En 1979, le secteur industriel a absorbé 65 MTep d'énergie sous ses différentes formes, soit environ un tiers de la consommation nationale. Il s'agit donc d'une consommation importante mais, contrairement à une idée très répandue, le coût de l'énergie n'est pas, en dehors de quelques industries très grandes consommatrices, prépondérant dans la valeur ajoutée industrielle. La moyenne se situe autour de 7% et cela explique en partie que de nombreuses économies d'énergie possibles et pour certaines très rapidement rentables, ne sont pas réalisées. L'inertie de ce secteur est donc très grande; la durée de vie des installations se chiffre d'ailleurs presque toujours en dizaines d'années. C'est dire l'importance pour le long terme des choix énergétiques qui seraient faits dans le domaine industriel. On trouvera dans le tableau suivant une synthèse des différents scénarios étudiés dans les trois commissions. Les quatre premières colonnes constituent la base de départ, variable selon le document considéré; la grande cohérence qu'on y trouve montre que le travail a bien été effectué sur les mêmes bases dans les trois groupes. Les neuf colonnes suivantes constituent les variantes étudiées pour 1990. Les scénarios correspondent aux définitions suivantes: 1. Document B, scénario de référence. 2. Document B, scénario BPET. |
3.4.5. Document C. La Commission les définit ainsi: «Très schématiquement, on peut dire que le premier scénario (3 ici) correspond à une reprise des taux de croissance d'avant-crise, que le second (4) prolonge les tendances apparues depuis 1974, et que le troisième (5) illustre une croissance modérée et protégée, caractérisée par une baisse de la productivité du travail et un rééquilibrage industriel». 6.7.8. Document A2. La Commission les définit ainsi: «[Le tableau p. 134 donne les résultats de l'étude pour 1985 et 1990], la projection à l'horizon 1990 ayant été effectuée comme il a été dit pour deux scénarios (scénario 1: 4%, scénario 2: 3%). La nécessité d'envisager plusieurs hypothèses pouvant influer sur la pénétration effective de l'électricité (variation de l'écart du prix de l'électricité par rapport aux prix des énergies concurrentes, politique d'incitation menée par les pouvoirs publics, développement technologique), a conduit à adopter dans le scénario de croissance soutenu (4%) une fourchette pour la consommation d'électricité dans un certain nombre de branches, et donc pour le résultat de consommation globale». Ce qui donne: 6. : croissance 4%, scénario tendanciel 7. : croissance 4%, scénario pénétration 8. : croissance 3%. Enfin, le scénario 9 correspond à l'hypothèse officielle retenue par l'ancien gouvernement, qu'on trouve dans les documents A1, et annoncée en avril 1980. On constate que c'est ce résultat qui se trouve être le maximum de toutes les hypothèses envisagées, y compris celles de la Commission Energies et Matières premières elle-même. |
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C | A2 | A1 | |||||
Référence scénario | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | ||||
Conso. hors autoproduc.
(MTep) |
17,4 | 18,9 | 19,5 | 25,6 | 24,4 | 27,7 | 24,9 | 25,5 | 31 | ||||
Conso. hors autoproduc.
(MTep) |
20,5 | 20,8 | 21,5 | 29,8 | 26,8 | 27,2 | 31,2 | 33,3 | 28,6 | 34 | |||
TWh | 92 | 94 | 97 | 134 | 121 | 122 | 140 | 150 | 129 | 153 |
Comment expliquer que le seul chiffre finalement retenu dans le rapport (étude A) de la Commission Energie et Matières premières soit le plus maximaliste? La clé de ce mystère se trouve dans cette phrase (annexe du rapport, p. 127-128), sur laquelle nous appelons toute votre attention: «Si le rythme d'engagement actuel des centrales est maintenu par EDF, la production d'électricité en 1990 sera de 450 TWh, soit environ 100 MTep. L'objectif de consommation de l'industrie cohérent avec cette valeur et avec les consommations envisageables pour les autres secteurs, est de 150 TWh environ, soit 34 MTep». Mais déjà, dans le «rapport intérimaire» de mars 80, la couleur était clairement annoncée: le chapitre V de ce rapport (p. 41 des annexes) s'intitule: «L'adaptation de la demande à l'offre» (sic), et cette adaptation pour la consommation globale d'électricité était posée dans les termes suivants: «Dans l'hypothèse où les programmes nucléaires engagés en 1982 et 1983 seraient du même ordre de grandeur que les années précédentes, l'offre d'électricité, à l'horizon 1990, sera d'environ 450 TWh, soit 100 MTep. Comme on l'a vu, la marge de variation possible à cet horizon, compte tenu des délais de réalisation, est assez faible: environ 12 TWh en plus ou en moins. Le placement de cette «offre» d'électricité se ferait, dans les scénarios de consommation qui ont été établis, de la façon suivante: - secteur industriel (y.c. sidérurgie): 170 TWh - secteur résidentiel et tertiaire: 210 TWh - transports: 10 TWh - transformations et pertes: 60 TWh |
