à l'Institut Stockholm en Suède. "Mais, pour celui qui fuit la pauvreté, pour ceux qui doivent partir à cause de la sécheresse, qui peut également avoir pour origine un conflit, on ne peut pas dire que c'est uniquement dû au changement climatique", ajoute-t-il. "Il n'y a pas de reconnaissance légale des gens déplacés pour des raisons environnementales" et pas non plus de traité international pour les protéger, déplore Stéphanie Long, directeur adjoint de la branche australienne de l'association Les Amis de la Terre. Pour le professeur Downing, principal contributeur de la partie concernant les migrations du 2e volet du rapport du Giec attendu en avril 2007 sur l'impact du changement climatique, les scientifiques comme les politiques ont tendance à expédier la question. "Les réfugiés environnementaux ou climatiques ne sont pas identifiés comme une des questions-clés du rapport d'avril, comme le sont le développement durable ou la pauvreté", commente-t-il. "Le Giec doit évaluer les risques majeurs, et les réfugiés en font partie, dans la mesure où celà affectera la stabilité mondiale", avertit le professeur Downing. |
Sécheresses perpétuelles,
ouragans dévastateurs, inondations à répétition,
recrudescence des maladies infectieuses, hausse du niveau des océans...,
les effets néfastes des changements climatiques semblent se confirmer
de jour en jour même si pour l'instant, tous les experts ne sont
pas tout à fait d’accord. Certains s'accordent pour dire qu'un délai
d'une trentaine d'années leur est encore nécessaire pour
constater une véritable évolution. En attendant, ce n'est
pas une raison pour ne rien faire. Car ces mêmes spécialistes
précisent aussi que dans trente ans, il sera trop tard pour inverser
la tendance. La machine climatique sera emballée.
Autre conséquence de ce changement: le développement de la famine. Environ cinquante millions d'hommes en plus, principalement en Afrique, y seront exposés, an 2050. C'est la conclusion alarmante à laquelle sont arrivés des scientifiques qui ont présenté leur étude lors du dernier congrès de la British Association, en septembre 2005, à Dublin. |
Et ce phénomène n'affectera pas seulement les êtres
humains. L'élévation du niveau de CO2, principal
vecteur du réchauffement climatique, stimule la croissance des plantes,
mais elle n'améliore pas leur rendement à l'hectare, bien
au contraire: elle le fait baisser d'environ 15%. Il est donc incontestable
que les denrées alimentaires de base manqueront à de nombreux
bassins de population.
Il faut donc agir immédiatement. Pour éviter un tel risque, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins vingt fois plus que ce qui est prévu par le protocole de Kyoto, établi en 1997. Or ce protocole prévoit, d'ici à 2008-2012, une réduction de 5,2% des gaz à effets de serre par rapport au niveau de 1990. Un problème, c'est que les États-Unis, les plus importants pollueurs du monde, ont refusé d'adhérer à ce traité, craignant qu'il n'affecte leur économie... ADIT, 2005
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ADIT, juin 2000
Solar power does not require steep subsidies to be able to push aside environment-polluting fossil fuels, says proponents of large sun-powered projects in Laos and Bangladesh. In developed countries, solar-generated electricity is four times more expensive than so-called brown electricity made with coal and gas, and can only be made attractive to consumers when subsidised heavily, they told an energy conference. But in large parts of emerging markets, solar power does not compete with mains electricity, because there is no grid. In Bangladesh, where more than two out of three households cannot get electricity out of a socket, some 80.000 homes now own a basic solar panel that generates about 50 W of power. The energy is stored in a small battery and can light up three bright, energy-saving lamps for four hours, Sazzad Hossain, manager of Rahimafrooz told a solar industry conference in this southern German town at the end of last week. "When we started in the early 1990s the villagers didn't believe the module would produce light from the sun. We connected it to a light and when the light went on, people believed, so that's the way we did promotion" he said. |
A YEAR'S INCOME FOR A SOLAR PANEL?
A major obstacle to the popularity of solar power was that Bangladesh, with a population of 146 million, has a per capita income of US$440, according to Unicef, while the solar systems offered by Rahimafrooz cost US$300, including a US$30 subsidy. Only through microcredits backed by the World Bank are citizens able to afford this huge upfront investment. The loan repayment of US$9 per month is close to the cost of kerosene consumption and is often shared with neighbours who buy some of the electricity. After several years, if the loan is repaid, the panel with a 20-30 year lifespan is their own. In Laos, for-profit company Sunlabob rents out basic solar modules for households and more advanced systems for village halls, schools and health posts where staff can now cool the vaccines and work through the dark. They also power water pumps. "The majority of rural households can afford solar lighting. They have no idea how much they spend on candles and kerosene," said Andy Schroeter, managing director of Sunlabob. Researchers from the German Fraunhofer's Institute for Solar Energy's (ISE) rural electrification South East Asia programme agree that even in the world's poorest regions citizens can afford to pay for basic energy needs. "There is an energy demand in rural areas and there is a willingness to pay for it" said researcher Sebastian Goelz. |