Réponse de M. Laverie, chef du Service Central de sûreté
des Installations Nucléaires (SCSIN)
Monsieur,
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Des capacités supplémentaires
d'entreposage ne seront donc nécessaires qu'une dizaine d'années
seulement après le démarrage des ateliers de vitrification
de l'établissement COGEMA de la Hague, soit à la fin des
années 90, pour la production de cet établissement. Elles
sont prévues en surface, sur un site à choisir en temps utile.
Une localisation.à l'aplomb du site retenu pour le stockage en profondeur aurait l'avantage d'éviter des opérations de transport entre un entreposage intérimaire et le lieu de stockage définitif. Toutefois ceci nécessite que le site choisi pour le stockage en profondeur soit connu dans des délais compatibles avec la saturation des capacités d'entreposage existant à la Hague, et avec la réalisation d'une installation d'entreposage. Dans la négative, un site d'entreposage devrait être choisi indépendamment de la recherche d'un site de stockage souterrain. Ces questions devront recevoir des réponses en temps utile, et elles ont été posées aux exploitants nucléaires intéressés (l'ANDRA et COGEMA) par mon service en 1986. Dans tous les cas de figure, l'installation d'entreposage constituera une installation nucléaire de base qui devra être autorisée par décret après enquête publique (le cas échéant, dans le cadre d'une procédure commune avec celle du stockage souterrain). Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée. p.14
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Les recherches et développements en matière de gestion des déchets radioactifs Le Conseil a examiné le 3 mai 1988 les
actions de recherche et développement (R&D) menées par
le CEA dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs, dans
le cadre des directives ministérielles exprimées en avril
1985. Ces directives donnaient suite à l'avis formulé le
15 novembre 1984 par le Conseil supérieur de la sûreté
nucléaire, qui après avoir discuté le rapport établi
sur ce sujet par le groupe de travail ad hoc créé
en son sein et présidé par le professeur Castaing, avait
souhaité qu'un point sur l'avancement des actions engagées
lui fût présenté dans un délai de trois ans.
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Le Conseil souhaite, enfin, que la stratégie française actuelle de gestion des déchets de la fin du cycle électronucléaire fasse l'objet d'un document public, s'adressant principalement à la communauté scientifique et comportant, notamment, une évaluation des risques associés aux divers stockages. DE CREYS-MALVILLE En juillet 1987, à la suite de l'incident du barillet, le chef du service central de sûreté des installations nucléaires a demandé à l'exploitant de la centrale nucléaire de Creys-Malville de présenter, préalablement aux opérations de réparation du barillet, un dossier justificatif des interventions proposées et de procéder au réexamen de la conception et de la réalisation de certains composants. L'exploitant a, en mars 1988, transmis au ministère de l'industrie, des P. & T. et du tourisme, ses propositions en ce qui concerne la reconstitution du barillet, et présenté les conclusions du réexamen du dossier de fabrication de la cuve principale du réacteur. Ces deux thèmes sont développés ci-après, en complément aux informations déjà transmises aux membres du conseil supérieur de la sûreté et de l'information nucléaire au sujet de l'instruction du dossier de la centrale nucléaire de CreysMalville. A) Reconstitution du barillet
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B) Réexamen des composants de la centrale nucléaire
de Creys-MaIville
Ce réexamen demandé en juillet 1987 par le SCSIN consistait notamment à vérifier les dossiers de fabrication et à relire les clichés radiographiques de contrôles des soudures. Ce travail a été progressivement réalisé, et environ 10% des clichés avaient été relus fin novembre 1987 lorsque le ministre de l'industrie, des P et T et du tourisme a demandé, préalablement au redémarrage du réacteur, la poursuite des relectures. Le réexamen a été achevé récemment en ce qui concerne la cuve principale du réacteur. Le 14 mars 1988, Electricité de France a informé le service central de sûreté des installations nucléaires des premières conclusions de ces relectures, et une visite de surveillance a été effectuée peu après à la centrale par des inspecteurs des installations nucléaires de base afin d'examiner les résultats obtenus. Il est apparu que certains clichés (18) présentaient des indications hors critères. L'existence de telles indications n'est pas en soi alarmante mais elles auraient dû faire l'objet d'un traitement approprié dans le cadre des contrôles de fabrication, soit en procédant à une nouvelle opération de soudage, soit en réalisant une analyse particulière pour justifier le caractère inoffensif du défaut. Il y a donc eu des lacunes dans l'organisation des contrôles de fabrication et une enquête est actuellement en cours à ce sujet. Il convient de souligner que les indications détectées au moment de la relecture n'avaient pas été vues au moment de la construction. Cette détection est d'ailleurs relativement difficile, et les incertitudes de détection sont prises en compte dans la définition des critères de controles retenus et dans le choix des limites de dimensionnement. Par ailleurs, courant mai, sera effectué avec les moyens d'inspection en service (engin MIR) un exainen initial représentatif de la cuve principale du reacteur. Cet examen a pour objectif d'établir un état de référence à partir duquel il sera possible ultérieurement de s'assurer du bon comportement du matériel. Les contrôles effectués par l'engin MIR tiendront compte des indications relevées lors du réexamen précité. ACCIDENT DE TRANSPORT DE PIERRELATTE DU 6/04/88 L'accident survenu le 6/04/88 près de
Pierrelatte concernait un transport par voie routière de substances
radioactives.
