RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES
REALISATIONS SOLAIRES internationales EXEMPLAIRES !
Belgique: La recherche avance sans cesse


L'architecte Sebastien Morena-Vacca de la société A2M est un expert en architecture durable.
70 % de ses projets sont de type «basse énergie» ou standard «passif». (G. L.) Photo D.R.
    Pompes à chaleur, bâtiments à énergie positive, isolation thermique des murs, façade perméable à l'air, luminaires économiques... Jacques Claessens, ingénieur civil des constructions et membre de la Cellule de recherches architecture et climat de l'UCL(1), a dressé un petit panorama des recherches actuelles en Belgique sur les alternatives énergétiques.
    La pompe à chaleur est pour lui un excellent moyen de répondre aux défis énergétiques dans notre pays : la sonde géothermique a une bonne rentabilité en hiver et sert au refroidissement en été.
    Le double vitrage «basse émissivité» a atteint de très bonnes performances thermiques. Un simple vitrage nous fait consommer 40 litres de fuel/m2 par an tandis qu'un double vitrage redescend la note à 7 litres de fuel/m2/an! On n'hésite plus à se payer l'investissement vitrier dans ces conditions...
    Par contre, le Belge oublie trop souvent la déperdition thermique dans les murs... Il faut penser à les isoler aussi, les toits et fenêtres ne suffisant pas. Conséquence d'une bonne isolation, il est nécessaire d'installer les systèmes de ventilation mécanique «double flux» avec récupérateur de chaleur sur l'air extrait.
    Et pour rafraîchir le bâtiment lors des canicules, rien de tel que « décapoter » nos bâtiments pour les ouvrir à l'air extérieur et créer une ventilation transversale bien rafraîchissante et purement mécanique. On attend un logiciel de l'IBGE à ce sujet en 2006.
    Enfin, nos chaudières à condensation ne permettent plus de perte de chaleur dans les fumées. L'eau de condensation revient froide vers la chaudière en passant par un chauffage au sol ou des radiateurs surdimensionnés.
    Quant à Grégoire Clerfayt, conseiller «énergie» au cabinet de la ministre bruxelloise Evelyne Huytebroeck, il insista sur le développement des technologies de production décentralisées d'énergies propres, à savoir la cogénération et les énergies renouvelables. Or, dit-il, «en Belgique, 1 m2 au sol reçoit du soleil l'équivalent de 100 litres de mazout ou 100 m3 de gaz. Bruxelles reçoit du soleil douze fois ses besoins de chaleur!»
    C'est cela l'enjeu: innover. Car pour l'instant, il est très possible de rénover en économisant l'énergie: on obtient une diminution de 30% pour quelques dizaines € au m2. Encore faut-il les avancer. Et la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments entre en application en janvier pour tout bâtiment de plus de 1.000m2. L'arsenal législatif et administratif se met en place. Déjà trop tard?
    La partie technique de cette journée d'études du Ceraa s'est terminée par la présentation des extraordinaires performances de la maison passive (2). Ensuite, diverses réalisations belges et étrangères ont été exposées. Nous en donnons quelques aperçus en photos dans ce dossier.
(1) http://www-climat.arch.ucl.ac.be
(2) http://www.maisonpassive.be