2. CONSÉQUENCES POTENTIELLES SUR LA SURETÉ
Conséquence possible de la migration de la pièce rompue: · La partie supérieure de la broche, ou son écrou seul, de taille et de masse suffisantes, peuvent endonunager le revêtement interne de la boîte à eau GV, ainsi que ses soudures, d'où risque de corrosion à moyen terme. · Une lame rompue de la pince de broche, ou encore la barrette ou le chapeau d'arrêt de l'écrou, de plus petites tailles, peuvent empêcher le bon fonctionnement d'un organe (robinetterie primaire) ou la chute d'une barre de contrôle. Conséquences du mauvais maintien du tube-guide : Si la rupture de la partie supérieure ne semble pas gêner à moyen terme le bon guidage du tube-guide, celle de la partie inférieure peut détériorer la plaque supérieure de cœur et bloquer le mouvement de la grappe de contrôle dans un délai inconnu qui peut être très court. Le risque est donc, à court terme, celui de l'amorce ou de l'aggravation d'une séquence accidentelle difficile à maitriser et plus probable qu'il n'est admis par les règles de conception. 3. ACTIONS PRÉVENTIVES 3.1 Point des actions préventives au Japon et aux USA
(suite)
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suite:
Depuis, toutes les broches de chaque tranche sont contrôlées aux ultra-sons lors de chaque arrêt pour rechargement. Toutes les broches ont été remplacées par des broches améliorées sur les tranches japonaises où les contrôles ont signalé des anomalies multiples. Enfin, les Japonais n'ont jamais exploité une tranche comportant une broche rompue. Début 1980, WESTINGHOUSE demandait aux exploitants des tranches les plus concernées l'autorisation d'examiner leurs broches aux ultra-sons lors du prochain arrêt. L'appareil de contrôle est depuis lors disponible pour des prestations de service en France. 3.1.2. Amélioration des broches:
1. Le contrôle par en-dessous permet de détecter une rupture de la partie supérieure. p.20
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3.1.3. Surveillance et réparation:
· Les Japonais affirment que leurs détecteurs acoustiques devraient permettre de détecter des corps migrants de 25 grammes. · Au JAPON, chaque site dispose d'un outillage et de procédures permettant le remplacement des broches. 3.2. Point des actionshn préventives
en France
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EDF a proposé aux autorités
de sûreté un programme de surveillance de l'ensemble des tranches
en fonctionnement:
· Il est procédé à des essais périodiques de manœuvrabilité des grappes et, lors du prochain arrêt pour rechargement de chacune, à un examen télévisuel de l'ensemble des broches. · Un filtre provisoire doit être installé à l'amont de la pompe du circuit de refroidissement du réac.teur à l'arrêt sur 14 tranches (TRICASTIN, FESSENHEIM et BUGEY 3, 4, 5 en étaient exclues avant la rupture sur BUGEY 4...). · Un dispositif de détection de vibrations anormales et transitoires (DE-VIAN) complète, sur les quatre tranches «concernées», le dispositif de détection acoustique de corps migrants. · EDF et le CEA entreprennent la mise au point d'une méthode acoustique pour contrôler l'existence éventuelle de fissures à l'occasion des arrêts de tranches pour rechargement. · Enfin, des dossiers justificatifs sont demandés à EDF par les Autorités de sûreté, notamment sur les risques encourus en cas de rupture de broche sur une tranche en fonctionnement. 3.2.3. Amélioration des broches
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Extraits du bulletin de la sureté des installations nucléaires numéro 29 - Oct. 82 1. PRODUCTION D'ELECTRICITE DES CENTRALES NUCLEAIRES
2. FONCTIONNEMENT Le redémarrage de la centrale après son arrêt programmé pour travaux de maintenance et rechargement d'éléments combustibles a été autorisé le 14 septembre 1982. Cette autorisation s'est notamment appuyée sur l'avis formulé par la section permanente nucléaire de la commission centrale des appareils à pression après examen détaillé des études liées aux caractéristiques de la cuve après irradiation. Par ailleurs, par lettre en date du 25 août 1982, le chef du service central du sureté des installations nucléaires a fait part de son accord sur les dispositions complémentaires proposées en matière d'équipement du site de la centrale en installations météorologiques. b) Etude de Chooz La section permanente nucléaire de la commission centrale des appareils à pression s'est réunie le 14 septembre 82, afin d'examiner les éléments complémentaires aux informations qui lui avaient été fournies à la précédente séance du 23 juin 1982 (cf. SN n°27) en ce qui concerne les contrôles effectués à la centrale nucléaire des Ardennes (Chooz) pendant l'arrêt sur les plaques tubulaires de générateur de vapeur et la tenue de la cuve de cette centrale sous irradiation. L'ordre du jour de cette réunion a également porté sur les conséquences de la détérioration d'un générateur de vapeur de la tranche 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim par un corp migrant (partie d'un écrou de fixation d'une broche de centrage de tubes guides de grappe de contrôle). p.22
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Dans le cadre de l'étude des conséquences
liées à l'existence d'éventuels défauts sous
revêtement dus au réchauffagc dans certaines viroles de cuves,
prenant notamment en considération la fragilisation sous irradiation
de ces viroles et de leurs joints soudés (cf. bulletin SN n°28),
un dossier a été établi pour la centrale nucléaire
des Ardennes Ce dossier a fait l'objet de la part du service central de
sûreté des installations nucléaires et de ses appuis
techniques, d'une étude spécifique approfondie rendue nécessaire
par l'aspect métallurgique particulier des joints soudés
de la cuve et par le taux d'irradiation relativement important à
ce jour. Il a été soumis à l'avis de la section permanente
nucléaire de la commission centrale des appareils à pression,
lors de la séance du 14 septembre 1982.
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LA MISE A L'ARRÊT DÉFINITIF DE RAPSODIE Rapsodie, le premier réacteur
expérimental français à neutrons rapides refroidi
au sodium liquide en service au centre d'études nucléaires
de Cadarache depuis 1967, doit être définitivement arrêté.
Son fonctionnement était interrompu depuis janvier 1982 en raison
d'un défaut apparu sur la double enveloppe entourant la cuve principale
contenant le cœur du réacteur (voir Bulletin SN n°25).
p.23
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