1) Le combustible
Après son extraction de la mine, l'uranium naturel, mélange d'uranium 238 (99%) et d'uranium 235 (0,7%), doit être enrichi en isotope 235 (le seul fissile) jusqu'à une teneur de 3,25%. Le procédé d'enrichissement par diffusion gazeuse de l'hexafluorure d'uranium (UF6) repose sur la plus faible masse des molécules d'uranium 235, qui vont pouvoir être séparées petit à petit de l'uranium 238 par passage à travers une paroi poreuse. L'UF6 enrichi est ensuite transformé en oxyde d'uranium (UO2) afin de résister à la chaleur et au rayonnement. Le combustible nécessaire au fonctionnement d'une centrale de 900 MW est constitué de 11.000.000 de "pastilles" d'UO2 de 7 g chacune, empilées dans 40.000 tubes de zirconium (les gaines) appelés, une fois remplis, les "crayons" combustibles, eux-mêmes réunis en 150 assemblages de 250 crayons environ. Les transformations subies par l'uranium, depuis l'extraction jusqu'à son chargement dans le bâtiment réacteur d'une centrale, se seront étalées sur près de 2 ans. 2) La fission
3) Conséquences de la fission dans le coeur
d'une centrale
(suite)
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suite:
Le plutonium 239 aura donc fourni 1/3 de l'énergie,
soit l'équivalent d'une année de fonctionnement.
4) Le retraitement du combustible usé
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Le combustible issu d'une centrale
de 1.000 MW produit 700 kg de PF par an, lesquels occupent un volume de
10 à 15 m3 dans les cuves de refroidissement.
c) purification et conditionnement de l'uranium et du plutonium Après une ultime purification dans un nouveau cycle d'extraction, l'uranium est concentré sous forme de nitrate, puis expédié par conteneurs vers les usines de raffinage et de conversion où sa teneur en uranium 235 sera portée de 1% environ à 3,25% pour servir à la fabrication de combustible neuf. Quant au plutonium, il est purifié et mis sous forme oxyde avant d'être conditionné en boîtes étanches et transporté vers les usines de fabrication de combustibles au plutonium (Mox, combustible pour surgénérateur). 5) Effluents et déchets produits par le retraitement
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B) Déchets solides:
Engendrés au cours des opérations de retraitement, ils sont conditionnés et entreposés provisoirement sur le site de l'usine en attendant du pouvoir être expédiés dans les installations de stockage définitif. a) Déchets d'activité faible ou moyenne et de période longue (déchets de type B ou dits "alpha"): - Les éléments de structure du combustible (gaines, coques et embouts) sont entreposés temporairement, en vrac, dans des silos étanches en béton (sous l'eau pour les combustibles PWR en raison du risque d'inflammation des alliages au zirconium). Il est prévu de les enrober dans un coulis de béton. - Les boues, résultant de l'épuration des effluents, subissent une désactivation et une décantation dans des silos étanches. Il est prévu de les enrober dans du bitume et de les stocker dans des fûts. - Quant aux déchets technologiques, résultant de diverses opérations en milieu contaminé (matériel usagé, tenues de protection), ils sont conditionnés selon leur nature et activité, soit en fûts étanches (déchets de type B), soit dans des blocs de béton préfabriqués pour ceux composés de radioéléments de courte période (déchets de type A). b) Déchets de haute activité (type C): Les solutions de produits de fission sont refroidies et agitées pendant plusieurs années avant d'être coulées sous forme de blocs de verre dans des moules cylindriques en acier inoxydables; l'ensemble est conçu pour résister à la corrosion. Ces blocs sont entreposés sur place pendant 20 à 30 ans dans des puits bétonnés et ventilés en attendant d'être stockés en couche géologique profonde. Le volume occupé est alors de 2 à 3 m3 de verre contre 10 à 15 m3 de solution de PF pour 1.000MW. Ces déchets représentent 99% de l'activité de l'ensemble des déchets et 1% de leur volume. p.26
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