On remarquera au passage que, à ce stade de la réflexion de la Commission, les prévisions de consommation d'électricité dans l'industrie étaient de 170 TWh! (dans la version définitive, c'est devenu 150 et, afin d'obtenir le même total de 459 TWh, les 20 TWh manquants ont été «transférés» sur les secteurs résidentiel et tertiaire!...). Cependant, même à ce niveau de 34 MTep, on voit apparaître, dans le rapport de la Commission, bien des doutes et des hésitations sur la possibilité d'atteindre un tel objectif: «Il est encore difficile de chiffrer précisément les possibilités d'utilisation de l'électricité dans le secteur industriel en 1990, car les bases en sont encore parfois fragiles. Dans l'hypothèse d'une croissance économique de 3,5%, l'électricité pourrait satisfaire en 1990 une consommation de 30 à 34 Mtep, sur une consommation totale du secteur de 79 Mtep. Un tel objectif suppose un doublement du rythme de pénétration de l'électricité dans l'industrie: c'est un effort considérable, dont la difficulté ne doit pas être sous-évaluée. Il revêt un aspect primordial pour le redéploiement du pétrole vers l'électricité». Même dans l'hypothèse d'une croissance forte de 3,5% par an, la Commission considérait donc que l'objectif de 34 MTep sera très difficile à atteindre... Tous ces problèmes, toutes ces hésitations, se trouvent balayés dans le tableau récapitulatif: 34 MTep en 1990, sans nuance. La Commission «long terme» était plus formelle dans l'énoncé des difficultés à atteindre une forte pénétration de l'électricité dans l'industrie; cela explique sans doute qu'elle ait été censurée (voir les encarts B à G) qui donnent, d'après l'original, les passages censurés). Ainsi ce chiffre de 34 MTep n'était pas le résultat d'une évaluation prospective des besoins de l'industrie, mais un objectif de consommation à atteindre pour absorber la production d'EDF! On ne pourrait imaginer retournement plus radical de la notion d'utilité publique! p.6a
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L'ensemble de ces deux secteurs représente à lui seul environ la moitié de la consommation totale d'électricité c'est dire s'il est important d'examiner de près la structure de cette consommation, surtout si l'on considère qu'une bonne part du «marché» de ces secteurs est ouverte à la concurrence des différentes énergies - ou économie d'énergie - puisqu'il s'agit pour une part non négligeable d'usages à basse température tels que le chauffage des locaux ou l'eau chaude sanitaire (pour lesquels le moins qu'on puisse dire est que l'électricité n'est pas forcément le meilleur «vecteur»...). Le tableau suivant donne une vue synthétique des résultats obtenus dans les divers scénarios. Les scénarios correspondent aux définitions suivantes: 1. Document B, scénario de référence 2. Document B, scénario BPET 3. Document C, scénario «tendanciel», c'est-à-dire sans mesures incitatives aux économies d'énergie, et avec une très forte pénétration du chauffage électrique. 4. Document C, scénario «économies», c'est-à-dire avec exploitation du «gisement d'économies d'énergie» et pénétration du chauffage électrique de 50% environ. |
5. Document A, scénario «officiel». Nous n'avons pas détaillé le scénario qui donne la limite inférieure de la fourchette (220 TWh) car les écarts avec le scénario officiel sont infimes et peu précisés dans les rapports (voire même contradictoires entre le document principal et les annexes...). Dans ces deux secteurs, l'énergie se répartit en quatre postes: chauffage, eau chaude sanitaire, cuisine, usages spécifiques de l'électricité (éclairage, électroménager, machines de bureau, informatique, etc.). Les trois premiers sont assurés par toutes sortes de vecteurs énergétiques, dont bien entendu l'électricité, les «usages spécifiques» sont par définition ceux qui ne peuvent fonctionner qu'à l'électricité. Ce tableau ne concerne donc que la part électricité de tous ces postes. Mais la comparaison entre les différents documents est très délicate car les chiffres détaillés n'existent pas toujours, ou bien ils sont agglomérés entre plusieurs usages ou pour les deux secteurs à la fois. Nous n'avons donc distingué - c'est la division la plus simple et souvent employée - que deux rubriques pour chaque secteur: le chauffage d'une part, et les usages «hors chauffage» d'autre part (regroupant donc les postes eau chaude, cuisine et usagés spécifiques). Soulignons enfin que, mis à part les chiffres globaux (totaux), les chiffres de détail sont parfois des chiffres approchés que nous avons déduits par recoupements de l'examen des textes, hypothèses, résultats partiels, etc., mais qui n'existent pas toujours en tant que tels dans les documents. p.6b
