1) Le carbone 14 des combustibles irradiés
1.1) Caractéristiques radiotoxicologiques: - groupe de radiotoxicité 3 - émetteur béta -, énergie moyenne 49,4 keV, énergie maximale 185 keV - période 5730 ans - LAI public, ingestion 9 MBq (Limite Dérivée de Concentration dans l'Eau - LDCEau = 9000Bq/1), inhalation 9 MBq (LDCA 910Bq/m3) 1.2) Carbone 14 cumulé à l'échelle de la planète:
1.3) Production artificielle de carbone 14 dans les réacteurs
nucléaires:
(suite)
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suite:
(l) R1 =(0,148 x 0,555)/25 .xActivité du carbone 14 présent dans le combustible traité annuellement par l'établissement de La Hague de 1980 à 1995: 1.4) Données sur les rejets de carbone 14 par l'établissement
de La Hague effectués dans les années 90
Le facteur de conversion des rejets atmosphériques de 85Kr en rejets atmosphériques 14C serait voisin de 2.10-5 et non de 5.10-6. p.15
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1.5) Rejets gazeux de carbone 14, comparaison des données
Cogéma et des évaluations d'après [AEN 80] (en GBq):
Les valeurs AEN sont déduites des évaluations de rejet global de 14C dans la phase retraitement, le rejet gazeux étant considéré comme la moitié du rejet global [Cogéma ; mars 1995]. 1.6) Équivalent de dose du au rejet de carbone 14 gazeux pour
les individus les plus exposés, d'après [AEN 80]
2) L'Iode 129 des combustibles irradiés
R = (0,05 x 0,555/25). x2.2) Activité de l'iode 129 rejetée sous forme gazeuse, due au combustible traité par l'Établissement de La Hague de 1980 à 1995 (en GBq) (suite)
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suite:
2.3) Équivalent de dose dû aux rejets atmosphériques
d'iode 129, en 1995, pour les individus les plus exposés, d'après
[AEN 80] et rejets déclarés par Cogéma
3) Rappels sur études d'impact et rejets gazeux 1995
4) Discussion Pour évaluer en 1995 l'impact sanitaire
dû aux rejets atmosphériques de carbone 14 et d'iode 129 dans
l'environnement proche de l'usine de retraitement des combustibles irradiés
de La Hague, n'est encore aujourd'hui accessible qu'une évaluation
d'impact sanitaire basée sur des données théoriques
et sur l'observation des vents dominants dans les années 1960 et
datant de... 1972. Cette évaluation a servi de référentiel
aux études d'impact de l'usine UP2/400 puis des usines UP3
et UP2/800.
p.16
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Ce laboratoire, la CRII-RAD, vient de montrer que l'iode
129 a un dépôt préférentiel sous le vent dominant,
dépôt 5 à 10 fois supérieur aux
points de prélèvement moins exposés.
Cette analyse partielle est en conformité avec la carte théorique de dépôt prévisionnel de radioéléments artificiels établie en juin 1972 par le CEA, département de protection, service de protection sanitaire. Cette étude CEA prévoyait un impact au sol dans des valeurs variant d'un facteur 10 selon la direction du vent dominant dans un rayon de 10 Km autour du point de rejet. Le calcul des rejets atmosphériques de carbone 14 et d'iode 129 peut être affiné à partir de la connaissance des taux de combustion réel des combustibles traités par l'Établissement de La Hague - références [CAS 82/ZER 961 - résultats de ces évaluations en annexes 1 et 2. Cette dernière évaluation, plus fine que la méthode globale des paragraphes 1 et 2, donnerait des rejets atmosphériques 1995 dus à l'Établissement de La Hague de 14600 GBq et une production d'origine naturelle évaluée à 1 million de GBq/an. Par contre, la même année, l'Établissement a rejeté 1530 GBq d'iode 129 en mer et 33,3 GBq sous forme gazeuse (déclarés par Cogéma en 1996) pour une activité naturelle cumulée de 7 GBq dans les océans et de 400 GBq dispersés à l'échelle de la planète dus aux essais nucléaires atmosphériques (d'après [O.M.S. 87])? Ces quelques notes soulignent la nécessité de valider les modèles ayant servi aux études d'impact des usines UP2/400 à UP3. (suite) |
suite:
L'impact sanitaire annuel pour les individus les plus exposés, évalué sur les seuls effluents gazeux de carbone 14 et d'iode 129, peut aller pour le carbone l4 de l à l0mrem ou de 4 à 40 mrem (marge d'erreur [AEN 80]) et pour l'iode 1.29 de 1,1 à 11 mrem ou de 4,4 à 44 mrem (marge d'erreur [AEN 80]). Rappel: recommandation CIPR 60, exposition artificielle population inférieure à 100 mrem/an. Après 30 de fonctionnement, une étude radioécologique sur l'impact des rejets majeurs de l'Établissement Cogéma de La Hague est une nécessité, trop de questions latentes sont sans réponse, les traceurs de carbone 14 et d'iode 129 sont maintenant en présence assez significative pour être mesurés dans l'environnement du site et conduire à une étude d'impact sanitaire validée par des relevés in situ dans les différents compartiments de transfert vers l'homme: air, eau, lait; consommation végétale et animale, avec comptages de contamination en limite des capacités techniques des laboratoires chargés des analyses. Bibliographie:
p.17
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- les taux moyens de combustion sont exprimés en MWj/t, certaines données n'étant pas disponibles, les taux de combustion entre parenthèse sont considérés sensiblement identiques à celui de la dernière année précédente communiquée; - bases de calcul (en GBq) des potentiels d'iode 129 et de carbone 14 pour les réacteurs UNGG assimilés aux potentiels des réacteurs MGR [AEN 80]; 129I = 5,60.l0-5 x taux de combustion x tonnage retraité; - 14C = 3,36.10-3 x taux de combustion x tonnage retraité; - le rejet gazeux d'iode 129 est considéré comme 1% du potentiel [AEN 80] et le rejet gazeux de carbone 14 est considéré comme 50% du potentiel [COG 95] |
Nota:
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