LA DÉMARCHE DE SÛRETÉ · L'objectif
Première phase: un inventaire
Deuxième phase: l'étude sur le terrain
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- des forages destinés, d'une part, à recueillir des échantillons des diverses roches en place, d'autre part, à reconnaître les conditions hydrogéologiques du milieu (étude des écoulements d'eau souterrains). Ces travaux doivent permettre en 1991 la constitution d'un dossier de sûreté pour les 4 zones, en vue du choix par les Pouvoirs Publics d'un site de construction du laboratoire souterrain. Troisième phase: le laboratoire
Quatrième phase
· La réflexion
en matière de sûreté
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Une troisième mission a
été confiée au groupe «Castaing» à
la fin de 1983. Il s'agissait de recenser les travaux de recherche et de
développement à effectuer pour mener à bien le programme
de gestion des déchets.
Le rapport remis en octobre 1984 a de nouveau insisté sur l'urgence à entreprendre la prospection géologique sur le site et a demandé la création d'un groupe chargé de définir des critères de choix de site. Les conclusions de ce rapport ont fait l'objet de directives du ministre de l'industrie au CEA. Un état d'avancement des recherches a été présenté en mai 1988 par le SCSIN au conseil supérieur de la sûreté et de l'information nucléaire. Dans son avis, le conseil a recommandé particulièrement que les actions de recherches permettent de disposer au moment du choix de site des connaissances nécessaires à la compréhension des transferts de radioactivité dans chacun des milieux étudiés. En 1985, le Gouvernement a demandé au professeur Goguel (voir dossier précédent de cette Gazette), géologue de renommée mondiale, de présider un groupe de travail scientifique chargé de définir des critères techniques de choix de site. Ce groupe a remis ses conclusions en juin 1987. Pour le choix d'un site, il ressort deux critères essentiels: - la stabilité géologique du site. Il faut démontrer, à l'aide de l'histoire géologique du site, que les phénomènes tels que: glaciation, séisme, rejeux de faille... , susceptibles de se produire à long terme, n'auront pas de conséquences significatives sur la sûreté du stockage. - les écoulements d'eau souterrains sont les vecteurs de retour de la radioactivité vers la surface. Ils doivent donc être nuls ou très faibles dans les couches géologiques au voisinage du stockage. En outre, doivent également être pris en compte les critères suivants: - les propriétés géochimiques, qui gouvernent la corrosion des déchets et des matériaux les entourant, et la rétention de la radioactivité lors de son éventuel transfert vers la surface. - une profondeur de quelques centaines de mètres est nécessaire pour protéger les stockages des activités humaines courantes (fondations, tunnels ... ) et de l'érosion. - pour prévenir les intrusions humaines, les roches constitutives du site ne doivent pas renfermer des ressources de valeur. - les propriétés mécaniques de la roche d'accueil doivent être suffisantes pour assurer la sécurité minière du stockage pendant la mise en place des déchets dans les cavités. Le SCSIN a alors demandé à l'Andra d'apporter la démonstration que les quatre sites recherchés sont conformes aux critères définis par le groupe «Goguel». Les groupes Castaing ont donné les orientations de sûreté et le groupe Goguel a défini les critères de sûreté. · Le suivi de l'Andra
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Notons que le contrôle du SCSIN s'exercera également par des inspections sur le terrain dès que les travaux pourront reprendre. Il s'agit de vérifier la qualité de l'exécution des protocoles de prélèvement et de mesure prévus à l'Andra. Enfin, pour préparer les analyses de sûreté qui seront effectuées lors de l'examen des dossiers de choix de sites, le SCSIN a demandé à l'Andra de proposer des «scénarios» des événements possibles après la fermeture du centre de stockage, qui doivent être développés pour l'évaluation de l'impact radiologique du stockage. Le SCSIN, avec l'appui d'un groupe d'experts spécifiques, examine les propositions de l'Andra. L'ensemble des observations émises seront reprises par l'Andra qui établira un document explicitant sa démarche et présentant les scénarios retenus. · Entreposage et
sûreté
NOTE pour
Objet: Stockage des déchets en formation géologique profonde. Le 9 février 1990, le Premier ministre
a décidé d'arrêter les travaux de reconnaissance menés
par l'Andra sur les quatre sites présélectionnés.
Le Collège de la Prévention des Risques Technologiques a
été saisi par le Gouvernement et a été chargé
d'étudier les questions relatives au programme de gestion des déchets
radioactifs à vie longue. Le Collège commence sa réflexion
par des auditions de l'Andra, de la Cogéma et du SCSIN. L'Office
Parlementaire d'évaluation des choix technologiques sera également
consulté.