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L'examen de ce tableau appelle plusieurs remarques: 1. Dans la plupart des scénarios, la consommation d'électricité de chauffage dans le secteur résidentiel en 1990 apparaît très élevée puisqu'elle triple par rapport à 1979! Cela correspond évidemment à l'offensive du «tout électrique», qui réussit d'autant mieux, comme on le sait, que les promoteurs y voient une occasion d'augmenter leurs profits (investissement plus réduit que pour d'autres modes de chauffage). Or, il est de notoriété publique qu'il est difficile de faire mieux que le tout électrique en matière de gaspillage: passer par la complexité et les dangers du nucléaire pour obtenir finalement de l'air ambiant à 19°C, c'est une aberration! Même l'ancienne Assemblée Nationale s'en était ému il y a quelques années, rappelons-le, à l'occasion de la discussion budgétaire de 1978 (rapport Schloesing, Gazette N°15/16). 2. La consommation d'électricité «hors chauffage» (essentiellement les usages spécifiques) dans le secteur résidentiel serait doublée en 1990 selon le scénario de l'ancien gouvernement 95 TWh (au lieu de 43 en 1979). Cela reviendrait à porter la consommation des ménages de 2.300 kWh par an à 4.300 kWh en 1990! Cela paraît tout à fait étonnant si l'on considère: - que les ménages ont pratiquement atteint les niveaux de saturation pour de nombreux appareils (réfrigérateurs 93%, téléviseurs 88%, machines à laver le linge 76%, éclairage 100%); - que cela suppose une augmentation de la consommation d'électricité par appareil... ce qui est le cas actuellement! Des tests récents de Que Choisir? (n°154 de septembre 80 et n°156 de novembre 80) viennent de révéler en effet que la consommation unitaire des lave-linge et des lave-vaisselle avait augmenté au cours des trois à cinq dernières années, la fameuse touche «économique» permettant seulement de revenir au niveau de consommation antérieur!... Le document A de la Commission Energie et Matières premières reconnaissait d'ailleurs parfaitement ces contradictions: on trouve ainsi, à propos des usages spécifiques de l'électricité dans les logements, les appréciations suivantes: |
«L'Electricité de France établit sur la base des tendances de consommation observées, des prévisions qui conduisent à un très fort développement des usages d'électricité d'ici à 1990. La consommation atteindrait 95 milliards de kWh en1990». Et de continuer un peu plus loin: «L'Agence pour les Economies d'Energie estime qu'il est possible de se donner pour objectifs des valeurs sensiblement plus réduites. Ses propres contacts avec les constructeurs l'amènent à retenir des chiffres inférieurs de 20 à 30% suivant les types d'appareils... Compte tenu de l'effet d'inertie dû au renouvellement du parc - les appareils sont changés au bout de huit à quinze ans suivant les cas -, les estimations de 1'Agence pour les Economies d'Energie conduiraient à un chiffre de 10 à 15% inférieur à celui d'EDF, cest-à-dire de l'ordre de 75 millards de kWh». 3. Dans le secteur tertiaire, on peut voir que l'ancien gouvernement donnait encore et de loin l'estimation la plus élevée pour la consommation «hors chauffage» en 1990 (75 TWh). Sur cette valeur, les usages spécifiques proprement dits en sont pour 60 TWh: de la lecture attentive du rapport officiel (document A) il ressort que ces 60 TWh (soit l'équivalent d'une douzaine de tranches nucléaires) ne sont «justifiés» que par quelques lignes de texte sur les cinq cents pages que constituent le rapport et ses annexes... 4. Pour l'ensemble des deux secteurs résidentiel-tertiaire, mis à part le scénario maximum de la Commission long terme (scénario 3), qui donne des estimations étonnamment élevées pour le chauffage, le scénario officiel qu'avait retenu l'ancien gouvernement, avec ses 230 TWh en 1990, se situait nettement au-dessus de tous les autres (une cinquantaine de TWh en plus, soit une dizaine de tranches nucléaires environ!). Il apparaît clairement à ce stade que les ménages s'étaient vu assigner la «mission» d'absorber une part non négligeable de la production du programme nucléaire... En complément d'analyse, voir: PEUT-ON ENSEIGNER LA THERMODYNAMIQUE APRES LE TOUT-ELECTRIQUE?! (Gazette Nucléaire) p.7
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Après avoir passé en revue les secteurs les plus importants (Industrie, Résidentiel et Tertiaire), nous allons maintenant nous placer au niveau de la consommation totale d'électricité telle qu'elle était estimée pour les différents scénarios. Les résultats sont synthétisés dans le tableau en bas de page. La définition des scénarios 1 à 5 est exactement la même que celle qui est rapportée dans le chapitre précédent relatif aux secteurs résidentiel et tertiaire. Nous avons ajouté un sixième scénario qui correspond à la valeur inférieure de la fourchette donnée par la Commission Energie et Matières premières. C'est le scénario 5 qui représente la décision adoptée par le précédent gouvernement. On notera que tous ces scénarios correspondent à des taux de croissance économique (PIB) tout à fait du même ordre, qu'on résumera ainsi: - Document B, scénarios 1 et 2: + 3,6% de 1975 à 1984 + 3% au-delà jusqu'en 2000 - Document C, scénarios 3 et 4: de l'ordre de + 3,5% - Document A, scénarios 5 et 6: + 3,5% entre l979 et 1990 Cela suggère une première remarque:
