La G@zette Nucléaire sur le Net! 
N°29

Pétition nationale
Pour une autre politique de l'énergie
Pour un débat démocratique sur l'énergie

A l'appel de:

Confédération française démocratique du travail
Confédération syndicale des Familles
Confédération syndicale du Cadre de Vie
Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire (GSIEN)
Mouvement des Radicaux de Gauche
Parti Socialiste
Parti Socialiste Unifié
Réseau des Amis de la Terre
Union fédérale des Consommateurs

 

     Je m'oppose au choix du "tout nucléaire" fait par le gouvernement.
     J'exige la levée du secret qui entoure toutes les décisions concernant l'énergie, la mise en place de moyens d'information décentralisés et indépendants et le renforcement des mesures de sécurité pour les travailleurs et la population.
     J'affirme que pour faire face à la crise il faut un nouveau type de développement fondé sur les besoins des travailleurs et des populations et sur les réalités régionales. Il s'agit d'imposer une politique qui économise les ressources non renouvelables, utilise toutes les ressources non exploitées en France et s'appuie sur un vaste plan de développement des énergies nouvelles.
Cette politique alternative est susceptible de créer, à terme, des centaines de milliers d'emplois nouveaux.
     Je demande l'organisation d'un large débat public et contradictoire sur la politique énergétique de notre pays, ce qui implique:
     • des consultations et des décisions démocratiques sur les grands choix énergétiques aux niveaux régional et national;
     • la suspension du programme électro-nucléaire actuel tant que le débat démocratique n'aura pas été conduit à son terme.
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Informations: 14bis rue de l'Arbalète, 75005 PARIS, 707 25 23
Pourquoi  cette pétition nationale
 
     Les organisations qui vous proposent de signer massivement la pétition nationale s'opposent à la politique énergétique du gouvernement et condamnent son programme «tout nucléaire» parce qu'il comporte des menaces pour la sécurité et les libertés des travailleurs et des populations concernées; il fait courir des risques à l'économie tout entière et il peut favoriser la dissémination des armes nucléaires. 
Dans le monde entier, le développement de l'électro-nucléaire s'est heurté à des oppositions et à rencontré des problèmes croissants. De nombreux incidents, dont certains ont failli tourner à la catastrophe, ont apporté un démenti cinglant aux affirmations des partisans inconditionnels du nucléaire et ont confirmé la validité des critiques faites par un grand nombre de personnalités et d'organisations. 
La plupart des pays ont ralenti leurs programmes. En revanche le gouvernement français poursuit imperturbablement la réalisation de son projet. Sans attendre les enseignements de l'accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island, il a même décidé une accélération du programme. Depuis 1974, les engagements de nouvelles centrales nucléaires se font à un rythme qui est le plus élevé du monde. Pour les installer l'Etat et l'Electricité de France doivent à la fois imposer le choix de sites proches d'importantes agglomérations urbaines et concentrer 4, 5 et même 6 réacteurs de grande puissance sur le même emplacement. Ceci a pour but d'esquiver les procédures légales et le débat public. 
Le gouvernement poursuit la régression charbonnière, néglige les possibilités hydrauliques, méprise la géothermie. Il fait semblant de s'intéresser aux énergies nouvelles mais leur accorde à peine 3 % des crédits de recherche consacrés au nucléaire en 1979. Il impose les choix des technocrates et sacrifie l'indépendance énergétique et le progrès technique aux intérêts des groupes multinationaux. Il lance des gadgets comme la chasse au gaspi pour dissimuler l'énormité des gaspillages liés au mode de développement capitaliste. Cette politique conduit inévitablement au rationnement. 
Nous condamnons cette politique, nous voulons donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le programme gouvernemental et mener une campagne pour une alternative au «tout électrique; tout nucléaire», fondée sur l'économie des ressources non renouvelables, l'utilisation des ressources non exploitées en France et un vaste plan de développement des énergies nouvelles.
suite:
     Notre action visera d'abord l'organisation d'un vaste débat public et contradictoire sur la politique énergétique de notre pays. Nous demandons l'accès aux grands moyens d'information pour les travailleurs, les consommateurs, les scientifiques, les écologistes et leurs organisations et associations, la levée du secret administratif et technologique sur toute information portant sur les choix et techniques énergétiques, la publication intégrale des mesures de secours prévues en cas d'accident nucléaire (Plan ORSEC Radiations), la mise en place de moyens d'information décentralisés et indépendants. 
C'est pourquoi nous demandons, tant que le débat démocratique n'aura pas été conduit à son terme, la suspension de la construction de centrales nucléaires au-delà du 1er programme d'EDF, ainsi que de Superphénix, l'abandon du lancement de toute série industrielle de surrégénérateurs et le refus de nouvelles installations industrielles nucléaires (notamment l'extension à des fins commerciales de La Hague). Par ailleurs nous demandons que les réacteurs achevés ne soient pas mis en activité jusqu'à ce que toutes les leçons de l'accident de Harrisburg aient été tirées. 
Notre campagne montrera qu'il existe des moyens de satisfaire les besoins réels de la population en énergie hors de la politique actuelle du tout nucléaire: 
• La France dispose de ressources non exploitées en charbon, en hydraulique et en géothermie. Il faut maintenir et développer leur mise en valeur et leur utilisation. 
• La France doit multiplier les efforts en faveur des énergies nouvelles sur la base d'opérations locales et régionales. 
• La France doit se doter d'un type de développement, d'un type de production et de consommation qui économise les ressources rares; ceci exige un important programme d'investissements publics. 
Notre campagne exprimera également l'exigence de l'élaboration démocratique par la population, ses représentants et ses élus de plans de développement régionaux. Ils devront notamment prendre en considération la nécessité de fournir emplois et revenus aux travailleurs pour vivre et travailler au pays dans le cadre des créations d'entreprises et des reconversions nécessaires. Ce sont des centaines de milliers d'emplois qui peuvent, à terme, être créés.
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