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C'est la raison pour laquelle l'emballage a résisté au choc et a évité toute dispersion de matière. Comme ce transport n'était pas soumis à la réglementation des matières nucléaires qui, elle, est de la responsabilité du Ministre de l'Industrie, aucune procédure d'information préalable ou de suivi de ce transport n'était requise. L'information sur cet accident a été faite immédiatement sur le plan local par la direction du centre de production nucléaire de Tricastin. EDF tricastin 7 avril 1988
ACCIDENT DE TRANSPORT Un camion transportant 150 futs métalliques
contenant des déchets technologiques de faible radioactivité
en provenance de la centrale EDF du Tricastin et à destination du
centre de stockage de la Manche, s'est renversé vers 22 heures le
mercredi 6/04/88 à la suite d'un accrochage à la sortie Nord
de Pierrelatte sur la RN7.
DANS LES CENTRALES NUCLÉAIRES À EAU SOUS PRESSION Les risques liés à l'hydrogène
font l'objet depuis plusieurs annees d'études importantes et d'expériences.
Ce sujet a été évoqué devant le Conseil en
octobre 1986 puis en octobre 1987 lors de la présentation des actions
post-Tchernobyl.
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Ce n'est qu'en cas d'échec de ces procédures
qu'on pourrait assister à une fusion partielle du coeur. Les gaines
des crayons combustibles atteindraient alors une températive supérieure
à 1.200°C; elles s'oxyderaient au contact de la vapeur d'eau,
ce qui libèrerait de l'hydrogène, d'abord dans le circuit
primaire puis dans l'enceinte dont la bonne tenue serait alors essentielle.
On voit donc que le risque hydrogène peut être raisonnablement écarté grâce à l'ensemble des mesures préventives prises. C'est sur toutes ces mesures préventives que l'effort doit être maintenu. Néanmoins, pour connaître les marges dont disposent encore, après de multiples défaillances, les centrales nucléaires, le risque hydrogène a été étudié. En ce qui concerne la combustion d'hydrogène, il faut distinguer outre la combustion continue et progressive (qui ne présente aucun risque pour l'enceinte), la déflagration (front de flamme se déployant à quelques mètres/seconde) et la détonation (onde de choc). Lors de l'accident de Three Mile Island, il a été observé un pic de pression de 2 bars dû à la déflagration de l'hydrogène présent dans l'enceinte. L'enceinte, similaire aux enceintes françaises, n'a nullement été endommagée par ce pic. Pour les déflagrations les calculs effectués en prenant des hypothèses pessimistes montrent que la résistance mécanique des enceintes est compatible avec les pics de pression susceptibles d'intervenir. Rappelons que les enceintes supportent par conception des surpressions internes de 4 bars relatifs. Des études montrent qu'elles ne subiraient de détériorations rédhibitoires que pour des pressions notablement supérieures (plus du double). Par ailleurs, un phénomène de détonation d'une ampleur susceptible d'affecter l'enceinte n'apparaît pas vraisemblable dans les centrales françaises, compte tenu notamment du volume important, 60.000 m3, de ces enceintes. En outre, des travaux et des essais à grande échelle ont été effectués au niveau mondial. Jamais une détonation de grande ampleur n'a été observée. Cependant, afin d'approfondir la connaissance de ces phénomènes et de définir, si besoin est, des précautions supplémentaires, des recherches se poursuivent en France et à l'étranger pour étudier l'éventualité de détonations localisées. (suite)
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À EAU SOUS PRESSION CONTRE LES CHUTES D'AVION Dès la conception des centrales, les
risques liés à leur environnement sont pris en compte. Ceci
a conduit notamment à analyser les conséquences des séismes,
des inondations, des chutes d'avion..
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