les écarts considérables entre les scénarios (de l'ordre
de l00TWh entre le minimum et le maximum, soit l'équivalent d'une
vingtaine de tranches nucléaires) ne peuvent s'expliquer par des
croissances économiques différentes mais bien par des politiques
énergétiques différentes dans lesquelles les économies
d'énergie sous toutes leurs forrnes viennent concurrencer une production
intense d'électricité nucléaire. Et une politique
d'économies d'énergie n'est donc pas néfaste à
la croissance économique - bien au contraire, comme nous le verrons
dans le chapitre suivant! Il est donc bien manifeste que le
(suite)
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suite:
En fixant le niveau à atteindre en 1990 à 450 TWh (soit environ 200 TWh d'augmentation par rapport à 1979!), l'ancien gouvernement a choisi - on le sait bien - une politique électronucléaire particulièrement forte, et cette augmentation devait concerner surtout les secteurs résidentiel et tertiaire (de 100 TWh en 1979 à 230 TWh en 1990), la majeure partie étant consacrée, comme on l'a vu, aux usages spécifiques (électroménager, etc.); il s'agit donc d'usages pour lesquels l'électricité ne se substitue pas aux produits pétroliers - comme pour le chauffage, par exemple - mais où elle représente une dépense absolue d'énergie à mettre en concurrence en particulier avec une amélioration des performances des appareils consommateurs. D'autre part, rappelons que la prévision officielle de la consommation d'électricité à usages spécifiques dans le secteur tertiaire reste inexpliquée dans les documents de l'ancien pouvoir. Chacun sait que les «prévisions» sont toujours sujettes à caution et souvent erronées, pour de multiples raisons, et cela est bien normal (raison de plus pour admettre la pluralité des prévisions et pour en discuter au niveau des élus!). Si l'on examine ainsi, par exemple, l'évolution au fil des années des prévisions de consommation d'électricité pour 1990 telles qu'elles sont effectuées par EDF, on s'aperçoit qu'on est passé de 580 TWh en 1974 à 440 TWh en 1979, en l'espace de quelques années!... Mais, phénomène curieux, les dernières prévisions donnaient une «remontée» à 450 TWh (prévision de juin 80)... De même, on observe que les documents officiels du 7ème Plan (1975/80) prévoyaient une consommation d'électricité pour 1990 de 401 TWh: les documents du 8ème Plan élaborés par l'ancien pouvoir faisaient «remonter» cette prévision, comme on l'a vu, à 450 TWh. Tout cela est donc parfaitement clair: c'est bien que la production (programme nucléaire fort) était prise comme une nécessité en soi et non point comme une reponse à une demande. p.8
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Pour le plus long terme, mis à part les estimations et commentaires - jugés comme tendancieux par l'ancien gouvernement - de la Commission à long terme (document C), nous avons trouvé dans le rapport de la Commission Energie et Matières premières (document A) des renseignements intéressants concernant deux scénarios possibles de consommation d'électricité en 2000 vus par EDF (consommation forte) et GDF (consommation faible). Structure de la consommation d'électricité à
l'horizon 2000
Les hypothèses du scénario EDF
sont définies ainsi (p. 202 des annexes):
«Au delà de 1990, l'éventail des possibilités s'ouvre plus largement. Selon EDF, la consommation d'électricité en l'an 2000 pourrait être comprise entre 660 et 700 TWh dans le cas d'une croissance forte (4%) et d'une évolution modérée des prix du pétrole (+2% par an) et entre 500 et 540 TWh dans le cas d'une croissance plus faible (2% par an entre 1990 et 2000) associée à une hausse rapide du prix du pétrole (doublement en 1990 et hausse de 2% par an après)». La Commission précise ensuite:
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Nous étudierons ici surtout le scénario d'EDF qui conduit à la consommation la plus élevée en l'an 2000 (soit 700 TWh environ) sans qu'il faille pour autant le considérer comme un objectif». Ce scénario est donc comparé
à un scénario établi par GDF avec des hypothèses
d'évolution des prix de l'énergie voisines mais un taux de
croissance économique de 3%. Et la Commission d'expliquer:
p.9a
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