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Dilution intempestive de l'eau du circuit primaire du réacteur 4 Le samedi 3 mars, alors
que le réacteur était à l'arrêt (combustible
en cuve) pour des opérations de contrôle et maintenance, une
erreur réalisée lors d'une intervention sur le générateur
de vapeur n°2 a conduit à introduire de l'eau non borée,
en provenance du circuit secondaire, dans le circuit primaire.
PALUEL
Le mercredi 28 février,
alors que le réacteur était a l'arrêt pour visite partielle
et rechargement du combustible, de fortes rafales de vent ont entraîné
une dégradation de la cheminée se traduisant par un début
de déboîtement d'un tronçon situé au niveau
de l'anneau support fixé sur la partie cylindrique du bâtiment
réacteur. Cet incident a provoqué une inclinaison de quelques
degrés de la cheminée.
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Le mercredi 7 mars, la partie supérieure de la cheminée du réacteur 2 de Paluel a été redressée. Elle est actuellement maintenue - dans l'attente d'une solution définitive - en position verticale par 3 câbles de haubanage. L'exploitant étudie une réparation permettant de supprimer ultérieurement ces trois câbles et d'assurer une rigidité suffisante de la cheminée. Les résultats de cette étude seront soumis à l'approbation de l'autorité de sûreté. Le redémarrage du réacteur a été autorisé par le SCSIN le 13 mars. En raison des enseignements à en tirer, cet incident est classé au niveau 1 de l'échelle de gravité. DAMPIERRE (Loiret)
Le réacteur 1 a été arrêté
le 17 février pour visite décennale, rechargement du combustible
et changement des 3 générateurs de vapeur.
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Septembre 1989 - Mars 1990 1. Introduction
2. L'arrêt du réacteur
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Pour ce qui concerne le second point, l'autorité de sûreté a analysé les modifications qui pouvaient avoir un impact sur la sûreté du réacteur. En particulier, le SCSIN a suivi la modification relative au remplacement des deux réservoirs en acier 15 D3 et susceptibles d'être en contact avec du sodium. Il faut rappeler que cet acier a été à l'origine responsable de la fuite observée sur le barillet du réacteur. De ce fait, ils ont été remplacés par de nouveaux réservoirs en acier inoxydable. A la fin des opérations décrites précédemment, l'exploitant a présenté à l'autorité de sûreté un bilan de cet arrêt. Ont été notamment évoqués les événements survenus durant cette période, dont les principaux sont présentés dans la fiche n°1 en annexe à la présente lettre (ci-dessous). Le SCSIN a jugé satisfaisantes les actions menées au cours de cet arrêt. Par ailleurs, l'autorité de sûreté a demandé à l'exploitant de tirer, avant le démarrage du réacteur les enseignements de l'incident survenu à Phénix au cours de l'été 1989. Ce retour d'expérience a été effectué. La fiche n°2 en annexe à la présente lettre décrit ce dossier. 3. Programme ultérieur d'exploitation
FICHE N° 1
1. Chute d'un engin de manutention dans le bâtiment
réacteur
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L'engin a ainsi heurté
dans sa chute l'une des coupoles de ce dôme sans provoquer l'endommagement
de celle-ci ni d'aucun matériel important pour la sûreté.
Une visite de surveillance relative aux causes et aux conséquences de cet incident a immédiatement été effectuée par des inspecteurs du SCSIN. Suite à cet incident, et après prise en compte des demandes complémentaires formulées par l'autorité de sûreté, le bilan des réparations et contrôles effectués a été transmis au SCSIN qui l'a jugé satisfaisant. En raison des conséquences potentielles d'une telle chute, et compte tenu des enseignements qu'il convient d'en tirer, cet incident a été classé au niveau 1 de l'échelle de gravité. 2. Rupture d'une ampoule de gaz radioactif
FICHE N° 2
1. Rappel de l'incident de Phénix
2. Application à la centrale de Superphénix
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Dans ce cadre, le SCSIN a demandé à l'exploitant de Superphénix de lui apporter avant redémarrage une démonstration de sûreté portant sur trois points: - le bon fonctionnement des purgeurs, - l'analyse des procédures de fonctionnement utilisées, - l'étude des effets du passage d'une bulle d'argon dans le cœur du réacteur dans l'éventualité d'un bouchage des purgeurs. 2.1. Le fonctionnement des purgeurs
2.2. Conditions de fonctionnement du réacteur
2.3. Etudes du passage de gaz dans le cœur
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